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Sentimental/Romanesque
Acide : Le prisme de L
 Publié le 13/01/18  -  6 commentaires  -  12819 caractères  -  62 lectures    Autres textes du même auteur

Cette nouvelle raconte la naissance d'un amour et la conclusion de celui-ci, narrées par un homme esclave depuis toujours de ses sentiments amoureux.


Le prisme de L


Ma rencontre avec L n’a rien de mémorable, rien d’impressionnant, comme souvent dans le réel. C’est même l’un de ces souvenirs flous, que l’on peine à faire resurgir, je me rappelle seulement qu’un jour elle était soudainement... là.

Une amie l’avait amenée, et s’il y a une chose dont je me souviens très bien c’est cet atypique ensemble qu’offrait son sourire timide dessiné sur ses lèvres fines couplé à ses grands yeux écarquillés où l’on pouvait apercevoir cette expression caractéristique d’appréhension craintive dont elle avait le secret, cet air qu’elle affichait à chaque rencontre avec un inconnu comme s’il était trop important pour elle.


Ah ! qu’elle était amicale, L, avec son grand corps maigre qu’elle déplaçait maladroitement sans trop savoir qu’en faire et sa jupe serrée et incroyablement colorée qui ne laissait même pas entrevoir le contour de sa poitrine tant son haut n’osait la dévoiler. Mais les éléments les plus « amicaux » dans l’apparence de L étaient définitivement sa coupe de cheveux incroyablement masculine, et son nez si imposant qu’il contrastait démesurément avec les contours ciselés de son fin visage.

Oui, définitivement, en ces moments-là, L était quelqu’un de très… amical. Quelle situation atypique, elle, se retrouvant là dans cet attroupement de jeunes débauchés, habitués à l’afflux d’alcool et de weed lors de soirées si récurrentes qu’elles étaient devenues plus quotidiennes que les achats de pain à une boulangerie effectués par une nonagénaire.

Qu’il était curieux de la trouver, là, si innocente, au milieu de ce groupe de jeunes lycéens livrés enfin à eux-mêmes, dont la finalité de chaque réunion était la promesse systématique d’un moment d’échanges et d’interactions profondes façonnés par l’ivresse et la défonce violente que notre âge pouvait encaisser.

C’est l’un de ces soirs-là que je crois avoir fait sa connaissance, à vrai dire ma mémoire trouble m’empêche de mettre le doigt sur cette soirée précise tant j’en ai mené, sur ce moment exact tant j’en ai vécu et tant j’en ai oublié.


Ce dont je me rappelle, pour sûr, c’est qu’il ne tomba pas la foudre, il ne sonna pas de glas. Elle ne déclencha pas en moi un amour intense au premier regard, d’ailleurs aurait-il fallu être aveugle pour que cela arrive, elle et moi ? Moi qui me pavanais insoucieusement en ces lieux où je me considérais être un élément central, un point de fuite d’un tableau orgiaque, et elle, si oubliée à vouloir être discrète, si dérangée à se sentir dérangeante, si invisible à tant vouloir s’effacer.


Non, définitivement, ma rencontre avec L n’a rien de mémorable, l’amour ne naît pas dans l’immédiat, la vie n’est pas un film hollywoodien, on ne se rappelle pas toujours des débuts et il n’existe pas de bonne fin, ce que je raconte ici n’est pas dans la pellicule, coupé au montage et exclu du processus de la vie, et l’amour que l’on nous peint sur grand écran semble pourtant si réel, si lucide, que le retour à la réalité n’en est que plus cruel. Comment peut-on aimer un film romantique ? Comment peut-on apprécier l’oubli de ce qu’est la néfaste réalité du quotidien. Ne regardez plus de films romantiques. Je vous conte, moi, ce qu’est une romance, et bien qu’elle comporte l’inexactitude amnésique de ses débuts je vous garantis que la fin reste imprimée dans ma mémoire dans ses moindres détails, ses moindres rancunes et regrets, et qu’il n’existe rien de plus réel, de plus exact, que l’âpre sentiment qu’engendre ce violent retour au réel appelé rupture. Mais retournons au passé.


