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Fantastique/Merveilleux
belgik41 : Les bretteurs
 Publié le 10/07/14  -  15 commentaires  -  8926 caractères  -  180 lectures    Autres textes du même auteur

Deux bretteurs aux épées magiques s'affrontent en un duel (sans merci)…


Les bretteurs


France. 1670 après Jésus-Christ. Dans le palais du roi Louis XIV, le grand Louis, le Roi Soleil, le tout-puissant monarque de France et de Navarre, se tenait en ce soir de juillet une fête en l’honneur de l’ambassadeur de Prusse ; la cour avait mis ses plus beaux apparats : les dames de la caste aristocratique arboraient avec ostentation des costumes où une certaine sobriété était au service d’une délicate coquetterie : les jupes étincelantes recouvraient des corps baleinés et les décolletés ainsi que les dentelles ravissaient l’œil ; les bijoux appelés boute-en-train ou tâtez-y placés sur le devant du corps scintillaient de mille feux, les corsages très serrés donnaient un aspect guindé certes, mais faisaient aussi penser à des sirènes (ulyssiennes). Quant aux gentilshommes, les nobles, ils s’affichaient élégamment dans leurs rhingraves : un costume où tout est ampleur et somptuosité, diversité et extravagance des détails. Le buffet était grandiose, l’orchestre jouait un air entraînant de musique baroque et les couples se formaient et se séparaient au gré d’une "belle danse".


Et c’est dans cette ambiance enjouée, feutrée et éclectique qu’arriva Florent de Fontenay, jeune noble d’une vingtaine d’années ; certes il avait dilapidé une bonne partie de la fortune léguée par son défunt père mais il n’en demeurait pas moins un noble qui avait ses entrées dans la cour royale.


La main gauche derrière le dos, la stature droite comme une flèche, il saluait de la tête les convives et contemplait furtivement certaines poitrines féminines généreuses aux grains de beauté factices, quand soudain une part de discussion vint à ses oreilles :


– Certes la France est belle, et la cour du roi Louis est sublime, mais rien ne vaut la magnificence de ma mère patrie la Prusse…


Florent se retourna vite et vit que l’énonciateur de cette phrase hautaine et insultante à l’égard de son pays n’était autre qu’un jeune soldat prussien dans son costume militaire et qui parlait impeccablement le français ; Florent, le sang bouillonnant de fibres patriotiques, allait riposter verbalement quand une voix tonitruante figea tout le monde et fit taire l’orchestre d’un coup.


– Chien ! Comment as-tu l’audace de dénigrer ainsi la France, mon pays, celui des mille et une merveilles ?


Tous les présents regardèrent d’où venait cette voix, et ce n’était autre que Marcel de Martignac, fameux marquis d’une trentaine d’années et surtout la plus crainte et célèbre fine lame du royaume.

Le jeune soldat prussien n’eut pas le temps d’articuler une syllabe que le marquis tira son épée du fourreau et lui cria au visage :


– Dégaine ton épée sale larve, et suis-moi dehors si ta bravoure est aussi acérée que ta langue ! Je ne voudrais pas souiller le sol du palais de mon roi avec ton sang impur ! Et cela ne m’importe guère que les duels soient interdits : aller en prison serait un plaisir pour moi si c’est pour laver cet affront et te faire subir le courroux français !


Le soldat, impassible, les traits froncés, tira son épée, et suivit son rival colérique dans le jardin du palais, les dames crièrent d’effroi et tous les présents les suivirent et ne tardèrent pas à former rapidement un cercle autour des deux antagonistes, en observant chacun de leurs gestes, et en se demandant quel sera le dénouement de ce duel, qui sera à coup sûr sanglant.


Les épées des deux bretteurs s’entrechoquèrent et trois secondes après, la lame du marquis avait transpercé la poitrine du soldat et était ressortie de son dos, le marquis retira vite son épée dégoulinante de sang, l’essuya sur les vêtements du corps gisant et sans vie du Prussien et clama d’une voix solennelle :


– Tel est le sort de tout misérable qui ose insulter ma mère patrie !


Sur ce, il se retourna et partit, laissant les hommes abasourdis et les femmes haletantes d’admiration.


