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Re : Remerciements pour Sabah
Visiteur 
Bonjour Salima.

Si ce n'était la canicule qui sévit ici, et mon ordi qui va rechigner à me suivre dans mes futures pérégrinations, je crois que j'aurais pris grand plaisir à discuter inlassablement avec vous, tant une de vos explications en appelle mille des miennes.

Je ne vous promets rien, car depuis le temps je ne sais que trop combien valent mes promesses, mais à mon retour devant les écrans il se pourrait bien que je repasse par ici pour reprendre le fil de cette discussion.

« Notre vision est si relative », dites-vous.
« Notre façon de la traduire l'est encore davantage », ai-je envie de rajouter.
Personnellement, c'est ce ''combat'' entre le voir et le dire exactement tel qu'il est, d'où ne sortira jamais aucun vainqueur, qui parfois me terrasse avec un sentiment d'impuissance très fort.

Vous ai-je déjà dit à quel point je vous trouve intéressante ? (sourire)

Le commentaire de Louis est un véritable bonbon. J'y ai relu votre nouvelle sous toutes les facettes que j'avais en tête à ma première lecture. C'est ce pourquoi je lui suis à chaque fois infiniment reconnaissante : il a ce don d'arriver à mettre en mots mes impressions (et sûrement pas que les miennes), en faisant mouche à chaque fois. Il est le Maître du déchiffrage de tout ce que notre subconscient, à notre insu, dicte entre les lignes aux pages blanches.

À ce propos, vous lui dites qu'il a buté au même endroit que moi. Même en relisant attentivement, je ne vois pas où. Ni dans ses propos, ni dans les miens ???

En partant du principe qu'il n'y a que les sots qui ne changent jamais d'avis, suite à une réflexion plus approfondie de ma part et à la lecture du commentaire de Louis, qui ont mis en exergue la finesse de votre écriture, je m'en vais de ce pas relever mes premières estimations faussées par le style XIXe que je n'affectionne pas particulièrement.

@+
(si vous le voulez bien ^^)


Cat

Contribution du : 12/08 10:55:07
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Re : Remerciements pour Sabah
Maître Onirien
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Salima :
L'image de Sabah, je ne voulais pas décrire son physique, je voulais que chacun se la figure à son gré, sans que mes mots n'entravent le fantasme. Vous savez, parfois en lisant il faut coller sur nos représentations un nez de telle forme ou une bouche telle ou telle, selon ce qu'indique l'auteur. Je voulais éviter. Je voulais que ses gestes tracent son apparence.


Je suis content de lire ceci et que j'ai relevé en commentaire. Je trouve en effet cette approche bien davantage pourvoyeuse d'images pour le lecteur qu'une description physique, qui pourrait être ressentie comme infligée si sa représentation de la beauté diffère. Nous évitons aussi les standards trop souvent rencontrés dans la ... mauvaise littérature. Ou alors il faudrait, pour l'accepter, lire ce portrait physique à travers le regard d'un protagoniste/narrateur impliqué et agissant dans le récit.

Contribution du : 12/08 11:16:28
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Re : Remerciements pour Sabah
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Désolée pour l'interruption, j'ai été distraite par une autre affaire. Je voulais dire :

Larivière :
Ça me fait plaisir que vous connaissiez Fabre, et vous le connaissez bien mieux que moi et depuis bien plus longtemps. J'en avais parlé à l'occasion quelques fois dans mon entourage et jamais rencontré quelqu'un qui le connaisse. Alors vote réponse m'a prise au dépourvu. Il paraît qu'il est très connu au... Ah, mais le savez-vous ? Si vous ne le savez pas, devinez donc ! C'est un pays lointain.

Un passage qui me plaît trop et trop chez Fabre, c'est quand au milieu de ses préoccupations entomologiques il fait sa petite digression sur la bouffe. Ha ha ! Vous savez, quand il va faire une expédition sur je ne sais quelle montagne, avec un picnic de grand seigneur, là, on découvre le ventre sous le cerveau. Les plaisirs de la bouche. Péché de gourmandise à son point culminant. Contraste excellent.