En ces temps-là je n’étais qu’une ombre d’insouciance car en réalité j’étais prisonnier. Prisonnier d’un amour impossible, d’une « friendzone » tellement stéréotypée que la raconter est une honte à la banalité. J’étais fou amoureux d’une amie, qui était elle-même la copine de mon meilleur ami. On se croirait dans un drame shakespearien pour lycéen tourmenté, mais le fait est que j’étais à vrai dire détaché de tout sentiment envers toute autre fille. L aurait pu être le fruit de l’union lesbienne d’Aphrodite et de Megan Fox que je ne l’aurais même pas désirée. J'avais sacrifié mes sentiments et mon âme, les avais donnés en présent tel un esclave offrant ses chaînes à cette fille dont je me retrouvais être le prisonnier, pris dans l'incroyable tourment qu'est le fait d'aimer quelqu'un qui ne vous aime pas, noyé dans ce cercle vicieux de l'ami éternel, incapable d'avouer son amour, profondément effrayé de dévoiler sa flamme par peur qu’elle vienne éteindre cette amitié d'esclave que le voile de l’amour me faisait tant apprécier. L était en ces moments-là bien loin de mes préoccupations.


Je ne sais pas quand L et moi avons commencé à nous écrire, mais disons que c’était un mardi, car les mardis sont mes jours préférés. Une fois passée la folle exaltation du week-end, une fois celui-ci exorcisé par la platitude d’un lundi, le mardi jaillit tel un geyser d’espérance dans lequel on se plonge pour retourner à l’euphorie du week-end. Vivre un mardi c’est renaître chaque semaine, et il me semble logique que le bouleversement profond de ma vie qu’a engendré L soit arrivé un mardi.


Nous commençâmes donc par correspondre un mardi, l’époque de la correspondance épistolaire étant loin derrière nous, les moyens que nous utilisâmes étaient ceux de notre temps, MSN et les SMS, deux moyens de communication désignés par trois lettres alors que le précédent était unique et se définissait en deux mots. Comme si l’utilisation même de ces sigles soulignait déjà à elle seule la rapidité et la facilité des échanges qu’ils octroyaient. Qu’ils étaient longs et nombreux ces échanges avec L, à parler de tout et de rien, surtout de rien, à s’exprimer sans la gêne qu’apporte la réalité d’un échange non virtuel, à se confier, nous raconter notre vie, et se découvrir, se juger, se jauger, au travers de ce que l’autre nous racontait. Qu’elle était amicale, cette L, à toujours me parler, me relancer, m’envoyer des messages qui mettaient en exergue le fait qu’elle pensait à moi.

Être désiré est quelque chose d’incroyablement désirable, à se sentir au centre de l’attention de l’autre on en oublie que l’on est juste humain. Et cette humanité disparaissait au moindre échange, au moindre message que l’on s’écrivait. L était si crédule, si impressionnable, je me rappelle encore de tous les mensonges que je façonnais uniquement pour avoir le plaisir de lui révéler mon imposture une fois qu’elle y avait cru. L m’octroyait le pouvoir d’un Dieu, celui de créer et de détruire à ma guise, comment ne peut-on pas s’attacher à quelqu’un comme ça, comment ne peut-on pas sombrer dans l’exquise nonchalance qu’offre la perspective d’être un Dieu chimérique adulé par un fanatique. Vous aussi, vous auriez sombré.


Correspondre avec L m’a fait accepter le fait d’être aimé. Moi qui avais toujours profondément aimé dans ma vie, souvent dans l’attente silencieuse d’une réciprocité improbable, je me retrouvais pris au dépourvu. Alors, oui, j’ai accepté de la laisser entrer dans ma vie car je ressentais un manque profond d’amour et d’affect, un trou béant creusé par ces chaînes d’amour esclave. J’ai effectivement voulu vivre ce que l’on me refusait à mi-mot. Je n’ai eu aucun regret, aucune honte à admettre ma décision, j’ai décidé froidement que je sortirais avec quelqu’un qui ne m’attirait pas, que je lui dirais des choses que je ne pensais pas, en rêvant d’être avec une personne qu’elle n’était pas. Et en effet, cette personne-là elle ne l’était pas et comment lui en vouloir, la pauvre. Si gentille, si timide, si hors de mon contexte, jamais un faux pas, jamais une erreur, jamais ivre ni droguée, jamais folle ni déjantée, toujours souriante et jamais malheureuse, une écoute chaleureuse, une confidente si fidèle.


