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Bilnus : Travail à la chienne
 Publié le 23/04/18  -  19 commentaires  -  5728 caractères  -  184 lectures    Autres textes du même auteur

Chronique d'un été à l'usine.


Travail à la chienne


Mon daron a charbonné pendant 35 piges dans un hangar où les machines sont plus fidèles que les hommes. Sans savoir où allaient vraiment ces milliers de pièces qui passaient quotidiennement sous ses yeux, il en a pris soin. Elles l’ont juste rendu avare de paroles et fidèle client de l’ostéopathe. L’usine, c’est comme qui dirait le bagne sauf que tu dois apporter toi-même ton casse-croûte. « Fais des études, petit », m’a-t-on répété alors que je suivais les traces du patriarche le temps de quelques étés. J’ai décidé de suivre le conseil au risque de me retrouver derrière une table à exécuter les mêmes tâches pendant plusieurs décennies. J’ai eu l’immense privilège d’officier dans plusieurs usines différentes. « On est du bétail mon fils », m’avait asséné une daronne tunisienne occupée à trier des pièces. J’ai donc pu comparer les différents types d’exploitation(s).

Forcément, j’vais vous en raconter une.


Quatre heures du mat’, le réveille-matin m’arrache à la douceur des songes par une gifle magistrale.


« C’est l’heure d’aller au charbon mon pote », me susurre-t-il. J’avale un kawa, enfile les sapes de circonstance et « en avant Gégé ». Une ballade de Coltrane dans le Walkman m’aide à savourer mes derniers instants de liberté avant le bip de la pointeuse. Cinq heures s’affichent à l’horloge, c’est le moment de rejoindre ma meilleure amie : la machine. Seul face à cette montagne de ferraille qui traficote je ne sais quoi, j’exécute des mouvements qu’un enfant de 3 ans pourrait faire. Platon, Olympe de Gouges, et vous autres utopistes qui avez pensé la liberté, je suis au regret de vous annoncer qu’elle prend fin ici. Face à cette merveille de l’industrie moderne. Des centaines de pièces entrent et sortent de cette dernière sans que j’y puisse quoi que ce soit. Je me contente de charger et décharger ces petits boulons et autres cylindres. Poser des questions serait impoli et mes chances d’obtenir une réponse sont aussi faibles que Franck Ribéry d’emporter les Dicos d’or. Débrancher son cerveau pendant huit heures, réitérer cette opération cinq jours par semaine.

Forcément, ça laisse quelques séquelles.


L’heure de la pause déjeuner vient de sonner, je suis encore en train de plier et déplier le coude. On vient me chercher. Passage obligatoire par les vestiaires pour déposer le bleu. Certains en profitent pour sortir le rouge. Les robots s’attablent. Ils n’ont rien du parfait automate de science-fiction. Beaucoup de gueules cassées au burin, écorchées par la vie. Des briscard(e)s au faciès amoché par les années de turbin, voilà ce que j’ai avec moi. Le seul moment où je les vois esquisser un sourire, c’est au moment de craquer leur gauloise. Ils parlent peu. En même temps y a pas grand-chose à dire. Le progrès était censé libérer l’homme. Ici, personne n’y croit. On compte les jours avant la retraite comme le lycéen les minutes avant la récré. La pause est terminée, on reprend notre poste.


Un chef se pointe à mon atelier. Il me lance un « ça va ? ». Heureux d’être pris en considération dans cet océan de bruit, d’odeur et d’indifférence, je souris et rétorque « très bien et vous ? ». C’est alors que se produit l’invraisemblable, l’indicible, que dis-je l’absurde. Il me regarde en rigolant et lâche : « Mais pas toi, la machine ça va ? Elle tourne bien ? ». Une envie de révolte me saisit, mais je repense à mon daron qui a pris seulement deux arrêts-maladies sur 35 ans.


Forcément, ça rend humble.


Je me dis alors qu’on est une brique de plus dans le mur, qu’on doit trouver sa place et la garder. La machine est là, elle me regarde. Elle a coûté des centaines de milliers d’euros, autant dire beaucoup plus cher que le personnel. On est beaucoup plus facile à remplacer qu’elle et on le sait.


