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Réalisme/Historique
carbona : La semeuse de bonheurs
 Publié le 25/12/18  -  10 commentaires  -  9359 caractères  -  82 lectures    Autres textes du même auteur

Chaque village a ses petits secrets.


La semeuse de bonheurs


Ils étaient quatre âgés de sept à onze ans. Les frères Ducros, la fille de la boulangère et Alain de La Renardière, le campement des gens du voyage. Cela faisait une semaine que la petite bande observait les allées et venues de la sorcière comme ils l’appelaient.


Tous les après-midi à 13 h 45, elle quittait son domicile et n’y revenait qu’au coucher du soleil. Ce qui laissait donc largement le temps aux quatre compères de s’aventurer chez elle et d'explorer son antre.


La sorcière était une femme vieille, ridée, aux cheveux blancs chiffonnés en boule sur le haut de la tête. Un chignon qui laissait échapper des mèches folles : certaines rêches en zigzag et d’autre plus souples en frisottis. Son visage était fripé, à mi-chemin entre les rides du nourrisson et celles de la vieillesse. Un énorme grain de beauté surplombait sa bouche, implanté à un petit centimètre au-dessus de sa lèvre supérieure, sous sa narine droite.


La vieille partait toujours avec des cabas vides à la main et à son retour, les enfants la voyaient se précipiter chez elle, à l’abri des regards pour aller planquer les larcins de ses excursions quotidiennes.


Oui c’était des vols. Les gamins le savaient puisqu’ils l’avaient vu faire. La dame accrochait les anses de ses cabas au guidon de sa bicyclette et sillonnait les rues du bourg. Mais aussi les impasses, les allées et les chemins de terre. C’était difficile de la suivre sans se faire repérer dans les voies isolées, mais dans le labyrinthe des habitations et commerces du centre, les petits espions ont eu le loisir de l’observer.


La vieille se faufilait, scrutait les trottoirs, auscultait les poubelles puis observait les gens. Elle s’asseyait sur un banc et restait de longues heures à suivre les riverains des yeux. Elle détaillait les allures, analysait les regards et s’appropriait les modes de vie. Puis elle prenait des notes dans un carnet doré qu’elle refermait à l’aide d’un ruban de soie. Des motifs tribaux creusés dans la matière ornaient la couverture du calepin mystérieux.


Personne n’avait jamais osé aller lui parler mais il paraît qu’elle détestait les enfants et n’aimait que les pigeons. Un grand de l’école avait raconté qu’elle avait tué ses deux enfants un jour où ils pleuraient trop fort. Que de colère, elle leur avait bâillonné la bouche jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus parler, ni respirer. C’était des jumeaux. Ils étaient décédés, comme ils étaient nés, c'est-à-dire à une minute d’écart. Depuis elle serait devenue sorcière et seuls les pigeons trouvaient grâce à ses yeux.


La vieille partageait alors son pain avec ses compagnons de rue. Des morceaux qu’elle émiettait du bout de ses doigts secs et qu’on devinait froids. Et elle reprenait la route quand le jour commençait à décliner. C’était le signal qu’elle devait rentrer, retourner prisonnière de son mal. Dieu sait en quoi elle aurait bien pu se transformer si elle avait tenté de défier la nuit.


Ce jour-là, Romain, Dany, Juliette et Alain s’étaient donné rendez-vous derrière le gros pommier au départ de l’impasse de la Villette, la rue de la sorcière. Une fois que la mystérieuse propriétaire de la maison n°8 quitta l’horizon, les quatre gamins gravirent la chaussée. Lampe torche, couteau suisse, ficelle, gants en plastique et pince coupante. Le ravitaillement avait été soigneusement préparé la veille avec les trésors familiaux de chacun.


Le pavillon ne possédait pas de boîte à lettres, seulement un cylindre en plastique gris accroché à l’horizontale par de la corde au portail en fer forgé de l’entrée. Du tube, dépassaient quelques publicités de jouets pour Noël. Romain fut attiré et voulut saisir le prospectus quand Juliette l’arrêta.


— Ne touche à rien. Tu vas nous faire remarquer !


Dany poussa la lourde porte, ce qui eut pour effet de la faire grincer. Les gamins jetèrent un regard alentour, ils étaient seuls. Néanmoins, par prudence, ils hâtèrent tout de même le pas.