Nous avons concrétisé notre relation un soir chez son père où tout était déjà joué d’avance, une de ces soirées bizarres où l’on sait exactement ce qui va s’y passer mais où la sûreté du résultat vous fait ressentir l’affolement du doute. Je savais que le baiser que je lui donnerais me serait rendu en retour, alors pourquoi ai-je mis tant de temps à le concrétiser ? Pourquoi est-ce qu’oser enfin la prendre dans mes bras et l’embrasser m’a semblé être le pas le plus gigantesque que j’aie eu à accomplir dans ma vie ? Pourquoi doutons-nous lors de se jeter dans le vide lorsqu’on est retenu par un élastique ? Pourquoi hésiter dans cette mise en abîme de la facilité qu’était ma présence en ce lieu où je venais en conquérant, assuré de ressortir paré d’un nouveau statut, celui d’une personne en couple. Je ne serais plus un solitaire, un mal-aimé, un gueux des sentiments, mais un aristocrate philanthrope, appartenant à cette noblesse que représentent les binômes dans ce monde peuplé d’êtres individualistes seuls et aigris.


Je me rappelle encore de l’appartement de son père, un lieu banal et surréaliste à la fois. Je me rappelle de ces meubles, récupérés on ne sait où, de l’endroit bordélique où il entassait les objets qu’il trouvait et qui pourraient un jour lui servir.

Et cette odeur, qu’elle était forte et puissante, l’odeur de peinture fraîche qui émanait de la chambre de L, cette odeur qui me renvoie aujourd’hui à chaque fois que je la sens à cette nuit dans cette chambre, à ce bond en avant monstrueux que représentait ce baiser échangé maladroitement au coin du lit. Cette nuit entière à parler et discuter de sujets que nous avons aujourd’hui complètement oubliés, égarés à jamais dans cet antre qu’était l’appartement de son solitaire de père. Cette nuit qui me fit oublier ma condition d’homme, à discuter et partager si profondément avec quelqu’un d’autre que j’appris une nouvelle chose de la vie, une merveille qu’elle peut nous offrir lorsque l’on s’accorde à communier avec l’autre, et ce partage entremêlé d’admiration commune me fit ressentir une profonde connexion avec L, mais ce soir-là ce n’était pas de l’amour.


Je n'ai pas pris conscience du jour où j'ai réalisé que je l'aimais. C'est sûrement ça la beauté de l'amour accommodable, il n'arrive pas tels un coup, une foudre, il ne fait pas tomber notre cœur soudainement à la renverse, il s'impose silencieusement telle une évidence façonnée par le temps, c'est un mélange de joie et de bonheur quotidien, le plaisir de la côtoyer en permanence, de lui parler, la prendre dans mes bras, la contester, la braver, la serrer, la sentir. J’ai dit que lorsque nous parlions elle me faisait sentir tel un Dieu, mais pourtant à la côtoyer c’est elle qui m'a libéré de mes chaînes d’Hébreu, c'est elle qui m'a doté des ailes d’Icare et redonné souffle à ma vie. Et aujourd'hui je réalise enfin que le jour où j’ai commencé à l’aimer fut le jour où j’ai trouvé un sens à ma vie. Il est triste et paradoxal que l’être humain ne se rende compte de la valeur des choses que lorsqu’il en est dépossédé, mais aujourd’hui, avec du recul, malgré toute la haine que je criais envers ce monde que je considère comme cruel, cette société que je vois comme injuste, je me rends compte à quel point j’étais le plus heureux des hommes aux bras de L.


Être auprès de L c’était vivre la réalité au travers d’un prisme incroyable de positivité et de bonheur, c’était la voir s’émerveiller et s’émouvoir de choses qui n’émerveillent et n’émeuvent personne d’autre, c’était adopter une posture cynique pour assister au spectacle de son idéalisme, c’était ne pas être d’accord pour la pousser à me contredire, et lui offrir un je t’aime pour qu’elle me le rende fois mille. Ce prisme est si puissant, si envoûtant, qu’il s’impose à vous telle une évidence, il se superpose à votre regard telle une lentille invisible, et vous rend la vue comme si vous aviez toujours été aveugle.