Le plus abasourdi de tous était sans nul doute Florent de Fontenay.


– Ce n’était pas un duel, pensa-t-il, c’était une tuerie, un massacre, une boucherie, le jeune Prussien n’avait pas une once de chance devant ce phénoménal escrimeur qu’est le marquis, mais quel est donc son secret… ?


Florent retrouva vite ses esprits et détala en courant, il vit le marquis monter dans son carrosse et il fit de même, en sommant le cocher de suivre le carrosse de De Martignac et de ne pas se faire semer ! Quelques rues plus loin dans Paris, le carrosse s’arrêta et le marquis en descendit et pénétra dans sa demeure.

Florent descendit discrètement et alla se coller à la fenêtre de la maison du marquis, épiant ses mouvements dans la pénombre de la nuit…


Marcel entra dans sa chambre, alluma une lampe, ignorant que des yeux espions le guettaient du dehors, il enleva son chapeau, s’agenouilla par terre et commença à dessiner sur le sol.


– Mais que diable fait-il ? s’interrogea mentalement Florent, les pupilles dilatées et la bouche bée.


Et sous le regard inquisiteur et perplexe de Florent, le marquis dessina sur le parquet en bois un pentagramme, l’étoile du diable, il alluma cinq chandelles et les déposa chacune sur chaque pointe de l’étoile, puis commença une invocation :


– Galtazar, Galtazar, montre-toi, ton fidèle serviteur t’implore !


Soudain, une fumée rougeâtre se répandit et un démon terrifiant et biscornu apparut, Florent mit la main sur sa bouche car il faillit crier de terreur.

Le marquis se prosterna devant la créature de l’au-delà, présenta son épée et dit en frémissant :


– Seigneur, grâce à l’épée magique que vous m’avez donnée, j’ai pu terrasser cinquante ennemis, je suis invincible !

– Ah ! c’est donc cela son secret ! murmura Florent, étonné…

– Tu m’as promis de me libérer du cercle maléfique, dit le démon d’une voix d’outre-tombe, si j’exauce ton vœu de tuer au duel cinquante ennemis, et je l’ai exaucé ! Alors tiens ta promesse !


De Martignac se mit debout, et répondit :


– Non ! Pas encore ! Je te libérerai quand j’aurai gagné cent duels !


Le démon maugréa avec fureur :


– Tu n’es qu’un fourbe et un lâche !!!

– Arrête de te débattre, hurla Marcel, c’est inutile, tu ne seras libre que quand je le souhaiterai, ou bien quand je serai mort, ce qui ne risque pas d’arriver de sitôt !


Le démon se calma, mais dans ses yeux brillait la lueur d’une rage inextinguible !


De retour chez lui, Florent se hâta d’imiter le même rituel et de prononcer la même invocation quand soudain le démon surgit de nulle part.


– Qui es-tu et que me veux-tu ?

– Seigneur Galtazar, dit Florent, si tu me donnes une épée magique comme celle du marquis, je te promets de te libérer avant que lui ne le fasse !


Le démon resta pensif quelques instants, puis accepta !


– Voilà ton épée, tu es désormais invincible aux duels à l’épée, mais surtout n’oublie pas ta promesse !


Florent sautait de joie en embrassait sa nouvelle épée sous l’œil moqueur du démon qui disparut de la même façon qu’il était apparu : prestement !


Le lendemain, Florent attendit le marquis devant sa maison, et dès que ce dernier se montra, il lui lança un défi !


– Pauvre abruti qui va mourir si jeune, se dit Marcel, ma cinquante et unième consécration !


Dans les bois, lieu de rendez-vous et de défi qu’ils fixèrent, les deux duellistes tirèrent leurs épées extraordinaires et la bataille débuta…

Une heure, puis deux, puis trois s’écoulèrent et aucun des deux ne put terrasser l’autre.


– Il anticipe chacun de mes coups, pensa Florent, et il attaque de la même manière que moi je le fais !


La même pensée traversa au même moment l’esprit de De Martignac…


Après quatre heures d’un duel acharné et frénétique, les deux combattants, éreintés, les corps en sueur, le souffle coupé, les bras harassés, voulaient s’affaler sur le sol mais les deux épées magiques les tiraient malgré eux et ils continuaient le combat…


– Maudit démon ! s’exclama à haute voix Florent, il m’a pourtant assuré que j’étais invincible !


