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Horreur/Épouvante
Gatolopez : Renseignement Fatal
 Publié le 26/05/07  -  9 commentaires  -  15774 caractères  -  87 lectures    Autres textes du même auteur

De l'amour ! Du suspense !! Une sombre machination gouvernementale !!! Ou comment demander un renseignement à un passant peut devenir dangereux voire s'avérer fatal.


Renseignement Fatal


Cher Monsieur,


Je suis ce que l’on pourrait appeler un apprenti écrivain, produisant quelques nouvelles lorsque j’ai du temps libre. Mais aujourd’hui, ce n’est pas vraiment une nouvelle de mon cru que je viens vous soumettre. Il y a presque un mois, un jeune homme est venu me voir, bouleversé, et m’a raconté une histoire étrange. Il m’a demandé de la retranscrire sur papier, afin qu’elle puisse éventuellement plaire à un éditeur tel que vous…


J’ai pris la liberté de garder le vocabulaire parfois grossier de la jeunesse, mais les événements sont plus compréhensibles et crédibles ainsi. J’adopte également le point de vue de David Vochan, ce qui signifie que le "je" le désigne… Etes-vous prêt ? Calez-vous dans votre fauteuil favori et embarquez avec moi et David dans le voyage à destination de l’horreur pure, et de la machination gouvernementale… Bon voyage.


Il faisait chaud. Pas un souffle de vent ne venait rafraîchir les rues de Kerlerquy, qui devenait aussi chaud que l’Enfer itself. Après deux heures de marche à arpenter les rues à la recherche de la bonne affaire, profitant des soldes de ce 10 juillet, je décidai de me reposer dans un bar. J’aperçus alors la Taverne et y pénétrai. Tant bien que mal, je me frayai un chemin et pris une place devant le comptoir même où la chaleur n’avait pas encore posé sa main.


- Bonjour, un diabolo citron s’il vous plaît, commandai-je.


En attendant que l’on me serve, je sortis mon paquet de Royale et raccourcis ma vie d’environ sept minutes, tirant à grandes bouffées sur ma clope. Enfin, la barmaid posa mon verre devant le cendrier : « Deux euros trente, s’il vous plaît… » me dit-elle. Je manquai de m’étouffer à cause de la fumée, à l’écoute de ce prix. Maudits clous de cercueil, ils finiront par me tuer, me dis-je furtivement. Malgré le prix exorbitant, je lui tendis une pièce de deux et une autre d’un euro et, dans un geste magnanime mais pourtant douloureux, lui fis signe de garder la monnaie. Elle me remercia puis partit s’occuper d’autres clients assoiffés. Jour de solde conjugué à la canicule ce 10 juillet 2006 était un très bon jour pour les bars et pubs de Kerlerquy.


Je fis durer mon verre autant que possible, c’est-à-dire une vingtaine de minutes, puis me préparai à me lever. Je n’en eus pas le temps puisqu’une main me tapota l’épaule. Je me retournai donc et vis la propriétaire de la main, et quelle propriétaire ! Environ dix-sept, mon âge, cette fille avait un visage qui pourrait se révéler magnifique si toutefois un sourire venait l’éclairer. En plus de ça, son corps de déesse était mis en valeur par un débardeur violet et un pantacourt en jean. Beaucoup de mecs seraient prêts à tout plaquer pour un regard venant d’elle et cette beauté m’adressait la parole à moi, David Vochan. A cet instant, je me sentis stupidement fier et heureux.


J’ai dû la dévisager trop longtemps parce qu’elle me passa la main devant les yeux, plusieurs fois.


- Eh ho !! Ça va ? Tu peux me dire par où je dois aller pour aller à la FNAC ? Je dois y aller mais je me suis un peu perdue…

- Alors ça, ma p’tite dame, répliquai-je avec ma voix de beauf, ça risque d’être difficile. Vous voyez, je suis plus dans les actes que dans les paroles, if you see what I mean.


