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jeanphi
2/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
Une originalité qui n'a d'égale que la densité et la spontanéité des images anime ce texte d'une tristesse et d'une violence que seule la littérature ou la bande dessinée permettent au regard de la loi. Un fort pouvoir d'évocation et une maîtrise irréprochable des effets hantent en ces lignes le souvenir d'un déjà vu que l'on redoute prémonitoire d'un amour épileptique ou épilogue d'un amour apoplectique. En un mot, j'aime. |
Asrya
3/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Un récit troublant que j'ai dû relire afin d'essayer de comprendre la temporalité et la spatialité de la scène décrite ; après plusieurs essais, je préfère m'arrêter et ne pas trop chercher, je ne suis pas certain d'avoir réussi à imbriquer l'ensemble de manière correcte, peut-être plongerai-je à nouveau avec plus d'explications.
Les "vignettes" évoquées dans la nouvelle me donne l'impression qu'il s'agit ici d'une histoire de bande dessinée ? Où l'on suit un narrateur personnage de celle-ci ; mais l'utilisation du "je" à la fin me laisse pantois. Est-ce pour signifier le lien qui unit le narrateur lecteur de la bande dessinée à Vlad ? (oui désolé mais là je suis dans l'hypothèse parce que je suis loin d'avoir saisi et c'est probablement lié à un défaut de ma part). S'il s'agit bien d'une démarche "bande dessinée", l'idée est très intéressante et mérite réflexion, de s'y pencher avec sérieux. Si ce n'est pas le cas, j'attendrai des explications... Séduit dans un premier temps par ce premier paragraphe sur les "lèvres", qu'à la première lecture j'ai associé à celles de la vulve (à tord ?). A la seconde et vue la suite des opérations je me suis dit qu'il s'agissait peut-être banalement des lèvres du visage (j'en serais déçu). Quoi qu'il en soit, l'entame de la nouvelle m'a invité à poursuivre. Et puis, le fil narratif m'a paru décousu, m'a laissé de côté, au détriment mon incursion dans l'histoire. L'auteur s'est fait plaisir, c'est ce que j'en ressens. Il/Elle a souhaité soigné ses phrases, les habiller de mots élégants, raffinés, a probablement voulu user de charmes littéraires, mais cela me paraît ne pas aller dans le sens de l'histoire et manquer de cohérence avec la situation décrite. La relation avec Lola, la raison qui intime à ces balèzes de s'en prendre à Vlad, des non-dits qui n'aident pas à adhérer au discours pour moi. Pas convaincu donc, et surtout interloqué par la volonté cachée de l'auteur. Une autre fois pour ma part, je l'espère. Merci pour le partage. commenté/lu en espace de lecture |
Disciplus
9/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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L'écriture est maitrisée.
Il y a du rythme. Des indices sont habilement distillés. Les personnages paraissent maitrisés avec ce qu'il faut d'énigmatique. La chute éclaire le récit, tout ça est du beau travail. En regard de ce satisfécit : attention aux enfilades d'adjectifs, de compléments d'objets directs et indirects qui sont pour le lecteur comme l'épaississant d'une sauce : trop et il nous faut mastiquer (les sons cryptés qui s’insinuaient dans la densité d’une brise transfuge-comme la bulle épaisse d’un silence éloquent- avec son chargement confidentiel, les tiroirs-caisses taisent des transactions sauvages). Suggestion (préconisée par Stephen King himself : Commencer par élaguer, puis élaguer et pour finir élaguer ! A vous lire à nouveau. |
Jemabi
12/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Dès le premier paragraphe, on se dit qu'on a affaire là à un texte superbement écrit, et la suite ne déçoit pas. L'atmosphère très prenante, très noir et blanc au temps de la guerre froide, m'évoque les ouvrages d'espionnage où les interrogatoires sont souvent musclés. Mais l'intelligence de la démarche créative nous emmène ailleurs, dans des flashs de souvenirs d'une idylle amoureuse brisée par les aléas de la clandestinité et l'adversité aux abois. Ce passage, très beau dans son romantisme froid, m'évoque "La jetée", le film de Chris Marker. Et puis, la dernière partie du récit nous embrouille à loisirs dans son mélange de narrateur et l'apparition d'un côté bande dessinée. J'ai personnellement dû relire l'ensemble pour tenter de comprendre, et je crois avoir saisi que le narrateur s'est mis en scène dans une BD face à son rival, tous deux étant amoureux de la même fille. Lui s'est dépeint en victime et l'autre en bourreau. J'ai peut-être tout faux, mais c'est aussi l'intérêt des grands textes d'éveiller l'imagination des lecteurs tout en sachant conserver leur mystère.
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Catelena
12/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Indubitablement, ce qu'il ressort de ma lecture de prime abord, c'est le plaisir pris par l'auteur à jongler avec les mots tous azimuts.