Le long de la maison, ils suivirent un étroit chemin de pavés qui montaient les uns sur les autres, se débattant contre des herbes folles et humides qui venaient leur lécher les jambes. À l’arrière de la bâtisse, ils se glissèrent dans le creux sous la terrasse pour accéder à la fenêtre de la cave. C’est Alain qui s’était chargé de faire les repérages quelques jours auparavant. Dany, le plus petit, entra le premier et vint ouvrir la porte aux autres.


Ils embrassèrent l’escalier qui menait au rez-de-chaussée et arrivèrent directement dans la cuisine. Tout était bien rangé, rien ne dépassait et une odeur citronnée de produit ménager flottait dans l’air. Les meubles étaient en bois, tachetés d’usure. La toile cirée était transparente et le sol était recouvert d’un carrelage vert-gris à petits carreaux.


Le groupe traversa le couloir pour atteindre l’obscurité du salon. Les épais rideaux en velours rouge et vert étaient tirés. Un parfum de renfermé étouffait la pièce qu’ils arpentèrent à petits pas pour gagner celle du fond. Pas un mot n’avait été soufflé. Chacun se concentrait avant la grande découverte – nul doute qu’il y en aurait une – partagé entre peur et excitation.


Juliette ouvrit la porte et entra la première. Les volets étaient clos également dans cette pièce, elle appuya sur l’interrupteur.


Des photographies de nourrissons tapissaient les murs de la chambre. Des agrandissements, des photos retouchées, du noir et blanc, de la couleur, pas un centimètre de crépi n’avait été laissé nu. Des cris, des sourires, des yeux mouillés, et aussi émerveillés.


Puis des montagnes, des dunes de mystère recouvertes de plaids. Des plaids en velours aux couleurs chaudes. Des couvertures en laine qui boulochent un peu. Des édredons bariolés.


Et suspendues à un fil à linge qui s’étendait d’un angle de la pièce à un autre, de grandes affiches blanches entièrement gribouillées. Chaque panneau portait le nom d’un enfant comme titre et s’ensuivait une liste de mots énumérés par tirets.


Les enfants embrassèrent la masse d’informations qui se révélait à eux. Julie, Victor, Mehmet, Iris, papillons, motos, comics, chats, violet, vert, rouge, rose, rêveuse, casse-cou, timide, câlin…


Puis ils s’arrêtèrent sur l’affiche placée au centre de la pièce. Elle concernait Alain, le leur, le vrai !

Alain, chevaux, bleu, rusé. Le quatuor en resta bouche bée. Ils s’observèrent, les yeux écarquillés jusqu’à ce que Dany rompit le silence :


— C’est une espionne. Elle travaille peut-être pour le FBI.

— Le FBI ? rit Juliette, ce serait un peu fou non !

— Il dit n’importe quoi, répondit Romain, un peu gêné de la bêtise de son petit frère devant la jolie Juliette.


Le seul qu’on n’entendait plus était Alain. Il lisait et relisait encore l’affiche le détaillant. Ses billes malicieuses roulaient à une vitesse folle. Juliette lui étreignit la main.


— Ne t’inquiète pas Alain, on va comprendre ce qu’il se passe.

— Il est quelle heure ? demanda Romain.

— T’inquiète, répondit Juliette, on a largement le temps de finir notre inspection !


La jeune fille, téméraire, s’approcha du premier monticule, saisit du bout des doigts l’extrémité du drap de laine et le tira d’un geste brusque afin de découvrir l’amas secret.


Stupéfaction et effroi.


Un bric-à-brac d’instruments de torture : pinces coupantes, pans gigantesques de toile émeri, tournevis divers, morceaux de bois de toutes tailles, toutes teintes, toutes espèces, ciseaux, marteaux, perceuse, grattoirs, spatules, rubans adhésifs, pinceaux, ponceuse, clous, vis et scie circulaire.


Le silence s’intensifia dans la pièce et les respirations des enfants devinrent épaisses, chargées d’émotions, de peur et d’incrédulité.


Juliette recula de trois pas et s’aligna avec les garçons pour contempler la scène. Elle se tourna vers Romain et l’interrogea d’un mouvement de tête vers le haut.


Romain ne répondit rien. Il réfléchissait, quand un grincement le fit sursauter. C’était le portail de l’entrée. Dans un élan collectif, les minots détalèrent en formant une chaîne. Ils empruntèrent le chemin de l’aller avec une vélocité presque surnaturelle. Dany, qu’Alain et Romain empoignèrent par le coude, survola le parquet et les marches en pierre de la cave.