Là-dessus, la chef du personnel vient nous chercher pour une réunion. On nous sert des verres d’eau et nous demande de nous aligner. À cet instant précis, je me demande bien pourquoi on nous convoque. Mes doutes sont vite dissipés quand j’entends parler d’inspection. Un type avec une cravate et un calepin va venir vérifier qu’on est aux normes et qu’on taffe comme il faut. Je me disais bien que c’était louche cette histoire de réunion. On allait quand même pas nous demander notre avis sur la façon de faire tourner la boîte. C’est con, on aurait eu plein de choses à dire. Pas certain qu’on ait tous gardé notre job après ça m’enfin bon.


Dans cette réunion qui vire au cours magistral où le terme productivité est prononcé un nombre incalculable de fois, on a droit à une jolie métaphore. « Vous travaillez tous très bien, mais il nous faut encore plus vous comprenez ? On ne peut pas se permettre de parler à son collègue pendant que la machine tourne. Il faut aller plus loin, plus vite et ensemble on peut y arriver. On est monté sur le vélo, on est assis sur la selle, maintenant il faut pédaler. » J’hésite à intervenir pour lui signaler que plusieurs d’entre nous sont sur le point de dérailler. Un de mes collègues me signale discrètement : « Ça fait vingt ans qu’on est monté sur le vélo, c’est l’même refrain tous les trois mois, faudrait qu’ils songent à changer de disque. » Tu m’étonnes. J’essaye de me mettre à la place du chef d’atelier. Vingt ans à dire aux mêmes personnes les mêmes choses.


Forcément, ça rend con.


La sonnerie résonne dans l’atelier, puis le bip de la pointeuse dans mon oreille. Je ressors de là plein de bruit et d’huile. Encore une journée à faire tourner la machine.

Retour à la maison, même pas la force d’ouvrir un bouquin ou de mater un replay, je tombe sur le canap’ et m’endors aussitôt.

J’ai fini tant bien que mal de purger ma peine. Puis j’ai repris les cours.


Forcément, ça fait plaisir.



 
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   Louison   
3/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour, vous montrez le quotidien d'un employé d'usine de façon un peu rapide. C'est un peu trop survolé pour moi, je ne vois pas suffisamment les sentiments du protagoniste. En fait, c'est un peu court pour moi. Cependant l'écriture est fluide et agréable.

La chute est un peu brève également.

Ce sujet aurait mérité davantage de profondeur.

Merci pour ce moment de lecture.

   Anonyme   
4/4/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
C'est court et efficace mais ça manque d'un supplément d'âme. Je n'apprends rien de ce que je sais déjà sur l'aliénation de l'homme au travail dans une usine. J'aurais aimé un peu plus de relations humaines, d'émotions dans ce milieu froidement mécanique. Vous décrivez quelque chose que l'on connait sans y apporter de la nouveauté par le style (au demeurant correct) ou l'intrigue. Un tableau trop bref et encombré de lieux communs pour susciter un véritable intérêt.
La fin est du même acabit et on pourrait la résumer par "travaille à l'école où tu finiras à l'usine !". C'est juste, évidemment, mais tellement plat formulé de cette manière !

   Perle-Hingaud   
12/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Traiter de ce sujet est intéressant, mais le texte me semble très "travaillé", et parfois maladroitement:
- Les gauloises par exemple renvoient à des temps passés, contrairement à "mater un replay": j'ai ressenti une sorte de "faille temporelle", :)
- Le style me parait osciller entre un registre "normal" et un registre "forcé populaire".
Ceci dit, j'ai bien aimé la recherche sur le jeu de mot des couleurs, bien aimé aussi le cynisme du "ça va?", la chute également (c'est tout de même cool d'être étudiant !).

A vous relire sur un autre texte, donc !

   Anonyme   
23/4/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour

Une nouvelle caricaturale sur le monde du travail de toute une époque.

Même si ce n'est pas mal raconté, on ne peut s'empêcher de relever
que tous les poncifs du genre sont alignés.
Ce n'est pas ce genre de texte qui peut changer quoi que ce soit :
on connait le refrain de la chanson sur le bout des doigts.

Non, même si cette nouvelle dépeint bien ce qu'elle semble vouloir
dénoncer, c'est trop cliché pour être crédible.
Un brin d'originalité eût été souhaitable même si c'est difficile
à trouver.

   Jean-Claude   
23/4/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Bilnus,

Un thème classique. J'aurais pu écrire la même chose, ou presque, il y a 40 ans.
Pourquoi dis-je cela ? Parce que si le travail à la chaîne comme décrit ici existe encore, la travail difficile, précaire, etc., est, aujourd'hui, assez souvent ailleurs, en tout cas dans une France bien désindustrialisée.
Les scieries, les routiers, la grande distribution, et j'en passe.