On s'en délecte avec lui. Pourtant, cette orgie de mots, la richesse des détails, tout pousse cette nouvelle à sa perte. Malgré des bribes qui titillent l'intérêt, c'est l'incompréhension totale de l'histoire qui m'est contée qui finit par m'engloutir. La forme prend carrément le pas sur le fond. Et cela ne me suffit pas pour prendre mon pied. À la fin, parce que je m'entête à vouloir trouver un sens à ce que je suis en train de lire, il me semble entrevoir une scène : celle d'un auteur de BD qui se serait immergé dans ses planches (les fameuses vignettes) pour vivre les aventures de son héros... À toi d'éclairer ma lanterne, Cyrill... Au moment de l'appréciation, me voici une nouvelle fois confrontée au dilemme de savoir ce qu'est, pour le site, une écriture aboutie ou pas. La créativité littéraire peut-elle suffire à quantifier cette qualité ? Pour moi, aboutie suppose un contenu de qualité, certes, mais avec en prime l’élaboration et le peaufinage du texte qui vont assurer sa cohésion. Afin de ne pas pénaliser l'auteur, et aussi parce que sa flopée de mots est jubilatoire, je vais continuer à piétiner dans mon dilemme et estimer l'écriture aboutie... Idem pour le ressenti. Il me manque un degré entre le j'aime un peu et le j'aime bien... Pourquoi pas, un ''j'aime bien, mais...'' ? (lol) |
AMitizix
18/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Courte nouvelle dans laquelle les cinq premières lignes m’ont particulièrement plu ; je trouve d’ailleurs que ce sont les mieux réussies du texte, peut-être parce que passé le sentiment de dépaysassions induit par le style utilisé, on s’y habitue « trop », dans le sens où, ne nous surprenant plus, ces accumulations d’adjectifs et de comparaisons originales « trompétantes » commencent à se rayer… Mais j’ai globalement apprécié le style, choisi visiblement pour privilégier la saveur des associations d’idées et la « chair » des mots, avec les jeux de sonorité, plutôt que la compréhension de l’intrigue, ce qui, dans un long texte, peut devenir pénible, mais, dans cette nouvelle, reste digeste et agréable – on se prend à jouer de manière complice avec l’auteur dans ses essais, généralement intéressants, pour nous entraîner dans un imaginaire étrange et déstabilisant, mais aussi poétique dans son genre.
Pour le fond, en revanche, comme je le disais plus haut, j’ai eu un peu de mal à suivre l’histoire, et une relecture a fait du bien à ma compréhension. Cela ne m’a pas trop gêné : j’ai voulu suivre l’auteur dans ses tentatives stylistiques jusqu’au bout et l’explication finale, un peu floue, nous permet tout de même de bien comprendre ce qu’il se passe. En résumé, j’ai fait une lecture et une découverte agréable, merci pour ce texte, et bonne continuation ! |
ferrandeix
21/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Excellentes descriptions mêlant les éléments physiques et mentaux d'une minutie très poussée. L'on suit l'évolution d'une action au sens énigmatique, mais c'est justement dans cette énigme qu'elle puise tout sa saveur. L'on est plongé dans une atmosphère d'espions, d'agents secrets et de prostituée, un règlement de compte dont les tenants et les aboutissants nous échappent. L'on se perd dans ces linéaments d'une histoire sibylline aux méandres obscurs dont on retient la cruauté, un sentiment de cruauté beau en lui-même, une esthétique diabolique. L'histoire se termine dans l'hémoglobine, mais comment pouvait-elle autrement se terminer. Une très belle page de prose.
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Donaldo75
22/6/2023
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J’aime beaucoup l’exergue ! Je le dis parce que je suis fan de ces vers de Louis Aragon. Bon, je reviens au texte. Je l’ai trouvé un peu difficile à digérer, du fait de son écriture alambiquée mais ne suis pas mécontent de l’avoir lu car ça me change de pas mal de publications en nouvelles. L’histoire est pas mal menée du tout même s’il m’a fallu un décodeur (et encore, je ne suis pas certain d’avoir tout compris ; ça doit être une mode sur Oniris en ce moment de compliquer la narration).
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Cyrill
23/8/2023
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Salima
3/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Ambiance très particulière ! (Dans le sens positif).
J'ai vraiment apprécié la fin, l'histoire des vignettes, ça donne beaucoup de profondeur au tout. Un point m'intéresse particulièrement, c'est l'écriture du début, et ses descriptions. L'usage des adjectifs en abondance et la surcharge de détails. Faut-il que je critique ? Mon goût personnel dirait "oui, élaguer, purifier". Mon intérêt à découvrir des choses différentes me dit "se taire et observer, prendre la mesure et la saveur". Vous dites en commentaire avoir pris grand plaisir à écrire ainsi. Ah mais désolée, cet argument est irrecevable en littérature. Ce n'est pas le plaisir de l'Auteur, mais de celui du lecteur dont il s'agit. Et je ne suis pas votre seule lectrice à réagir à ce style surchargé. Mais si je me place, non comme lectrice cherchant le plaisir de lecture, mais comme critique de texte cherchant l'objectivité, alors pareil : je dois rejeter l'argument du plaisir d'écriture. Donc après avoir pesé le pour : respect du style de l'auteur, et le contre : nécessité d'aboutir à une esthétique littéraire consensuelle, je dois critiquer. Par endroits, vous devriez retravailler. Ex : Les lèvres chevrotaient, essayaient DE remuer DE façon rationnelle, D'émettre DES sons bien audibles, DES minuscules scriptes impersonnelles mais cohérentes. Il voulait se taire et raconter, se taire mais parler, meubler et se taire. En dépit et en raison DE la menace et ne sachant trop ce qu’il convenait ou non DE dire, quelle réalité servir à ses bourreaux. Ne sachant quelles chimères seraient les plus à même D’endosser les habits tragiques DE la vérité. Il éprouvait un impérieux désir DE communiquer après DE longues semaines passées dans la solitude humide DE la pièce en entresol où il se terrait. Excès de "de, des, d'" trahissant un laisser-aller dans les formulations grammaticales. Des tiges chétives chapeautées de corolles ternes trouaient çà et là le goudron, sans grande conviction. Une voisine nonagénaire traînait à longueur de journée son sac plastique dont la récolte hétéroclite émettait un bruissement suspect. "Alors que Krol jetait un regard SUPPOSÉMENT LAS vers l’extérieur, elle passa le seuil de son logement en courbant le dos, puis disparut dans la pénombre OPPORTUNISTE." Pourquoi ces mots ? Qu'est-ce qu'ils signifient et qu'est-ce qu'ils apportent ? De toutes façons, dans l'ensemble, j'ai aimé. |