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Sentimental/Romanesque
cherbiacuespe : Maurianne
 Publié le 06/02/23  -  6 commentaires  -  8613 caractères  -  42 lectures    Autres textes du même auteur

Nous avons tous un passé. Il n'est pas toujours évident d'en être fiers ou honteux.


Maurianne


J’avais une amie très chère. Belle. Très belle. Et mystérieuse aussi. Je ne sais pas pourquoi je dis d’elle qu’elle était une amie, en vérité. L’amitié suppose une connaissance sans retenue l’un de l’autre, un échange sans modération de confiance. Pas ou peu de secrets. Mais le concept d’amitié convenait-il véritablement à notre relation ?


J’ai fait la connaissance de Maurianne par une nuit d’orage. Un sale temps ! J’avais rendez-vous avec des potes pour nous rendre dans une des boîtes de nuit bordelaises. J’attendais depuis une dizaine de minutes lorsque les griffures vives du ciel se transformèrent en une avalanche d’eau froide. Nous étions en été, au début d’un mois d’août qui s’annonçait chaud, caniculaire. Je trouvais refuge in extremis sous la voûte étroite d’un magasin de fringues dispendieuses. Elle était déjà là. Je l’ai d’abord prise pour une putain de luxe. Leur point d’ancrage n’était pas loin. Jupe minimaliste, bottines à talons aiguilles immenses et une veste légère cachant un gilet court moulant, qui ne se serait laissé prendre au jeu des amalgames ?


— De justesse.


Sa voix, chaude, délicate, d’un aigu à peine perceptible accompagnait admirablement la vue qu’elle m’offrait.


— Ouais !


J’étais jeune, que dire d’autre ? Paralysé. Son regard, ses yeux couleur noisette, lumineux, soutenus, son visage d’un ovale parfait, ses lèvres charnues, ses cheveux, carré court d’un roux éclatant. Il émanait d’elle une intensité fracassante qui m’impressionnait trop facilement. Elle m’adressa un sourire désarmant. Elle n’avait pas besoin de cela. J’étais déjà conquis.


— Je m’appelle Maurianne. Et toi ?

— … Félix… désolé, c’est con, non ?

— Félix ? C’est très plaisant, au contraire. Il suffit de bien le porter, et c’est comme une lettre à la poste !


J’étais jeune, effectivement. Elle avait dix ans de plus que moi, quinze peut-être. Et je lui plaisais. Je ne pouvais y croire et je n’y croyais pas. Elle s’approcha imperceptiblement.


— Tu attends quelqu’un ?

— Non… Si… Enfin, avec ce temps et à cette heure, je crois qu’ils ne viendront plus.

— Donc, tu n’as rien à faire de spécial, comme moi. J’ai envie d’un verre. Il y a un petit café, là, au coin. Tu veux bien m’accompagner ?


J’avoue que la confusion m’égarait, le doute aussi. Et si c’était bien une putain ? Elle me mettait le grappin dessus ! Elle éclata de rire, comme lisant dans mes doutes ou mon silence inquiet. Terrible dilemme.


— N’aie crainte. Oui, il m’arrive quelquefois de coucher pour de l’argent, mais pas ce soir, je n’ai pas envie. Et tu me plais beaucoup.


Un langage direct, sans détour, sans pudeur ! « Tu me plais beaucoup. » J’étais déstabilisé. Et elle m’avouait sans fard vendre parfois son corps. « Reprends-toi, mon vieux ! Oui ou non ? Tu n’auras pas d’autres chances ! »


— Allons-y. Ça n’engage à rien, un verre.

— Rien n’est moins sûr, jeune homme !


***


Tous les regards se concentraient sur nous. Sur elle surtout, beauté surnaturelle et aguichante, ô combien. Moi ? J’étais l’encombrant de ce jeu du désir. J’avalais une gorgée de mon rhum-coca. Elle dégustait un cognac. Étrange couple en vérité ! Alors, autant se mouiller. Un pote disait toujours : « T’as le non ! Sûr ! Alors, tente le oui. »


— Tu me plais aussi, beaucoup. Et je suis pas le seul, visiblement. Pourquoi ?

— Pourquoi toi ? Je ne sais pas. Réfléchissons !


Elle avait sur son visage, un sourire moqueur et doux, si doux. Non, elle ne se moquait pas, elle s’amusait. De ma réaction, de mes doutes, des attentions des autres, autour. Elle leva son verre à la lumière d’un néon.


— Courvoisier… Sais-tu qu’il fut le cognac officiel de la cour impériale ? Le dieu des cognacs.


Elle se pencha vers moi, les yeux dans les yeux. Je devais fondre.