Cat ! Cat ? Miaou... Êtes-vous encore là ? Déjà partie hors réseau ? Profitez, profitez. Je vous rappelerai à votre promesse.

« Notre vision est si relative », dites-vous.
« Notre façon de la traduire l'est encore davantage », ai-je envie de rajouter.

Bon, vu comme ça, les deux phrases mises côte à côte, la vôtre me paraît bien plus pertinente que la mienne.

Combat voir/dire et impuissance, je vous conseille vivement de sublimer tout ça. Rien de tel. Quand vous trouvez que plus rien ne va, que vous êtes happée par quelque chose de supérieur, plongez dans l'écriture et balancez ça sur papier. Et même si c'est la peur de ne pas être à la hauteur. Et justement quand c'est elle. C'est à vous de la saisir et d'en prendre le contrôle.

En effet, vous m'aviez déjà dit ça une fois auparavant. Comme dit l'autre, jamais deux sans trois, s'il vous prend l'envie de recommencer, je vous approuve d'une oreille flattée. ^^

Je vous approuve aussi au sujet de Louis. Je trouve que vous avez buté tous les deux sur mon passage didactique, description de la takchita.

Je vous remercie pour le changement d'appréciation. Mais je vous remercie aussi et encore plus pour n'avoir pas trop apprécié au début. C'est toujours très intéressant de recevoir des critiques. Je crois d'ailleurs que les vôtres auront une influence sur un de mes textes à venir.

Et si vous ne repassez plus par ici à votre retour, j'irai vous chercher sous une de vos œuvres.

Au plaisir, Cat !
😺😺😺


Cyrill,
En effet, votre idée sur le point de vue de la description est intéressant. Je n'avais jamais pensé à ça. Ça ouvre pas ma' de possibilités. Je n'en dis pas plus, ô Membre du Comité Éditorial et Responsable Edition, je crains trop de me faire rabrouer ^^
Je crois que l'idée de procéder ainsi m'est venue du tableau Les Meninas de Velazquez, on l'avait étudié en classe et tellement ressassé à chaque histoire de miroirs et de perspectives que j'y pense souvent.

Contribution du : 18/08 19:05:21
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Re : Remerciements pour Sabah
Maître Onirien
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De par le fait
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Salima a écrit :


Larivière :
Ça me fait plaisir que vous connaissiez Fabre, et vous le connaissez bien mieux que moi et depuis bien plus longtemps. J'en avais parlé à l'occasion quelques fois dans mon entourage et jamais rencontré quelqu'un qui le connaisse. Alors vote réponse m'a prise au dépourvu. Il paraît qu'il est très connu au... Ah, mais le savez-vous ? Si vous ne le savez pas, devinez donc ! C'est un pays lointain.




Bonjour Salima,

Et bien sans l'aide de wiki et de mémoire, je crois que notre éminent entomologiste est très apprécié au Japon...

Je ne me rappelle pas de ce repas pantagruélique lors d'une expédition d'une montagne dont vous parlez. JH Fabre ayant fait le récit très intéressant de son ascension et de son observation de la faune et la flore du Mont Ventoux, c'est peut être à cette occasion...

Au plaisir de vous lire !

Contribution du : 21/08 09:07:51
_________________
...  "En dehors du chien, le livre est le meilleur ami de l'homme. En dedans, il fait trop noir pour y lire"

Groucho Marx.
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Re : Remerciements pour Sabah
Onirien Confirmé
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Excellent ! Deux bonnes réponses.

Attendez, je le laisse parler. (Entre les deux citations, il y a le début de l'ascension où ils sont pris "d'angoisse stomacale". Ah, Lariviere, c'est toute une époque, ça, où l'on savait penser et s'exprimer d'une façon qui s'est perdue. J'en ai la nostalgie.