Je trouve qu'il y a deux problèmes : un peu trop de poncifs et un style instable (on passe du rétro-argot à l'estudiantin).
Quand on comprend que c'est l'étudiant "heureux" qui parle on se dit qu'il n'a pas besoin de singer Germinal.

La fin... Pourquoi pas, mais ça fait donneur de leçon.
Quelle était la finalité de ce texte ? Un tableau sans concession ou la nécessité d'échapper au déterminisme familial ?
Ce n'est assez fort ni dans un sens ni dans l'autre, sans doute trop court.

Quelque chose me gêne : je n'arrive pas à y croire, j'ai l'impression, subjective j'en conviens, que l'étudiant parle d'une chose qu'il ne connait pas vraiment.

Quant à l'anecdote annoncée, on s'attend à plus...

Au plaisir de vous (re)lire
JC

   Pepito   
23/4/2018
Forme : kriture irrégulière
- ", il en a pris soin"… des pièces ou des machines ?
- "Elles l’ont juste rendu avare de paroles" … qui a rendu, les pièces, les machines ou le fait de travailler à la chaîne ?
- "exécuter les mêmes tâches" … les mêmes tâches que quoi ?
- "daronne tunisienne" … mère (patronne) de qui ? (vérifier l'argot)
- "vérifier qu’on est aux normes" … qui, les ouvriers ? Qu'ils soient aux normes ? ^^
...

Je ne suis pas fan des narrateurs qui s’adressent aux lecteurs :
- "Forcément, j’vais vous en raconter une." … non, en fait, rien ne vous y oblige.

Est-on obligé de parler un simili argot de pacotille pour faire plus "ouvrier" ?

Fond : il semble que l'auteur n'ait pas mis longtemps les pieds dans une usine.
- "Des centaines de pièces entrent et sortent de cette dernière sans que j’y puisse quoi que ce soit. … quelle est l’utilité du poste, alors ?
- "petits boulons et autres cylindres" … mince, j’ai toujours cru que les boulons étaient formés d’une vis et d’un écrou et que ces derniers étaient hexagonaux…

"les machines sont plus fidèles que les hommes" ???

Je suis passionné par le sujet (et pour cause). Je n’ai malheureusement rien trouvé de nouveau ou d’intéressant dans votre texte.

Une autre fois surement... ^^

   Bilnus   
15/2/2019
Commentaire modéré

   Lulu   
23/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bilnus,

J'ai bien aimé parcourir ce texte qui m'a fait penser à des choses très personnelles, ma mère ayant été ouvrière...

J'y trouve, donc, un certain réalisme, bien que j'ai eu le sentiment que le texte était peut-être un peu trop court. Plus de détails sur le temps de la pause déjeuner, par exemple, aurait pu être intéressant. J'imagine que les ouvriers se racontent, que, bien qu'ils soient devenus un peu automates, ils savourent ces instants de liberté trop courts...

J'ai bien aimé le lien que vous faites avec ce qu'on a pu dire au narrateur "Fais des études, petits" ; "On est du bétail, mon fils"... J'ai trouvé que cela était bien inséré dans le récit.

Enfin, j'ai bien aimé cette image originale : "Je me dis alors qu'on est une brique de plus dans le mur...", l'ouvrier étant alors l'industrie même, l'entreprise, une "pièce" à la fois essentielle et dérisoire...

Quant au titre, je trouve qu'il dit bien la difficulté du travail d'usine.

Les mots de la fin me paraissent, par ailleurs, intéressants. L'usine n'est pas obligatoire pour tout le monde. On peut effectivement l'éviter, tant l'aliénation du travail peut être grande dans ce genre de structure.

Mes encouragements.

   PierrickBatello   
23/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Globalement, j'ai apprécié le style.
Il y a une idée forte: le "ça va?" qui justifie le texte à elle seule.

Plusieurs problèmes temporels: gauloises, replay, walkman, ostéopathe, Ribéry,... dommage, ce genre de détails sur un texte aussi court saborde l'authenticité. On n'y croit plus.

Dans une nouvelle, normalement, l'auteur ne commente pas et ne s'adresse pas au lecteur. Bien sûr, les règles sont faites pour être cassées mais si vous enlevez vos commentaires, vous verrez que ça ne déforce pas votre récit.

