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Science-fiction
emju : Dans tous les sens
 Publié le 02/06/19  -  11 commentaires  -  3916 caractères  -  100 lectures    Autres textes du même auteur

Voyage dans l'inconnu.


Dans tous les sens


X entre dans le sas, encore sous le choc. Il n'aurait jamais imaginé gagner le concours organisé par la Technhommologie, le voilà prêt à sauter dans l'inconnu.


Une lumière s'enroule autour de lui, le frottant jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'une ombre. X n'a pas peur des mains gigantesques qui l'installent dans un vaisseau spatial gros comme un petit pois.


Tout près, un corps immense sur lequel il plane quelques secondes avant d'en violer l'intimité.


Doucement, il plonge dans le lac bleu bordé d'une armée de cils qui s'écartent pour le laisser passer. Il glisse sur la cornée, comme sur un étang gelé, en pique la surface et descend en apnée dans l'humeur aqueuse. Après le bain, il remonte à la surface et se balance quelques secondes sur le nerf optique. Assis sur la pupille, au centre de l'iris, il termine sa première étape en zappant les images sur l'écran de la rétine.


Il est à peine remis du spectacle en plusieurs dimensions, qu'il s'éjecte de l'orbite et se retrouve à califourchon sur le lobe de l'oreille. Pas de temps à perdre, il entre dans le pavillon et commence un jeu de piste. Le conduit auditif n'en finit plus quand, soudain, il débouche dans une cavité prolongée d'une drôle de trompe. X tremble de peur en sillonnant le labyrinthe osseux où il a peur de se perdre. Son cœur bat la chamade puis reprend un rythme normal tandis qu'il ondule sur un colimaçon en forme d'escargot. X se prend pour une vedette sur les feux de la rampe où il glisse, glisse.


Il atterrit dans le vestibule et, durant quelques secondes longues comme une éternité, il vogue sur des canaux puis revient au point de départ à la vitesse grand V. Dans un flash, il voit des visages énormes penchés sur lui, puis comme une étoile filante entre dans la narine droite. Il a l'impression de toucher un fond marin tapissé d'algues glissantes et humides. Il surfe un instant sur le tapis rose puis, comme sur un toboggan, glisse sur le cornet. Soudain, un boomerang le projette dans le pharynx. X entame une descente vertigineuse au fond de l'abysse qui va l'engloutir. La mort est proche, il entend de la musique comme dans "Le grand bleu", il y a si longtemps déjà. Un séisme d'une amplitude d'au moins 10 sur l'échelle de Richter lui déchire la tête et le propulse de la narine gauche d'où il sort indemne mais bouleversé.


Devant lui, une caverne habitée par un drôle d'animal. Il le voit tapi comme un fauve prêt à bondir sur sa proie. Pour ne pas se faire remarquer, il glisse sur les lèvres charnues puis fièrement sur une dent accidentée, il brave la langue. D'où il est, elle paraît monstrueuse, parsemée de petites bosses aux formes bizarroïdes. L'endroit est peu engageant mais X a gagné le concours du voyage dans tous les sens, et ce n'est pas celui du goût qui va l'empêcher de continuer. Il saute sur le muscle qui se raidit et, d'un coup, s'éjecte sur le menton en galoche. Pas question de se laisser jeter comme un malpropre, le vaisseau est petit mais plein de ressources. Il prend son élan et se retrouve piqué, droit comme un I, sur la langue qui fait la belle et le retient prisonnier dans son ventre quelques secondes. Puis, comme une fleur, elle se déroule, s'ouvre et invite X à aspirer les bourgeons gustatifs sur son corps rose et dodu.


Après la dégustation, l'engin spatial un peu gris, sort en titubant de la caverne. X sait que la fin du voyage approche avec le toucher. Il s'installe bien confortablement dans l'habitacle miniaturisé et, sur le train de la peau, caresse l'épiderme qui frissonne. Il frôle les poils qui se dressent, rencontre ici et là un bouton prêt à éclore, contourne un grain dans toute sa beauté.

X n'a plus le temps de s'émerveiller, le voyage dans tous les sens est terminé. Il se retrouve dans le sas.


Il cligne des yeux, tend l'oreille, renifle, avale sa salive et touche son corps. Maintenant les cinq sens n'ont plus de secret pour lui.


