Parcourir ce sujet :
1 Utilisateur(s) anonymes
Re: Sur le Café |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
![]() ![]() Inscrit:
02/06/2007 00:23 Groupe :
Auteurs Membres Oniris Post(s):
1144
![]() |
Je pense aussi que des gens "comme nous" ("Vincent se demanda vaguement ce que c'était, des gens comme lui") manqueraient cruellement de quelque chose s'il n'y avait pas des gens "comme toi" (Ama se demanda vaguement ce que c'était, des gens comme toi). (et d'ailleurs, comme elle ne trouva pas immédiatement de réponse satisfaisante, elle décida que le comme ça ou le comme ci n'existait pas vraiment et qu'au fond, on se ressemblait tous, l'important étant la sensibilité devant les choses).
Contribution du : 10/06/2007 21:15
|
|
_________________
sapeupa nonplu réucir atou lécou, défoi sa réuci bien oubien alore secsa foir défoi safoir sécome tou défoi sava pa ipouce rien du tou, fopa pleuré poursa |
||
![]() |
Re: Sur le Café |
||
---|---|---|
Maître Onirien
![]() ![]() Inscrit:
15/04/2007 13:17 De Paris
Groupe :
Onimodérateurs Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Primé concours Groupe de Lecture Conseil consultatif Post(s):
13314
![]() |
Je suis peut être le seul, mais l'absence d'identification avec le personnage ne m'a pas choqué. Ce serait certainement le cas pour un roman, ou juste un texte plus long, mais dans le cas présent ça ne m'a pas posé de problème.
L'absence d'identification avec le personnage, ou l'action, nous renvoie forcément à l'être avec lequel il est le plus facile de s'identifier : soi-même. Si vincent (ou le café) permettaient qu'on s'identifie à eux, qu'on les imagine réellement, qu'on les comprenne, on les verrait comme quelqu'un, on chercherait à les comprendre, et du coup, on s'en ferait une idée peut être fausse. Une idée basée sur quelqu'un auquel ils nous feraient penser, ou une idée caricaturale échaffaudée sur le trop peu d'éléments mis à notre disposition. Un roman, et à plus forte raison un cycle, permet de construire une réelle personnalité au personnage, et donc une réel comportement, une mentalité, une structure psychologique. Un texte comme le tien Ama, est beaucoup trop court. Je trouve que -même si on s'y perd- c'est aussi ce qui fait sa force. Je n'ai pas un esprit d'analyse hors du commun (loin de là), ce que j'ai ressenti de ton texte, vient justement de cette impossibilité de cerner le personnage. Il nous renvoie à nous même et on se dit "la vache, je ressent profondément ce que ce texe exprime" ou au contraire (ce qui est mon cas) "c'est marrant, mais tout ce que ce texte dégage est en parfaite opposition avec moi". Tu aurais plus détaillé Vincent, je me serai posé beaucoup moins de questions, et ça n'aurait pas marché. C'est peut être un exercice littéraire risqué, mais je suis admiratif si tout ce que j'ai dit plus haut est ce que tu ressentais en écrivant. C'est quelque chose dont je serai profondément incapable :) Par analogie je repense aux fourmis, de Bernard Werber. Je connais plusieurs personnes qui ont eu énormément de mal à le lire (certaines ne l'ayant pas fini) car ils n'arrivaient absolument pas à s'identifier aux fourmis. Alors que les passages mettant en scène les fourmis étaient de loin mes préférés. Mais c'est vrai que je ne m'identifiaient pas du tout à elles, je lisais ça avec plaisir, comme on regarderait un documentaire ou un film comme microcosmos. L'identification est importante, mais est-elle vraiment indispensable ?
Contribution du : 10/06/2007 21:18
|
|
_________________
www.ninjavert.com |
||
![]() |
Re: Sur le Café |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
![]() ![]() Inscrit:
02/06/2007 00:23 Groupe :
Auteurs Membres Oniris Post(s):
1144
![]() |
hum... j'aimerais que Tchollos réponde avant moi (s'il en a envie) parce que j'ai l'impression qu'on ne parle pas tout à fait de la même chose. Mais comme c'est flou dans ma tête, je préfère relire et attendre un peu avant de m'exprimer.