Citation :
Nous voici à Bédoin, tout au pied de la montagne. Les pourparlers avec le guide sont terminés, l’heure du départ est convenue, les vivres sont discutés et se préparent. Essayons de dormir, car demain il y aura une nuit blanche à passer sur la montagne. Dormir, voilà vraiment le difficile ; jamais je n’y suis parvenu, et la principale cause de fatigue est là. Je conseillerais donc à ceux de mes lecteurs qui se proposeraient une ascension botanique au Ventoux, de ne pas se trouver à Bédoin un dimanche au soir. Ils éviteront le bruyant va-et-vient d’un café-auberge, les interminables conversations à haute voix, l’écho des carambolages dans la salle de billard, le tintement des verres, la chansonnette après boire, les couplets nocturnes des passants, le beuglement des cuivres du bal voisin, et autres tribulations inévitables en ce saint jour de désœuvrement et de liesse. Reposeront-ils mieux dans le courant de la semaine ? je le souhaite, mais n’en réponds pas. Pour mon compte, je n’ai pas fermé l’œil. Toute la nuit, le tourne-broche rouillé, fonctionnant pour nos victuailles, a gémi sous ma chambre à coucher. Je n’étais séparé de la satanée machine que par une mince planche.



Citation :
Nous sommes à la fontaine de la Grave, mince filet d’eau reçu au sortir du sol dans une série de longues auges en tronc de hêtre, où les bergers de la montagne viennent faire boire leur troupeau. La température de la source est de 7°, fraîcheur inestimable pour nous, qui sortons des fournaises caniculaires de la plaine. La nappe est étalée sur un charmant tapis de plantes alpines, parmi lesquelles brille la Paronyque à feuilles de serpolet, dont les larges et minces bractées ressemblent à des écailles d’argent. Les vivres sont tirés de leurs sacoches, les bouteilles exhumées de leur couche de foin. Ici, les pièces de résistance, les gigots bourrés d’ail et les piles de pain ; là, les fades poulets, qui amuseront un moment les molaires, quand sera apaisée la grosse faim ; non loin, à une place d’honneur, les fromages du Ventoux épicés avec la sarriette des montagnes, les petits fromages au Pébré d’asé ; tout à côté, les saucissons d’Arles, dont la chair rose est marbrée de cubes de lard et de grains entiers de poivre ; par ici, en ce coin, les olives vertes, ruisselantes encore de saumure, et les olives assaisonnées d’huile ; en cet autre, les melons de Cavaillon, les uns à chair blanche, les autres à chair orangée, car il y en a pour tous les goûts ; en celui-ci, le pot aux anchois, qui font boire sec pour avoir du jarret ; enfin les bouteilles au frais dans l’eau glacée de cette auge. N’oublions-nous rien ? Si, nous oublions le maître dessert, l’oignon, qui se mange cru avec du sel. Nos deux Parisiens, car il y en a deux parmi nous, mes confrères en botanique, sont d’abord un peu ébahis de ce menu par trop tonique ; ils seront les premiers tout à l’heure à se répandre en éloges. Tout y est. À table !

Alors commence un de ces repas homériques qui font date en la vie. Les premières bouchées ont quelque chose de frénétique. Tranches de gigots et morceaux de pain se succèdent avec une rapidité alarmante. Chacun, sans communiquer aux autres ses appréhensions, jette un regard anxieux sur les victuailles et se dit : « Si l’on y va de la sorte, en aurons-nous assez pour ce soir et demain ? » Cependant la fringale s’apaise ; on dévorait d’abord en silence, maintenant on mange et on cause. Les appréhensions pour le lendemain se calment aussi ; on rend justice à l’ordonnateur du menu, qui a prévu cette famélique consommation et tout disposé pour y parer dignement. C’est le tour d’apprécier les vivres en connaisseur. L’un fait l’éloge des olives, qu’il pique une à une de la pointe du couteau ; un second exalte le pot aux anchois, tout en découpant sur son pain le petit poisson jauni d’ocre ; un troisième parle avec enthousiasme du saucisson ; tous enfin sont unanimes pour célébrer les fromages au Pébré d’asé, pas plus grands que la paume de la main. Bref, pipes et cigares s’allument, et l’on s’étend sur l’herbe, le ventre au soleil.

Contribution du : 21/08 14:22:24
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