Le marquis eut une expression d’horreur sur le visage et cria :


– Jeune crétin ! Le démon nous a piégés ! Nos deux épées sont toutes deux magiques et invincibles, elles nous attireront sans cesse dans ce duel et on ne pourra jamais s’arrêter ! On se battra l’un contre l’autre jusqu’à ce qu’on soit morts tous les deux d’épuisement !


Florent comprit enfin, terrifié et chancelant, le stratagème démoniaque de Galtazar, il les avait condamnés lui et le marquis à un duel sans vainqueur où il n’y aurait ni répit ni trêve, mais surtout il les avait condamnés à une mort certaine, inexorable et atroce !


Et tandis que les deux duellistes continuaient incessamment les mêmes gestes belliqueux avec leurs épées qui cliquetaient de moins en moins, le démon qui se libérait graduellement mais sûrement de son pentagramme apparut, observa en souriant leur manège infernal et murmura en ricanant :


– Celui qui a vécu par le fer, périra par le fer !



FIN


 
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   Anonyme   
16/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien
La morale de ce conte est plutôt plaisante à mon avis, dénonçant la folie de la violence et de la vanité, mais comment se fait-il, dans la logique du texte, que le démon en vienne à se libérer du pentagramme ? Je ne vois pas où sont remplies les conditions de sa libération.

Sinon, comme j'ai dit, la fable m'a plu, son mouvement est vif.

   Robot   
21/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'avais lu et commenté la 1ère version. Celle-ci me paraît en progrès assez conséquent. Il y a un côté Bartimeus dans cette histoire de démon et de pentagramme. Bien sûr, l'histoire ne me surprend plus mais le conte débarrassé de certaines de ces lourdeurs précédentes est devenu plus agréable à lire. Les allégements lui ont donné un rythme plus rapide c'est certain. Une remise sur le métier positive qui me permet de relever de deux niveaux mon appréciation.

   Neojamin   
11/7/2014
Bonjour belgik41,

Le conte est cours et agréable à lire, une histoire vive qui nous entrâine jusqu'à la fin sans répis. Un vocabulaire soigné, une justesse de style par rapport à l'époque.
Des phrase un peu longues à mon goût, surtout au début. Le dénuement est sans surprise, amené sans trop de suspense. Dommage, je me serais attendu à quelque chose de plus subtile....j'aurais aimé prendre le temps de m'imaginer le mystère. Au lieu de cela, il me tombe tout fait dans les mains. Pour la fin, un peu molle aussi.
De mon point de vue, l'histoire mériterait d'être retravaillée avec un autre dénuement et un peu plus de folie dans ce final plutot banal.
Merci pour cette lecture en tout cas!

   MariCe   
11/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'avoue n'avoir dans un premier temps que constaté des lourdeurs dans votre manière d'écrire :

"... et surtout la plus crainte et célèbre fine lame du royaume."
" Il anticipe chacun de mes coups, pensa Florent, et il attaque de la même manière que moi je le fais !"

Malgré une première partie qui m'a parue ennuyeuse - la description de la cour, des habits, etc... - votre texte a gagné en intérêt à l'apparition du pentagramme ; le glissement de l'histoire dans le fantastique est fort bien maîtrisé jusqu'à une juste morale. Belle lecture.

   Lulu   
11/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour belgik41,

J'ai beaucoup aimé votre nouvelle qui se lit facilement. Le style est sans fioriture, très fluide, agréable. Je n'ai, personnellement, trouvé aucune lourdeur particulière.

Je ne connaissais pas le mot "bretteur" ; maintenant, je sais, grâce à vous et vous en remercie.

J'ai bien aimé l'histoire de ces bretteurs qui ne savent pas ce qui les attend. La fin est intéressante.

Je ne sais que vous dire pour progresser. Pour un début, je trouve que c'est très encourageant, car vous avez su camper un décor au début, et laisser l'imagination de la lectrice que je suis pour le développer ensuite. Aux éléments de décor du début avec la description des personnages figurants, vous avez en effet laissé place à l'action, sans vous enfoncer dans le piège d'une description qui aurait pu alourdir l'ensemble.