À l’extérieur, les quatre aventuriers patientèrent à l’arrière de la bâtisse le temps que la sorcière gagne son logis.

Ils n’avaient pas vu le temps passer. En cette période hivernale, la nuit tombait sans prévenir. Il fallait rentrer. Les petits amis se quittèrent, chamboulés, un peu tremblants, avec la sensation d’avoir découvert des choses qui les dépassaient et ne les regardaient pas.

Chacun reprit la route du retour. Saisi par le froid et l’étrangeté de l’aventure.

Les garçons n’osèrent pas révéler leur dangereuse expédition à leurs parents, mais Juliette, elle, se lança. Le soir, quand sa maman vint la border et lui souhaiter une belle nuit, elle lui raconta tout. La sorcière, ses escapades chapardesques dans les rues de la ville, ses instruments de torture, ses enfants tués et le danger qui pesait sur la vie d’Alain.

La maman de Juliette ne prit pas la peine de répondre à sa fille. Elle esquissa un sourire radieux qui mouilla ses yeux remplis d’étoiles et fila annoncer l’excellente nouvelle à son mari :


— La semeuse de bonheurs est revenue ! La semeuse de bonheurs est revenue !


 
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   plumette   
20/11/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
ce texte ménage un joli suspens à partir du moment où les enfants ont pénétré dans l'antre de la sorcière.

Mais le mystère ne sera pas dévoilé car la fin, surprenante, ne permet pas de comprendre qui est cette femme et ce qu'elle fait.

La dernière phrase pourrait être l'amorce d'une autre nouvelle.

Dans la toute première phrase, soit il manque un mot, soit il y a quelque chose en trop qui ne concerne pas ce texte.Attention à la relecture!

j'ai relevé aussi une erreur dans la concordance des temps " les petits espions avaient eu le loisir de l'observer " au lieu de "ont le loisir de l'observer"

enfin, sur ce qui se raconte à propos de la sorcière, je pense que le mot "morts" plutôt que décédés serait plus approprié.
J'avoue avoir été très étonnée de ce qui circule à son propos, en total contraste avec la chute. si les chutes qui surprennent le lecteur sont en général un point positif, il me semble que cela doit tout de même rester en cohérence avec le texte. Un avis parmi d'autres bien sûr!

le texte se lit bien j'aime bien cet univers de l'enfance, genre club des cinq ( mes références sont un peu anciennes, désolée) mais j'aurais aimé que le mystère autour de la sorcière soit levé.

Bonne continuation


Plumette

   izabouille   
7/12/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
C'est joliment écrit, le style est agréable. L'histoire se lit facilement, j'ai été prise dès le début.
Je suis cependant restée sur ma faim... On n'a guère d'explications quant à cette semeuse de bonheur, on ne sait pas pourquoi elle collectionne les affiches et tous ces objets hétéroclites. On ne sait rien d'elle, et ne sachant rien, je trouve que l'histoire n'a, au final, pas beaucoup de sens

Iza en EL

   Jean-Claude   
10/12/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
La présentation de la sorcière avant l'action est trop et le contexte est assez flou.
Mais le principal problème est la chute qui tombe vraiment comme un cheveu sur la soupe. Que les gamins fantasment sur la dangerosité de la sorcière, c'est plausible, mais la révélation merveilleuse de la fin (par la mère) n'a été amenée à aucun moment. Même inattendue, la chute doit rester dans la logique de l'histoire.
Il y a aussi quelques problèmes de concordance de temps et de cohérence de sens.
Deux exemples (commentaires entre {}) :
"Ils embrassèrent l’escalier qui menait au rez-de-chaussée et arrivèrent directement dans la cuisine." {Affectueux avec l'escalier, c'est gentil. Plus sérieusement, embrasser est-il le bon verbe ?}
"Ses billes malicieuses roulaient à une vitesse folle." {Dans le contexte, alors qu'il n'est pas rassuré, l'emploi de malicieux est bizarre et la formulation est pour le moins curieuse.}
Au plaisir
JC

   Stephane   
25/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir carbona,

Cette histoire a su attiser ma curiosité et j'ai vraiment pris du plaisir à la lire, à tel point que j'aurais souhaité qu'elle se prolonge...

Ces enfants qui jouent aux détectives sont vraiment attachants et l'on tremble avec eux lorsqu'ils explorent "l'antre" de cette "vielle sorcière", comme ils l'appellent.

