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Humour/Détente
aldenor : Satané concours ! [concours]
 Publié le 02/06/08  -  19 commentaires  -  14586 caractères  -  54 lectures    Autres textes du même auteur

Le commissaire Conrad veut participer au concours d’Oniris, mais on lui met des bâtons dans les roues…


Satané concours ! [concours]


Ce texte est une participation au concours nº 5 : La Trame Imposée (informations sur ce concours).



Drôle de concours, se dit Conrad en découvrant le règlement du concours de nouvelles d’Oniris :


C et D communiquent « indirectement » ?


Un mode indirect de communication… Le chrono-téléphone par exemple ? Un appareil qui permet de communiquer dans le temps aussi bien que dans l’espace… Chronotel pour les connaisseurs… Son inventeur ? Graham Chronos, Grec, XXIIe siècle.

Oui. Ça me semble suffisamment indirect. Ça devrait tenir la route.


- Barbie ! Un café ! lance Conrad en retroussant ses manches devant son ordinateur.


« Graham Chronos a toujours rêvé de faire voyager le son à travers le temps. Il se trouve dans sa baignoire, le 10 mai 2108, quand il est frappé d’une illumination : il suffit pour cela de parler dans le pommeau de la douche. On ajuste avec le mélangeur le siècle que l’on désire contacter. Chronos le règle à moins quatre degrés. Et il appelle Diogène de Sinope.

Diogène est en pleine méditation dans son tonneau, quand sonne le chronotel. Le sage ne répond pas : il déteste tout ce qui sonne et viole sa vie privée.

Entre-temps le robinet crache des glaçons dans la baignoire de Chronos. Pas de réponse à son appel… Il démonte le pommeau de la douche et crie dans le tuyau :


- Allo Diogène !

- Merde alors, répond Diogène, qui appelle ? Vous ne voyez pas que vous me dérangez ?

- Eurêka ! s’écrie Chronos frigorifié. »


Voilà une chose de faite, se dit Conrad. Suivant.


A, B et C participent simultanément à une scène qui permet de comprendre les relations existant entre eux.


C’est de l’algèbre ce machin. Alors, disons que nous avons Chronos avec Bell et Aménophis II…


- Il vient ce café ?

- Monsieur le commissaire, dit sa pulpeuse secrétaire en entrant dans son bureau, nous avons un drôle d’appel, je crois que c’est un fou. Il prétend être Dieu et voudrait vous parler.


Ah zut alors, juste quand je trouvais l’inspiration.


- Bon, je prends l’appel, dit Conrad en s’emparant énergiquement du combiné.

- Commissaire Conrad ?

- Oui.

- Je suis désolé de me mêler, mais j’ai cru comprendre que vous désiriez participer au concours d’Oniris.

- Ah ? En effet, comment le savez-vous ?

- Je suis Dieu, on me tient au courant.

- Admettons, et alors ?

- Alors, je vous préviens, ce concours requiert un esprit mathématique qui vous fait défaut. Vous feriez mieux de vous abstenir.

- C’est une menace ?

- Un conseil. Clic.

- Allo, allo, allo… Il a refermé. Barbie, tracez-moi cet appel illico !


De quoi se mêle-t-il celui-là ! « Désolé de me mêler… disoli di mi mili, nia nia nia…» fait le commissaire en fronçant le nez et en enfournant rageusement « Nabucco », qui lui calme les nerfs, dans le lecteur CD.


Barbie revient en ajustant sa mini-jupe.

Jolies jambes… que met en valeur un léger déhanchement. En relevant les yeux, Conrad note, dans les cymbales de l’ouverture, que les lèvres de sa secrétaire remuent. Bizarre, pense-t-il, alors que les espacements entre les lèvres s’accentuent, on dirait qu’elle essaye de me dire quelque chose en secret ; je suis censé lire sur ses lèvres. Cette petite a lu trop de romans policiers. Bon alors c’est quoi ce qu’elle dit ? Othello fouteur ? L’hôtel est coûteux ? Otez les éboueurs ? Oh ! Les écouteurs…


- Monsieur le commissaire, c’est très curieux. On dirait que ce type appelait d’une source non-téléphonique !

- Je m’en doutais : le chronotel. Il m’a chapardé mon idée !

- Pardon, c’est quoi ce chronomachin ?

- Peu importe. Faites venir l’inspecteur Aldenor ; il n’y a que lui qui puisse résoudre ce cas épineux.


