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Retour dans La belle contrée
Maître Onirien
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Merci au CE pour la publication de ma nouvelle, que l’on trouve ici :
http://www.oniris.be/nouvelle/cyrill-la-belle-contree-5161.html#comment183166


Sorte de voyage initiatique qui serait cauchemardesque si le protagoniste n’avait pas décidé, en dépit de tout et de l’évidence, de trouver l’herbe plus verte ailleurs. Je me suis appuyé sur mes propres cauchemars récurrents, et sur une tendance naturelle chez moi ( mais je me soigne ) à me mentir par orgueil, pour élaborer mon personnage et son périple. Mais que celui ou celle qui ne s'est jamais mystifié avale la première couleuvre.

Je n'ai cependant pas envisagé ce récit, Corto, comme un cauchemar duquel Gaspard finirait par s'extraire, ouf, en sueur, ce n'était qu'un rêve, ce qu'on est bien sous la couette bon sang ! Non, c'est une réalité autre, absurde mais signifiante, cette réalité que nous permet l'écrit, activité que tous ici ( j'espère ) nous vénérons, et sans laquelle, pour ma part, je ne me sentirais vivre qu'à moitié. ( On nous bassine avec l'homme augmenté, mais l'homme qui lit et/ou écrit en est un depuis belle lurette ).

Une petite précision tout de suite à propos du symbolisme de l’humeur dans les yeux ( on y verra peut-être plus clair ! ) : si on préfère, ce sont des « peaux de sauss’ devant les yeux » de Gaspard, selon le narrateur, qui voit ce personnage de façon plus avisé, mature, en tout cas extérieure à la manière dont celui-ci s’appréhende. Mais, rétorquerais-je au narrateur caustique, Gaspard est jeune, plein d’une ingénuité qui lui fait voir la bonté partout, là où parfois il y a son contraire ou simplement l’indifférence. Un personnage pour lequel moi, auteur, j’éprouve une grande tendresse. Non seulement parce que je l'ai créé, mais parce qu'il y a, ne serait-elle qu'infime, une partie de ce que je suis.
Que, Angieblue, vous trouviez ( qui ? le narrateur dites-vous ? Non, Gaspard ! ) ) son attitude agaçante est en somme un bon point pour moi, on éprouve donc quelque chose, ce n'est pas rien, pour mon personnage. Il y a bien peut-être une question d’honnêteté intellectuelle de sa part, une question d’orgueil aussi sans doute à ne pas vouloir accepter l’injustice qui serait de n’être pas aimé en retour de l’amour inconditionnel qui le porte vers autrui. Ou alors juste une grande naïveté.

En ce qui concerne l’épaisseur, l’incarnation des personnages, hormis celui de Gaspard, je n’ai pas vu l’intérêt, Angieblue ( encore ! après je vous lâche, promis ) de les appeler Patrick ou Jules ou Fernand, ni de les faire agir autrement qu’en rapport avec les agissements et les pensées de Gaspard, de leur faire faire du ski nautique ou de les faire causer de la pluie et du beau temps... ah non, mauvais exemple… allez, de la varicelle de leur petit dernier. Ils sont tous coulés dans le même moule et représentent en quelque sorte son délire persécutoire. Plus simplement l’altérité, la part inconnue et sombre de Gaspard, celle qu’il ne veut pas reconnaître à son espèce parce que ça mettrait en danger son intégrité, l'idée qu'il se fait de lui, sa quête.

En ce qui concerne les poncifs, ils sont voulus, Corto. Le narrateur rapporte simplement la pensée de Gaspard. Pensée en formation, encore en devenir, d’un être qui voit une image d’Épinal dans le plus petit bosquet de verdure ou un lieu de perdition dans le concept même de ville.

Je n’ai pas voulu faire une critique des néo-ruraux, pas plus que des citadins ni de la globalisation, In-Flight. Je n’ai pas voulu non plus lever le voile autrement que par le symbolisme ( l’humeur dans les yeux pour les œillères, les étages innombrables et l’immensité de l’hôtel pour la difficulté de l’épreuve, l’extrait du poème de Verlaine pour l’ingénuité ).
Je me suis dit : ça passe ou ça casse, comprenne qui pourra et alea jacta est. Tant mieux si ça a parlé à certains d’entre vous, je ne pouvais raisonnablement pas espérer faire la une des Nouvelles Littéraires ni l’unanimité onirienne avec un tel récit, qui laisse à ce point le lecteur s’en débrouiller. Pour ce qui est des éclaircissements, c’est ici et maintenant. Le didactisme n’est pas ce que j’aime rencontrer en littérature, j’essaie donc de ne pas pratiquer.