Bravo, donc, et au plaisir de vous lire à nouveau.

   ili   
11/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Le texte se lit bien, malgré la surabondance d'adjectifs dans le premier paragraphe, qui m'a un peu rebutée. Je n'aime pas trop lorsqu'à la fin vous employez des phrases exclamatives pour la narration* ; ça donne un ton un peu emphatique.

Quelques lourdeurs dans les dialogues :
« Dégaine ton épée […] le courroux français ! » (il faudrait changer l'ordre des phrases, j'ai eu l'impression que le personnage cherchait à se justifier)
« Jeune crétin ! Le démon nous a piégés ! […] » pour moi la suite de cette réplique est inutile, surtout que dans la phrase d’après vous forcez encore le trait ; avec un dénouement aussi simple il suffirait de confirmer les doutes du lecteur et là vous expliquez deux fois en long et en large.

Des phrases trop longues qu'il suffirait de scinder en deux ( « Les épées des deux bretteurs […] et clama d’une voix solennelle », « Florent retrouva vite ses esprits […] de ne pas se faire semer ! », « Soudain, [...] il faillit crier de terreur. »), et des précisions inutiles :
« alla se coller à la fenêtre de la maison du marquis »
« du corps gisant et sans vie »

« murmura Florent, étonné… » les trois points ramollissent
« qui sera à coup sûr sanglant. » serait ?

* je retirerais les points d'exclamations après « prestement ! » et « il lui lança un défi ! »

Comme socque, j'ai apprécié la morale ; je n'ai pas lu la première version de ce récit mais celle-ci m'a plu. Dommage pour les quelques maladresses qui rendent le style légèrement dissonant.

   margueritec   
11/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je me suis laissée prendre au piège malgré des difficultés à entrer dans un texte à l'écriture trop convenue. Heureusement, la fin inattendue, sauve votre nouvelle.

   marogne   
12/7/2014
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
J'ai été d'abord arrêté par le premier paragraphe qui semble reprendre des définitions de dictionnaire sur les différents habits, et qui, dans la profusion de qualificatifs, se perd un peu parfois. Sans doute aussi l'utilisation du terme de"caste" pour la noblesse qui d'emblée nous place hors du temps, du pays où l'histoire est censée prendre place. Et aussi,ce "1670 après Jésus-Christ"... j'ai cru alors que nous étions dans une histoire comique, à la W, mais non.... dommage.

La suite, toujours sur la forme, me semble à l'avenant. Il n'y a aucune relation entre le vocabulaire utilisé, le style, la pensée même, et l'époque, les personnages.

Tout cela fait que l'histoire en perd toute crédibilité, pas que j'y cherchais la relation d'un fait réel, bien sûr, mais même dans le fantastique il faut une logique, une façon de présenter qui scotche le lecteur, qui lui fait presque croire que l'on est dans la vrai vie.

Et puis l'histoire du pentagramme, difficile de faire aussi superficiel dans l'invocation du diable - qui semble bien facile.... - et là encore, on (je) perd pied.

La morale finale me semble à l'avenant. Pourquoi pas, effectivement, mais alors il aurait fallu que le style de l'ensemble du texte soit plus marqué soit par un franc comique, soit par une apparence de fable.

   guanaco   
12/7/2014
Une petite histoire avec des maladresses de formes et qui ne parvient pas à accrocher le lecteur. A retravailler en ce qui me concerne.

   Alice   
13/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une histoire qui met un peu de temps à accrocher le lecteur, mais qui fait mouche vers le milieu. Bien que l'utilisation du diable soit quelque peu décevante et prévisible, on retrouve le côté moral d'une sorte de fable. Il aurait peut-être mieux valu ajuster le style de la nouvelle en ce sens.
En bref, un peu cliché sur le fond, pourrait bénéficier d'un petit remaniement de style et de forme, mais tout de même bien distrayant à lire. Merci pour ce texte,

Alice

   Alexis   
14/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour belgik41,

Le début m'a fait bien rire avec la réaction légèrement "sauvage" du marquis. Puis l'histoire se déroule bien dans ce conte avec sa morale, bravo.

   Cox   
15/7/2014
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Bof Bof...