Aldenor arrive les cheveux en bataille et la braguette ouverte, tandis que Barbie enduit ses ongles de vernis, les jambes posées sur son bureau.


- Qu’est-ce qui se passe ma poule ? lui demande-t-il en calant son vélo.

- Un drôle de truc. Le chef a reçu un appel du Bon Dieu qui a proféré des menaces, je crois.

- Ça m’a l’air d’un coup monté, fait Aldenor tout de suite dans son élément, ce n’est pas le style de Dieu d’utiliser le téléphone.

- Il paraît que c’est un chronotel, dit Barbie en soufflant sur ses ongles.

- Mazette ! Un appareil qui communique dans le temps !


Sur ces entrefaites, le commissaire Conrad entre apaisé, fredonnant « Va, pensiero ».


- Ah, vous voilà Aldenor. Deux cafés Barbie, dit-il en faisant V avec deux doigts. Bon, alors voilà ce qui se passe : on veut m’empêcher de participer au concours d’Oniris.

- Oho.

- Dieu en personne essaye de m’intimider.

- Ouais, j’ai appris qu’il vous avait contacté sur le chronotel. Mais vous savez, ça ne prouve rien, ça peut être quelqu’un dans l’avenir qui se fait passer pour lui.

- Et qu’est-ce que ça pourrait lui foutre, à quelqu’un de l’avenir, que je participe ou pas au concours d’Oniris ?

- Ouais, ouais, ouais… Alors un autre être surnaturel ?

- Impossible, vous ne connaissez pas le règlement du concours. Son nom doit obligatoirement commencer par D.

- Ouais, ouais, ouais…

- Mais enfin, ma petite, pourquoi cinq cafés ? Qu’est-ce qui vous prend ?

- Chef, dit Barbie en battant des cils, je vous écoutais parler, j’ai pensé à quelque chose.


Les deux hommes la regardent abasourdis.


- Elle pense ! dit Aldenor en hochant sarcastiquement la tête jusqu'au moment où son regard tombe sur sa braguette ouverte.

- D, ça pourrait aussi bien être le diable que le bon Dieu.

- Quoi ? Mais bon sang, vous avez raison Barbie ! s’exclame le commissaire, ça tombe sous le sens. N’empêche, quel est son mobile ?

- Le diable lui-même veut peut-être participer à ce concours et cherche à éliminer un sérieux concurrent, suggère Aldenor.

- C’est stupide ce que vous dites là inspecteur, dit Barbie, le diable n’a pas besoin de ça pour remporter le concours ; le jury lui donnerait automatiquement la palme, craignant trop de le froisser.

- Vous croyez ? dit le commissaire

- Ouais, ouais, ouais, fait Aldenor

- Alors pour le mobile, moi je crois qu’il essaye de protéger un des concurrents, conclut Barbie.

- Pas bête ! Vous n’aviez pas pensé à tout ça inspecteur Aldenor, juste bon à faire « ouais, ouais, ouais… » comme un dadais. Asseyez-vous ma grande, asseyez-vous… et à quoi d’autre avez-vous pensé ?


Barbie relève sa jupe pour s’installer plus confortablement dans un fauteuil.


- Bien. Je prendrai volontiers un de ces cafés moi aussi.

- By all means ! fait le commissaire Conrad, pour qui l’anglais est la langue des bonnes manières. Aldenor, passez-lui un café.


Aldenor s’exécute avec une certaine contrariété, fourrant rudement une tasse dans les mains de Barbie.


- C’est comme ça qu’on sert le café ? Avancez-lui une table gigogne, voyons.


L’inspecteur glisse une table en grommelant…


- Alors ? reprend Conrad en adressant à Barbie un visage angélique.

- Pour commencer, dit-elle en posant sa tasse sur la table, amenez-moi le règlement de ce fichu concours…



- Bon écoutez, il n’y a pas de problèmes reprend Barbie au bout d’un moment ; je lis dans le règlement qu’un certain E accomplira une action qui changera le cours du récit. Laissons l’affaire suivre son cours ; attendons que cet E fasse ce qu’il doit faire et tout rentrera dans l’ordre.


Aldenor lève les yeux au ciel :


- C’est quoi ce non-sens ? On laisse l’affaire suivre son cours, pour le changer ?

- Ne vous mêlez pas de ça inspecteur, intervient le commissaire. Vous avez suffisamment montré votre incompétence jusque-là.

- Bon, poursuit Barbie, terminez rapidement votre nouvelle, monsieur le commissaire et envoyez-la comme si de rien n’était.