D'un côté, ta réaction, Ninj, est celle que j'attendais des lecteurs qui ne s'identifient pas au héros. D'un autre côté, tu ne perçois pas du tout cette identification comme l'a fait Tchollos, et même à l'opposé. Alors au fond, pour être clair, faudrait, par rapport à ce qu'on ressent - exposer l'hypothèse du problème - une ou plusieurs solutions envisagées (je reviens ^^)
Contribution du : 10/06/2007 21:24
|
|
_________________
sapeupa nonplu réucir atou lécou, défoi sa réuci bien oubien alore secsa foir défoi safoir sécome tou défoi sava pa ipouce rien du tou, fopa pleuré poursa |
||
![]() |
Re: Sur le Café |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
![]() ![]() Inscrit:
08/04/2007 20:20 De Belgique/Liège
Groupe :
Auteurs Membres Oniris Post(s):
1945
![]() |
Purée mais dans "les fourmis", y a un héros fourmi, j'étais dans l'identification à fond moi, zut alors, d'ailleurs sur la fin quand je voyais un morceau de sucre, je me jetais dessus. Weber à un construction méga classique même si c'est très originale sur le fond.
Ninj', tu dis : "Je suis peut être le seul, mais l'absence d'identification avec le personnage ne m'a pas choqué". ... puis, plus loin tu ajoutes : "c'est marrant, mais tout ce que ce texte dégage est en parfaite opposition avec moi". Il y a un rapport entre ces deux phrases; Absence d'identification=détachement. Ici, on s'éloigne du texte d'Ama pour faire de l'analyse, mdr. Là où on veut aider Ama, c'est que d'un côté, elle VOULAIT quelque chose de déconstruit, de nouveau, de hors normes, et d'un autre côté, elle a placé son texte dans romantisme, l'émotion est une donnée essentielle pour elle je crois, d'où le dilemne. Le texte est parfait mais remplit-il la mission qu'elle lui avait confié...
Contribution du : 10/06/2007 21:41
|
|
![]() |
Re: Sur le Café |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
![]() ![]() Inscrit:
02/06/2007 00:23 Groupe :
Auteurs Membres Oniris Post(s):
1144
![]() |
Hum. Merci Tchollos :)
En fait, il s'est passé quelque chose de très intéressant pour moi lors de l'élaboration de cette nouvelle. D'habitude, je prévois tout, le fil, les perso, les dialogues, presque les mots, j'ai le tout dans la tête et comme je sais pu qui je peux dire "ça y est, c'est fini, je peux commencer à l'écrire". Or pour cette nouvelle, j'ai été incapable de me construire un plan. J'ai vraiment eu l'impression que la création s'emparait du créateur et que je contrôlais plus. J'ai eu cette impression parce que lors de l'avant dernière étape, le sentiment qui se dégageait n'était pas du tout le même que le final. De fait, avant d'écrire et en écrivant, j'avais projeté un autre sentiment que ce qui en est ressorti après la dernière étape. J'ai été très troublée et je me suis un moment demandé si je refaisais tout ou si je laissais, parce qu'au final, c'était bien aussi. Différent mais bien aussi. Et les critiques précédent celles d'Oniris m'ont persuadé de laisser tel quel. Ce que je veux, c'est toujours, pour cette nouvelle ou pour une autre, ce quelque chose de nouveau. Le texte n'a pas rempli la mission que je lui avais confié mais il en a réalisé une autre, qui m'était intéressante et qui, maintenant, m'est attachée. Finalement, Tchollos, tu viens de m'éclairer encore plus que ce que je croyais : le dilemne de ce texte vient justement de la confrontation entre ce que je voulais structurer et les sentiments qui s'y sont imprégnés à mon insu. Oua. Franchement, je pensais pas qu'on arriverait aussi loin!
Contribution du : 10/06/2007 22:01
Edité par Ama le 10/6/2007 22:24:43
|
|
_________________
sapeupa nonplu réucir atou lécou, défoi sa réuci bien oubien alore secsa foir défoi safoir sécome tou défoi sava pa ipouce rien du tou, fopa pleuré poursa |
||
![]() |
Re: Sur le Café |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
![]() ![]() Inscrit:
02/06/2007 00:23 Groupe :
Auteurs Membres Oniris Post(s):
1144
![]() |
Ah ben j'avais loupé ton post de la page précédente, Tchollos donc j'ai encore quelque chose à demander (décidemment, je suis trop heureuse d'être attérie ici parmi vous tous)
"Un "presque proustien" qui n'avait rien d'anodin" >> tu peux m'expliquer ça? Parce qu'en fait, je crois que j'ai pas compris en quoi j'étais proustienne (à part la relation avec ce que dit Nathalie Sarraute)
Contribution du : 10/06/2007 22:23
|
|
_________________
sapeupa nonplu réucir atou lécou, défoi sa réuci bien oubien alore secsa foir défoi safoir sécome tou défoi sava pa ipouce rien du tou, fopa pleuré poursa |
||
![]() |
Re: Sur le Café |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
![]() ![]() Inscrit:
08/04/2007 20:20 De Belgique/Liège
Groupe :
Auteurs Membres Oniris Post(s):
1945
![]() |
Quand on se lance sur le thème du "temps qui passe" et de la forme qui souligne le fond, c'est juste difficile de ne pas penser à Proust et Proust, perso, ça m'intimide... Tout comme ton texte...
