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Re : Quitter Oniris ?
Onirien Confirmé
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20/10/2013 00:51
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Deux néophytes isolés en hiver dans un chalet de montagne, un « fort en maths » et un « fort en thèmes », découvrent ensemble le jeu d’échecs et en font leur occupation quotidienne.
Le « matheux » gagne toujours puis, assez rapidement, le jeu s’égalise.
Si ce matheux s’obstine à s’appuyer sur ses dispositions seules ; il finira par perdre … constamment !

La raison en est simple :
Celui qui gagne se satisfait de sa victoire, tandis que celui qui perd analyse les raisons de sa défaite.

… … … …

Un lecteur critique, pour peu qu’il soit bien intentionné (bien sûr), n’est pas un adversaire mais un « miroir-gentil-miroir » qui ne désigne pas « la plus belle », mais ce qu’il perçoit d’« elle » dans le flou de la subjectivité de sa prison intérieure.
Ne pas perdre de vue que cette critique est lue à travers les barreaux d’une subjectivité personnelle tout à fait semblable.

Quant aux éventuelles mauvaises intentions, elles se heurteront vite à la vigilance de modérateurs de qualité.

… … … …

Allez Hadrien … hop … hop … hop …
Aiguisez votre clavier et retournez au charbon !

Contribution du : 03/05/2018 12:03
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Vers la table d’Anthyme.
Rien ne presse ... On ne meurt que demain.
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Re : Quitter Oniris ?
Chevalier d'Oniris
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Bonjour à toutes et à tous,

J'avais quelques événements qui m'ont empêché de vous répondre dans les délais. J'ai attentivement lu les échanges qui ont eu lieu suite à mon premier message. La teneur de ces échanges traduit à vrai dire ce que je considère comme la plus décevante des attitudes. Un certain nombre d'entre vous se permettent de m'expliquer la vie, en m'expliquant que la critique littéraire, quand elle est de bonne foi évidemment, ne doit pas nous faire abandonner le travail. Que je ne devrais en fait pas m'offusquer des commentaires ; que je ne dois pas attendre des louanges et m'en contenter. Que la littérature consiste en la confrontation du texte (et de son plaisir, comprendra qui pourra) et du lecteur.

Mais, je n'ai toujours pas compris pour qui vous me preniez. Sans doute pour un imbécile susceptible, mais laissez-moi vous recommander de relire mon message initial. Je ne prends ombrage d'aucune critique (krinein - séparer, distinguer, évaluer), puisqu'elle semble l'étape fondamentale de nous toutes et tous. Je ne prends pas ombrage des délires interprétatifs dont nous faisons toutes et tous preuve : c'est proprement le délire, au sens rimbaldien du terme, et l'herméneutique qui apportent du bonheur dans la contradiction et l'amour des textes. La condescendance de certaines et certains d'entre vous, m'expliquant la vie littéraire - tu sais, Hadrien, tu n'as rien à faire ici si tu as tes petits caprices ; tu sais, Hadrien, la littérature, c'est aussi accepter ce qui n'est pas la louange, etc.-, projette exactement ce que je déteste ici.

La littérature est le mal, la violence, les jardins épais et épars, la certitude puis le doute ; la brume comme les chevaux sur les plaines ; les courbes de ton corps comme les miennes. Mais elle n'est pas honteuse. Jamais. Et ce qui consiste en quelque chose de honteux, c'est l'arrogance de certaines et certains d'entre vous, à dire et à prononcer la vie littéraire. Mon écriture littéraire comporte quelques difficultés, s'explique en tableaux, en ekphraseis, en grandes allures dans le cœur ; en un lyrisme noir qui agrège une certaine forme de symbolisme avec quelques élans modernes, en une forme littéraire surprenante, inattendue. Les règles ne m'intéressent pas, la structure m'inquiète et l'anarchie n'est pourtant pas mon registre poétique. Non. Je fais juste quelques tableaux, qui n'ont de sens que si vous vous laissez faire. Si vous accordez de la confiance. Si vous vous engagez à chercher, à revenir en arrière ; à ne pas comprendre immédiatement. Le pacte littéraire, le mien, se situe là. Il peut ne pas vous convenir. Mais ne croyez pas à cette fable de l'élitisme, aux grilles inaccessibles. L'exigence suppose une remise en question de soi, un travail. Et surtout, le texte littéraire comporte à vrai dire plusieurs grilles de lecture ; la plus simple ne vaut pas moins bien que la plus alambiquée. Je confie justement les rênes à mon lecteur, c'est lui qui décide. Cessez absolument, en littérature, et un peu partout de vouloir accéder immédiatement au sens ; de condamner les écritures moins évidentes. Vous vous acharnez aux évidences, mais songez que le monde est plus dialectique, plus complexe que vous ne le croyez.