À ce titre, les retours que vous m’avez fait m’ont été fort éclairants et m’ont permis de préciser ma pensée :
La Schadenfreude évoquée par Socque me parle, je l’ai ressentie à l’écriture ( serais-je mauvais ? ) ; l’honnêteté intellectuelle ( ou pas ) pointée par Jemabi : pas toujours évident, hein, de la pratiquer ; l’incapacité à cerner le personnage du côté Marite : faut-il avoir éprouvé ce genre d’émotion pour la comprendre ? Un Gaspard dans le monde de ses fantasmes et écrasé par la vie que Tadiou voit : je ne dirai pas le contraire ; la négligence à éplucher les détails ( c’est pas bien, ça, élève A. ! ) après une recherche infructueuse de vraisemblance, avouées par Asrya : serais-je ennuyeux dans ce soucis du détail ? les poncifs relevés par Corto et dont je m’explique plus haut ; le désir de Dugenou de connaître le hors-texte et l’évocation d’une rédemption recherchée par Gaspard : c’est un aspect auquel je n’avais pas pensé ; les hypothèses tentées par In-Flight, qui m’ont permis de savoir, de bien cerner, ici, ce que ma nouvelle voulait ne pas être ; le grand E de l’espoir versus la vacuité que Pouet a relevé : je ne dirai surtout pas le contraire... ainsi que la lourdeur de la répétition de l’adjectif LOURD ( pas vu, mince alors, je vais trouver des synonymes pour ma version retouchée ) ; l’agacement ( mais j’en ai déjà parlé ) d’Angieblue ; le refus de Gaspard d’un monde facile, la quête d’un chemin qui lui soit propre évoqués par Hersen ( en effet, à quoi bon vivre si le chemin est tout tracé, si l’on est pas le propre ratisseur de sa route ? Plutôt qu’un ado, c’est un jeune adulte que je me figurais mais on est pas loin, on va pas chipoter ).

Pour ce qui est de la partie écriture j’ai tout de même été plutôt gâté : en bonne majorité aboutie, lis-je.
Fluide et précise, caustique ( un peu c'est vrai ). Châtiée aussi, précieuse, agréable, surréaliste, ni surannée ni moderne.
Il m’a semblé qu’une écriture que je juge plutôt classique à défaut de lui trouver un autre qualificatif me permettait, parce que je m'y sens plus à l'aise, de décrire avec beaucoup de précision la traduction mentale du monde de Gaspard, vu par ses « seuls yeux tranquilles ». Je ne suis pas certain que ce soit un style qui m’est vraiment propre, mais il me convient, il m’a convenu du moins pour cette nouvelle en particulier...

...À laquelle je tiens comme à la prunelle de mes yeux ( qui sont également utiles pour continuer à écrire ) et pour laquelle j’ai apprécié comme un gosse les bons points de la maîtresse et conspué les mauvais.

J’ai probablement oublié des réflexions que je me suis faites au fur et à mesure de la lecture de vos ressentis et remarques critiques, pas non plus cité les éloges qui m'ont pourtant infiniment touché, mais le cœur y est : merci donc, commentateurs et lecteurs. Merci également à ceux qui œuvrent dans l’ombre, au CE ( bis ) et aux correctrices.


Contribution du : 11/02/2023 21:21
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Re : Retour dans La belle contrée
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De Entre vignes et pins.
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Ouf, merci Cyrill pour ce retour.

J'ai l'impression que vous avez dû faire des dégâts dans pas mal de neurones...
Tous mes compliments pour cette construction ardue.
Repos pour tout le monde !

Contribution du : 11/02/2023 23:21
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"Entre un poème et un arbre se trouve la même différence qu'entre une rivière et un regard". Federico Garcia Lorca.
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Re : Retour dans La belle contrée
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Salut,

merci pour le retour sur cette nouvelle très réussie.

Je peux ajouter ici qu'à mon sens Gaspard gagne en "épaisseur" parce que son âme "a minci" (rien de plus lourd à porter qu'une âme) ; qu'il navigue entre brouillard et transparence près des rives de la candeur sur un fleuve d'opacité.

"Voyage initiatique ", oui. Quand l'initiative est déjà le voyage.

En tout cas un texte qui pour moi aura "fait écho" et ce qui est bien avec l'écho (existentiel), c'est peut-être cette déformation de la voie.

Au plaisir.

