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Brèves littéraires
Concours : L'horloge tourne [concours]
 Publié le 15/06/25  -  5 commentaires  -  2839 caractères  -  20 lectures    Autres textes du même auteur

Les récits de la terre.


L'horloge tourne [concours]


Ce texte est une participation au concours n°37 : Écrits des Temps Exaspérés

(informations sur ce concours).



L'horloge tourne impassible au sablier du temps : son tic-tac résonne dans le vide comme une prophétie oubliée. Elle ne s’arrête pas, ne juge pas. Elle est là, discrète, témoin de tout ce qui naît, de tout ce qui meurt.


Je vous regarde depuis toujours. Je vous ai portés, nourris, abrités, comme une mère protège son enfant. J’ai créé pour vous des rivières d’eau claire, des prairies vastes, des forêts profondes où les âmes s'épanouissent. J’ai laissé jaillir le chant des oiseaux dans les matins tranquilles, le rugissement des bêtes dans la nuit sacrée. J’ai ouvert mes bras de montagne pour que vous puissiez jouir de ses bienfaits. Et vous ? Vous m'avez tout pris avec voracité, sans mesure. Vous avez pillé mes entrailles comme un voleur dans la chambre d’un mourant, asphyxié les océans de plastique, vidé les mers de leurs poissons, éventré les collines pour quelques morceaux brillants et pillé les forêts pour asseoir votre empire. Vous avez coupé, rasé, brûlé ! Vos mains sont rouges, même si vous ne les regardez plus. Vous vous êtes crus invincibles ! Mais tout ce que vous touchez, tout ce que vous construisez, vous l’érigez sur une plaie ouverte !

Nous étions là, nous, les forêts, les ruisseaux, les montagnes, les animaux, les fleurs et les insectes ! Nous étions présents avant vous, malgré vous.

Mais aujourd'hui, nous souffrons, asphyxiés, victimes de vos mains destructrices !


Je ne crie pas, crier ne sert à rien. Mais je parle, toujours ! Je suis la Voix et je m'exprime à l'heure du craquement des glaces polaires qui s'effondrent comme des souvenirs brisés. Je parle des incendies qui dévastent mes forêts comme la fièvre dévore un corps malade. Je vois la colère de Dieu au travers des tempêtes, des pluies diluviennes et de mes tremblements ! Je déplore les famines silencieuses et les sécheresses quand les sols craquellent comme une peau trop tendue.


Je VOUS parle sans vos mots plaintifs d'humains qui veulent toujours plus de confort, de richesses, pour dominer ! Vous n'en avez jamais assez ! Oui, je vous supplie de mettre fin à ce massacre. Mais vous ne m'entendez pas tant votre voix couvre la mienne. Ah ! Ils sont beaux vos discours et vos promesses en l'air ! Vous désirez sauver la planète, et pourtant, je sais bien que votre unique ambition est de sauver votre peau ! Chers humains, je n’ai pas besoin de votre pitié : je suis la Terre ! Et Vous ? Vous n'êtes que des passagers, des petites étincelles sur la surface d’un monde ancien, des lucioles arrogantes posées sur le front d’une planète endormie.


Et l'horloge tourne, inlassablement…


 
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   Cristale   
28/5/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
À la fois douce et ferme, la voix de la Terre exprime sa souffrance face aux catastrophes environnementales causées par l’Homme. Elle n’est pas sans lui rappeler son rôle de passager temporaire.

J’aime beaucoup la métaphore de l'horloge, ce temps qui tourne et l'urgence d'agir avant qu'il ne soit trop tard. Mais n’est-il pas déjà trop tard ?

L’écriture fait un peu « rédaction » mais la lecture est agréable.
Je ne saurais faire que moins bien.

Bonne chance pour le concours.

   Charivari   
15/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un texte bref mais bien écrit, poétique et tourmenté. Le sujet n'est pas extrêmement original, ni le point de vue adopté. J'avoue avoir du mal à saisir qui est le narrateur à cause du terme "Dieu" utilisé au milieu du récit: il y aurait donc la terre et au-delà de la terre, une divinité en colère? C'était peut-être à creuser un peu plus, ce concept.

   Robot   
15/6/2025
L'écriture de cette brève est correcte sans sortir vraiment du conventionnel. Une conclusion peut-être un peu trop visiblement moraliste.
Un bon texte que j'ai parcouru sans déplaisir.

   Provencao   
15/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Douleurs de la terre joliment édulcorées.

Belle construction en votre texte.

Bonne chance pour le concours.

Au plaisir de vous lire ,
Cordialement

   BlaseSaintLuc   
15/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Encore une main invisible, comme si la création ne pouvez être sans créateur, la vérité, c'est que l'univers est un chaos et que nous somme fruit de ce chaos.

"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme."
Lavoisier d'une voix avisée nous le dit.

Et que dire du texte ?

Donc "je" sans doute "le temps" qui n'aurait pas d'existence lui même, s'il n'avait pas un sujet pour qui exister...

Ce n'est personne d'autre que l'homme lui-même qui pleure sur son propre compte, il s'invente même des dieux pour mieux les expiées, pitoyables créatures qui faute de se trouver un créateur, met le feu à sa demeure, après toi, le déluge d'un univers sans son rébus !


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