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1 Utilisateur(s) anonymes
Remerciements pour "Sehnsucht" |
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Expert Onirien
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27/01/2021 14:24 De Paris/Pézenas
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Onze commentaires pour mon sonnet ! Par les temps qui courent, ça n’est pas si mal et je vous remercie chaleureusement, vous qui avez tous « aimé beaucoup » ma poésie et pris le temps de partager vos impressions. Merci également aux organisateurs et aux lecteurs (plus de 300 !).
Merci poldutor, votre préféré est « le premier tercet qui évoque avec feu les belles marquisiennes... » ; ces trois vers sont probablement les plus fluides car, contrairement au reste, ils me sont venus spontanément et sans – presque – aucun repentir sous la plume. Le mot « ciguë » n’est pas fautif, le tréma n’a aucune incidence sur le « e », il indique que le « u » doit être prononcé (on peut se demander ce que fait le tréma sur le « e » alors qu’il concerne le « u » ! D’ailleurs la réforme de l’orthographe de 2016 préconise fort justement de le déplacer sur le « u »). « Ciguë » comporte deux syllabes (ci-guë) au même titre que « statue » ou « laitue » car, en poésie classique, cet « e » muet qui suit une voyelle est toujours élidé. Merci Ornicar pour votre analyse pertinente : effectivement « die Sehnsucht » est bien une forme de « spleen », « cet état de vague à l’âme naviguant entre deux eaux » décliné ici, comme vous le remarquez, sur plusieurs modes. Vous avez trouvé « les vers fluides et musicaux », merci. Cher papipoete, « le premier tercet est mon passage préféré ! » vous exclamez-vous… et vous n’êtes pas le seul ! Serait-ce dû à l’effet produit par les « femmes aimantes /Qui dorment les seins nus parmi les floraisons. » ? :) Quoi qu’il en soit, merci pour votre commentaire. Bonjour Provencao, vous citez intégralement ce premier tercet qui, décidément, a beaucoup séduit. J’aime bien votre commentaire qui prend la forme d’un aphorisme digne de La Rochefoucauld, et que j’ai dû relire avec attention pour en saisir toute la substance… Merci. Bonjour Myndie, en tant que germaniste vous ne pouviez qu’être séduite par ce sonnet qui vous « évoque bien sûr les grands poètes romantiques allemands ». Votre commentaire m’a fait découvrir deux poèmes intitulés « Sehnsucht » que je ne connaissais pas (Heinrich Heine et Joseph von Eichendorff), merci. Vous citez Caspar Friedrich, c’est trop d’honneur ! J’en rosis encore de plaisir… Et merci pour votre enthousiaste : « un passionnément ++ pour moi ». Je suis heureux, Miguel, que le titre de mon sonnet vous ait permis de mettre le doigt sur cet état d’âme que vous connaissez depuis « des lustres »... sans en connaître le vrai nom. « Ces images fortes me révèlent un peu à moi-même », écrivez-vous, merci pour cette remarque pleine de sincérité. Et, plus généralement, merci pour vos poèmes et vos commentaires de qualité : je viens de découvrir que vous avez émis le souhait de quitter Oniris, est-ce vraiment irrévocable ? J’espère que non. Bonjour Graoully, effectivement derrière ce sentiment de « Sehnsucht », comme vous le remarquez, « l’idée de la mort » est omniprésente ; ou, à vrai dire, la peur de la mort. Comme Cristale, vous regrettez le « manque de variété dans les rimes », la rime masculine des quatrains de retrouvant dans les tercets qui, eux, sont construits sur deux deux rimes alors que la règle en exige trois. Vous vous demandez si « ce choix de l'auteur pourrait être justifié par la volonté de traduire une certaine lassitude, une vie monotone, décrite dans les vers ? » Eh bien non ! lors de l’écriture de ce sonnet, il y a plus de quinze ans, j’étais conscient, bien sûr, de ces imperfections mais elles n’étaient pas intentionnelles et ne m’avaient pas gêné outre mesure. Il n’en serait plus de même maintenant, une trentaine de poèmes plus tard et après m’être « frotté » quelques années aux commentaires pointus d’Oniris... En tous cas, merci pour votre synthèse élogieuse : « Un sonnet proche de la perfection. » Cristale, je suis toujours sensible à vos commentaires pertinents et ma vanité ne se sent plus de joie quand vous écrivez : « Voici un sonnet élégant... » et « ...vos vers délicats et la façon dont vous avez traité le thème m'ont séduite ». Certes ces louanges s’accompagnent, comme souvent, de quelques critiques tatillonnes mais je ne vous en veux pas, je sais que c’est dans votre nature… :) Et, en l’occurrence, je me flatte de croire à l’adage : « qui aime bien, châtie bien ». Mais trêve de badinage, vos remarques sur la versification sont – comme toujours – éclairantes et j’essaie, sans toujours y parvenir, je l’avoue, d’en tenir compte. Merci donc, Cristale, pour vos compliments et vos critiques. Et surtout, à l’avenir, ne bridez ni les premiers ni les secondes ! Quelle ne fut pas ma stupeur, jfmods, de découvrir, au moment de poster ces Remerciements, qu’en plus de votre commentaire vous aviez ouvert un fil dans le forum Analyses post-publication (http://www.oniris.be/forum/sehnsucht-de-gil-t31720s0.html) exclusivement consacré à « Sehnsucht » ! J’en suis stupéfait, ravi et quelque peu intimidé… Mon sonnet y est décortiqué vers par vers, rien n’a échappé à votre œil d’exégète. J’avoue avoir fait des découvertes, non pas tant sur le fond (ce qui est assez naturel) que sur sa traduction en vers, c'est-à-dire