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Fantastique/Merveilleux
Atoutva :  Le jardin
 Publié le 26/02/23  -  13 commentaires  -  5715 caractères  -  96 lectures    Autres textes du même auteur

À quoi se résume la vie ? S’activer toujours plus. Au début, tout est beau. Et puis… S’activer. Pour quel résultat ?


Le jardin


C’est au bout d’une longue route que j’y parvins. Oui, elle fut longue, ma route, et pas droite du tout, mais faite de tours et de détours. Mais à présent que je la voyais là, tout juste devant moi, je me savais arrivée. Enfin je l’avais atteint, le jardin.

Longtemps et souvent je le contournais, pour être certaine que cette fois, je ne me trompais pas, que cette fois, j’étais véritablement attendue, que cette fois, je pouvais espérer. Mais une crainte subsistait, tant de fois déjà on m’avait leurrée, crainte qui me perça le cœur au moment où enfin décidée, je pénétrai dans cet Éden.

L’Éden. Oui, voilà le mot exact qui lui convenait. Le paradis retrouvé. Comment citer toutes les fleurs qui m’accueillirent ? Il y en avait tant et tant, toutes plus colorées les unes que les autres, toutes plus satinées les unes que les autres, toutes plus odorantes les unes que les autres. Et ces arbres qui m’offraient leurs fruits. Et ces ruisseaux qui m’offraient leurs eaux. Et cette pelouse qui m’offrait son lit !

Je vécus là des jours et des jours inoubliables. Je ne comptais plus les saisons, ne vivant que d’air pur et d’eau fraîche. Et puis, des saisons, est-ce que cela existait encore ? Les fleurs jamais ne se fanaient et toujours de nouvelles naissaient.

Et puis un beau jour, ou peut-être une nuit, il n’y avait ni jour ni nuit dans ce jardin, je m’aperçus que peu à peu, les arbres, les fleurs, les lianes, toutes les plantes s’enchevêtraient, se rapprochaient de moi, se refermaient derrière moi, m’interdisant tout retour. Le jardin se développait, prenant des dimensions exagérées.

Moi qui tant de fois l’avais longé, je n’en voyais plus la fin. Mais plus il s’agrandissait, moins j’avais d’espace pour évoluer. Ma marche dans la verdure devenait le tonneau des Danaïdes.

C’est à ce moment-là que la peur a commencé à s’emparer de moi. Vert. Vert. Du vert partout, tout autour, presque en moi. Je ne voyais plus le ciel là-haut. Je ne voyais plus dehors. Le monde m’était fermé, le mien seul m’enfermant jusqu’à m’aveugler, jusqu’à m’étouffer. Je me savais liée à lui à jamais. Je me savais à jamais sa prisonnière.

Mais j’étais résolue à réagir. Il le fallait. Je ne pouvais demeurer ainsi, désarmée et à la merci de ce jardin fou. Après l’euphorie, après l’oisiveté, la réalité reprenait tous ses droits. Hé bien soit, une fois encore, je m’étais trompée, encore une fois ce n’était pas le bon jardin, encore une fois je n’étais pas arrivée à bon port.

Éperdument, je me jetai alors sur chaque fleur, sur chaque brin d’herbe, sur chaque arbre, et de toutes mes forces, j’arrachai. Oui, c’est cela, une percée. Il fallait que je troue ce tissu végétal si épais, cet imbroglio de lianes si dense. Il fallait que je me taille un chemin à travers cette arborescence qui m’ensevelissait. Je tentai de creuser un tunnel, jusqu’à m’arracher les ongles et la peau de mes pauvres doigts en feu.

Combien de temps mon corps et mon âme ensemble luttèrent-ils contre cette nature ingrate ? Des saisons et des saisons, sans doute. Mais des saisons, est-ce que cela existait encore, dans ce jardin sans jour et sans nuit ? Lasse, plus j’arrachais, et plus la végétation repoussait, plus luxuriante que jamais. Oui, j’étais à jamais sa prisonnière.

Alors je m’abattis. C’était fini. Tout était fini. Il ne me restait qu’à mourir. La mort seule pourrait me délivrer de ce jardin et à grands cris je l’appelais.

Mais au fond de moi-même, quelque chose encore vivait. Je me devais d’être moi-même mon destin. Non, le jardin ne me prendrait pas ainsi. Je creuserais moi-même ma tombe, tant qu’il me resterait encore quelques forces. Alors de mes mains ensanglantées, je m’attelai à ce funeste ouvrage. À corps perdu, je fendais cette terre, la rejetant au loin. À corps perdu, je creusais la niche qui me servirait de lit éternel.

Combien de temps me fallut-il pour achever ma sépulture ? Des saisons et des saisons sans doute. Mais des saisons, est-ce que cela existait encore, dans ce jardin sans jour et sans nuit ?