- Vous dites ça comme si une nouvelle s’écrivait en un tournemain ; c’est un travail de création, ça prend du temps, proteste Conrad.

- Vous n’avez qu’à raconter ce qui nous arrive, c’est suffisamment rocambolesque, fait Barbie en se levant.


* * *


Élie Coptère est le président du jury du concours d’Oniris. C’est un copte d’Égypte, un type qui a des principes. Il vient de recevoir une nouvelle signée par le diable et se pose des questions.

Depuis quand le diable s’amuse-t-il à écrire des nouvelles ? Quelle réputation se fera Oniris si le diable décrochait le premier prix ? A-t-il le droit de refuser la nouvelle ? Sous quel prétexte ?

Il se décide à commencer par feuilleter le texte.


« Drôle de concours, se dit Conrad… »


Au bout de dix minutes il pose les feuillets. Ça ne vaut rien. Mais quand même, le diable a peut-être moyen d’influencer le jury ou de trafiquer les résultats, on se sait jamais. Soudain il a une idée. Il se penche sur le règlement du concours :


E accomplit une action qui change le cours du récit.


Qu’est-ce qui l’avait amené à introduire cette contrainte ? C’est idiot. Les récits ont-ils des cours préétablis ? Mais non, ils sont forcément post-établis ! La fin d’un cours c’est où il finit et le cours va d’où il commence à où il finit.

N’empêche, la chose est claire, il doit refuser la nouvelle. Sans prétexte. De but en blanc. Dans le cours normal du récit il ne ferait jamais une chose pareille, il est trop épris de justice et de probité. Mais le destin de la nouvelle est entre ses mains, il va forcer sa nature.

Bricoleur à ses heures perdues, Élie vient de mettre au point l’eliphone, appareil de communication universel et insurpassable, duquel il se saisit avec détermination pour appeler le diable.


- Allo, fait le diable, qui est à l’appareil ?

- Élie Coptère. Monsieur je vous informe que votre nouvelle sur Oniris a été refusée par notre jury.

- Mais je n’ai jamais envoyé de nouvelle à qui que ce soit ! se rebiffe le diable, vous pensez bien que j’ai mieux à faire qu’écrire des nouvelles !

- Soit. Alors tant mieux si ça vous est égal. Voilà, la nouvelle « Satané concours ! » est retirée du concours.

- Mais qui vous dit que ça me soit égal ? Je n’ai pas écrit de nouvelles, certes, mais ça me contrarie que vous en refusiez une sous le prétexte que je l’aurais écrite.

- Monsieur, inutile de discuter. La décision est prise. Clac.


Et toc ! Voilà pour le diable.


* * *


Tandis qu’Aldenor prépare des cafés, le commissaire joue aux échecs avec Barbie et se trouve en fort mauvaise posture.

Entre un petit bonhomme aux oreilles pointues.


- Hep vous, le garçon de café, je voudrais voir le commissaire immédiatement…

- Qui dois-je annoncer ?

- Le diable.

- Monsieur le commissaire, il y a le diable pour vous ! crie Aldenor.


Le commissaire Conrad arrive en hâte, mettant subrepticement une figurine d’échecs dans sa poche.


- Je viens porter plainte, s’exclame aussitôt le diable. On a refusé sur Oniris une nouvelle que je n’ai même pas écrite !

- Où est le problème, si vous ne l’avez pas écrite ? demande Aldenor intrigué.

- Mais voyons inspecteur, s’emporte le commissaire, vous n’avez jamais entendu parler des droits de l’homme ? De la charte des Nations Unies ? Vous n’avez pas lu Kant ? Comment forme-t-on les inspecteurs de nos jours ?


Barbie arrive en disant :


- Je ne comprends pas, j’étais certaine d’avoir deux cavaliers.

- Je vais tout de suite convoquer le chef du jury d’Oniris, dit Conrad sans la regarder.



Élie Coptère se présente au commissariat :


- Que se passe-t-il ? Je suis submergé, j’ai des tas de textes à revoir. À quoi rime cette convocation ?

- Comment prendrez-vous votre café ? demande Aldenor

- Noir, sans sucre.

- Monsieur Coptère, avez-vous ou non refusé « Satané concours !» au concours d’Oniris ? demande sentencieusement le commissaire Conrad.

- Je l’ai refusé, oui, et après ? Je suis libre de refuser qui je veux, je suis le président du jury !

- De quel droit ? La justice, la probité, ça ne vous dit rien ? Vous ne connaissez pas la charte des Nations Unies ?