Elle éclata de rire et mon impression s’était révélée exacte… Un éclair de joie dans son visage et il se trouvait illuminé. Elle aurait pu vous mettre tous les mecs de Kerlerquy à genoux.


- Mais en vrai, ça veut dire ?

- Tout simplement que je ne pourrais pas te dire par où aller. Je suis plus à l’aise pour accompagner. Si tu l’acceptes, je t’emmène à la FNAC en un temps record, à savoir trente trente-cinq minutes.


Puis, ma voix de beauf reprenant le dessus – l’humour a toujours été mon arme favorite avec les jolies filles - j’ajoutai :


- Vous inquiétez pas ma p’tite dame, je ne suis pas dangereux. Et laissez-moi vous dire que vos jolies petites miches ne m’intéressent pas du tout.


Ce qui était évidemment un mensonge mais on ne peut pas dire à une fille que ses miches sont craquantes, pas vrai ?

Elle soupira, d’un faux désespoir, et me dit qu’elle était d’accord pour marcher avec moi.

Nous nous mîmes alors en route. A peine avions-nous tourné la première rue que je lui demandai, de but en blanc :


- Tu vas rejoindre ton mec à la FNAC ?


Elle se retourna vivement vers moi, visiblement blessée et furieuse.


- Dis donc, t’es de la police ou quoi ?


J’avais la plus belle créature de l’Univers à côté de moi et j’avais réussi à la mettre en colère. Mesdames et Messieurs, agenouillez-vous devant le Roi des Couillons : David Vochan !!


- Calme-toi, lui répondis-je, je voulais pas te blesser. Seulement, je fais partie de ces mecs qui ne peuvent s’empêcher de parler lorsqu’ils sont avec quelqu’un. Et cette question me paraissait plus à propos qu’une autre sur le beau temps.

- Okay, pardon de m’être emportée. Mais…

- T’inquiète pas c’est pas grave. Si tu veux pas parler, on parle pas, c’est aussi simple… »

- Le prends pas mal. C’est juste que mon mec vient de me plaquer, alors je suis un peu sur les nerfs.

- Okay. L’est pas très malin, ton ex… Si c’était moi, j’…


Je m’arrêtai aussi sec, en voyant l’expression qui lui a traversé le visage. Une expression qui disait que si je voulais jouer sur ce terrain, je risquais d’y laisser pas mal de plumes…


Silencieusement, chacun faisant la gueule dans son coin, je la guidai vers la FNAC. Je l’observais et elle regardait partout sauf dans ma direction… Excédé, je sortis mon paquet de clopes alors qu’elle shootait dans une canette de bière qui traînait…


- C’est pas bien, ça… T’en veux une ou quoi ?


Elle se retourna, prête à me descendre en flèche… avant de s’apercevoir que je lui tendais mon paquet.


- Putain, désolée. Je croyais que tu parlais d’une baffe…

- Un homme qui frappe une fille ne mérite pas son nom. C’est ce que j’ai toujours pensé. Alors, une sèche ?


Elle eut un petit rire fatigué.


- Ma mère m’a toujours dit de ne jamais rien accepter des inconnus.

- Une femme pleine de bon sens. Je m’appelle David Vochan, et toi ?

- Karine Larnier, mais quel est le rapport ?

- Et ben voilà, on n’est plus des étrangers ! T’en veux une, alors ?


Elle rit :


- Tu n’abandonnes jamais n’est-ce pas ?

- Jamais en présence d’une jolie fille mam’zelle.

- Tiens donc ! Je croyais que mes jolies miches ne t’intéressaient pas. C’est ce que tu as dit tout à l’heure non ?

- J’avoue que question nichons c’est pas folichon, mais t’as vraiment le visage d’un ange…

- Bon allez, file ta clope, me fit-elle, visiblement désireuse de changer de sujet, on s’assoit sur ce banc ? Je vais te raconter mon histoire, puisque tu veux que je parle.