Contribution du : 12/02/2023 05:27
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Re : Retour dans La belle contrée
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Merci pour les compliments Corto. Je ne compte pas trop sur mon reliquat de neurones cependant, à moins que vous parliez de ceux de mes petits camarades

Pouet, le poids de l'âme "normale" étant estimé à 21 grammes, et sachant que Gaspard maigrit pour cause de malnutrition, je me doute que son épaisseur n'est pas physique !
Merci pour tes remarques ici et celles de ton commentaire. Le petit val rimbaldien que tu as évoqué a sans doute été déterminant pour mon entrée en écriture, qui est aussi un voyage, une sorte de transparence opaque dans la brume claire.

Contribution du : 12/02/2023 08:42
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Re : Retour dans La belle contrée
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Je rajoute quelques précisions à propos de l'épilogue, dont je n'ai rien dit :

Gaspard revient vers ses concitoyens. S'est-il endurci devant une adversité qu'il n'a pas voulu reconnaître comme telle ? Je ne crois pas. Ils revient vers ses détracteurs citadins en les excusant d'avance pour leurs futurs ex-quolibets, préférant les plaindre que se sentir humilié. Comme il a préféré se sous-estimer plutôt que d'accuser les habitants de la belle contrée de mauvaiseté.
On peut considérer qu'il n'a rien appris. Je n'en suis pas si sûr. Il a appris à connaître et cerner des limites à ce qu'il peut supporter de la part d'autrui. À survivre.

Contribution du : 12/02/2023 16:45
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Re : Retour dans La belle contrée
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Merci pour ton retour.
Finalement, j'ai repeint mon com : je l'appelle Gaspard; :))

Je pense que c'est en quelque sorte une erreur de vouloir cerner ce texte, car il se plie davantage à la nature humaine qu'à diverses situations que nous pourrions évoquer, imaginer.
Je me dis que c'est en n'en pensant rien qu'il tape le plus fort, car il ne nous reste alors que l'essentiel.

J'ai dit une ânerie ?

Tchao, à la prochaine !

Contribution du : 12/02/2023 19:35
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Re : Retour dans La belle contrée
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ça me fait plaisir de lire ce que je lis, Hersen :

Citation :
Je pense que c'est en quelque sorte une erreur de vouloir cerner ce texte


C'est peut-être une erreur de vouloir cerner UN texte quel qu'il soit, même. Les apriori sont vite là : quand on est dans la catégorie machin, on veut lire du machin dans le sens du bidule qu'on s'en fait.
En ne pensant rien, comme tu dis, on peut s'attendre à tout et surtout à rien de particulier.

J'ai appris à comprendre cette belle contrée en l'écrivant, mais aussi en lisant les retours. J'ai su surtout, peut-être en premier lieu, ce que je n'ai pas voulu dire. Ce que j'ai voulu dire est encore un peu confus : voilà des jours que je prépare ces remerciements et explications dans ma teutê et c'est pas du gâteau !

Contribution du : 12/02/2023 19:54
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Re : Retour dans La belle contrée
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Bonsoir Cyrill, je note que dans ton dernier post tu écris :
" Ce que j'ai voulu dire est encore un peu confus ... " nous tiendras-tu au courant quand la confusion se sera dissipée ?

Contribution du : 12/02/2023 20:30
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Re : Retour dans La belle contrée
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Slt, ben oui Cyrill et hersen, c'est pas ça qu'on peut appeler parfois la "littérature" ou "l'art" ou ce genre de platitudes demi-mondaines n'est-ce-pas.. ;)

En tout cas je partage cet "avis" concernant peut-être quelque chose qui touche à ce qu'on ne saurait toucher. Je parle sûrement de en-nous, pas d'une flouée expression extérieure, encore moins d'une tentative d'explication...

Contribution du : 12/02/2023 20:43
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Re : Retour dans La belle contrée
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Oui Pouet, et en fait, le post précédant le tien , de Marité, pose une question : tu demandes, marité, que Cyrill, auteur du texte, nous fasse part d'une levée de confusion éventuelle sur l'écriture de ce texte.
mais en fait, c'est à chacun de nous de la faire, je pense vraiment que ce texte est une voie pour le lecteur, et que peut-être, pas plus que l'auteur, il n'aurait de compte à rendre de la destinée de sa pensée;
Mais de toute façon je suis fada de ce texte, alors évidemment, je dis ce qu'il me passe par la tête !

Fantastique/ merveilleux ?
Moi j'aurais plutôt dit Réflexion.

Contribution du : 12/02/2023 21:26
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