Mes remerciements vont tout d’abord au CE qui a sélectionné cette nouvelle pour le catalogue d’Oniris, et bien entendu à nos correctrices.
À vous aussi lecteurs de l’ombre, mais surtout commentatrices/teurs, qui m’avez fait l’honneur de livrer vos impressions de lecture.

Tout d’abord, un petit préambule à La femme de nos rêves.

J’ai prié pour qu’elle devienne aussi celle de VOS rêves, « ni tout à fait la même / Ni tout à fait une autre ». Pour qu’elle évoque l’idéal de chacun, même différent de celui que j’expose ici, celui conjugué de Michel et Vlad, L'idéal par procuration de Denise et Gilbert, les bistrotiers, dans une moindre mesure.
Je suis content de vous annoncer que cette nouvelle est une variation ( non pas une suite ) d’une autre nouvelle, publiée il y a déjà un bail ( Question de femme  ), où déjà Lolha et Vlad évoluent dans un décor très Guerre Froide. Je n’en avais pas fini avec eux. On s’attache, que voulez-vous !!
J’ai voulu, comme dans la première, introduire le crayonnage de croquis pour appuyer la narration, mais il m’a semblé aussi qu’emballer leurs "aventures" d’un habillage musical participait à une plus grande richesse de sensations, et sublimait l’amitié entre Vlad et Michel. C'est un sentiment précieux et rare, je le tiens en très haute estime. J’espère aussi vous l’avoir fait ressentir à travers la collaboration artistique de ces deux-là.

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@ Gouelan
Merci pour la lecture et vos appréciations. 
l’écriture est de qualité, les dialogues "tombent" bien.
Les dialogues me semblent toujours une partie délicate et j’en use avec parcimonie. Ici, comme j’en parlerai plus loin à Salima, ils ont eu droit à un traitement particulier.
Vous ne savez pas si vous avez tout compris. Je prends ça comme un compliment, car je ne crois pas que j’ai voulu donner à ce récit un sens si clair qu’il n’y ait pas possibilité d’interprétations multiples.

@ Provencao
Merci pour la lecture.
A rire, à sourire ou à pleurer :
un vrai plaisir, cette émotion que vous me livrez. Vous évoquez un espoir presque perdu. Oui, mais à la fois entretenu par l’écriture. C’est toute sa magie  : tenter (je dis bien tenter) de faire vivre ou revivre, et si possible de partager.

@ Myndie 
Merci pour ta lecture et la touche psy que je commence à connaître chez toi.
La mémoire transforme ou déforme, préférant « fixer » des choses qui s’éloignent de la réalité pour en faire un souvenir exact 
C’est tellement ça, c’est tellement vrai. Le fantasme est-il moins vrai que la réalité ? Je ne crois pas. Nous qui écrivons, avons la chance de naviguer entre ces deux réalités, celle que notre corps vit, celle que notre esprit invente et écrit. Je peux dire, et particulièrement pour ces personnages récurrents, qu’il sont devenus ma réalité fictionnelle, qu’il m’ont accompagné, que je les ai aimés et les aime encore.
Merci à toi également pour la note des dialogues finement écrits, et pour l’émotion qui prend le lecteur à la toute fin. Des mots qui me vont droit au cœur.


@ Salima
Merci pour cette lecture attentive et exigeante.
J’aurais aimé rentrer dans l’histoire et faire partie du ‘’nos’’ :
Rien ne peut davantage me combler. Vous y êtes invitée, bien entendu !!
Merci aussi pour le cachet particulier que vous attribuez aux codes de communications. J’ai voulu restituer l’idée de dialogues un peu échevelés, comme ils s’en échange parfois souvent au bistro, lorsque chaque interlocuteur, suivant sa propre pensée, est un peu à côté de la plaque. Je tenais aussi à laisser au lecteur le soin de remplir ce qui est suggéré, et de comprendre de quelle façon "magique" les répliques se succèdent. Des exemples :

Comment prononcer le h de Lolha ? Réponse : le h ne s’entend pas à l’oral, mais Vlad, conscient d’être le personnage d’une histoire qu’il découvre en même temps que je l’écris, sait donc si le h est ou non enregistré par ses interlocuteurs, il est donc informé par sa lecture de l’orthographe employée.

Comment Denise ( C'est Irène, vous vous êtes mélangée les prénoms mais je dois reconnaître qu’il y en a beaucoup à intégrer en peu de lignes) comprend qu’il a l’intention de la laisser payer ? 
Comme dit plus haut, les personnages savent plus ou moins qu’ils font partie d’une fiction. Irène a lu ce qui précède, à savoir que Vlad, goujat à ses heures, a laissé payer les consos de la première femme qui s’est présentée, Annie.

La chute, pas claire… S’il n’est pas Vlad, il est qui alors ?
Je ne sais pas, ça reste ouvert, je laisse là aussi le choix au lecteur. Dans mon idée, Vlad s’est inventé autant qu’il a inventé Lolha, ou plutôt il doute de sa propre existence telle qu’il l’a écrite et restituée dans ce récit.

Je dessine en effet dans la vraie vie. Dessinais, plus exactement, mais même si j’ai rangé les crayons pour un temps, mon univers fictionnel trouve naturellement un appui, un exutoire même, en croquis et esquisses imaginées.

@ Zeste 
Merci pour votre lecture et les réflexions qui s’en dégagent.
On n’est toujours qu’avec soi-même :
Oui, et non. On pallie, en écrivant, au manque de l’autre, de l’idéal. On pallie aussi au manque de réel par un réel fantasmé. Au manque de sel par un succédané.

Dans une sorte d’écriture du compromis, il y a cette satisfaction du conflictuel dont la source, ou terme central et récurent, est l’acte manqué.
Je souscris, dans la mesure où vous précisez :

Se mentir avec beaucoup d’honnêteté, non travestir le vécu.
Existerait-il, cet hypocrite lecteur, qui n’adhèrerait pas au mensonge honnête de la fiction fantasmée ? À voir ! Ma propre position de lecteur, c’est justement d’accepter la fiction sans la remettre en cause, autant qu’accepter le fantasme et le fantastique, ainsi que les procédés qui permettent d’y accéder. En quelque sorte d’accepter parfois l’inconcevable au regard du rationnel.

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Merci à tous, infiniment. Comme peut-être vous l’avez senti, cette nouvelle m’a demandé un travail d’écriture et de réflexion importants. Un peu de travail de documentation, mais ça c’est un plaisir.
Mais ce fut surtout un gros investissement émotionnel.
Aussi, lire sous mon texte tant de matière à penser, et échanger peut-être, m’emplit de joie !

Au plaisir d’autres rencontres !

Hello Cyrill!

Merci pour ta lecture et la touche psy que je commence à connaître chez toi.
Ah bah, ça reste quand même de l'amateurisme; j'aimerais avoir le niveau et la finesse de Louis pour ses analyses mais... ya encore du boulot!
Quant à l'émotion de la toute fin... C'est ce qui m'a sauté au coeur dès la première lecture (oui, il y en a eu plusieurs ) et depuis le temps tu dois bien savoir que ça compte beaucoup pour moi.
En tout cas, merci de nous faire le rapprochement avec ta nouvelle "Question de femme" qui m'a échappé en son temps et que j'irai lire très vite.