Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Sentimental/Romanesque
Bidis : Prémonition 13 [concours]
 Publié le 16/09/16  -  16 commentaires  -  15600 caractères  -  117 lectures    Autres textes du même auteur

Une jeune personne bien imprudente...


Prémonition 13 [concours]


Ce texte est une participation au concours n°21 : Et en 13 secondes, tout bascula...

(informations sur ce concours).



– Je vois le chiffre 13. Je le vois très nettement. Il est grand, rouge, je le vois qui clignote ! Comme un signal qui… qui surveille… Non… on dirait plutôt que ce chiffre provoque… un drame… En tout cas, il y a le chiffre 13 et une catastrophe…

– N’importe quoi ! dit Pierre en me prenant le bras. Allez viens, laisse tomber…


Un peu énervée je lui réponds :


– Toi, laisse-moi tranquille. Ce sont MES lignes de la main !


Cet abruti commence à m’exaspérer…

La vieille femme hésite à parler, elle a un air bizarre.


– La mort ?


Pierre encore ! Il me regarde ensuite l’air penaud.


– Ben quoi ? J’ai quelquefois le mot pour rire.

– Oui, la mort, c’est possible. Mais… C’est très étrange, reprend la vieille femme. Ce chiffre apparaît et puis il disparaît. Ma vision s’efface. Comme si cela dépendait d’un choix de votre part. À deux reprises, on dirait…

– Vous ne pouvez pas être plus explicite, dis-je, tentant de masquer l’inquiétude de ma voix.

– J’essaie… J’essaie… Mais plus j’essaie, plus cette vision m’échappe.

– C’est surtout tes euros qu’elle voit lui échapper, dit Pierre.


Manifestement, je n’en saurai pas plus. Je donne quand même les pièces que j’avais dans la main.


– Faites attention au chiffre 13, répète la femme. Et, surtout, faites les bons choix…


***


– Je t’ai vue nager jusqu’à l’île, me dit Pierre, tu aurais pu m’attendre.


Au début, c’était plaisant d’avoir un camarade de mon âge avec lequel passer ces vacances au camping : escalader ensemble les roches rouges de l’Estérel, nous hisser sur les brisants de l’Île d’Or – malgré la violence des ressacs et l’interdiction d’aborder – ou nous envoler vers d’autres plages en auto-stop, car nous n’avons pas beaucoup d’argent, ni l’un ni l’autre. À présent, je préfère me promener seule. Ce garçon devient vraiment collant. Il a une démarche de canard et, avec sa chemise qui flotte au vent, je le trouve d’une vulgarité affligeante.

Je lui réponds que j’étais pressée parce que j’ai une course à faire à Saint-Raphaël. C’est un mensonge.


– Bon après-midi, alors ! me crie-t-il et il s’élance vers la mer.


Au moment où je me dirige vers ma tente, mes voisins sont assis devant la leur. Ils viennent de rentrer d’une partie de pêche au lac de l’Avellan. L’un d’eux, un rouquin qui est coiffeur à Namur – je le sais parce que j’ai écouté leur conversation – a tout du homard ébouillanté. Son compagnon lui étale de la crème sur le dos.


– Tel est frit qui croyait frire, dis-je en passant près d’eux.


Je suis toute fière de mon jeu de mot et le note, in petto, pour le ressortir un jour, qui sait – dans un concours d’écriture peut-être ? Le coiffeur me lance un long regard qui me rappelle que je suis moi aussi passée par le stade écrevisse avant d’arborer ce superbe hâle. Je suis tout à fait contente de moi : dix-huit ans, pas trop moche et très bronzée. Quelques petits kilos en trop, peut-être… Qu’importe ! La vie est belle !


– Mais qu’elle est drôôôôôole ! se moque l’étaleur de crème.


***


La voie frayée en bordure de mer descend pendant une demi-douzaine de kilomètres vers le petit port de Saint-Raphaël : je marche d’un bon pas sur la Corniche d’Or. Il est quinze heures et le soleil tape dur. La température doit bien avoisiner les 40°, cette expédition n’est pas vraiment une bonne idée. Je commence à transpirer dans ma petite robe légère. Une Mustang rouge s’arrête à mes côtés. Ils sont deux dans l’auto décapotée et mon Dieu, qu’est-ce qu’ils sont beaux ! Ils me regardent et me sourient d’un air encourageant. Chevelure blonde et bronzage impeccable, dentition éclatante, blanche à faire pâlir toutes les publicités.