Mais enfin elle était prête, juste à ma taille, juste à la bonne profondeur. Elle m’attendait. Je n’avais qu’à me laisser glisser. Oui, c’est cela, doucement glisser, doucement s’allonger, doucement fermer les yeux. Ne plus penser ne plus sentir. Doucement laisser la Terre Mère me recouvrir de son drap. Doucement attendre.

Déjà, les yeux pour la dernière fois levés vers un soleil invisible, je commençai à soulever un pied pour descendre m’enfouir à jamais dans ce trou noir qui m’attirait.

Mais qu’il était lourd à soulever, mon pied ! Surprise, je regardai et le prodige que je vis me laissa alors le souffle court. De mes deux pieds devenus radicules, sortaient de fines et blanches radicelles qui, fières et guillerettes, croissaient, couraient, s’enchevêtraient pour s’inhumer enfin. Et me voyant prendre racine, je demeurai dans la plus profonde stupéfaction.

La terre prenait soin de moi. Pas comme je le voulais, mais elle prenait soin de moi. J’attendais ma mort, elle me donnait sa vie. Car sa sève montait en moi. Je sentais son flux vif et puissant qui irradiait tout mon corps et le submergeait. Je devenais fleur, buisson, arbre. Mes bras étaient branches, ma chevelure feuillage. Je devenais comme les autres plantes, n’étant que l’une d’entre elles. Et tout autour de moi, le jardin bruissait, le jardin parlait, comme jamais il ne l’avait fait auparavant. Et j’écoutais. Et j’entendais. Et je comprenais.

Combien de temps vécûmes-nous ainsi ensemble ? Des saisons et des saisons sans doute. Mais des saisons, est-ce que cela existait encore, dans ce jardin sans jour sans nuit ?

Mais à présent je comprenais. Je vivrais éternellement au milieu de tous les miens.


 
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   Tadiou   
14/2/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Commenté en EL.

L'histoire de cette métamorphose avec cet enracinement et cette transformation en végétal est intéressante.

Mais je reste sur ma faim au niveau émotionnel; l'attente, l'arrivée dans le jardin, l'installation puis le cauchemar qui advient, ne sont pas rendus, à mon avis, avec assez de sensibilité pour pouvoir m'émouvoir. L'idée est excellente; mais, à mon sens, l'écriture ne suit pas; trop descriptive, linéaire , scolaire; malgré quelques leitmotivs bienvenus qui opèrent comme un intéressant rythme.

Ce texte m'évoque "L'écume des jours" de Boris Vian, lu il y a plusieurs dizaines d'années; avec une maison qui rapetisse. Je me souviens de la sensation d'étouffement qui avait alors été la mienne. Hélas, pas de sensations ici.

Ce texte contient un beau potentiel qui mérite d'être exploité et développé: c'est mon ressenti final.

À vous relire avec intérêt.

Tadiou

   Asrya   
15/2/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
"et de détours. Mais à présent" ; enlever le "mais" gagnerait en rythme.

"arrivée. Enfin je l’avais atteint, le jardin." idem le "enfin" n'est pas particulièrement nécessaire.

"Et ces ruisseaux qui m’offraient leurs eaux." plusieurs ruisseaux au même endroit, dans le même jardin ?

"d’être moi-même mon destin" maladroit ; la répétition de "moi-même mon" et "être mon destin" , je ne sais pas, il doit y avoir une meilleure façon de formuler cela.

"Mais enfin elle était prête," mais enfin, un peu lourd

"Oui, c’est cela, doucement glisser, doucement s’allonger, doucement f" pas très heureuse les répétitions de "doucement"

Voilà pour les quelques remarques.
Je n'ai pas cité tous les "mais" de votre texte, il y en a beaucoup, trop à mon avis. Ils ne sont pas toujours utile à mon avis et votre écrit gagnerait en légèreté s'ils étaient élidés.

Concernant le fond, bon, je ne vais pas vous mentir, je n'ai pas vraiment cerné où vous vouliez en venir. Est-ce que ce jardin est une "métaphore" de la vie ? d'un partenaire de vie ? d'un travail ? d'une maison ? de quelque chose ?
Est-ce seulement un jardin ?
Y-a-t-il une dimension fantastique dans votre texte ?

Je ne sais pas, je n'ai pas réussi à m'immiscer dans votre univers, malgré mes lectures répétées.

Ni conquis par la forme donc, qui me paraît assez perfectible en terme de dynamisme, ni par le fond, dont le propos m'échappe.
J'imagine évidemment qu'il y en a un et que vous aviez quelque chose en tête, ce n'est pas transparent. Sans doute ne le souhaitez-vous pas d'ailleurs. C'est un choix.

Merci pour le partage.