Ce n'est pas la littérature que je quitte en m'en allant d'Oniris : ce sont les petites et petits imbéciles qui regardent leurs pieds au lieu de regarder l'horizon. Cet horizon, cette immense quête, la source de tous nos dangers, l'immensité poétique, la terre vaine poétique, la terrasse vaine poétique (T.S. Eliot puis Michaux vous le répéteront ; tout est affaire de corporéité), est le plus grand des dangers. Vous n'êtes juste pas capable de relever le défi. S'offusquer du latin qu'on ne comprendra jamais, s'étonner des intertextualités, condamner les ailleurs, préférer sa propre odeur aux lacs, aux nuages, à l'Enfer de Dante, c'est démontrer que l'on conçoit la littérature comme itérative, comme la constance de ses propres évidences.

Ce ne sont pas les critiques que je quitte ; elles sont d'une rare importance dans une ère où les opinions unilatérales détruisent le socle humaniste, la quête philosophique de la vérité (si elle existe), bref tout ce qui peut nous encourager à être lucide et curieux. C'est juste vous.

Contribution du : 03/05/2018 12:38
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Re : Quitter Oniris ?
Maître Onirien
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Au moins ça c'est du tranchant !
Bonne route Monsieur.

Contribution du : 03/05/2018 12:52
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"Fou n'y puis, sain n'y daigne, névrosé je suis."

Roland Barthes.
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Re : Quitter Oniris ?
Maître Onirien
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Slt,

il y a donc ce "vous" et puis ce "toi": HadrienM.

C'est toi qui parles de complexité, je crois.

Puisque tu sembles apprécier les leçons de morale:

Partir n'est pas forcément rébellion ni rester soumission.

(oh putaing j'ai écrit mon épitaphe sans le vouloir, comme ça, sur le coup d'une inspiration transcendantale... Je suis un génie.)

Contribution du : 03/05/2018 13:27
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension.
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Re : Quitter Oniris ?
Onirien Confirmé
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Citation :

BlaseSaintLuc a écrit :
Au moins ça c'est du tranchant !

Hé – hééééhh … Comme quoi un clavier bien aiguisé !

… … … …

Bravo Hadrien : belle démonstration d’efficacité d’une rédaction bien rythmée, à la fois dense et précise.
Vous avez l’étoffe d’un redoutable procureur.

Si l’écriture ne marche pas ; je vous suggère le barreau.

… … … …

Bonne continuation.

Contribution du : 03/05/2018 13:40
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Re : Quitter Oniris ?
Visiteur 
@Pouet : t'es le meilleur !!!

Citation :
Ce n'est pas la littérature que je quitte en m'en allant d'Oniris : ce sont les petites et petits imbéciles qui regardent leurs pieds au lieu de regarder l'horizon. Cet horizon, cette immense quête, la source de tous nos dangers, l'immensité poétique, la terre vaine poétique, la terrasse vaine poétique (T.S. Eliot puis Michaux vous le répéteront ; tout est affaire de corporéité), est le plus grand des dangers. Vous n'êtes juste pas capable de relever le défi. S'offusquer du latin qu'on ne comprendra jamais, s'étonner des intertextualités, condamner les ailleurs, préférer sa propre odeur aux lacs, aux nuages, à l'Enfer de Dante, c'est démontrer que l'on conçoit la littérature comme itérative, comme la constance de ses propres évidences.


Hadrien, je vais me permettre, parce que c'est ma prérogative et que voilà... je suppose que ça va te gaver et te sembler péremptoire voire idiot...

Tu n'auras jamais d'influence sur le regard de personne.

Toi, tu vois l'horizon.
Certains n'en imaginent même pas l'existence.
Là tu es juste en train de reprocher à l'Homme d'être Homme.
Et un peu à ce dernier de ne pas avoir ta sensibilité (parce que je refuse d'en faire question d'intelligence ou de culture).

Les gens, en fonction de leur capacité (sur le moment souvent, parfois parce qu'ils sont comme ça tout le temps), de leur besoin et de leurs envie, ont l'horizon en ligne de mire ou non.
Ce point de détail t'échappe totalement, et t'échappera toujours.

C'est pour ça que j'ai quitté mon groupe de PDA... parce que tu peux mettre le nez sur l'horizon aux gens, s'ils ont les yeux perdus dans la contemplation de leurs souliers, ils ne prendront jamais l'horizon en compte.

Je suis même fort étonnée que tu n'aies pas eu cette épiphanie avant Oniris (auquel cas pourquoi t'être inscrit?)...

J'ai toujours dit et je dirai toujours qu'Oniris est juste un microcosme intéressé, un monde extérieur en minuscule...

Je peux comprendre que tu n'aies pas envie de te confronter à des idéaux différents des tiens... mais tu le savais en venant ça, que tu étais quelqu'un de particulier à la poésie différente, aux référents différents... voire marginaux en ces lieux.

Et j'ai du mal à comprendre que ce soit ça qui te fasse partir.

Mais si c'est une décision irrévocable, juste te dire que je vais regretter ton écriture, et la beauté de tes écrits.