— Tu voudrais devenir mon Dieu, Félix ? Moi, je le veux. Tu coulerais dans moi, tu pénétrerais dans ma chair, au plus profond, tu me posséderais jusque dans mon âme. Je veux jouir de toi…

— Stop ! Arrête ça ! Partons !


Maurianne se mordait la lèvre inférieure avec ce même sourire désarmant, déstabilisant. Je lui saisis la main fermement, l’attirai avec moi, contre moi, dehors, à l’air libre. Elle riait. Elle reprit l’initiative, m’entraînant dans un dédale de rues minuscules. Nous passions devant un porche à l’abri des regards qui inspira mon ardeur. Je décidai de la prendre là, maintenant, impérieusement. Elle comprit immédiatement et, sous mes yeux abasourdis, se délesta de sa trop courte jupe, la remontant au-dessus des fesses. J’aurais dû être saisi de honte de me laisser aller ainsi. Mais l’amour rend fou et imprudent.


L’apparition inopinée d’un chien, un gros, interrompit mes libidineuses intentions. J’aurais pu considérer qu’il sauva mon honneur, au lieu de quoi je n’en menais pas large. Je n’ai jamais aimé les chiens. J’étais paralysé.


— Tu as peur des chiens, s’esclaffa-t-elle ? Mon Dieu a peur d’un chien. N’aie crainte, mon petit Dieu, je te sauverai de ses crocs.


En quelques ordres sévères elle eut raison du molosse qui s’éloigna la queue entre les jambes, en grognant de dépit, sûrement déçu de n’avoir pu croquer mes tendres mollets.


— Allons chez moi, ce n’est pas loin.


La nuit fut un peu plus héroïque. J’allai la conclure sous une douche chaude. Hélas, le corps de mon amante comblait chaque espace de ma mémoire, chacun de ses gestes, de ses cris, de ses plaintes d’extases. Je me plaisais à le croire. Comme une mauvaise intrigue, je me sentis plein d’une ambition soudaine. De celles qui sont gênantes lorsqu’on lézarde sur la plage. C’est à ce moment-là qu’elle fit son entrée, colla son corps contre le mien. La suite n’est pas de celles que l’on raconte. Et puis, je tiens à ma pudeur. Je peux le dire, cependant, cette douche fut la plus belle, la plus chaude, la plus audacieuse que j’aie jamais connue.


Je vécus avec Maurianne deux mois époustouflants, deux mois à perdre haleine, à perdre pied. Je ne vivais plus, je volais !


***


Ce jour-là, j’avais décidé de faire ce que jamais je n’avais osé avec mes rares conquêtes féminines. La peur du ridicule, la peur d’envoyer un message qui m’engageait surtout. J’arrivais devant la porte de son coquet deux-pièces, fier et heureux. Comme convenu entre nous depuis le début de notre relation, je frappais trois coups et entrais. Une poigne de fer me saisit au col et m’attira violemment sur l’unique chaise de l’appartement. Deux gifles puissantes me signifièrent de me taire et de ne plus bouger. Face à moi, trois fiers-à-bras aux visages antipathiques me fixaient. Je ne tarderais pas à comprendre. Le plus petit, corpulent, chauve, une large cicatrice sous le menton, s’avança et me retint par l’épaule.


— Elle n’est pas faite pour toi, jeune crétin. Pas assez de coffre, l’argent, tu comprends ? Elle est à un autre et il a décidé que le jeu a assez duré. Il faut que tu l’oublies, vite, très vite.


Il sortit de son long blouson un couteau qui ressemblait plus à un objet de torture. Il le pointa sur ma gorge, assez fort pour me forcer à soulever le menton pour ne pas que la pointe s’y enfonce.


— Sinon, faut-il que je t’explique la suite ? Qui ne sera pas bandante, tu t’en doutes ?


Je n’avais pas fait attention, mais ce gros type avait un très léger accent hispanique. J’étais surpris, m’attendant plutôt à une tonalité originaire des pays de l’Est européen. Mais, d’où qu’ils viennent, les truands qui menacent des innocents de la pointe d’une arme blanche d’une taille gargantuesque ont de grandes chances d’être écoutés. Il fit deux pas en arrière et s’éloigna, accompagné de ses sbires.


— Adieu, pauvre cave. Et oublie, oublie vite, me lança-t-il en rigolant !