A vous relire avec plaisir.

   in-flight   
23/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Un court récit qui à le mérite de parler d'un sujet actuel même si le monde de l'industrie française périclite: je crois que les nouvelles petites mains du système sont à aller chercher du côté du tertiaire (commerce, distribution, open space et autres réjouissances...).

D'autre part, je crois que faire carrière dans une industrie au XXIème siècle n'a pas le même sens que dans les années 60-70. Les raisons sont simples: crise systémique depuis le premier choc pétrolier, apologie de certaines méthodes de management (toyotisme, objectifs quotidiens, clivage chef/OS) et encouragement dans la poursuite d'étude qui créé une tension entre de jeunes étudiants (baignant dans l'abstrait) confrontés au monde du travail (et ses lois hiérarchiques).

Je vous avoue avoir lu votre nouvelle car j'avais moi-même écrit un texte sur mes différentes expériences dans l'industrie. Texte qui avait été publié sur Oniris sous le titre "à la chienne". Une autre façon de vous dire que le titre est excellent ;-)

   Alexan   
24/4/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Le sujet est un classique, et c'est un peu dommage que l'on apprenne rien de nouveau.

Cela dit, plus que la peinture du travail à la chaine, c'est le style familier, populo et desabusé du narrateur, je trouve, qui donne du caractère a cette lecture.

D'après moi, cela mériterai d'être un peu plus développé. Et même, pourqoi pas, servir de contexte pour une intrigue plus longue.

   Anonyme   
24/4/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup l'énergie qui se dégage de ce texte. Le narrateur dépeint le quotidien quasi-tragique des ouvriers et l'ambiance très lourde et glauque dans laquelle ils évoluent avec finalement beaucoup de fraîcheur, un rythme très dynamique, et un goût affirmé pour le sarcasme, comme si le regard piquant qu'il posait sur ses collègues permettait de ré-insuffler un peu de vie dans cette grosse machine rouillée qui attend simplement de devenir obsolète... ça hume bon l'espoir et l'envie de prendre sa revanche (en passant par les études), non?

Au grand plaisir de vous relire : )

   Donaldo75   
10/5/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Bilnus,

Voici une peinture sociale pas piquée des vers.

Les plus:
+ un œil acéré sur le monde du travail
+ quelques tournures bien vues
+ le découpage

Les moins:
- un excès de formules (mes chances d’obtenir une réponse sont aussi faibles que Franck Ribéry d’emporter les Dicos d’or) supposées faire rire

La palme de l'impertinence:
"On allait quand même pas nous demander notre avis sur la façon de faire tourner la boîte. C’est con, on aurait eu plein de choses à dire"

J'ai bien aimé.

Merci,

Donaldo

   Lariviere   
10/6/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

J'ai aimé votre écriture. La vie à l'usine est très bien décrite. La petite touche d'humour, est providentielle, devant ce triste constat qui nous fait toujours réfléchir sur la condition humaine, mine de rien, et ses rapports entre les autres, sa possible déshumanisation au profil de certains "prédateurs congénères".

Juste un petit détail de fond, sur ce passage :

"Platon, Olympe de Gouges, et vous autres utopistes qui avez pensé la liberté, je suis au regret de vous annoncer qu’elle prend fin ici. Face à cette merveille de l’industrie moderne."

Je trouve qu'il y a une certaine fatalité que je regrette personnellement : car on ne peut pas reprocher aux gens du passé, l'inertie présente sur les choses qui ne nous conviennent pas... d'ailleurs heureusement que les gens comme Jaurès, etc... ont perpétué cet humanisme de progrès. C'est un petit détail mais c'est grâce à ces gens là qu'ils n'y a plus eu d'enfants pour travailler dans les mine en France et qu'il y a eu un code du travail... bref, c'est rare que quelque chose de comestible tombe tout seul de l'arbre, c' est souvent le résultat de lutte pratique... ceci dit, je comprends le constat et dans tous les cas, je me situe à lire un récit romancé, donc, c'est le point de vue du narrateur dans son contexte de vécu et je le respecte.

Sur la forme, je trouve que c'est bien écrit. Les phrases sont bien construites. Le ton est dans l'air du temps, moderne, vrai, agréable. Les petits passages importants sont bien gérés. J'ai particulièrement aimé le "ca va" du chef et cette scène me paraît bien trouvée pour exprimer l'idée de déshumanisation à l'usine ; c'est assez parlant et là encore, parfois la réalité dépasse la fiction...