Mais aujourd’hui ces « je t’aime » elle ne me les rend plus, et ce prisme s’est envolé avec elle. Il ne reste à nouveau que ce monde triste et gris, ma vue floutée m’empêchant de savoir où je vais, et je retourne aux chaînes de cet amour esclavagiste caractérisé par le manque de réciprocité des sentiments.

C’est l’un de ces moments qu'Hollywood coupe au montage, cette errance engendrée par la torture qu’est l’absence de l’être aimé mêlée à son omniprésence en les lieux que l’on visite, les chemins que l’on emprunte, les personnes que l’on côtoie, les souvenirs que l’on réveille…


Et un jour, lorsque je serai occupé à m’apitoyer sur mon sort, je découvrirai alors que peut-être c’est ça, vivre pleinement, ce n’est pas vivre heureux, c’est accepter le manque, la frustration. C’est se forcer à aller de l’avant et se reconstruire, se redécouvrir, et finir par façonner soi-même le prisme de L. Il sera grandiose, ce jour où j’affirmerai qu’être pleinement vivant c’est aspirer à être celui qui, une fois côtoyé, personne n’oserait abandonner.


 
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   Asrya   
16/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai beaucoup apprécié la démarche ; certes elle n'est pas innovante, mais sur ce sujet... cela commence à être difficile de l'être !
J'ai aimé car... cela parle d'une génération qui commence tout juste à éclore et à "s'afficher" au grand public. On commence tout juste à cerner l'impact qu'ont pu avoir tous ces nouveaux moyens de communication, quel impact sur le développement d'un adolescent lambda ?
L'impact d'une nouvelle technologie, d'un nouveau moyen de communication n'est pas le même entre un jeune et un adulte et... je trouve que ce "témoignage" (fictif ou non) illustre assez bien ces nouvelles relations, platoniques, crées, qui peuvent enfermer un individu.

Le style est intéressant. Maladroit, beaucoup de coquilles, de répétition ou de bout de phrases "en trop" mais dans l'ensemble, il y a un quelque chose de personnel dans les phrases de cet écrit. Il y a un quelque chose qui paraît propre à l'auteur ; un côté plus instinctif, sans réflexion, un côté nature, sauvage ; une envie de s'exprimer sur un sujet important.
C'est intéressant.

La vision de "l'amour réel" que vous nous proposez fait également preuve de la maturité construite par l'expérience, et vous le répétez dans votre texte "pas comme dans les films romantiques" si je veux résumer.
Et oui, rien à voir ; c'est bien plus dur, mais bien plus beau.
Une beauté qui s'exprime différemment et vous essayez de la dépeindre avec votre propre ressenti.
Au final, on assiste presque à une introspection, une réflexion sur le fait d'être heureux ; sa propre part dans le bonheur, et de ce qu'on peut faire pour le façonner tel un prisme. Un prisme qui se projette dans L ; tous les L du monde.

J'ai trouvé l'ambiance intéressante.
La lecture m'a plu, en tout cas, m'a happé et j'ai vraiment eu plaisir à découvrir cet écrit.
Ce n'est probablement pas le texte le plus abouti sur le sujet, le plus profond, le plus intense et le plus réfléchi, mais c'est un début : en bonne voie.

J'en viens presque, au final, à ne plus me rendre compte de toutes les maladresses d'expressions qui m'ont "heurté" à la lecture, car il y a quelque chose derrière de plus... heureux. Allez savoir quoi.

Merci donc pour ce texte,
Au plaisir de vous lire à nouveau,
Asrya.

   Tadiou   
17/12/2017
 a aimé ce texte 
Pas
(Lu et commenté en EL)

Désolé, je n’ai pas du tout accroché à cette écriture que je considère précieuse, ampoulée, emberlificotée. Et, pour tout dire, qui me semble d’un autre âge, celui de Stefan Zweig que j’avais lu il y a fort longtemps.

Il me semble d’ailleurs avoir déjà lu en EL, il y a quelques mois, une nouvelle dans le même style, de longues analyses intérieures et profondément nombrilistes.

D’autres apprécieront peut-être ces grandes plongées à l’intérieur du moi. Quant à moi, je décroche.