Élie s’effondre et fond en larmes :


- C’est à cause du règlement, vous comprenez. Je ne pouvais pas faire autrement, j’étais pris entre le devoir et...

- Votre café monsieur… je vous avance une table gigogne ?

- Le devoir et quoi, monsieur Coptère ?

- Je ne sais plus… Je suis un misérable.

- Barbie, notez la confession.

- J’ai cru bien faire, se tortille le président. Je vais réparer mon erreur. La nouvelle est acceptée.

- Satisfait, monsieur le diable ? Ou bien vous aimeriez que j’enfonce un peu plus le clou ?

- Ça ira comme ça, concède le diable, magnanime.


* * *


Aldenor est de permanence cette nuit.

Il récapitule les faits de la journée. Le diable n’a pas écrit « sa » nouvelle, qui va pourtant gagner le concours parce qu’on croira qu’il en est l’auteur. À quoi rime toute cette histoire ? Mystère et boule de gomme.

Il va se faire un café, il a pris la main, et se met devant l’ordinateur de Barbie pour trouver des trucs cochons. Un fichier attire son attention : satane_concours.doc

Il l’ouvre. Et trouve ce récit.

Arrivé à la fin du texte, il s’exclame, consterné :


- Nom d’une pipe ! C’est donc Barbie l’auteur de « Satané concours » et qui a falsifié la signature !


Luciferville, le 10 mai 2008

Le diable.


FIN


Pas fin du tout Conrad !

Je reconnais ton esprit tortueux : « A » devait faire une découverte. Alors tu m’engages sur cette fausse piste. C’était trop risqué, en guise de découverte, de me laisser trouver la nouvelle sur ton ordinateur à toi. Je t’aurais dénoncé, bien sûr. Tandis que Barbie, tu sais que j’en pince pour elle et garderai le silence.

Mais je ne suis pas dupe. Tu as demandé cet après-midi à Monsieur Coptère s’il avait refusé « Satané concours !». D’où pouvais-tu savoir comment s’intitulait la nouvelle ?

Ainsi c’est toi, et non Barbie, qui croyant t’assurer de cette manière frauduleuse le premier prix, t’es fait passer pour le diable ! J’en détiens la preuve à présent et en informe le jury par voie de cette mise au point. Désormais ton texte sera jugé sur sa propre valeur.

Quant à moi, je n’ai qu’à reprendre le tien en y ajoutant ces ultimes explications, pour te surpasser. Car grand dadais que tu es, tu ne remplis même pas la dernière contrainte ! Dans ta version on ne peut imaginer qu’une seule conclusion, « Satané concours » va gagner, alors que si je signe moi-même la nouvelle, on ne sait pas quel sera le résultat du concours !


Me voilà sur Oniris. J’ai copié la nouvelle. J’ai coché la case concours. Conrad ! Entends-tu mon rire méphistophélique ? Allez. J’envoie. Sans pré-visualiser.



 
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   widjet   
2/6/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Deuxième lecture du concours

Aldenor joue avec le réglement et avec nous (et aussi avec lui puisqu'il se met en scène le bougre!). Le procédé est ingénieux et le résultat amusant à défaut d'être foisonnant. Là aussi, on sent que le temps lui a manqué et que les contraintes ont parasité quelque peu son inspiration. L'exercice est difficile mais plutot réussi car son talent de conteur et son inventivité - qui sont ses indéniables acquis - sauvent son histoire de l'exercice de style un peu vain.

C'est ainsi qu'on reconnait les grands auteurs.

Bravo donc.

Widjet

   David   
2/6/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Trés bon pour l'effet de surprise !

mais c'est pas gagné tant que c'est pas gagné

   Bidis   
2/6/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Cette histoire est inextricable et j'adore ça ; sa lecture m'a laissée le cerveau plein de noeuds…
Et j'ai bien ri, surtout quand surgit Eli Coptère. Aldenor a le génie des jeux de mots.
L’écriture est vivante, virevoltante même.
Petite remarque quand même :
Un premier hiatus passe inaperçu « le cours va d’où il commence » mais les deux qui suivent font mal à l’œil : « à où il finit »

   guanaco   
3/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien
C'était bien agréable. Le procédé est intéressant et le lecteur est balloté sans être saôulé.
une imagination au service de l'intrigue et un jeu s'appuyant sur l'énoncé du concours.
Tu proposes une vision bien sympathique de ton personnage ("ouais, ouais,ouais!!!") et des dialogues courts mais accrocheurs et bien souvent humoristiques.
Il n'en reste pas moins que l'intrigue, à mon goût, manque de relief, je ne me sens pas assez impliqué dans l'histoire (par l'histoire).
Quelques phrases m'ont posé problème:
- "Je suis désolé de me mêler": de m'immiscer (peut-être)
- "Allo, allo, allo… Il a refermé": est-ce un régionalisme? il a RACCROCHE
- "fourrant rudement une tasse dans les mains de Barbie": le verbe fourrer ne me paraît pas approprié
- "La fin d’un cours c’est où il finit et le cours va d’où il commence à où il finit.": construction maladroite