– Bonjour mademoiselle.


Bon. Je leur rends leur salut. Cela n’engage à rien. Mais je continue à marcher.

La voiture me suit, à mon allure.


– On va à Saint-Trop. Vous venez avec nous ?


Saint-Tropez, évocation magique. Je rêverais de voir cette station célèbre. Cannes m’a déçue. J’y suis allée en auto-stop avec Pierre et en suis revenue, mais seule. Pierre avait préféré rentrer en bus. Après tout, l’auto-stop ce n’est pas si dangereux qu’on le dit. Je suis tombée sur des gens vraiment charmants. Quand même, si maman savait ça…

Dans ce sens-ci, je ne me suis jamais rendue au-delà de Fréjus.


– Allez, montez. Vous verrez, ce sera fantastique.


Une voix me dit que je vais faire une bêtise. La voiture me dépasse, je regarde la plaque : pas de 13 dans le numéro. Les paroles de la voyante me restent en tête : je n’y crois pas, bien sûr. Tout de même, on ne sait jamais... La voiture ralentit et reste de nouveau à ma hauteur.


– Non ? Ça ne vous dit vraiment rien ?


Et soudain, je me décide. Le conducteur m’ouvre la portière arrière et je monte dans l’auto. En route pour l’aventure. Saint-Tropez, me voilà !


***


Les cheveux dans le vent et le soleil dans l’œil, je savoure. On a dépassé Fréjus depuis un bon moment déjà, quand le passager se retourne. Il me dévisage, sourit, puis allonge un bras. Flûte, le voilà qui plonge sa main dans le haut de mon corsage. Non mais, j’y crois pas, il… il me caresse le sein… !


– C’est bien joli, tout ça...


Mon sang ne fait qu’un tour. Enfin, deux tours… ou trois… Parce que j’hésite tout de même. S’ils me débarquent ici, comment je vais rentrer moi ? Je n’ai aucune idée de l’endroit où l’on se trouve. Mais, c’est plus fort que moi, cela sort comme une fusée :


– Hé là ! J’paie pas en nature !


La main se retire comme un serpent auquel on a tapé sur la tête. Le garçon me regarde un moment, puis se retourne tout à fait vers la route. Il y a un silence. Je regrette ma réaction. Elle n’est pas très élégante. J’aurais pu trouver quelque chose de drôle à dire. Ils vont me prendre pour une gourde. Ils auraient raison : je suis une gourde.

Le conducteur jette un œil vers le propriétaire du bras indélicat. Celui-ci le regarde à son tour. J’ai l’impression d’une connivence entre eux. Peut-être se disent-ils qu’ils ont enfin rencontré une fille sérieuse. C’est si rare de nos jours !

Le paysage défile. D’un côté la grande bleue, de l’autre, des villas. Encore sous le choc de mes propres paroles, que je regrette – pourquoi n’ai-je pas sorti quelque chose de spirituel, ou bien ne me suis-je pas montrée coquette et légère comme savent l’être certaines filles que je connais ou comme Julia Roberts dans Pretty Woman ? – je me renfrogne et ne porte plus aucune attention au paysage.

Un marchand de glace propose sa marchandise sur le côté de la route. Le conducteur s’arrête, se retourne et s’enquiert :


– Vanille ? Moka ? Pistache ?


Nous voilà repartis. Je lèche mon cornet avec plaisir et application. J’ai oublié l’incident.


– À Saint-Tropez, nous irons sur le yacht d’un de mes amis. Nous sommes invités à un cocktail cet après-midi. Vous verrez, c’est magique. Il y aura des gens connus, des vedettes de cinéma. Et du champagne, des petits fours à volonté,… Ce sera vachement fun.


Je redeviens confuse. Ma réaction de tout à l’heure n’était décidément pas adaptée. Leur gentillesse maintenant me gêne. Je décide d’être très charmante pour me faire pardonner et me mets à gamberger. Je ne sais pas encore si l’un de ces deux-là va me plaire, mais qui sait, je vais peut-être faire la connaissance de l’homme de ma vie sur ce yacht de rêve ?

Néanmoins, la route me semble très, très longue.


– C’est encore loin, Saint-Tropez ?

– Encore assez. Une vingtaine de kilomètres environ.