- T’es pas obligée, si tu le veux pas…

- Si, je vais le faire… accroche-toi…


Nous nous assîmes sur le banc. Je crois que c’est cet instant, l’épisode de la cigarette qui a scellé notre amitié. Peut-être plus que l’histoire qu’elle allait me raconter. L’humour a toujours été ma meilleure arme mais l’écoute aussi. J’ai toujours su écouter. Ce talent allait servir avec Karine.


- Je te l’ai dit, je m’appelle Karine. J’ai dix-sept ans et je suis une junkie. Accro à la drogue. Mais pas les "conventionnelles". Dans les reportages télé, on te parle toujours des mêmes, n’est-ce pas ? Cannabis, cocaïne, héroïne et les autres… Moi, je suis accro au Diamonds. Une nouvelle drogue expérimentale, commandée par le gouvernement. Cette drogue, issue de la science, je l’ai connue par une expérimentation, ils recherchaient des cobayes, j’en ai fait partie…


Il y a un an, j’ai vu une affichette pour une expérience scientifique, qui payait quatre cents euros… Pour moi, ces quatre cents euros allaient me servir à me payer mes doses de coke. J’étais déjà accro à ça, à l’époque. Cette expérience soutenait une question philosophique, "Jusqu’où l’être humain irait-il pour continuer à vivre ?". Moi, j’étais une ado comme tant d’autres, fragile, prête à se suicider, mais n’ayant pas le courage de le faire. J’en ai rencontré beaucoup des comme moi là-bas.

Les responsables de cette expérience recherchaient des personnes dans mon cas, ainsi que des personnes en pleine forme physique et psychique, n’ayant jamais pensé au suicide et n’ayant aucune raison de le faire. Mais quoi qu’il en soit, on s’est tous fait avoir. Les heureux comme les suicidaires, ils nous ont tous eus, comme des bleus.

Tu sais, tout était fait pour nous mettre en confiance. Une expérimentation gouvernementale, qui allait aider à la compréhension de l’être humain, payée quatre cents euros, avec une réquisition de l’hôpital… Plutôt alléchant et rassurant. Mais je suis passée de la coke à un barreau beaucoup plus élevé dans l’échelle des drogues. Mais je vais trop vite…


Le jour J, on devait être trois cents à attendre devant l’hosto. On a passé un examen médical rapide et la moitié a été reconduite. J’avais peur à cause de mon addiction à la coke. J’avais renoncé à mes doses pour pouvoir m’en payer plus après. Ce qui fait que j’étais une vraie boule de nerfs. Mais j’ai été prise.

On nous a conduits dans l’hôpital, à deux par chambre. Ils nous ont expliqué qu’ils allaient nous injecter un produit et qu’ils allaient noter nos réactions. Lorsque j’ai demandé quel était le rapport avec la question philosophique, on m’a dit que toutes les questions auront réponse plus tard, parce qu’ils étaient à la bourre. Et ils ont répondu à tout. Mais il était trop tard.

Ils nous ont fait l’injection et on a dormi pendant presque vingt heures. A mon réveil, la sensation de manque de cocaïne avait entièrement disparu. J’étais fraîche et reposée et plus nerveuse pour un sou.

Ensuite, les médecins et les infirmières nous ont conduits dans une salle de réunion, comme un amphithéâtre. Ils nous ont tout expliqué. Absolument tout.


Le nom Diamonds a un double sens. Traduction de Diamants cette matière réputée pour être très solide, que rien ne peut casser. Et Diamonds est une phrase anglaise dite rapidement, die in a month. Ce qui signifiait, nous ont-ils précisé, qu’un mois sans cette drogue menait à une mort violente mais que plusieurs prises dans un mois donnaient le même résultat. Une dose trop forte ou trop fréquente de cette nouvelle drogue nous réduirait à néant. Juste une prise mensuelle, un peu comme cette pilule que l’on donne aux jeunes filles, pour éviter une surpopulation de bambins ou une surpopulation dans les cliniques d’avortement.