Je reste évidemment songeur quant à savoir si cette vieille dame est le mal incarné ou la bonté, et je crois au final que cette question qui demeure en suspens n'est pas une si "mauvaise chute" (entre guillemets) qu'il n'y paraît.

Je me dis que ces enfants ont peut-être cru voir certaines choses qu'ils ont interprétés avec leur esprit d'enfant et que ces "enfants tués" sur les photos (sic dans le texte) ne l'étaient peut-être pas. Peut-être étaient-ils morts, mais peut-être que cette vieille n'en est pas responsable. Peut-être même a-t-elle essayé à un moment de les sauver, pour des raisons inconnues. Le champs des possibles est tellement vaste qu'il laisse libre court à notre imagination et c'est cela que je trouve intéressant dans cette histoire. Ainsi tous ces instruments ne sont-ils pas forcément des objets de torture, comme nous pourrions de prime abord le supposer, mais des instruments fait pour tenter de sauver des enfants...

Bien sûr le titre reste mystérieux mais la chute finale m'incite à penser que cette "semeuse de bonheurs" n'est pas méchante :

"La maman de Juliette ne prit pas la peine de répondre à sa fille. Elle esquissa un sourire radieux qui mouilla ses yeux remplis d’étoiles et fila annoncer l’excellente nouvelle à son mari :

— La semeuse de bonheurs est revenue ! La semeuse de bonheurs est revenue !"

En tout cas, c'est ce que je m'efforce à croire.

Cordialement,

Stéphane

   Audh   
26/12/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Je reste également dubitative : qui est cette sorcière qui rentre chez elle "prisonnière de son mal" ? La douleur d'avoir perdu ses enfants, ou une cruauté à l'égard des enfants des autres ? On ne le saura pas. Et en quoi pourrait-elle se transformer à la nuit venue ?
J'ai été (juste un peu) dérangée par les interlignes qui syncopent le récit sans raison et perturbe la fluidité de la lecture.
Dommage qu'on reste sur notre faim car il y a un bon suspense.

   Donaldo75   
28/12/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Carbona,

J'ai trouvé cette nouvelle bien écrite et remplie de mystère. Peut-être un peu trop car j'ai eu l'impression que la chute comptait énormément dans l'intérêt que je portais à cette lecture. Ceci dit, une fois tous mes neurones logiques rassemblés autour d'une méninge, j'ai trouvé cette chute "intéressante" comme disent nos amis et voisins britanniques; en cela, elle explique pas mal de choses dans ce que voient les enfants et ne phagocyte pas l'impression de lecture.

Merci pour le partage.

Donaldo

   FANTIN   
30/12/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Voilà un texte prenant et bien écrit qui sait "ferrer"le lecteur. Le sujet est intéressant et j'ai vite été embarqué dans cette histoire. Je regrette juste qu'elle s'arrête aussi brutalement et pense moi aussi qu'elle pourrait se poursuivre afin d'éviter ce qui me fait un peu l'effet, mais cela n'engage que moi, d'une queue de poisson.
Mais peut-être est-ce voulu?Dans ce cas...
Quoi qu'il en soit j'ai pris un vrai plaisir à vous lire.

   Anonyme   
31/12/2018
« La sorcière était une femme vieille, ridée, aux cheveux blancs chiffonnés en boule sur le haut de la tête. Un chignon qui laissait échapper des mèches folles : certaines rêches en zigzag et d’autre plus souples en frisottis. Son visage était fripé, à mi-chemin entre les rides du nourrisson et celles de la vieillesse. Un énorme grain de beauté surplombait sa bouche, implanté à un petit centimètre au-dessus de sa lèvre supérieure, sous sa narine droite. » :

Oui, enfin, une sorcière, quoi ! :-)
Je salue quand même ce brin d’originalité : en général, la verrue est plantée sur le nez, mais là, elle est devenue grain de beauté en tombant sous la narine. La littérature s’en trouve renouvelée :-)


« Personne n’avait jamais osé aller lui parler mais il paraît qu’elle détestait les enfants et n’aimait que les pigeons. » :

Ok, il y a doute, ou propos rapporté : le narrateur n’est donc pas omniscient. Peut-être un narrateur incarné ? Un habitant du bourg ?