Je suis atterrée.


– Oh mon Dieu ! Je croyais que c’était beaucoup plus près de Saint-Raphaël. Comment vais-je faire pour rentrer ?

– Ne vous inquiétez pas, nous vous reconduirons.

– Ce serait possible jusqu’au Dramont ?

– Mais bien sûr, jusqu’où vous voudrez…


Le restant de la route se fera au son de la musique des Meets Metal. Au moment où je crois entendre un arrangement de la "Sonate au clair de lune" de Beethoven, je vais protester : comment peut-on massacrer ainsi ce morceau divin ? Je me retiens à temps. Déjà que j’ai failli passer pour une timorée, s’ils croient avoir affaire à une pimbêche en plus. Je prends l’air inspiré et je ferme les yeux.


***


Je ne sais comment, à un moment donné, nous nous retrouvons à la croisée de plusieurs chemins, tous bordés de villas, bien protégées par des haies et des grilles. La Mustang s’arrête. Le conducteur se retourne et ouvre ma portière.


– Eh bien, bonne fin d’après-midi, Miss.


Je demeure interdite et je vais protester – leur demander au moins où l’on est. Mais je comprends bien vite : je me suis fait des films. On ne vexe pas impunément de si beaux et séduisants jeunes hommes : ils se vengent, c’est normal. Je descends de l’auto avec dignité et les remercie de m’avoir conduite jusqu’ici avec l’air de quelqu’un qui sait parfaitement où elle se trouve et qui s’arrête pile poil là où elle désirait se rendre. La voiture aussitôt redémarre en trombe, et j’entends rire.

Je suis au milieu de nulle part, sans presque d’argent sur moi, même pas de quoi prendre un bus pour une si longue distance, si du moins j’en trouve un. Il est seize heures trente.


***


– T’as vu ce boudin ? Pour qui elle se prend ? L’air qu’elle a pris en descendant ! Dire qu’elle aurait pu passer l’après-midi de sa vie. Quelle conne ! Ça va lui faire les pieds pour le retour … Tu as les invitations ?

– Oui, le cocktail est à dix-sept heures. Au fait, tu sais où on est ? Faudrait pas se paumer.

– T’inquiète, je retrouverai vite le chemin, moi... Au fait, on ne pourra pas rester très longtemps, ce soir, je dois ramener la bagnole vers 20 heures. Mon paternel serait furax s’il savait que je l’ai prise… Sa précieuse Mustang !


***


Je marche sans très bien savoir où je vais. Des enfants jouent dans un grand jardin plein de cistes blancs, de lauriers roses et d’oliviers.


– Vous pourriez me dire de quel côté se trouve la mer ?

– Je ne sais pas, dit une petite fille.


Deux garçons qui semblent plus âgés me montrent chacun une direction différente.


– Par là, disent-ils d’une seule voix. Puis ils s’envolent tous en riant comme des fous.


Personne nulle part. Les villas dorment, écrasées de soleil. Des fleurs partout et leur beauté me nargue. Les palmiers m’accablent de leur indifférence. Je continue à marcher, marcher, marcher… Au début, c’était encore avec un certain enthousiasme mais l’inquiétude me gagne de plus en plus.


Je décide d’aller sonner à la grille d’une maison quand soudain, je débouche sur une plage. La mer, enfin !


– Me voilà donc à Saint-Tropez. J’ai été bête de paniquer.


Ce n’est pas Saint-Tropez. Ce sont peut-être Les Salins. J’ai vaguement entendu parler, par le voisin coiffeur, de plages à peu près désertes, au large de Saint-Tropez…


***


Pas âme qui vive, c’est un cauchemar, je vais me réveiller. Mais non : les vagues me lèchent les pieds et tout cela est bien réel. Je marche le long de l’eau. Un voilier passe au loin. Tout est calme, si calme… ! Le soleil tape, nulle part la moindre tache d’ombre. Maman ! Qu’est-ce que je fais dans cette galère ? Ce n’est plus de l’inquiétude, c’est carrément la panique. Et la fatigue aussi.


***


Au bout d’un moment, je remonte la plage et j’arrive dans une avenue. Encore ! Des villas, des jardins... Je suis à bout de force, au bord des larmes. J’ai soif.