;)
Contribution du : 10/06/2007 22:42
|
|
![]() |
Re: Sur le Café |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
![]() ![]() Inscrit:
02/06/2007 00:23 Groupe :
Auteurs Membres Oniris Post(s):
1144
![]() |
Et je pense que le temps qui passe sera toujours mon thème... Quant à cette histoire d'intimidation xD Je suis vachement contente de jamais l'éprouver. Ca ferait trop longtemps que j'aurai abandonné. Je nous trouve tous plus ou moins au même niveau. Enfin, je nous vois tous amateurs désirant progresser et ayant les mêmes moyens en main pour ce faire. Certes, on en parlait l'autre jour, c'est plus ou moins facilité par ce qui nous entoure.
D'ailleurs, je suis rarement intimidée par un auteur, même du gabari de Proust. Je suis souvent impressionnée, admirative, emballée... mais intimidée! C'est un nouveau sujet à traiter : le "froid" que lancent les grands auteurs. Je crois que je suis trop dépourvue de pensées religieuses pour pouvoir être intimidée. Dans tout ce que la pensée du "génie" a de religieux... C'est le travail et la sensibilité mêlés qui font un bon auteur. Quant à mes goûts parmi les textes sur ce site, tu es le tout premier dont je trouve l'intimidation complètement déplacée ^^ Ninj, je reviens sur kêkchose que tu avais marqué (oui, je relis, je relis tout le temps! Comme dit quelqu'un : on ne peut que relire!) : "L'ambiance est parfaitement restituée. Je ne sais pas si tu as passé beaucoup de temps dans les cafés de cette manière, ou simplement attentivement regardé les gens (djeun's) qui s'y retrouvent, mais ton récit traduit un formidable sens de l'observation. Du petit geste anecdotique à la conversation de comptoir, en passant par l'attente, et le manque total d'activité, tout sonne parfaitement juste. Je n'aime pas cette ambiance "on est étudiants on est jeunes et on se retrouve au café" mais c'est quelque chose que j'ai beaucoup observé à la fac, avec une certaines fascination dégoutée" J'ai largment vécu cette embiance. J'ai beau l'avoir autant en dégoût que toi, au fond, je l'aime bien. Ca fait partie des petits riens qui alimentent la vie, et donc l'écriture... Et Vincent a ça de moi : "On aime bien trainer, au fond" (et trainer au café, ce n'est qu'une manière parmi tant d'autres!) puis : "Quand il écrit "J'ai toujours exécré l'amer mais depuis que je bois du café, je le sens partout." Ca m'a tout à fait évoqué le comportement de certaines personnes qui quand elles sont malheureuses (rupture, deuil, échec personnel ou professionnel etc.) au lieu de chercher à se changer les idées, à aller de l'avant, se murent dans leur chambre, volets fermés, et écoutent une musique triste ou nostalgique. Quand on vient les voir, elles ne font que parler de ça, comme un sorte de complaisance morbide dans laquelle elles se forcent à rester, au lieu d'aller de l'avant. Vincent n'en est pas encore là, mais j'ai l'impression qu'il a pris conscience de ça. Il entretient son amertume, mais même cette dernière doit être de qualité. [...] J'ai l'impression que cette prise de conscience peut être un premier pas sur le chemin de la "guérison"" Tu dis, Vincent n'en est pas encore là. Je crois qu'il n'en est pas là et que le "encore" est faux, parce qu'il est sûrement plus loin que ces gens. Mais d'une autre manière, parce que justement, il a cette prise de conscience, il comprend qu'il traine, qu'il ne fait rien, qu'il n'a plus d'espoir. Il le comprend et il veut se soigner. Il n'est donc jamais tombé dans cette complaisance morbide, sa conscience ne lui en a pas laissé le loisir (pour le meilleur, j'imagine). S'il est resté toute l'année a trainer tout en sachant qu'il trainait, que ce n'était pas bien, et que de toutes façons, un jour, il devrait se lever, au moins une fois, plus tard... C'est que son mal être est plus fort que ses raisonnements, à tel point que la "volonté" (qui toi t'anime) ne peut jouer aucun impact sur lui. Mais la guérison n'est plus de l'ordre du récit, on s'arrête donc sur cette note d'espoir et on espère que les lecteurs seront tous aussi attentifs que Ninj ;)
Contribution du : 10/06/2007 22:47
Edité par Ama le 10/6/2007 23:09:00
Edité par Ama le 11/6/2007 12:29:22 Edité par Ama le 11/6/2007 12:32:57 |
|
_________________
sapeupa nonplu réucir atou lécou, défoi sa réuci bien oubien alore secsa foir défoi safoir sécome tou défoi sava pa ipouce rien du tou, fopa pleuré poursa |
||
![]() |
Re: Sur le Café |
||
---|---|---|
Maître Onirien
![]() ![]() Inscrit:
15/04/2007 13:17 De Paris
Groupe :
Onimodérateurs Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Primé concours Groupe de Lecture Conseil consultatif Post(s):
13314
![]() |
Je réponds dans l'ordre, lol, vous ne me laisserez aucun répit !