 
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   Sylvaine   
14/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Texte assez original et pas mal conduit, mais, -est-ce ma méconnaissance de l'anatomie humaine la responsable ?- j'avoue n'avoir pas tout suivi des pérégrinations de l'explorateur miniaturisé, ni identifié tous les "lieux" visités. Qu'est-ce que la "cavité prolongée d'une drôle de trompe", par exemple ? Qu'est-ce que le "séisme d'une amplitude d'au moins 10 sur l'échelle de Ritcher"? Par ailleurs, l'écriture est de bonne tenue. Mais comment un colimaçon pourrait-il être en forme d'escargot puisque "colimaçon" et " escargot" sont synonymes ?

   Corto   
15/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte très original car aussi bien par le titre que par l'exergue on ne s'imagine pas être projeté dans l'infiniment petit.

Dès lors chacun saura ce qu'est la "Technhommologie".

L'aventure ici racontée fait avancer notre compréhension juste en même temps que progresse le personnage dans les méandres du corps humain à la découverte des cinq sens.

Présenté de cette manière le trajet est vraiment original, et X aux commandes de son mini vaisseau nous fait explorer le haut du corps humain à ses risques et périls.

Des images bienvenues relancent le suspense comme "Un séisme d'une amplitude d'au moins 10 sur l'échelle de Ritcher lui déchire la tête et le propulse de la narine gauche".

On s'intrigue, on s'amuse, on joue le jeu.

Oui à l'auteur, c'est bien joué !

   poldutor   
2/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour EMJU

Bonne idée que ce voyage anatomico-sensoriel, si on enseignait les sciences nats de cette manière, je suis sûr que les élèves retiendraient plus facilement !
J’aime bien « rencontre ici et la un bouton prêt à éclore ; contourne un grain dans toute sa beauté ». Pas très ragoûtant, mais amusant le voyage dans les narines!
Je dirai qu’un colimaçon et un escargot c’est la même bébête non ? Le limaçon lui est bien dans l’oreille, c’est la cochlée ! (Un détail histoire de montrer mon érudition !).
Bien écrit, suffisamment bref pour être lu sans ennui.
Cordialement.

   hersen   
2/6/2019
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Un texte qui n'a pas vraiment fonctionné pour moi.
Je reconnais cependant l'originalité, mais je me suis un peu ennuyée à la lecture.
Peut-être est-ce parce que ce n'est soit pas assez scientifique, soit décidément trop entre deux. La façon sans doute de l'auteur de déguiser le sujet. ce n'est pas un reproche, un auteur traite ses thèmes comme il l'entend et l'originalité n'est pas un défaut, au contraire.
Mais je suis restée en dehors.

Mais à te relire.

   senglar   
2/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour emju,


Bon X l'a quand même échappé belle quand il a glissé dans le pharynx. Quelqu' Onirien a écrit déjà un poème sur les cinq sens, c'est un sujet tranversal que celui du voyage dans le corps traité aussi au cinéma de fiction comme en documentaire, Roland Magdane s'en est magistralement mêlé. Ici j'ai nettement retrouvé mon âme de collégien.

Bon ça ne donne pas trop envie de tripoter l'autre tout ça hein et pour la langue... Beurk... mortel pour le baiser !

Heureusement : de petites touches humoristiques ici et là ne font de mal à personne :)


ça me fait penser encore qu'il faudra que je me réapprovisionne en petits pois. comme quoi la S. F. ... :)))


senglar

   Annick   
3/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Puisqu'il manque des commentateurs pour les nouvelles, je viens à la rescousse, moi qui commente surtout des poésies. Et cela tombe bien car ce texte me plaît beaucoup. L'idée est originale, le chemin que suit le personnage est plein de surprises, le rythme enlevé, l'aventure bien présente et j'ai pris plaisir à suivre ce petit bout d'homme, minuscule et ballotté dans ses pérégrinations de chair.

Ce qui me semble perfectible, c'est le nombre impressionnant de pronoms sujets "il", au début des phrases, qui ralentissent ou alourdissent un peu l'action pourtant pleine de truculence.

Une piste : Ce texte se prête à la poésie. Le revoir, le réécrire dans ce sens serait sans doute intéressant.