J'abuse peut-être un peu, moi, petit nouveau, de venir faire mon difficile, mais après tous ces bons commentaires que j'ai mis,il FALLAIT que ma colère se déchaîne pour ne pas perdre en crédibilité. Tu vas payer pour tous les autres ^^

Sincèrement, je n'y ai pas cru une seconde. A commencer par ce duel qui éclate pour une raison qui sent fort le prétexte scénaristique (je passerai sur le côté patriotique, aux-zarmes-citoyens taratatsoin qui me crispe un peu). Et surtout, il éclate en plein palais royal ce duel, au beau milieu d'une réception, alors que, comme tu l'as rappelé, les duels sont interdits par édit du roi ! Ghé ?

Vient l'invocation du Démon, réglée en 2 minutes. Et là, pour la plus grande joie de nos zygomatiques, Galtazar qui effraie tant notre héros se fait martyriser par son invocateur comme un gamin par un grand du lycée. Le marquis décide tout seul de modifier le pacte qu'il a fait avec le Diable, et ce dernier, après avoir chouiné un peu, s'en retourne de là où il est venu.
C'est quand même vachement pratique les pactes avec le diable. Ah, si les assureurs étaient aussi sympas que ce bon vieux Gagal...

Et le fin se voit arriver de trèèès loin, dès que le Florent fait le souhait d'avoir la MEME épée que son rival... S'il comptait l'affronter, demander une épée capable de surpasser celle de l'autre ne lui demandait quand même pas une réflexion titanesque...

Pour la toute fin, un dernier truc me taraude : mais bordel de dieu, pourquoi est-ce qu'ils ne les lâchent pas leurs épées ? Enfin c'est du détail.

Le style est quant à lui très maladroit, et c'est ça qui rend toutes ces erreurs si pénibles pour moi. Depuis la lourdeur encyclopédique de la description du début jusqu'aux points d'exclamations partout, en passant par la fadeur des dialogues, le texte rend une impression d'un style très naïf.

Voilà, je suis désolé, je me rends compte que j'ai tapé un peu fort et que j'ai été inutilement grinçant; aucune animosité de ma part, je me suis juste un peu laissé emporter.
D'ailleurs, comme d'autres commentaires le prouvent, je ne suis pas détenteur exclusif du bon goût, et le fait que je n'aie pas aimé du tout n'empêche pas que d'autres puissent le trouver à leur goût.

   Anonyme   
15/7/2014
Quel dommage !
Par votre pseudo, vous aviez déjà acquis la presque totalité de ma sympathie. Les quelques pourcents manquant m'auront sans doute fait passer à côté de votre texte.
Plus sérieusement, celui-ci dévoile dès le premier paragraphe un handicap qu'il ne rattrapera jamais. Pardonnez-moi de vous le dire aussi franchement, mais je le trouve particulièrement maladroit, sachant de plus qu'il s'adresse à un public majoritairement français, ce qu'après tout vous pouviez ignorer. J'ai vraiment l'impression d'une compilation d'informations récemment acquises sur internet, que le public visé détient depuis l'école primaire, voire plus précocement encore. Pourquoi ne pas avoir opté pour plus de sobriété ? Par exemple : "Versailles, 1670. Au palais du Roi Soleil, le grand Louis tenait en ce soir de juillet une fête en l'honneur de l'ambassadeur de Prusse." Ceci aurait au moins évité de donner l'impression de vouloir apprendre ce que tout le monde sait.

Des erreurs, notamment de conjugaison (aller en prison serait un plaisir pour moi si c’est pour laver cet affront), des redondances prêtant à sourire (détala en courant), une syntaxe parfois sommaire abusant de conjonctions de coordinaton en cascade ou confondant la virgule et le point lorsqu'il ne s'agit pas d'égarer un point d'exclamation, sans même évoquer de pénibles répétitions (Florent retrouva vite ses esprits et détala en courant, il vit le marquis monter dans son carrosse et il fit de même, en sommant le cocher de suivre le carrosse de De Martignac et de ne pas se faire semer ! Quelques rues plus loin dans Paris, le carrosse s’arrêta et le marquis en descendit et pénétra dans sa demeure.) ou bien encore des détails incongrus (Marcel entra dans sa chambre, alluma une lampe) n'aident guère à accorder du crédit à un texte dont l'ambition affichée est de simuler un langage soutenu servant un contexte historique décrit avec précision.

