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Remerciements pour Sabah
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18/09/2023 17:45
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Bonjour,

Un grand merci à Cyrill pour l'inspiration de ma première nouvelle sur Oniris, merci à Oniris pour avoir permis la publication de Sabah, aux lecteurs et aux commentateurs sans qui la chose perdrait beaucoup de son charme.
Papipoète, Cyrill, Mikard, Laz, Damy, Donaldo75, Cristale, Catalena et Charivari.

Bonjour Papipoète,
Fidèle lecteur, merci, merci. Romance, je m'étais vaguement demandé si, et puis non. On ne peut pas mettre des romances dans chaque rencontre. Ce serait trop éprouvant et peut-être trop superficiel. Mais j'ai lu il y a 15 ans une excellente romance qui ne me sort pas de la tête jusqu'à aujourd'hui. C'est Le Bonheur, de Maupassant. Je vous le recommande, c'est une lecture courte et une romance sans pareil. Et peut-être qu'il y a une trace de Le Bonheur dans Sabah.
Mais qu'est-ce que ces histoires de grillage ? Ça a à voir avec le chantier en construction ???

Bonjour Cyrill,
Merci pour votre contribution. Sans vos trois mots : chantier, pluie et brodequin, je n'aurais pas écrit Sabah. J'aime beaucoup chercher le mot juste, mais j'y ai mis un soin particulier ici, parce que quelqu'un, je ne sais plus qui, m'avait dit que vous êtes un "fouilleur de la langue". J'avais espéré que vous apprécieriez l'effort.
Mes intentions ? C'est une question curieuse. J'ai réfléchi longtemps pour démêler les écheveaux et vous répondre. D'abord recommencer à écrire après une pause. Ensuite écrire quelque chose qui pourrait vous plaire. Ensuite, plus profondément, envie de montrer une autre facette d'un monde souvent méconnu. Je veux dire, présenter un instant dans un coin du monde arabo-musulman de l'intérieur, comme il est, simplement, comme on y vit et y respire, loin de la propagande des médias, des enjeux politiques et ces choses. Vous savez, c'est pénible d'être toujours obligé(e) d'avoir à se défendre de mille préjugés, être d'office reléguée comme pauvre femme victime d'hommes aux traits d'animaux. Le monde arabo-musulman est certes très différent du monde qui se dit occidental, mais pour le saisir il ne faut pas seulement le lire de l'extérieur, il faut prendre aussi la grille de lecture qui va avec. Et donc je voulais montrer la vie, comme elle est, livrée avec ma grille de lecture. Je voulais trouver l'équilibre entre suffisamment de dépaysement vers la découverte de l'inconnu d'un côté, et des éléments universels qui permettent de comprendre une autre culture.
Un texte seul ne fait rien, mais si un jour vous retrouvez, ailleurs, des éléments de Sabah, ils vous seront peut-être un peu plus familier, et peut-être le fossé creusé par les médias et la politique pourrait se combler un peu, peu à peu.
L'exode vers l'étranger est un problème. Les familles se "vident", en France on connaît peu ça : la moitié des membres d'une famille disséminés dans différents pays. Depuis tout petit, on rêve de partir à l'étranger. C'est un rêve entretenu à plusieurs niveaux. C'est dommage.
Les mariages sont ici toujours l'occasion d'une exhibition de ce que l'on a de plus beau, Sabah se prépare. Le henné est un ornement des grandes fêtes. Il y en a de différents styles, selon les régions.
La pluie, elle est peut-être très différente de celle que vous connaissez. Il faut vivre dans les pays chauds et secs pour le comprendre. Elle est synonyme de bénédiction.
L'offrande de la fin, c'est quelque chose, ça. En parallèle avec le plaisir d'exhiber ce qu'on a de meilleur, il y a le cœur sur la main toujours prêt à offrir. Je veille toujours à ne pas trop forcer sur les compliments, sinon je suis sûre de me retrouver avec le truc en question offert en cadeau. Ici, Sabah renonce à un certain luxe, et offre à celle qui a renoncé aussi. Rien de méritoire de sa part, c'est juste la moindre des choses. Un hadith raconte comme un homme fouettait durement son esclave qui implorait pitié, quand le Messager de l'Islam, Mohammed, est passé par là. L'homme réalise alors ce qu'il est en train de faire et s'écrit : "je donne la liberté à celui qui était mon esclave !" Mohammed lui répond que c'est la moindre des choses, sans quoi il serait allé en enfer.
J'aime beaucoup les petites cabanes des travailleurs sur les chantiers. Elles m'attirent toujours et je suis contente que vous m'ayez donné l'occasion d'en placer une ici.
Je vous remercie pour votre lecture bienveillante.

Bonjour Mikard,
Merci pour votre lecture. Vous me faites rire à chaque fois que je pense à votre envie de ramener la reine aux réalités du quotidien. N'ayez crainte, si je ne m'en charge pas, moi, le quotidien prendra les choses en main et lui montrera bien ce que c'est, la vie. Je suis contente que vous n'ayez pas trouvé d'exagérations dans le récit, parce que justement je cherchais l'équilibre dans l'écriture.
Merci encore d'être passé.

Bonjour Laz,
Merci. Ta lecture et ton œil sont importants pour moi.
Il me semble que les mots de sagesse ne sont pas grand chose sans leur contexte. En fait, je m'attendais un peu à ce qu'on me reproche ça : que ces quelques mots de Mohammed ne suffiraient pas à faire changer tout un projet d'avenir. Mais parfois le contexte appuie les mots et étend leur portée.
Tu sais, parfois je me dis une chose, à propos des chantiers, ils ne sont pas riches les ouvriers. Et pourtant, c'est eux qui permettent à des mieux nantis d'accéder à la propriété. C'est eux qui leur installent le chez-soi avec la chambre à coucher et la salle de bain et ces endroits si personnels, et confortables, et luxueux parfois. On croirait que ça crée des liens, mais non, l'ouvrier reste un ouvrier qui fait son boulot puis dégage. Drôle de monde.