Contribution du : 03/05/2018 13:40
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Re : Quitter Oniris ?
Maître Onirien
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Excusez-moi de squatter ces adieux (acquis)?
Mais je trouve que cela valait le coup (de siroco) , quelle tempête de mots ;
C'est jubilatoire de voir ce débat d'idées en fait, c'est en cela qu'Osiris est utile en fin de compte. (est bon mon gaillard.)
La dérision est un outil appréciable pour le petit être que je suis, elle permet de survivre en milieu esthète(de Turc) .

ok je sors .

Contribution du : 03/05/2018 22:49
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Re : Quitter Oniris ?
Expert Onirien
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Citation :

Ananas a écrit :

Toi, tu vois l'horizon.
Certains n'en imaginent même pas l'existence.
Là tu es juste en train de reprocher à l'Homme d'être Homme.
Et un peu à ce dernier de ne pas avoir ta sensibilité (parce que je refuse d'en faire question d'intelligence ou de culture).


Coucou Ananas

J'aime beaucoup ce que tu dis. Sans parler d'Hadrien, le sujet de voir au-delà des choses, au-delà des mots m'intéresse beaucoup. D'ailleurs certains propos d'Hadrien me font penser à ceux de RB c'est fou vous vous serez bien entendus.
Je vais parler un peu de moi (oui, comme d'habitude ), il fut un temps où moi aussi je faisais partie des petites imbé...heu..petites beautés fatales qui en poésie regardaient leurs pieds plutôt que l'horizon. Face à cette compréhension je pouvais paraître méprisante dans mes commentaires. Le sentiment que j'avais, était cette impression de me trouver face à un mur très haut qui me cachait la lumière. Et surtout le sentiment aussi qu'en réalité l'auteur ne voulait rien partager avec moi, ses mots qui se refusaient de venir jusqu'à moi.
Depuis j'ai compris que les mots pouvaient avoir d'autres languages, accepter leurs différences, m'adapter à eux, à leurs expressions si étrangères. J'ai regretté certains commentaires négatifs que j'avais écrit sous les poèmes de Larivière il y a bien longtemps, tout simplement parce que ces poèmes m'étaient trop hermétiques.

Je dois le dire, j'avais aussi constaté que sous les poèmes d'Hadrien , certains commentateurs commençaient peu à peu à percevoir la lumière. Chaque textes publiés j'ai vu l'évolution des appréciations d'un commentateur en particulier, qui sont passées de "vraiment pas" à "bien" .

En résumé il faut laisser le temps à certains lecteurs d'accepter ces plumes qui sortent de leur zone de confort. Être moins dans l'intellect mais lire avec les sens, ça s'apprend.

Bonjour BlaseSaintLuc

Moi aussi j'aime bien les débats sur Oniris. Tant que ça ne vire pas au règlement de compte. Il y en a de moins en moins. Bon c'est vrai que la plupart des débats ne debloquaient sur rien, mais quand il y en a c'est assez intéressant.

Contribution du : 04/05/2018 09:46
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Le léopard ne se déplace pas sans ses tâches (proverbe africain)
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Re : Quitter Oniris ?
Maître Onirien
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Merci Brume pour ce témoignage, du changement qui peut advenir, d'un angle de vue qui peut se modifier, d'un horizon qui peut s'éclaircir.

Vois Hadrien, vois, ce que la confrontation avec l'écrit autre peut apporter à chacun, à certains. L'ouverture de l'esprit ne s'opère pas sans clés. Toi comme Larivière en son temps furent ce trousseau qui vint s'agiter au vent du sensible, cliqueter aux tympans de la compréhension et dissiper la brume...

Bon j'en fais un peu trop, c'est vrai.

Il n'y a pas de vous, il n'y a que des toi sous la pluie.

Amen.

Contribution du : 04/05/2018 11:44
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Re : Quitter Oniris ?
Expert Onirien
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De Bordeaux, la belle endormie...
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@Pouet, je crois bien que tu es un poète...



Pour revenir à la discussion, j'ai été étonné sur mes premiers poèmes publiés qu'on trouve obscures certaines choses qui me paraissaient limpides. Rien de plus normal quand on reste seul avec ses textes pendant longtemps : je faisais des vers libres depuis dix ans sans les faire lire, on prend des tics je pense. Çà s'appelle le style :)

Je ne dirais pas que je m'efforce d'être compréhensible à présent mais je me soucie plus du lecteur dans une certaine mesure, sans tomber dans l'extrême parce que si on commence par se soucier du goût du public quand on commence un texte, c'est qu'on est déjà mort...

Hadrien n'est pas du tout dans cette démarche, c'est respectable et personnel. La première chose qui compte, c'est la liberté, qu'elle soit comprise ou pas est accessoire. On écrit pour soi dans un premier temps, pour être lu par d'autres dans un deuxième. C'est la limite de la perspective d'Hadrien à mon sens mais je comprends parfaitement qu'il fonctionne de cette façon : je chope certaines références, d'autres pas, c'est pas grave, je ne me sens pas humilié :)

Contribution du : 04/05/2018 14:50
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Ca veut dire ce que ça dit, littéralement et dans tous les sens.

Arthur Rimbaud
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