***


Aujourd’hui, je regarde mes filles, ma femme, Valérie, rire à gorge déployée. Je suis le plus heureux des hommes. Parfois, pourtant, je me souviens d’elle, Maurianne. Qu’est-elle devenue ? Qui était ce puissant personnage qui l’avait fait enlever, l’avait extrait de la passion qui nous unissait ? Était-elle sous la coupe d’un de ces terribles souteneurs qui organisent, à l’abri, derrière d’infranchissables frontières, l’esclavage sexuel de femmes contraintes ? Ou la légitime épouse d’un gros bonnet de la drogue qui avait eu la faiblesse de se croire libre ? Je ne saurais jamais. Je me dis que, peut-être ai-je été d’une lâcheté sans bornes, que j’aurais dû me battre, résister, parler à la police. Oui, peut-être aurais-je pu faire tout cela. Mes yeux sont parfois humides au souvenir de cette trahison… Pourtant, n'avais-je pas été également trahi ?


 
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   Asrya   
6/2/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
"J’avais une amie très chère. Belle. Très belle. Et mystérieuse aussi. Je ne sais pas pourquoi je dis d’elle qu’elle était une amie, en vérité." --> le début commence bien ; j'aurais seulement enlever ce "en vérité", qui n'apporte rien et fait perdre de la fluidité à la lecture.

Je ne vous suis pas sur votre notion de l'amitié ; on peut très bien être ami avec quelqu'un sans avoir pour autant une bonne connaissance de son fonctionnement, ses sentiments, son histoire ; une excellente amitié, insubmersible, ok, mais pas n'importe quelle amitié.

"cachant un gilet court moulant, qui ne se serait laissé prendre au jeu des amalgames ?" --> la virgule ne me paraît pas adapté. Un point ou un point virgule me paraissent plus pertinents.

"— … Félix… désolé, c’est con, non ?" --> con ? peut-être n'est pas le terme le plus adapté à la situation

"En quelques ordres sévères elle eut raison du molosse qui s’éloigna la queue entre les jambes, en grognant de dépit, sûrement déçu de n’avoir pu croquer mes tendres mollets." --> un peu gros cette histoire de chien... ils sont rarement agressifs, ou alors je ne sais pas où se passe votre histoire ; cela se tiendrait peut-être dans certaines villes, mais lesquelles, aucune idée.

"élas, le corps de mon amante comblait chaque espace de ma mémoire, chacun de ses gestes, de ses cris, de ses plaintes d’extases. Je me plaisais à le croire. Comme une mauvaise intrigue, je me sentis plein d’une ambition soudaine. De celles qui sont gênantes lorsqu’on lézarde sur la plage. C’est à ce moment-là qu’elle fit son entrée, colla son corps contre le mien." --> je n'arrive pas à percevoir la chronologie de la pensée de votre personnage ; plaintes d'extases, mouais, s'en plaindre est peut-être un peu trop.

J'espère que cette histoire est inspirée de faits réels, cela ferait une croustillante anecdote, à n'en point douter !
Quant à la manière de la narrer, je suis resté plus dubitatif.
L'approche, la "conclusion" sous la douche, les quelques mois avec Maurianne me paraissent assez décousus ; je n'ai pas réussi à me figurer qu'une telle relation a pu exister. Il manque pour moi d'une ambiance, des informations, quelque chose de plus percutant pour accrocher le lecteur et l'inviter dans cette aventure. Manque de réalisme pour moi.

L'absence de réaction, même en pensée, après sa déroute face aux truands me laisse également de marbre. Il y aurait, à mon sens, fallu développé les sentiments, les ressentiments ; je ne sais pas, il manque quelque chose pour que cela fasse le lien avec le dernier paragraphe.

La fin est intéressante, cette rétrospection, cette manière d'aborder cet élément du passé - qui a participé, certainement d'une manière ou d'une autre, à la construction de votre personnage, de sa relation avec sa femme et de sa manière d'envisager l'avenir de ses filles (j'imagine du moins - dans le long fleuve tranquille de sa vie amène quelque chose de réel et de concret. Qui ne pense pas à ses choix passés ? Avec ou sans regrets ?
Je ne suis ceci-dit pas emballé par les proposition que vous évoquer, que ce soit sur les hypothèses de sa vie, j'aurais vu quelque chose de plus poétique ; ou que ce soit sur sa manière d'agir après l'événement.
Bon, c'est votre histoire.

Pas conquis donc dans l'ensemble, mais il n'en reste pas moins une idée qui reste séduisante.
Merci pour le partage,
Au plaisir de vous lire à nouveau,
A.