sur certains agencements de mots et sur certains aspects de la versification que vous signalez et dont je n’avais jusqu’alors pas pris conscience. En particulier l’analyse pertinente des allitérations a été pour moi une révélation ! Certains de mes sonnets trouvent leur source dans l’émotion procurée à la lecture d’un poème par une image, une formule ou un mot ; le point de départ de celui-ci a été le mot « arrière-saison » qui figure au derniers vers de « Chant d’automne » de Baudelaire, et cette arrière-saison est bien à la fois « celle de l'année en cours [et] celle de l'âge ». Mon inspiration se nourrit souvent de l’œuvre de Baudelaire et, ici, comme vous le remarquez : « La forme sonnet et, surtout, la thématique de l'utopie sont incontestablement baudelairiennes ». Merci, jfmods, pour cette très riche analyse. Bonjour Ithaque, eh oui ! Il m’en a coûté du travail, ce sonnet, « pour parvenir à l'épure » : c’est une question – comme vous le dites – de « ciselage ». Mais c’est le cas de la plupart des poèmes de forme fixe : plus la forme est contraignante, plus le ciselage est précis... et plus le plaisir est grand ! Le sonnet n’est pas au sommet de l’échelle mais il n’en est pas très loin. Quant aux alexandrins dont les cadences évoquent le bercement de la vague (la lame ?…) et suscitent le vague à l’âme, merci pour votre appréciation aussi spirituelle que poétique. Bonjour David, vous avez été stupéfait par l’idée de veuvage « formulée du point de vue du corps "veuf" de sa propre âme ». Mais pour moi, qui suis un indécrottable matérialiste athée, l’âme – qui survivrait à la disparition du corps – n’existe pas ; le corps est doté d’un esprit – une étincelle de vie – qui l’anime et dont la disparition s’appelle la mort. La chair, qui persiste encore un certain temps avant de se disperser, est alors « veuve » de l’esprit qui s'est éteint : c’est la logique même ! Ça n’empêche pas le romantique que je suis de rêver d’un printemps éternel... :) J’adore répondre aux commentaires qui m’obligent souvent à formaliser des images qui se sont imposées à moi sans que je les aie vraiment analysées. Comme c’est le cas pour celle-ci, merci. Vous trouverez mon poème et vos commentaires ici : http://www.oniris.be/poesie/gil-sehnsucht-12654.html
Contribution du : 04/04 02:16:04
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Re : Remerciements pour "Sehnsucht" |
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Maître Onirien
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29/01/2013 15:18 Groupe :
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en profiter ce matin, pour redire le grand plaisir, de lire l'analyse de Jfmoods enfin retrouvé dans ces colonnes !
papipoète
Contribution du : 04/04 09:16:07
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Re : Remerciements pour "Sehnsucht" |
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Maître Onirien
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02/10/2012 20:34 De Là-bas
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Citation :
Merci GiL pour ce généreux retour. Si j'aime bien l'auteur de ce sonnet, adepte de la non-violence je ne le châtie point ^^... mes remarques ne sont que petits mots complices glissés amicalement pour accompagner un confrère aussi passionné que je puis l'être dans sa quête du vers abouti. Voltaire écrivait : "Le Sonnet est la plus difficile pièce de la Poésie parce qu'il faut y être exact jusqu'au scrupule." Ça rigolait pas à l'époque ^^ Encore merci et bravo pour la réussite de "Sehnsucht" !
Contribution du : 04/04 12:42:59
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Re : Remerciements pour "Sehnsucht" (suite... et fin ?) |
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Expert Onirien
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27/01/2021 14:24 De Paris/Pézenas
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Je suis comblé ! Deux commentaires viennent de s’ajouter aux onze précédents après mon post de remerciements.
Merci, Ioledane, de trouver mon « sonnet élégant, fluide et bien mené ». La construction sur trois rimes (un puriste dirait sur quatre, les rimes en « aisons » des tercets étant plurielles) est, à vrai dire, une imperfection qui peut être considérée comme fâcheuse, mais je suis heureux que vous l’ayez perçue comme « un effet réussi ». En revanche vous mettez un « (léger) bémol » à la répétition de « Je rêve » : comme quoi, de goûts et des couleurs… Merci pour votre commentaire. C’est vrai, que faisiez-vous le 23, Damy, tandis qu’Oniris proposait à ses utilisateurs « de savourer [mon] sonnet » ??? Quand je pense que vous auriez pu le rater !!! Enfin, tout est bien qui finit bien. Et je suis à mon tour touché par la belle formule qui clôt votre commentaire : « pour que vous sachiez que Sehnsucht a touché intimement mon esprit et ma chair. » Merci, Damy.
Contribution du : 07/04 00:31:58
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Re : Remerciements pour "Sehnsucht" |
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Maître Onirien
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24/02/2015 19:46 Groupe :
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Merci infiniment pour votre élégant retour.
Contribution du : 07/04 08:29:21
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"La poésie, c'est tout ce qu'il y a d'intime dans tout" V. Hugo |
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