(Lu et commenté en EL)

   Donaldo75   
21/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
L’exergue pose une question philosophique mais intéressante. Cela donne envie de retrouver cet intérêt dans le texte. Je ne suis pas persuadé. Ce que j’ai lu est certes allégorique, essaie de véhiculer des images poétiques, des symboles, du métaphorique mais ça ne prend pas dans ma lecture. En tant que lecteur, je n’arrive pas à rentrer dans ce texte ; je style ne m’enchante pas, ne m’emballe pas et même si j’ai bien compris que je ne suis pas en train de lire une dissertation ou un essai philosophique, j’ai du mal à trouver de la hauteur dans ce texte.

   hersen   
26/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
L'exergue nous prépare à appréhender le texte dans un certain sens.
j'aime beaucoup cette idée d'agitation inutile, finalement, que gagnons-nous à part des biens qui, finalement, n'ont aucune importance dans ce tout que nous formons, cette symbiose (ou supposée telle) avec la nature, la Terre qui nous porte, et sans laquelle nous ne serions rien.

ce qui me met en joie est ce "retour à la terre" extrême, il ne s'agit plus de revenir à nos racines, mais d'être racine nous-mêmes, dans un abandon de la lutte frénétique que nous passons notre temps à mener, sans qu'elle ne nous mène très loin.

Un point de vue qui me plaît beaucoup, que je trouve bien exposé, et si la philosophie n'en est pas expressément exprimée (ce que je regrette un peu), je finis par adhérer au bien-être de l'auteur dans son trou.
Bien-être ? ou bien sommes-nous déjà allés si loin que nous ne reviendrons pas ?

merci pour la lecture !

   Angieblue   
26/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'ai trouvé beaucoup de rythme à ce texte : rythme binaire, rythme ternaire...C'est une construction très poétique, de même que le jeu sur la répétition du passage sur les saisons qui n'existent plus dans ce jardin sans jour et sans nuit.
C'est également assez hypnotique et l'on se laisse enliser avec la narratrice dans cette floraison de mots et de plantes jusqu'à la métamorphose totale où elle devient partie intégrante de ce jardin. C'est très bien décrit et toujours dans un rythme parfait.
J'adhère totalement à votre style et votre écriture m'a fascinée.
Vraiment bravo !

   jeanphi   
26/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Atouvta,

Qu'ajouter aux très complets commentaires qui précédent ?

On distingue en effet plusieurs applications possibles au cours de la lecture, on est un peu pris de court.
Un très bon niveau rédactionnel au sens strict.
Pour le fond, ballottage entre un Éden devenu infernal ou la description du déclin d'une espèce d'hominidés au cours de l'évolution, ou une allégorie de l'esprit avant/après son éveil spirituel, une prophétie écologiste, etc., et le sentiment d'une trame unie à destination philosophique.
Faute d'indications plus précises, on perçoit un peu de tout. Cela a dû demander un effort de contorsion assez exigent. Je salue cette réussite.
On s'y sent finalement comme dans un jardin !

Merci pour cette lecture

   plumette   
26/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Après avoir lu la phrase d'introduction qui a suscité mon intérêt pour le texte, je m'attendais à être embarquée.
Mais ce texte n'a pas vraiment fonctionné pour moi: les répétitions voulues sur les saisons, la nuit, le jour, m'ont parues un peu lourdes et sans grand intérêt.
Et je n'ai pas ressenti de poésie dans la description du jardin.
Mais le côté étouffant est plutôt réussi et le parcours mental de la narratrice est également bien rendu avant ce renoncement.
Une mention spéciale pour la fin qui vient me confirmer que j'ai eu raison de poursuivre ma lecture.

   ferrandeix   
26/2/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
aime bien
Une nouvelle intéressante dont, en premier lieu, je n'ai pas apprécié l'écriture en raison de son style assez relâché (de mon point du vue) et qui ne recherche aucune élaboration littéraire. Néanmoins, un certain mystère plane dans cette nouvelle en raison de son intrigue fascinante. Ce sentiment de mystère aurait pu mieux être exprimé par une écriture adéquate. C'est l'interprétation symbolique des éléments qui rend malgré cela l'impression de mystère prégnante, quoique la finale ne permette guère une interprétation limpide. On peut imaginer que la mort est en réalité une transformation, une transmigration ou bien que notre individualité serait illusoire. Cette finale rejoint les nombreuses transformations d'être humain en plante de la mythologie grecque qu'Ovide a exploité (Hyacinthos, Daphné notamment si mes souvenirs sont bons). Donc, avis mitigé en ce qui me concerne car j'accorde une grande importance à l'écriture et je regrette que la plupart des auteurs ne se focalisent pas suffisamment sur cet aspect de la composition littéraire.