Tchollos je suis d'accord avec toi, le(s) héros fourmi m'apparaissait d'ailleurs nettement plus sympathique que les héros humains... Mais certains lecteurs se sont retrouvés incapables et de s'identifier à une fourmi, et d'en faire abstraction et de le lire sans s'identifier. Pourquoi, comment, je ne n'en sais rien, je ne me suis d'ailleurs jamais posé la question (faut que j'arrête de vous fréquenter, je vais finir par trop réfléchir). Je n'ai pas d'exemple qui me vienne en littérature, mais il y a eu pas mal de BDs qui prenaient un objet comme héros. Une maison par exemple, dans laquelle on voyait des personnages déambuler, sortir, et n'être reliés entre eux que par les différents murs de la maison. C'est toujours une sensation troublante, de suivre un récit d'un point de vue abstrait, ou non vivant. Ama, pour te répondre à toi, j'ai détesté cette ambiance à la fac, où je préférais me poser dans un coin et bouquiner, ou dessiner, que de rester attablé à ne rien foutre. Mais c'est aussi le contexte "jeunes étudiants qui croient vouloir / pouvoir refaire le monde" qui m'aggaçait. Tu le dis ensuite, mais il est évident que j'ai (nous l'avons tous fait je pense) trainé d'une manière ou d'une autre dans ma vie. Mais jamais à un tel point de désarroi que Vincent. Je ne suis pas super actif, je ne sors pas énormément, mais je ne reste jamais "à rien faire". Soit je bouquine, soit j'écris ou dessine, soit je joue à un jeu quelconque, bref, je m'occupe d'une manière ou d'une autre. Mais il y a quelque chose de fascinant, de presque hypnotique dans le fait de rester poser à un endroit à ne rien faire. Je suis allé à Montréal il y a quelques années, et j'allais souvent me poser dans un parc pour faire des croquis, et il m'arrivait souvent d'émerger d'une sorte de rêverie où je me retrouvais sans même m'en apercevoir. Mais même ça, ça n'était pas une façon de tuer le temps, j'étais juste bien, là, à ne rien faire. L'ennui n'est il pas le pire fléau de l'âme humaine ? Car quand on s'ennuit, n'est ce pas dans une certaine mesure, qu'on ne parvient même plus à avoir la volonté de penser ? D'une autre manière, les gens qui en sont au stade de détachement de Vincent sont relativement rares, mais beaucoup se leurrent en se livrant à de "fausses" activités pour tuer le temps en ayant l'impression de faire quelque chose. Je pense par exemple aux gens qui passent 12h par jour à dormir, ou à ceux qui passent leur journée sur internet à faire des recherches sans aucun intérêt (même pour eux) ou à faire semblant d'être là sur un chat où défilent les gens, ou encore, tout simplement, de rester des heures devant la télé. C'est je pense une sorte de névrose, de la même manière que pour les gens qui (à l'inverse) ne supportent pas de rester à ne rien faire. L'hyperactivité peut être un signe tout aussi alarmant que l'ennui (et le détachement extrême) d'un mal de vivre. Je ne m'avancerai pas plus loin sur un terrain psychanalitique que je ne connais pas du tout, mais Vincent est loin d'être un cas isolé dans notre société. Il s'ennuie car il ne trouve aucun but à sa vie, tout comme ceux qui remplissent artificiellement la leur pour ne pas avoir le temps de se poser cette question. La guérison, dans un cas comme dans l'autre, ne peut venir que par une volonté de guérir, et cette volonté peut mettre des années à venir. Comme tu le dis, c'est une autre histoire. En tout cas, merci de nous avoir permis cet échange de réflexion fort instructif ;)
Contribution du : 11/06/2007 21:23
|
|
_________________
www.ninjavert.com |
||
![]() |
Re: Sur le Café |
||
---|---|---|
Chevalier d'Oniris
![]() ![]() Inscrit:
02/06/2007 00:23 Groupe :
Auteurs Membres Oniris Post(s):
1144
![]() |
Et maintenant, chut, sinon j'arriverais jamais à te répondre sur Turbulences... ^^
Contribution du : 11/06/2007 21:37
Edité par Ama le 12/6/2007 23:25:54
|
|
![]() |