« Ils étaient décédés, comme ils étaient nés, c'est-à-dire à une minute d’écart. » : bon, on va dire que le narrateur est aussi, des fois, vachement bien renseigné.

« Depuis elle serait devenue sorcière [...] » : Serait ? Ah, il manquait un indic, sur ce coup-là ;-)


« Le pavillon ne possédait pas de boîte à lettres, seulement un cylindre en plastique gris accroché à l’horizontale par de la corde au portail en fer forgé de l’entrée. Du tube, dépassaient quelques publicités de jouets pour Noël. Romain fut attiré et voulut saisir le prospectus quand Juliette l’arrêta.

— Ne touche à rien. Tu vas nous faire remarquer ! »

Car je suppose que jusque-là, ils étaient vêtus de leur cape d’invisibilité pour ne pas être remarqués, ce qui avait d’ailleurs permis à Romain de zieuter déjà à l’intérieur du cylindre pour voir de quoi causait le prospectus.


« Dany poussa la lourde porte, ce qui eut pour effet de la faire grincer. Les gamins jetèrent un regard alentour, ils étaient seuls. Néanmoins, par prudence, ils hâtèrent tout de même le pas. » :

vous voulez dire qu’ils se remirent en route ? Parce jusque-là, je pense qu’ils devaient être à peu près immobiles pour zieuter dans le cylindre et faire grincer la porte.


« Le long de la maison, ils suivirent un étroit chemin de pavés qui montaient les uns sur les autres, se débattant contre des herbes folles et humides qui venaient leur lécher les jambes. » :

Pendant un moment, j’ai cru que les herbes folles venaient lécher les jambes des pavés :-) On est con, des fois :-)
Bon, ok, ce sont nos quatre amis qui se débattent, mais quand même, il est curieux, ce chemin. Là, c’est pas sous les pavés, la plage, mais dessus les pavés, la jungle :-) Je suppose que les couteaux suisses de leur attirail devaient leur permettre de tailler les lianes.


« Les volets étaient clos également dans cette pièce, elle appuya sur l’interrupteur. » :

L’interrupteur qu’Alain avait localisé lors de ses repérages :-)


« Un bric-à-brac d’instruments de torture : pinces coupantes, pans gigantesques de toile émeri, tournevis divers, morceaux de bois de toutes tailles, toutes teintes, toutes espèces, ciseaux, marteaux, perceuse, grattoirs, spatules, rubans adhésifs, pinceaux, ponceuse, clous, vis et scie circulaire. » :

Mon Dieu, j’ai la même chose chez moi. Je crois que je vais devoir aller me dénoncer à la police :-)


« Le silence s’intensifia dans la pièce » :

C’est un peu comme cette lessive qui lave plus blanc que la version précédente :-)


« Ils n’avaient pas vu le temps passer. » :

Ils en ont, de la chance ! :-)


« En cette période hivernale, la nuit tombait sans prévenir. » :

Elle tombe certes plus tôt, mais elle prévient quand même toujours un peu :-)


Et voilà ! J’étais tellement concentré sur chaque passage que j’ai rien entravé à la chute :-)

   hersen   
6/1/2019
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Olà Carbo !

me voici enfin sur ta nouvelle ! Je ne te cacherais pas que je l'ai lue plusieurs fois tant j'avais à chaque fois l'impression de passer à côté de quelque chose.

je comprends bien que les enfants se font leur petite aventure en se montant le bourrichon au sujet de cette femme. OK.

mais apparemment, cette femme déambule dans le village et ses alentours, non ,
Alors pourqoui, la mère d'un enfant semble toute heureuse en disant que la semeuse de bonheurs est revenue ? Etait-elle partie ? Là, je nage.

je comprends, sans en être sûre, que cette femme a sauvé des enfants, dont le petit garçon qui espionne sa maison. Mais pourquoi alors passe-t-elle pour une sorcière ???

Je suis pas mal dans le noir, Carbo, alors si tu pouvais venir...

détail : les enfants embrassèrent les escaliers, les enfants embrassèrent cette masse d'informations...ça fait trop, je pense;

   Anonyme   
25/2/2019
On dirait que cette nouvelle a été écrite pour un site que je ne nommerai pas ici mais dont le principe consiste à proposer des textes au format court, voire très court.
Malheureusement ça ne fonctionne pas parce qu'on dirait que vous avez coupé à travers champs pour parvenir le plus vite possible à la chute, qui pose plus de questions qu'elle n'offre de réponses.


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