Quoi qu’il en soit, merci pour cette lecture et à une autre fois peut-être, dans un genre peut-être différent ; pourquoi pas ?

Tadiou

   plumette   
14/1/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Acide,

Il m'a fallu dépasser une première impression de "lourdeur" dans l'écriture pour entrer peu à peu dans l'univers que nous propopse le narrateur.
Un univers d'introspection et d'analyse, une sorte de tentative à tonalité assez sombre, pour mieux se comprendre à travers la notion d'amour. Aimer, être aimé, aimer être aimé ou aimé être désiré, et finalement se rendre compte de l'amour perdu sans l'avoir pleinement éprouvé lorsqu'il était là. C'est ce chemin que le narrateur trace avec une certaine complexité révélée par la plume, elle même un peu complexe ( parfois maladroite) de l'auteur.

Uné écriture aux antipodes des sms et de msn, évoqués comme les vecteurs de l'entrée en relation avec L.

Le fait de recourir à une simple initiale pour le prénom de L. ( et pas n'importe laqu'L) nimbe cette histoire d'un peu de mystère et/ou de préciosité.

Une lecture qui m'a plus interessée que captivée,

Bonne continuation

Plumette

   Anonyme   
15/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Acide,

Peut-être à cause, ou grâce au sujet qui me touche douloureusement, je suis entrée dans cette nouvelle. Et c'est tant mieux, car le moment a été agréable.

Certes, quelques tournures un peu trop précieuses par ci, par là, cependant rien de vraiment dérangeant n'est venu agacer mon intérêt.

Au contraire, j'ai bien aimé la voix qui raconte ses souvenirs à la manière de cette façon de faire dans certains films où les images défilent pendant que la narrateur, en voix off, monocorde et tranquille, voire désabusée, se souvient.

J'ai aimé la dissection des sentiments, du début de la rencontre avec L, en passant par son évolution, avec tous les tenants et aboutissants. Le fait de ne rien savoir sur ce qui a provoqué la rupture rajoute, à mon sens, une certaine fatalité, de la même veine que celle qui coule tout le long de cette introspection. Elle donne à cette nouvelle sa couleur si particulière.

Ce qui m'a donné envie de la commenter, c'est la dernière réflexion. Celle qui dit « vivre pleinement, ce n'est pas vivre heureux, c'est accepter le manque, la frustration » que je trouve en totale contradiction avec la dernière phrase « Il sera grandiose, ce jour où j’affirmerai qu’être pleinement vivant c’est aspirer à être celui qui, une fois côtoyé, personne n’oserait abandonner. ». Il me semble qu'on ne peut pas accepter le manque et aspirer en même temps à être celui que personne ne peut abandonner... Pour ma part, j'ai beaucoup de difficulté avec le manque et l'abandon...

Je vous remercie pour cette lecture et vous souhaite une bonne continuation sur le site.


Cat

   Gyver   
16/1/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai lu ce texte avec intérêt, au final il me manque quelque chose, c'est ce manque qui malgré tout me fait quand même l'apprécier.
Je suis partagé entre le trop ou le pas assez...
Le personnage a peut-être plus besoin d'être aimé que d'aimer lui même, je ressens comme un amour de circonstance qui lui tombe dessus, qu'il ne maîtrise pas en fait.
Ce texte ne dépeint il pas une erreur de casting, l'histoire qui commence par des échanges via SMS me trouble un peu, j'en éprouve une certaine froideur, le décalage générationnel fait son œuvre .
J'aime les histoires d'amour, même quand elles finissent mal, j'aime à savoir comment chacun vit la sienne, l'empreinte qu'elle lui laisse, c'est ce que j'ai recherché ici, et ça a fonctionné en partie, alors merci...
Pour l'anecdote, ce texte m'a fait peur à la lecture du titre, j'ai moi même un texte en cours de travail et au doux titre de L-M ^^
Merci encore, à vous relire...

   Anonyme   
20/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai trouvé cette nouvelle très touchante. J'ai senti la confusion, le questionnement, la remise en question et la prise de conscience.

J'ai trouvé le passage sur le mardi très poétique.

Courage pour vos prochaines productions, vos réflexions sont interessante et le potentiel est palpable !


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