Une rue sur ma gauche se termine en cul-de-sac avec, au bout, une maison en construction. Des ouvriers sont en train de s’affairer. Ils discutent en espagnol. Pourvu qu’ils comprennent le français !


– Heu… Messieurs….


Ils se tournent vers moi, avec de larges sourires. Ils sont noirs de soleil, noirs de poussière, noirs de cheveux et leurs dents brillent, blanches dans le soleil. Carnassières. Ouche !


– Je suis perdue…


Un des ouvriers vient vers moi. Il essuie le goulot d’une bouteille de sa manche.


– Soif ?


Je bois une longue rasade. Et me voilà en pleurs.


Ils m’entourent tous. J’ai perdu toute dignité et raconte mon histoire en reniflant aussi discrètement que possible.


– Écoutez, p’tite damouaselle. Vous allez vous asseoil là.


Il me désigne une grosse pierre.


– On en a encole poul oune petite heule et puis on vous lamène à votle camping.


Les grandes eaux reprennent de plus belle. Qu’est-ce qu’ils sont gentils ! Je sanglote encore un peu, puis me calme pendant qu’ils se remettent au travail.

Bon, mais si c’était des obsédés sexuels ? S’ils allaient me violer, à sept – j’ai compté, ils sont sept (tiens, comme les sept nains…) – et puis me couper en morceaux ? Qu’est-ce que j’en sais, moi ? Je renifle et lève la tête. Tout à coup, je le vois… en grand et en rouge. Il est là, immense, sur la carrosserie… un 13 !

Oh puis ça m’est égal. Je décide de risquer ma virginité (Quoique… tout de même, sept… C’est beaucoup !). J’accepte même de mourir ! Je suis beaucoup trop fatiguée pour que cette éventualité ait la moindre importance. De toute façon, c’est cela ou dormir dehors, à la merci de tout et de n’importe qui. Alors, danger pour danger… En admettant que je trouve un hôtel, je n’ai que cinq euros sur moi, même pas de quoi manger. Et des bus, je ne sais pas si cela existe dans ce coin perdu de la planète. De toute façon, cinq euros ce serait trop peu pour une telle distance…


***


Voilà, ils ont fini leur journée. Ils se sont fait un "apéro de maçons", comme ils disent, en vidant une bouteille de rouge sur le pouce. Miguel, celui qui m’a donné à boire, se met au volant de sa fourgonnette. Il est déjà dix-neuf heures trente et ce soir : " Il y a foot à la télé ! " clament en chœur les maçons hilares. "Faut surtout pas rater ça !" Je me fais toute petite, écrasée entre deux gars baraqués. Pas de ceinture de sécurité pour moi. Mon Dieu, faites que j’arrive vivante au camping ! Je promets : plus jamais de ma vie, je ne ferai du stop.

On tourne dans une rue en pente, coupée par des travaux. La circulation est alternée, c’est au tour des voitures venant d’en face de passer. Bon sang… Pendant que notre camionnette descend à fond, encouragée par les chants de ses passagers, un panneau STOP lumineux clignote désespérément. En dessous du panneau, un cadran affiche en grand et en rouge les secondes qu’il reste à attendre : 20, 19, 18, 17… Miguel jure, il appuie désespérément sur la pédale de freins. J’y crois pas ! … 16, 15, 14 et Boum !

Les freins ont lâché et la fourgonnette va emboutir la dernière voiture de la longue file arrêtée devant le panneau. Tout le monde est un peu groggy. Je sors péniblement du véhicule et me précipite pour voir les dégâts. Quelle coïncidence ! À l’avant de notre camionnette, le destin de la Mustang vient de basculer dans l’horreur.

Miguel, lui, relativise un brin : « On a quand même hou de la chance… » dit-il en montrant la banquette arrière du coupé qui a pris l’allure d’un accordéon… « Vous imaginez la catastlophe… s’il y avait ou oun passager à l’arrière ! »

Le conducteur de la Mustang et son passager sont ahuris mais indemnes. En voyant la tête qu’ils font, tous les deux, je ne peux m’empêcher d’avoir le fou rire. Devant la carrosserie froissée, c’est plus fort que moi, il faut que j’ajoute : « Ah ben maintenant, elle va marcher beaucoup moins bien, forcément… »


 
Inscrivez-vous pour commenter cette nouvelle sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
3/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Vous verrez, c’est magique. Il y aura des gens connus, des vedettes de cinéma. Et du champagne,
En lisant ça, j'ai été sûre du gros bobard de pervers et de la fin tragique de la narratrice, et puis non, pas du tout.
Ensuite, j'ai cru à la même fin tragique après tournante entre des bras musclés (et pervers) d'ouvriers, mais non, pas du tout.