Mon seul bémol, c'est le regret de ne pas avoir pu suivre en parallèle , quelque chose d'un peu plus personnel, de plus charnel chez les personnages, d'avoir en parallèle un minimum de la vie "intime" de ce narrateur, sa vie, ses amis, ses passions, n'importe quoi qui puisse lui donner un peu plus de texture, de relief et de profondeur et de sortir un peu de ce simple constat "de l'usine" ou justement pour le renforcer par l'identification : une idylle entre le narrateur et une "camarade" de chaîne ?... Sans grande fantaisie, ca peut être une piste, mais dans tous les cas, les vôtres seront les meilleures !

Ici, malgré la bonne écriture, ca reste froid et c'est seulement la maîtrise (et aussi le thème) qui sert d'attraction au récit et qui permet quand même une lecture agréable.

Bonne continuation à l'auteur !

   Vilmon   
3/8/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour, je ne suis pas certain que tout est d'actualité. Il ne faudrait pas attribuer cette description du travail à l'usine comme le bagne à toutes les entreprises. Il y a eu toute une évolution du travail et de la reconnaissance depuis la théorie de Taylor. Ayant moi-même travaillé dans plusieurs industries, je ne trouve pas que ça colle avec les entreprises d'aujourd'hui, à moins de se trouver dans un pays en développement. Si le but était "prolétaires, révoltez-vous, améliorez votre sort !", c'est très bien réussi. Mais il y a aussi un fatalisme, c'est comme ça, ça continue et ça sera toujours pareil. Ce que je trouve triste comme vision...

   izabouille   
5/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce texte est une chronique, pas une nouvelle. C'est juste un moment de vie que vous partagez et je trouve que vous le faites très bien. J'ai bien aimé même si la fin est effectivement un peu abrupte.

   Anonyme   
3/11/2018
Modéré : Commentaire hors-charte.

   Anonyme   
19/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
J'aurai aimé que ce soit un peu développé, quitte à devoir lire et à commenter plusieurs parties.
La forme est travaillée, et il y a de belles images comme "je ressors de là plein de bruit et d'huile" mais ça me semble assez cliché tout de même. Le décor est un peu flou. On sait qu'on parle de machinerie, d'usine, de travail à la chaîne mais c'est trop répété et trop "évident".
J'ai trouvé que le meilleur passage était le "ça va". Simple, efficace. Humble pourtant dissonne, mais peut-être suis-je quelqu'un d'orgueilleux et que n'ayant jamais rencontré ce genre de situation, je n'ai jamais eu l'occasion d'observer ma réaction.

Pour être quelqu'un qui réfléchit et se laisse posséder par son cerveau un peu trop et qui a déjà travaillé une semaine à l'extérieur ramasser des fleurs, je ne sais pas ce qui est le mieux(j'ai peu d'expérience pour me sentir de donner un avis). Mais les études m'ont posé et me poseront sans doute-même si je ne le souhaite pas- encore problème et "les cours" me semblent être une alternative démagogue.

Le travail à la chaîne, n'est, à mon sens, pas une bonne chose. Mais il ne se limite pas à l'usine.

   Corto   
3/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On s'y croirait. C'est bien écrit, vivant, les descriptions précises et malheureusement réalistes, car j'ai vécu à peu près la même chose dans les années 1960. Et là aussi il s'agissait de pièces en métal dans un grand atelier... "Travail à la chienne" est très bien trouvé.

   vis9vies   
6/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup, surtout le ton qui s'en dégage, quelque chose de "désillusionné", un sourire à la fois ironique et triste.

C'est un constat, mais un constat qui ne parle qu'à ceux qui s'y sont frottés, qui ont eu affaire au même genre d'expérience. Pour que le message passe, peut-être faudrait-il en faire un roman. Pas du Zola, mais garder cet état d'esprit "moderne" qui ancrerait le récit dans le début du XXIe siècle, montrer qu'il existe des mondes dont personne n'a plus conscience, hormis ceux qui en sont encore esclaves.

Il y a quelques phrases qui pourraient être améliorées au niveau syntaxe, même si on comprend bien ce qui a voulu être dit. Par exemple, au début : "Elles (les pièces) l’ont juste rendu avare de paroles..." Ce ne sont pas les pièces, en réalité, qui l'ont rendu comme ça ^^ Ça passe, on saisit l'idée, mais ça grince.


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