Bonsoir Damy,
Merci pour votre lecture. Je suis contente que votre curiosité ait été éveillée.
L'amour sur la chute ? Mais l'Amour est partout où tu regardes, l'Amour, comme s'il en pleuvait. Des cordes, cher Damy, des cordes. Ça va crescendo, préliminaires et puis ça culmine. Ça commence par l'amour des belles choses, de soi, puis ça s'élargit, l'amour de l'autre, des racines, du peuple, seulement ça n'est pas charnel. Vous pensez que j'aurais dû classer en romance ? Et la mort. Elle aussi est partout on l'on regarde.

Bonjour Donaldo,
Jolie performance pour un mode "non analytique et déstructuré", je rêve d'en faire autant.
La vision du monde de Mohammed est simple : se contenter de ce qu'on a, ne pas chercher midi à quatorze heures, rester humble et digne.
Merci pour ta lecture et ton commentaire.

Bonjour Cristale,
Toujours un plaisir, votre présence. Merci pour votre magnifique illustration, j'aurais aimé la mettre ici avec le texte.
Vous exagérez. J'ai déjà lu de la prose de vous. Et c'était honorable. Et diversifié. Quant à quoi dire, vous vous en tirez pas mal aussi, laissez donc parler la Poétesse en vous, la prose n'est parfois pas si différente de la poésie.
Un merci spécial pour être passée, et je vous dispense de lire de moi ce qui serait un peu long, si un jour je l'écris, ce "un peu long".

Bonjour Catalena,
Merci pour votre lecture.
Je comprends votre remarque sur l'entrée en matière tirée par les cheveux. Je me suis demandé, en écrivant, s'il fallait justifier davantage le problème du transport. Et peut-être aurais-je dû, sachant que j'écris pour des lecteurs francophones qui organisent autrement. J'ai craint d'alourdir le propos en parlant de smartphone en réparation et de ne sais quoi. J'ai préféré mettre l'accent ailleurs.
Vous avez indiscutablement raison sur le "seule". Oui, pourquoi seule, ça n'est pas dans la tradition d'aller seul quelque part. On s'accompagne même pour des visites médicales. Donc ici, dans mon récit, il aurait fallu une raison majeure pour aller seule.
Mais le problème du taxi, lui, est très courant. On attend, tout simplement, et si le taxi n'apparaît pas, on annule la sortie prévue.
Tenez, je vous raconte un truc. Dans un mariage marocain, (je ne parle pas de l'acte civil, mais de la fête qui vient plus tard), la mariée tarde à apparaître. Les convives sont tous là, mangent, boivent, les heures passent, et la mariée est ailleurs. Elle se fait mettre du henné, se fait habiller, coiffer, etc. Souvent ça se passe ailleurs. Puis on la ramène comme une reine, cortège de voitures fleuries, klaxons, etc. J'étais récemment à un mariage, j'étais dans une voiture qui allait chercher notre mariée à l'autre bout de la ville. Notre voiture était bien remplie. Comprenez-moi, quand je dis bien remplie, je veux dire qu'on était neuf dans une cinq places. Le père de la mariée nous demande s'il nous reste de la place pour qu'il monte. Puis il essaie ailleurs, dans toutes les voitures restantes du cortège, cortège déjà en branle, qui devaient être aussi pleines que la nôtre. En désespoir de cause, il commence à courir derrière, ha ha ! Il était bien conservé, j'ai admiré le souffle et la foulée, partagée entre le rire et l'indignation que personne ne trouve une place pour le père de la mariée. On l'a perdu de vue dans la circulation. Vous ne devinerez jamais la fin. Quand in est arrivés à l'endroit des festivités, il était déjà là, il a ouvert la portière de sa fille.
Jusqu'à aujourd'hui, je ne sais pas comment il a fait ça. Il a dû attraper un taxi en chemin et payer une double course pour arriver à temps. Mais j'ai raconté aux enfants qu'il courrait comme le vent, vous comprenez, ça fait plus rêver qu'un taxi.
Donc pour dire, l'organisation, hmm, n'oubliez pas qu'on est sur un autre continent, avec un autre savoir-vivre.
Merci de votre lecture.

Bonjour Charivari,
Merci pour votre passage. J'apprécie particulièrement votre travail d'écriture, ce qui fait que votre appréciation est particulière pour moi. Vous décrivez loin dans le temps, j'ai essayé d'écrire loin dans l'espace, c'est un petit point commun.
Votre remarque sur mon usage du présent me pose problème. Je ne sais pas comment contourner la difficulté du trop explicatif. Je me souviens bien de l'écriture de ce passage, je l'ai reformulé cent fois. J'avais aussi fait une version non verbale extra longue, en supprimant le "c'est", mais c'était intenable de longueur :
Sabah se détourna de son image, dont elle n'avait plus besoin pour orner d'anneaux ses poignets et ses doigts, qui dépassaient des manches de sa takchita, un vêtement traditionnel marocain composé de deux pièces : ici, une robe longue et large, couleur crème, sur laquelle tranchait le noir des ornements au col et aux manches, et que tenait une large ceinture raide comme un corset, garnie de perles et fils d'or, dont les motifs se retrouvaient sur le pardessus transparent et richement orné.
Je veillerai à votre remarque si d'aventure je me retrouve dans cette situation.

Merci encore à chacune et chacun.

Contribution du : Hier 19:50:26
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