Finalement, tout est bien qui finit bien et, à ma grande surprise, l'histoire réconcilie les propos de la voyante et la légèreté des vacances. La narratrice a fait le bon choix, mais c'est plutôt par hasard. De bout en bout, j'ai suivi avec intérêt toutes ces pérégrinations et, même si la fin pourrait me décevoir par rapport à l'attente que fait monter le texte, cer cette fin est somme toute inoffensive (anodine, pourrais-je dire), eh bien ce n'est pas le cas : je trouve qu'elle clôt avec élégance un récit où tout le monde est bien gentil, et pourquoi pas, hein ?
J'apprécie aussi que les personnages ne soient pas des anges : la narratrice se fait des films, les deux jeunes en Mustang sont des mufles, les joyeux ouvriers des inconscients, Pierre un relou... je me dis que ça sonne vrai.

L'écriture est à mes yeux bien adaptée à l'ambiance, et assez retorse pour m'embarquer sur une fausse piste. Bien vu, pour moi.

   MissNeko   
3/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce texte est très agréable à lire. Je me suis attachée à la narratrice.
J ai beaucoup apprécié le revirement de situation à la fin où finalement le 13 lui a porté bonheur et les deux beaux gosses bien punis. Le sujet du concours est bien présent et est pertinemment exploité.
Une bien agréable lecture

   plumette   
7/9/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
une lecture plutôt agréable grâce à un style de bonne qualité mais je n'ai pas accroché à l'histoire.

je trouve la narratrice bébête et le récit de ses errances de gamine écervelée sans véritable saveur.

désolée

   Pepito   
16/9/2016
Et bonjour !

Forme : Gaffe à la mise en page, le dialogue du début est visuellement "décousu" et les *** pas au centre...
"Toi, laisse-moi tranquille." j'eu préféru un "Laches-moi !" pls d'jeune
"chemise qui flotte au vent = vulgarité affligeante" ? ben dit donc, j'imagine s'il se grattait le postérieur d'un air réfléchi ! ;=)
"coiffeur/homo" tss, tss, tss... ça cliche pas mal ça...
"La voie frayée " Hé ! "frayée", correct mais j'ai tiqué.
"Les paroles de la voyante me restent en tête : je n’y crois pas, bien sûr." haa, bien bon ça... et si vrai. ;=)
"Vous verrez," hmmm, on mets la main dans le corsage et on vouvoie, haaa, la bonne éducation quand même... ;=)
"ils se vengent, c’est normal." cool, la midinette. D'autres l'aurait plus mal pris.
"– j’ai compté, ils sont sept (tiens, comme les sept nains…) – et puis me couper en morceaux ?" comme Blanche Neige ? ;=)
"Quelle coïncidence ! " dommage, ça coupe la surprise de la suite.

J'ai beaucoup aimé les allusions :
"Mais qu’elle est drôôôôôole !" Jet Set
"Ah ben maintenant, elle va marcher beaucoup moins bien,forcément…" Le corniaud

Fond : bien aimé cette gentille histoire qui finit bien. Peut-être inverser les deux chutes. Avec la peur rétrospective tout à la fin... à voir...

Merci pour cette histoire bien sympa.

Pepito

   Anonyme   
16/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Une franche rigolade avec cette histoire située sur la Côte d'Azur. En plus, Saint-Tropez, Fréjus, Saint-Raphaël, le Dramont, etc. je connais un peu, pour y être allé deux ou trois fois.

J'ai trouvé hilarant - et juste - la façon de s'exprimer des ouvriers, comme :

– Écoutez, p’tite damouaselle. Vous allez vous asseoil là.

– On en a encole poul oune petite heule et puis on vous lamène à votle camping.

Sans oublier la note finale :

« Ah ben maintenant, elle va marcher beaucoup moins bien, forcément… »

Un bon moment de lecture, merci.