Pour ce qui concerne plus spécifiquement le fond, il me faut pouvoir gober au moins une partie de ce qu'on veut me servir, et j'ai beaucoup de mal à croire qu'on eût pu laisser ce marquis créer un tel incident diplomatique au cours d'une réception précisément organisée en l'honneur d'un ambassadeur. Vous faites passer les français pour des nationalistes forcenés, mais de surcroit, vous les faites passer pour des fous. Heureusement, personne ne peut y croire.

Un lecteur, c'est cruel, vous savez, mais pas toujours au point de noter les textes qu'il ne lit pas entièrement.

J'espérais pour votre pays, à supposer qu'il soit en rapport avec votre pseudo, meilleur ambassadeur que ce texte-ci, mais je ne doute pas que vous puissiez prochainement nous en proposer un autre remplissant dignement cette fonction car, débarrassé de ses nombreuses lourdeurs de forme et de fond, il laisserait mieux transparaitre les potentialités d'une écriture encore un peu verte. Le travail à accomplir consisterait sans doute le plus souvent à ôter des parties de textes, sans nécessairement tout devoir reprendre du début. Ce pourrait être bien pire.

   in-flight   
31/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

J'ai trouvé la première partie du texte fort sympathique. J'ai beaucoup moins accroché à partir du pentagramme. En fait j'ai trouvé la ficelle un peu grosse.

Il y a petit problème de logique dans la narration:

"Arrête de te débattre, hurla Marcel, c’est inutile, tu ne seras libre que quand je le souhaiterai, ou bien quand je serai mort, ce qui ne risque pas d’arriver de sitôt !"

est en contradiction avec:

"Et tandis que les deux duellistes continuaient incessamment les mêmes gestes belliqueux avec leurs épées qui cliquetaient de moins en moins, le démon qui se libérait graduellement mais sûrement de son pentagramme apparut"

Hormis cette erreur, j'ai tout de même trouvé l'ambiance du texte très sympathique.

Bonne continuation.

   Coline-Dé   
10/8/2014
Il y a, à mon avis, plusieurs points d'achoppement dans ce texte :
tout d'abord le " digest" du début, que je trouve extrêmement maladroit comme accroche, ressemblant bien plus à un résumé de leçon qu'à un début de nouvelle.
Didactique et nouvelle ne vont pas très bien ensemble !
On dirait que vous tenez absolument à légitimer votre choix de sujet.
Il me semble qu'un auteur a le droit de choisir n'importe quel sujet, dans n'importe quelle époque et j'ajouterai "même s'il ne connait pas parfaitement cette époque à la condition d'emmener son lecteur.
Là, j'ai reçu un coup d'encyclopédie sur la tête, ce qui m'a beaucoup gênée pour vous suivre !
Le deuxième point qui m'a fait renâcler, c'est la fameuse " insulte" :
Certes la France est belle, et la cour du roi Louis est sublime, mais rien ne vaut la magnificence de ma mère patrie la Prusse…
Si vous considérez cette phrase comme une insulte méritant un duel, je n'aimerais pas faire partie de votre entourage !!! Je me demanderais sans cesse si dire " Tiens, il fait meilleur qu'hier " ne va pas m'attirer un mauvais coup !
Certes, autre époque, autres moeurs, mais j'ai quand même du mal à y croire : n'y avait-il dans l'entourage que des cinglés fanatiques ?

Le troisième point concerne les relations entre le démon et le marquis : je conçois bien qu'il puisse y avoir une sacrée ambivalence quand on asservit un démon aussi puissant, mais j'imagine mal qu'on puisse le faire sans craintes. Pas trace de cela dans votre texte.

Enfin, je comprends mal ce qui pousse Florent à défier le marquis... mais ça doit être parce que je suis une nana rationnelle !

L'écriture m'a parue correcte, sans plus.
L'idée est intéressante, mais insuffisamment travaillée, à mon sens.
J'espère ne pas vous avoir blessé, mais je ne vois pas l'intérêt de commentaires à fleuret moucheté...


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