(Lu et commenté en Espace Lecture)

   Vilmon   
17/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,
Le revirement surprend, surtout après ce récit jusqu’au détail du chien qui dérange les étreintes, l’histoire se défile ensuite rapidement avec peu de détails. Il termine sur un regret et la défaite que c’est elle qui l’a trahi. Je comprends la crainte du narrateur après avoir eu la pointe d’un couteau sous la gorge, mais j’aurais cru qu’il aurait quand essayer de la revoir de loin pour comprendre. J’ai apprécié l’histoire et la manière qu’elle est racontée.

   Marite   
19/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une expérience de vie de jeunesse très bien contée. La vulnérabilité d'un jeune, homme ou plutôt adolescent, y est très bien décrite avec toutes les projections fantasmées sur l'avenir ... Mais, la vie met souvent, pour ne pas dire toujours, un point d'arrêt brutal à ce genre de test et apparemment, notre personnage a retenu la leçon puisque qu'il a su, ensuite, faire de meilleurs choix et organiser un parcours de vie équilibré avec sa femme et ses filles."Je suis le plus heureux des hommes. Parfois, pourtant, je me souviens d’elle, Maurianne." Cet aveu, sincère, est la preuve qu'il est nécessaire de ne pas renier certains souvenirs, tant qu'ils ne deviennent pas obsessionnels et perturbants. A part un ou deux détails anodins, l'écriture se fait oublier au profit de l'aventure amoureuse vécue.

   Anonyme   
6/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Pourtant, n'avais-je pas été également trahi ?
Déjà en Espace Lecture je n'avais absolument pas compris cette phrase. Le narrateur a été comblé pendant sa grande histoire d'amour, celle-ci a pris fin par l'intervention de gangsters qui ont probablement tabassé, voire assassiné, sa maîtresse, et quand le narrateur jette un regard rétrospectif sur ce moment de sa folle jeunesse, désormais bénaise dans son confort bourgeois, il s'estime trahi par Maurianne ?! Si telle est la signification, je suis pantoise devant l'égoïsme de ce narrateur qui n'apparaît pas loin de traiter de salope celle à qui il doit les instants les plus intenses de sa vie… Si non, je trouve la formulation vraiment peu claire.

Une histoire fantasmatique qui ne m'intéresse pas plus que ça car trop centrée à mon goût sur l'imaginaire masculin. Je remarque que le narrateur, pendant qu'il a côtoyé Maurianne, ne semble guère s'être intéressé à qui elle était, sa personnalité, ses goûts, ce qui faisait d'elle un être humain unique. (Cela dit, j'ai l'impression que Maurianne traitait tout autant le narrateur en pur objet sexuel.)
L'écriture m'a paru un peu plate, peinant à restituer l'intensité de cette période de la vie du narrateur : qu'est-ce qui a changé pour lui alors, ressentait-il le monde différemment ? Je n'en saurai rien, je trouve que les personnages ne sont que cela, des personnages, sans relief. En résumé, lire votre nouvelle ne m'a inspiré guère d'émotion ou d'intérêt.

   papipoete   
7/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
bonjour cherbiacuespe
Je regarde ma femme jouer avec mes filles ; elles rient à perdre haleine, me sortant de la torpeur où j'étais... je songeais à cette rencontre improbable entre cette " fille des rues ", et moi... nous étions tombés amoureux l'un de l'autre ( ce qui est interdit à ce genre de femmes ) Cet idylle qui durait et qu'un surin pointé sous mon cou, interrompit... elle était la " protégée " d'un autre, et je marchais outrageusement sur ses plate-bande !
NB il est des souvenirs chez le commun des mortels, qui refont surface un jour... dans cette famille, un couple sans histoire quasi parfait, et pourtant si " elle " savait que dans ma vie, il y eut Maurianne !
La prostituée qui s'amourache d'un inconnu, même pas un client, est un scénario récurrent, mais j'aime bien la façon dont il est narré, sans façon, ni vulgarité ; on aime bien ces deux-là !

   plumette   
22/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
j'ai lu avec plaisir cette nouvelle en me disant qu'elle illustrait bien la représentation que j'ai d'un certain fantasme masculin!
j'ai trouvé le début accrocheur, j'ai vu la belle Maurianne et j'ai senti le trouble du jeune Félix qui a du mal à croire à sa bonne fortune.
je parle de fantasme, car côté crédibilité, l'histoire pêche un peu par une forme de naïveté. Une très belle femme un peu professionnelle du sexe jetterait son dévolu sur un jeune homme un peu gauche? il s'ensuivrait un épisode immédiat et torride et l'idylle se poursuivrait durant 2 mois sans que la belle ne soit rattrapée par ses souteneurs? Désolée, Cherbi de casser un peu la barraque de Félix mais il n'empêche que le texte est plaisant, la nostalgie du bon père de famille touchante et parfaitement justifiée.


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