Wall-E

   Charivari   
16/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour.
Ce que j'aime bien dans cette histoire, c'est sa légèreté: légèreté du personnage, situations cocasses assez bien décrites... Légérété aussi du sujet: alors qu'on s'attendait à un récit "gore" dès le titre (prémonition 13... Ça sonne infernal...) puis à n'importe quel chute funeste pour cette jeune fille en stop, on nous prend à rebrousse poil avec une happy end qui n'est pas du tout ce qu'on pensait...

Par contre, cette légèreté est aussi, pour moi, le point faible de ce récit : juste une anecdote, manque de transcendance pour être une vraie nouvelle. Mais je sais que ce n'était pas non plus le but. N'empêche que...

Le thème du concours s'inscrit parfaitement dans le récit, autre point positif.

   placebo   
16/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bon, faut que j'arrête de lire les commentaires des autres même si je suis d'accord...

Je trouve le personnage à la fois attachant et agaçant, donc c'est bon pour moi.
Du plaisir dans les dialogues j'ai l'impression.
Oui c'est l'été, une histoire légère, la côte d'azur...
Dur de détailler ce qui manque dans ce genre d'histoires...

Bonne continuation,
placebo

   Annick   
17/9/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
C'est un point de vue interne (je). Mais d'où sort le paragraphe suivant ? Vous avez changé de narrateur ? " Il y a une incohérence :
"T’as vu ce boudin ? Pour qui elle se prend ? L’air qu’elle a pris en descendant ! Dire qu’elle aurait pu passer l’après-midi de sa vie. Quelle conne ! Ça va lui faire les pieds pour le retour … Tu as les invitations ?
– Oui, le cocktail est à dix-sept heures. Au fait, tu sais où on est ? Faudrait pas se paumer.
– T’inquiète, je retrouverai vite le chemin, moi... Au fait, on ne pourra pas rester très longtemps, ce soir, je dois ramener la bagnole vers 20 heures. Mon paternel serait furax s’il savait que je l’ai prise… Sa précieuse Mustang !"

Je n'adhère pas à la forme car le style est terne, des répétitions voulues mais qui n'apportent rien, trop de mots familiers rendent les phrases banales, sans saveur, et le fond est sans surprise.
La narratrice est superficielle.
L'idée de départ n'est pas mauvaise mais mal exploitée. J'attendais du suspens, des émotions, de la verve, un style plus affermi, et une chute surprenante.

   Anonyme   
16/9/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
La carricature des ouvriers me paraît tout de même un peu exagéré. Déjà ce n'est pas des Espagnols que vous imitez, mais des poultougaiches, et je sais de quoi je parle.
Par contre le gros rouge qui tâche à l'apéro, pitié ! On est plus dans les années 70.
Bon, en même temps, vous faites référence à Bourvil dans les Corniauds, quand celui-ci se fait rentrer dedans par Louis-de-Funès, et qu'il lui reste plus que le volant dans les mains, avec sa 2ch éparpillée tout autour de lui.
Sinon la balade ne m'a pas emballé. Trop d'incohérence. L'idée est bonne mais pas assez exploitée, justement par des détails à deux balles, qui voudraient donner une pointe d'humour, mais qui au final alourdisse l'histoire.
Les deux branleurs ne sont pas crédibles, dommage, car la fin de votre histoire est basé là-dessus. Paradoxalement, j'ai bien aimé la fin, car elle conclue correctement votre thème, qui malheureusement manque de profondeur.

   Ora   
19/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aurais pu suivre l'héroïne un bon moment encore au fil de cette écriture légère et pêchue. La boucle est bouclée avec le retour à la prophétie du début... Le top!
Merci et bravo

   Anonyme   
26/9/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonsoir,

J'ai apprécié, même si quelques petits détails me dérangent (Miguel et son accent, le côté blasé je me laisse violer de l'héroïne, les fils à papa revanchards, les expressions passées... ).

Le thème est bien respecté et si je n'ai pas du tout aimé le style, j'ai vraiment apprécié le déroulement narratif.

Une histoire qui pourrait vraiment donner quelque chose de sympa, un peu retravaillée. J'ai pensé à Agatha Christie et son signal rouge au début... j'ai eu peur que ça parte en polar de gare, mais au final, tout est bien qui finit bien et l'important reste la chute.

Dommage, vraiment que l'ensemble n'ait pas été plus "soigné".

Merci pour la lecture et bonne chance pour le concours.