Merci pour ce joli moment de lecture.

   Ynterr   
3/6/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
La poésie omniprésente et les métaphores filées des cinq sens sont à vrai dire exploitées… correctement. Le goût manque clairement de saveur (^^) à ce niveau . Mention honorable pour le "zappant les images sur l'écran de la rétine".
Personnellement, (le peu de connaissances en biologie qu'il me reste aidant ?) je ne me suis pas perdu dans ton récit.
Mais je suis au regret, et à vrai dire ça m'attriste un peu, de te dire que je n'ai pas accroché du tout.
C'est un texte plutôt haché; d'ailleurs , je trouve que l'on pourrait même placer des chapitres devant chaque paragraphe (chapitre 1: l'oeuil ; chapitre 2: l'oreille; etc). Et ça casse le peu d'élan que pourrait avoir le lecteur et ton vaisseau.
De plus, le fait qu'il y ait une faible proportions de métaphores et autres termes poétiques m'a personnellement empêché de me situer. Ai-je droit ici à un cours de biologie simplifié ou une véritable aventure ? Les deux intentions d'écritures sont louables, mais on dirait que même l'auteur ne sait pas quelle direction prendre dans ce voyage.

Voilà mon humble avis. Je suis sûr que d'autres personnes apprécieront ce texte plus que moi, mais ce n'est que mon avis.
Au plaisir de vous relire.

   STEPHANIE90   
4/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

fausse manipulation sur mon ordi ayant entraîner la disparition de mon premier commentaire, je réitère.
Le fond : j'aime beaucoup l'idée de ce voyage atout sens !!!
Par contre les phrases me semblent un peu trop hachurées, entrainant l'abus du pronom personnel il et de ce nom "im"personnel X. L'emploi de participe présent tout en exprimant l'action allègerait je pense l'ensemble.
Le développement de l'élément perturbateur est un peu minimaliste. Mais comme j'aime être surprise, je poursuis. Et j'ai vraiment bien fait, LOL car je trouve vraiment sympa la description des organes des sens et certaines parties sont fort bien imaginées, un peu ragoutantes, mais pas trop...

Merci pour cette promenade en tous sens, j'ai bien aimé,
StéphaNIe

   Cairote   
5/6/2019
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Ce texte ne m'a pas accroché.
Je crois comprendre que le narrateur voyage dans le corps humain dans un véhicule (miniaturisé, comme lui), comme dans le film des années soixante « Le voyage fantastique » (encore que « gros comme un petit pois » est beaucoup trop gros pour ça), mais par la suite il semble être sorti de son vaisseau (spatial ?) : « assis sur la pupille », « à califourchon sur le lobe… », « il se retrouve dans le sas » ? Ou bien n’est-ce qu’un voyage virtuel ?
Les images, métaphores et jeux de mots m’ont semblé souvent maladroits ou inappropriés (« Une lumière s’enroule … le frottant jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’une ombre », « zappant les images sur l’écran de la rétine » (quelles images ?), « spectacle en plusieurs dimensions », « un colimaçon en forme d’escargot », « sur les feux de la rampe où il glisse », « un boomerang le projette »), et cela a continuellement perturbé ma lecture.
Quant à l’originalité du sujet, le malheur veut que je me rappelle trop bien du film.
Désolé, je suis resté hors du vaisseau…

   Donaldo75   
8/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour emju,

J'ai mis longtemps à me décider quant au commentaire sur cette nouvelle. Le texte est très court et j'en attends en général beaucoup quand c'est aussi court. Ici, l'écriture est bonne, l'histoire bien racontée, un peu poétique dans sa finalité.

Ce n'est pas ma tasse de thé, certes, mais ce texte tient la rampe.

   Anonyme   
10/6/2019
Je vois ici la conjonction de deux choses :
1. L’exercice littéraire classique consistant à évoquer le plus possible les sens humains ; les cinq, tant qu’à faire ;
2. Un emprunt au Voyage Fantastique, film réalisé par Richard Fleischer en 1966.

Désolé, mais je n’ai pas marché dans cet exercice. J’en ai trouvé la lecture plutôt ennuyeuse. Les quatre dernières phrases étaient particulièrement dispensables, appuyant une idée qu’on avait bien saisie.


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