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La Philosophie des salades
Nobello : La Philosophie des salades  -  Graine de nous, Neufs ?
 Publié le 27/03/09  -  5 commentaires  -  2060 caractères  -  24 lectures    Autres publications du même auteur

Pour surpris que je fusse d'entendre un rat parler de façon convaincante, j'en éprouvais pourtant la logique certaine, souriant de mes lèvres d'esprit à l'esprit de ce rat, que je m'étonne encore de trouver familier.

J'aimerais dire autant de ce que tu vas lire à ce point du récit.


Je t'ai bien prévenu, lorsqu’il a commencé, que certaines de ses pages recèlent une part d'ombre. Le moment est venu. Et rien ne sert de prendre des paris sur toi-même : si tu n'es, âme-amie, pas certaine de vouloir être sûre, renonce.

Je t'ai raconté Graine, et ses feuilles, et tout est bien, déjà. As-tu vraiment besoin de savoir plus loin ?


Car ce qui vient ensuite n'a ni début ni fin, et ne mène à rien de sensé. C'est un moment banal d'une existence vaine, dans un ailleurs si loin que ça rassure un peu.


Ces êtres sont si prompts à nommer "les étranges" ceux qu'ils voient différents…

On se rassure encore, à penser que le quotidien désolant qu'ils subissent leur est, à l'usure, devenu supportable. Mais le flou gluant dans lequel ils se meuvent peut être polluant pour des esprits trop jeunes, ou seulement sensibles.


Après m'avoir remercié pour mon surprenant désir d'elle, la feuille racornie qui racontait l'histoire m'a prévenu de la marque indélébile que laisse au fond de l'âme ce spectacle navrant, cette sorte de folie stérile dont elle se savait détentrice.

Je te devais donc ce même avertissement même si, pour ma part, j'ai choisi de regarder en face le chaos proposé.

Je me suis imprégné de la lente, de la pauvre souffrance d'un homme trop moyen pour tout comprendre du monde lourd et pervers qui l'entoure et l'oppresse, mais trop intelligent pour n'y comprendre rien.

Et j'ai fait ma richesse de cette pauvreté : assister à l'exemple de l'absurde est souvent salvateur.


Je crois que personne n'éprouve de joie profonde et sereine sans avoir connu l'affliction, et que celui qui sait qu'il va manger peut trouver sa faim amicale et bienvenue.


Mais que dire de sa faim à celui qui ne mange jamais ?



 
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   Menvussa   
27/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une fois de plus, Nobello emballe ses idées dans des tournures chatoyantes, et si vous vous contentez de survoler sans vous appliquer à regarder le contenu, vous passez à côté de quelque chose d'essentiel. Les cartons ne sont pas vides chez Nobello, parfois gigognes mais renfermant toujours quelque trésor.

   myrtille   
5/4/2009
Et bien je viens de lire quelques chapitres, j'admire cette façon de nous emporter dans tes histoires. Ton style ne me paraît plus du tout alambiqué (peut-être qu'il fallait le temps de rentrer vraiment dans la lecture ?), au contraire je trouve qu'il apporte de la force au récit, j'apprécie aussi beaucoup le vocabulaire que tu emploie, recherché mais accessible en même temps.
Voilà, je m'arrête là pour ce soir (il faudrait un marque-page !), mais je reviendrai lire la suite, assurément.

   Pat   
13/4/2009
Pour discuter et approfondir vos points de vue sur ce texte, merci de le faire ici

   nico84   
16/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une belle mise en matiére. Je suis curieux de voir cette prochaine partie que tu annonces, je suis prêt à entrer dans cette ombre.

J'adore cette mise en forme.

   horizons   
19/6/2009
Pour une fois je comprends cet intermède qui me semble essentiel par rapport à l'ensemble du récit. D'abord, ça se confirme, ns sommes bien dans le thème de la faim, au sens propre et figuré du terme: faim de savoir, faim d'amour, fin d'absolu...une faim déclinée sous toutes ses formes. C'est presque le titre que l'auteur aurait pu donner à la nouvelle: Faim (Philosophie des salades pouvant paraître péjoratif).
Ensuite l'auteur l'annonce lui-même: "ses pages recèlent une part d'ombre", "ce qui vient ensuite n'a ni début ni fin, et ne mène à rien de sensé", "la pauvre souffrance d'un homme trop moyen pour tout comprendre du monde lourd et pervers qui l'entoure et l'oppresse". Et là enfin le but poursuivi depuis le début m'apparaît clairement: comprendre le monde. Un projet ambitieux, mais qui a tte mon estime car il suppose une réflexion profonde, propose une explication peut-être pas universelle mais qui entraîne le lecteur à se poser des questions. Donc merci de nous aider à apréhender le monde avec intelligence et humour.
H


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