Un bon moment de détente pour un texte original.
Merci et bonne chance.
Guanaco

   Ninjavert   
3/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Aaaah Aldenor :)

j'ai toujours un peu de mal avec ces textes qui mettent en scène l'auteur et traitent le sujet au premier degré. Disons que c'est un excercice difficile, qu'il est aisé de rendre ennuyeux.

Je ne me suis pas ennuyé. Le côté burlesque est bien présent, habilement servi par un humour de bon ton. Les personnages sont sympathiques et on s'y attache plutôt vite.

L'écriture est fluide et agréable, malgré les quelques coquilles ou maladresses qu'ont souligné mes "collègues" ^^

Sur l'histoire, je l'ai trouvée bien intégrée aux contraintes, même si -comme pour le texte de Colette-, j'ai trop ressenti qu'il a été écrit "dans" les contraintes. Même si ici, c'est justement le propos et que c'est plutôt réussi.

Le seul truc qui m' a vraiment dérangé, en fait, c'est que ça manquait un peu d'envergure. (Formulation maladroite) C'est indéniablement une petite histoire très sympa, mais ça reste une petite histoire bien sympa.

En tout cas, c'était aussi agréable que dépaysant et imaginatif. Bravo Aldenor !

Ninj'

   calouet   
3/6/2008
Chapeau bas pour l'idée! C'est excellent d'avoir pris les contraintes par un angle aussi biaisé. Et puis les qualités de conteur son indéniables, avec tout plein de bons mots, ou d'effets comiques. Franchement, même si -comme l'a justement relevé ninjavert - l'intrigue est minimaliste et peut manquer un peu d'envergure, on ne s'ennuie pas, l'effet de surprise est réussi, et c'est très très bien raconté. Ma note : 16

   Marian   
3/6/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Vain, l'exercice de style ? Ouh la, c'est loin d'etre mon avis ! J'ai trouve ca tellement drole ! Ca fourmille de references, de jeux de mots et d'esprit. Certes parfois un peu faciles, mais ca m'a completement seduit.

Les maladresses d'ecriture qui ont été relevees n'en sont pas, pour moi. Ca veut pas dire que le texte en est exempt. J'ai pas ete tres attentif a ca, j'avoue.

La manière dont le texte joue au second degre avec le concours et au troisieme degre avec lui-meme me plait beaucoup. A mon echelle, je trouve ca tres subtile. Les dialogues sont delicieux, le rythme entrainant. J'ai pas reussi a m'ennuyer.

Tant pis pour la pourdre aux yeux. Je m'y laisse prendre.
J'aurais bien remplacé "exceptionnel" par "excellent" pour l'occasion.

   Fattorius   
3/6/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bien tordu, avec une bonne dose d'humour à froid. C'est savoureux, et ça secoue le règlement, ce qui n'est pas pour me déplaire. Merci pour l'instant de lecture, fort accrocheur.

   karminator   
3/6/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bon bon bon, par où commencer...

Texte complètement génial !
idée originale,
et par dessus le tout, le tout est comme un bol de céréales :
une fois n'est jamais assez pour assouvir son appétit

ce texte est beau, bon, bien écrit, a un rythme qui a de la geule, se lit bien, a ses points culminants, et a des petits bouts qui sont particulièrement géniaux :

«Diogène est en pleine méditation dans son tonneau, quand sonne le chronotel. Le sage ne répond pas : il déteste tout ce qui sonne et viole sa vie privée.»
Pour ceux qui ne le savent pas, Diogène est un philosophe Cynique de l'antiquité, et le mouvement de Cynisme visait a ne plus avoir de vie privée. Bravo !

«Mais non, ils sont forcément post-établis ! La fin d’un cours c’est où il finit et le cours va d’où il commence à où il finit.»
Ouh la la ! Wow !