   GillesP   
29/9/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'ai lu cette nouvelle sans déplaisir, mais sans emballement non plus. Le style est, selon moi, un peu terne (beaucoup de phrases très courtes, beaucoup de familiarités peu utiles, des dialogues quelques peu faciles, notamment dans la façon de parler des ouvriers...). Comme un autre lecteur, le changement de point de vue (le moment où on quitte le point de vue de la narratrice, vers le milieu) m'a gêné, car je n'en ai vu ni la cohérence ni l'utilité.
Au plaisir de vous lire à nouveau.

   Anonyme   
6/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Bidis,
Héroïne, jeune, légère, rêvant d’aventure et de liberté, la voilà partie pour Saint Trop’. Cela a un petit style les gendarmes de Saint tropez, avec la fille de De Funès qui court les boites de nuit. Personnellement, j’aime bien, j’apprécie cette légèreté qui nous éloigne du monde actuel. J’ai tiqué j’avoue sur la main dans le corsage, ce n’est pas un geste anodin, et la culpabilisation de la jeune fille sur sa propre réaction me semble peu vraisemblable. Bon, il aurait juste fait une caresse sur le genou soit, la main dans le corsage quand même, c’est du harcèlement sexuel pur et simple. Pas de doute, et pas de doute pour la jeune fille, normalement. Cela donne l’impression que nous avons à faire à une sotte, et ce n’est pas l’avis que j’avais sur elle au départ. Bref, cela a gêné ma lecture. Et ce n’est pas fini, elle se fait larguer au milieu de nulle part, et elle trouve ça normal, je rage. En revanche, j’ai bien aimé les ouvriers sympas, de là à accepter de se faire violer par les 7 pour s’en sortir, quand même ! Etrange cette jeune fille de 18 ans. Le personnage principal ne me convainc pas, décidément. J’ai adoré la fin, en revanche. Et aussi, le fait que tout le long du texte, il n’arrive pas ce que le lecteur pourrait croire, car c’est suggéré par la narratrice et par la finesse de l’auteur qui nous a bien mené en bateau. Bravo pour ça.
Bonne continuation

   aldenor   
19/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C’était bien parti avec la voyante et le (nombre et non chiffre) 13 pour le thème du concours. D’ailleurs, l’entrée en matière est pétillante, vraiment plaisante à lire. Ensuite, le texte se tient bien, mais pour moi la conclusion, attendue et annoncée, manque de surprise.
Bien ri du « Tel est frit..... » pour le concours d’écriture !
Dans cette même veine d’humour absurde, j’imaginerais la voyante décourageant l’auteur de participer à un concours autours du 13 de mauvais augure !

   hersen   
24/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bidis, ne mentez pas : vous vous êtes bien amusée à écrire cette nouvelle !

Cette auto-stoppeuse est pour le moins follette. J'ai vraiment bien ri quand, après avoir été tripotée dans la première voiture, elle se dit qu'elle n'aurait pas dû réagir tant que ça pour ne pas passer pour une godiche. ça doit être l'effet d'une belle voiture comme la Mustang, sans doute...

Bon, à ce stade, je me contente de rire, et je souris quand ces deux braves gars à papa la larguent, déboussolée, dans un endroit inconnu. Elle regrette encore un peu plus le tripotage.

Mais les choses vont s'arranger : des maçons, ils sont 7, bien sympathiques proposent de la ramener et elle ne trouve rien d'autre à se dire qu'être violée par 7 mecs, quand même, ça fait beaucoup ! Mais tenons-nous bien, elle va prendre le risque.

J'en ris encore !

Bidis, je voudrais plein d'autres histoires de cette auto-stoppeuse, s'il vous plaît. S'il vous plait...

Mon évaluation concerne principalement la bonne humeur que votre texte a engendrée.

Pour le reste, j'arrive un peu tard puisque c'était pour le concours, le 13 et tout ça.

Merci pour cette lecture.

   Anonyme   
13/12/2016
Une nouvelle qui manque de substance à mon avis et qui pêche par son style relâché. Mais c'est là le problème de l'écriture en général. On peut se contenter de ce genre drôlatique : pourquoi pas..

J'ai ri au "quoique...7 tout de même, c'est beaucoup! mais je crois que c'est la seule fois.

On aimerait que tout soit de la même trempe, au lieu d'un récit un rien ringard. Mais la fin est plutôt bien trouvée


Oniris Copyright © 2007-2023