   Edgard   
27/2/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour,
Il est vrai que cette histoire de personne qui se transforme en plantes, avait plus de sens au temps des poètes d'il y a 2000 ans, où la magie était plus présente dans les pensées qu'aujourd'hui. Le côté fantastique n'apporte pas grand chose selon moi.
J'ai eu un peu de mal à lire, les nombreuses répétions gênent un peu.
Cependant, il faut reconnaître certains passages assez agréables. Ce genre de récit n'est pas facile à écrire, il faut transmettre l'émerveillement, l'angoisse...fleurir les descriptions:
"L’Éden. Oui, voilà le mot exact qui lui convenait. Le paradis retrouvé. Comment citer toutes les fleurs qui m’accueillirent ? Il y en avait tant et tant, toutes plus colorées les unes que les autres, toutes plus satinées les unes que les autres, toutes plus odorantes les unes que les autres. Et ces arbres qui m’offraient leurs fruits. Et ces ruisseaux qui m’offraient leurs eaux."
Ce passage par exemple, serait plus visuel, plus convainquant, s'il y avait des formes, des couleurs, des parfums...On entre dans un jardin paradisiaque, il faudrait nous le montrer.
Merci pour cette lecture.

   papipoete   
27/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Atoutva
Un jardin fantastique où tout s'entrave en lianes, branches, rétiaires qui me capturaient comme esclave dans l'arène, de prime abord ; puis il me tend la main semblant m'inviter à " prendre racine... "
La peur se transformer en extase, quand les pieds de l'héroïne tels radicules, s'ancrer dans sa terre-mère, et pousser, pousser...
NB au début, ce jardin fleuri n'est pourtant point marécage glauque, et pourtant il semble celui du Diable ; mais une baguette magique donne le LA, et le merveilleux naît de ce sol que l'on put croire " dernière demeure " ; en fait une nouvelle naissance sous forme d'arbre, aux ramures magnifiques, pour l'éternité ,
Un conte fort imagé, aux accents merveilleux ( après quelque frayeur ) pour enfant et grands " aux petits ; non, n'aie pas peur, écoute la suite ! "

   Corto   
27/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Le Paradis, quel Enfer !

J'ai bien aimé cette nouvelle sur un thème original, avec des surprises, des étonnements, des clins d'œil.

L'imagination et l'aventure sont au rendez-vous. Le style est alerte sans rodomontades, séduisant.
Merci.

   Disciplus   
1/3/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour Atoutva,
Disons le tout net, je ne suis que très peu "preneur" de cette prose. Histoire d'une graine et de ses affres pour pousser dans un jardin? Métamorphose d'un personnage en arbre? Je n'ai pas réussi à déterminer.
Si le style se veut volontairement "naïf" ( ne respectant pas — volontairement ou non — les règles de la syntaxe, la clarté du propos, la concision des phrases, la précision des mots), alors pourquoi pas. Dans le cas contraire c'est proche d'une rédaction de premier cycle.

"Et puis un jour, ou peut-être une nuit, il n'y avait ni jour ni nuit". Beaucoup de superflus qui alourdissent. Règle N°1 : Elaguez.
"Ma marche dans la verdure devenait le tombeau des Danaïdes" (?) La marche de Sisyphe peut-être.
Alors je m'abattis". "Je me devais d'être moi-même mon destin" "Imbroglio de lianes" Constructions bizarroïdes.
"L'Eden. Le paradis retrouvé" :
- Ne me dites pas que la lune brille. Montrez-moi le reflet de sa lueur sur un verre brisé.
Anton Tchekhov -
De nombreuses pistes d'amélioration pour votre prochaine nouvelle. A vous lire.

   Cyrill   
2/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Atoutva,

Le thème de cette nouvelle me plaît, cette sorte passage de relai qui survient après un long chemin fait d’enthousiasme et de découragements. La progression est bien menée, je trouve.
Le jardin, d’accueillant, devient petit à petit étouffant, on peut y voir une allégorie de quelque-chose, d’une quête existentielle, puis l’accession à la sagesse par la métamorphose.
À ce texte je reproche hélas des procédés stylistiques que je supporte mal. Comme ces répétitions qui courent tout au long du récit : « cette fois », « toutes plus », « encore une fois »… à petite doses je n’aurais pas trouvé à redire.
Le ton, aussi m’a paru trop superlatif. C’est sinistre ou merveilleux, j’aurais bien voulu passer par le demi-mesure. Moins de temps infini, d’« à corps perdu » ou de « plus … que jamais » m’auraient paru plus digeste.
Dans ces procédés, j’ai l’impression de couches d’émotion ajoutées inutilement, comme pour les asséner au lecteur que je suis, et j’ai du mal à adhérer. Alors que la situation décrite se suffit presque à elle-même pour que soient ressentis les divers émois et sensations.
Reste que j’ai lu ce texte et son non-explicite avec intérêt, comme on apprécie une narration métaphorique.

Merci pour le partage.


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