«Nom d’une pipe ! C’est donc Barbie l’auteur de « Satané concours » et qui a falsifié la signature !»
Fin génial pour un texte plus que superbe, vraiment, bravo à toi!

   strega   
3/6/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Mais qu'est-ce que c'est bien, mais qu'est-ce que c'est bien...!

Original, c'est le moins qu'on puisse dire, un style d'une rapidité et d'une fluidité incroyable. Une imagination vraiment débordante mais qui reste tout à fait cohérente. J'ai adoré.

Puis rien que pour "Nabucco" et "Va, pensiero", je dis bravo. :)

   mimimouche   
4/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Effectivement ce texte déjanté à souhait est très plaisant à lire. C'est vraiment subtil d'avoir "détourné" les contraintes et surtout de les voir rappelées en filigrane (et même en toutes lettres) en cours de route.
Le style est pétillant et bien adapté à l'ambiance fantaisiste. L'idée est peut-être "tétracapilotractée", mais cela n'a pas de réelle importance. L'essentiel est dans le plaisir que les lecteurs et sans aucun doute l'auteur ont ressenti avec ce texte.
Bravo aldénor !

   Anonyme   
18/10/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très bien !
Moi qui pensais à une banale mise en abîme du sujet en voyant le titre, je découvre une originale mise en abime du sujet ! Bien joué Aldénor.
Mais qui sait, peut-être le Diable s'est-il débrouillé pour faire candidater sa nouvelle aussi ? Alors rien n'est gagné !

   Ariumette   
9/6/2008
Très sympa cette petite boutade sur le concours. Et avec quelle facilité tu t'es joué des règles ! Une écriture fluide qui sert bien ton humour et surtout cette invention magnifique du chronotel ! Un petit bémol Eli Coptère... un peu facile non ?

Je ne note pas cause -concours-. Mais j'ai beaucoup aimé... et rigolé.

   Maëlle   
9/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien
C'est vraiment drôle, et du coup on passe le texte (plus encore que sur les autres) à chercher comment le concours est appliqué. Bel exemple de détournement!

   Anonyme   
22/6/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bon c'est un peu 'tordu' mais j'ai aimé et ri surtout..

J'avoue avoir oublié de lire ce texte du concours

maintenant je comprends pourquoi il a remporté le premier prix

de grâce aldenor pensez aussi aux pauvres lecteurs comme moi qui ont du mal avec la complexité des situations (c'est d'ailleurs la principale raison pour laquelle je n'ai pas participé..trop tordu pour moi)

mais ça va. Comme le style est particulièrement accrocheur j'ai relu et me suis amusé ..

superbe idée ce détournement.

fallait le faire
aldenor l'a fait

pour notre bonheur

merci

   marogne   
5/10/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
Pochade ?

Une façon sans doute originale de relever le défi (je n’ai pas encore lu les textes des autres concurrents), mais, même si c’est assez plaisant à lire, on se retrouve à la fin, ou plutôt, je me suis retrouvé à la fin me demandant ce que c’était que ce texte.

Je reprendrais bien une des déclarations de Barbie pour illustrer mon malaise : « … c’est suffisamment rocambolesque …, et bien non, je n’ai pas trop vu de « rocambolesque » dans le texte, une succession de scène faussement surréalistes, des tentatives de convaincre le lecteur qu’il faut ire cela au deuxième degré, l’impression que l’on sait que c’est de l’humour, … peut être, mais tout cela très conventionnel, à la fois sur le fond et sur la forme.

Pochade !

   Menvussa   
15/11/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Il ya de bons gags, j'aime quand ça digresse de partout le rapt du cavalier par exemple et ce qui s'en suit. Mais c'est tout de même un peu confus.

Un truc qui me semble tomber comme un cheveu sur la soupe :
"« Drôle de concours, se dit Conrad… » " alors que nous sommes avec Elie Coptère

Mais c'est pas déplaisant à lire.

   Flupke   
4/1/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le robinet crache des glaçons dans la baignoire. Très visuel. Un pouvoir d'invocation qui transcende ma raison puisque j'ai bien visualisé la scène. Au grand dam de mon surmoi, incapable d'interférer avec cette contrebande de fadaises qui envahirent peu à peu ma conscience. Assez prenant et très délassant ces délires d'Aldenor. Merci.

   Anonyme   
21/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ca part dans tous les sens, c'est goûteux à souhait.

Je n'ai pas lu (encore) les autres textes de ce concours, mais cette place me semble a priori méritée, tant il y a d'inventions.

Humour décapé et qui asure. J'aime beaucoup beaucoup ! Merci.


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