Ils nous ont tous bien eus, ces salauds. Les infirmières, les médecins responsables de cette opération et le gouvernement qui l’a commandée. Jusqu’où irions-nous, les suicidaires comme les heureux, pour obtenir notre dose mensuelle de Diamonds ? Cela va faire un an que j’en prends et ils m’ont fait subir pas mal de choses. Au début, ils t’appelaient, te donnaient rendez-vous et te filaient ta drogue. Mais au fil des mois, ils m’ont fait venir dans des quartiers mal famés, où les filles se font siffler tous les trois mètres et où un viol est commis tous les soirs. Ce n’est pas un préjugé. Je me suis faite violer en allant rencontrer le médecin qui me donnait mon Diamonds. Et ce salaud regardait mes vêtements déchirés, en lambeaux, et lorgnait particulièrement sur ce qu’ils ne cachaient plus du tout.


Malgré tout ça, j’ai vécu ma vie. J’ai eu un copain, qui m’a larguée y’a une heure. Le Diamonds m’a délivrée de la coke. Mais je reçois par contre une humiliation mensuelle. Ces sadiques adorent ça. Mon mec – mon ex maintenant - le comprenait, jusqu'à aujourd’hui. Ce n’est donc pas lui que je vais rejoindre, mais le médecin. Il va me filer ma dose en échange d’une humiliation. J’attends avec peur le jour où ils vont nous pousser au meurtre. Jusqu’où iront les victimes de cette machination gouvernementale ? Si tu vois que beaucoup de médecins se sont fait tuer la même nuit, tu comprendras pourquoi…


Sur ces dernières paroles, elle jeta son mégot par terre et se leva. Je fis de même et, les larmes aux yeux, lui dis que je l’accompagnerai voir ce médecin, pour l’aider. Elle me remercia et nous nous remîmes en route. Elle m’avait conquis, voyez-vous, et je ne doutais pas de la véracité de son histoire. Parce que personne ne peut raconter, ni inventer un si gros mensonge aussi facilement.

Pendant son récit, elle s’était arrêtée plusieurs fois, pour éclater en sanglots. Et moi, ne sachant quoi faire, je la prenais par la taille et nous pleurions en silence, chacun sur l’épaule de l’autre. Je n’avais pas pleuré depuis cinq ans, pas même quand ma grand-mère est morte, mais cette fois, au récit de Karine, une parfaite inconnue en dépit de mes blagues à ce sujet, je ne pus m’en empêcher.


Nous étions à cinq minutes de la FNAC, notre objectif, lorsque le visage de Karine, que je ne cessais d’observer en catimini, se mit à rougir violemment. Je passai mon bras autour de sa taille et m’aperçus que son corps était pris de tremblements. Je la fis asseoir sur des escaliers les plus proches – ceux menant à l’Hôtel de Ville. Elle se prit la tête dans les mains et trépigna des pieds. Je lui demandai ce que je pouvais faire, lui répétant « ça va ? ça va ? » et elle ne me répondait pas. Elle gémissait de douleur. Je m’accroupis devant elle et la pris par les épaules, qui tremblaient violemment.

Je la forçai à relever la tête et vis son visage tordu de douleur, rougi par le sang qui affluait vers sa tête. Elle ouvrit les yeux dont le blanc était devenu rouge. D’un coup d’œil, je regardai ses bras, ils étaient blancs… Tout son sang arrivait dans sa tête. En effet, coulant d’abord en minces filets, ce furent deux torrents rouges qui s’écoulèrent de ses yeux. Ses narines éjectaient du sang à gros bouillons et ses oreilles saignèrent également…


J’étais pétrifié. Mes vêtements étaient rouges du sang de Karine. J’étais comme pris d’une fascination morbide à la vue de ce triste spectacle. Karine ouvrit la bouche, pour hurler sans doute, et vomit un flot de sang directement sur mon T-Shirt. Son corps tremblait de plus en plus et les escaliers étaient devenus entièrement rouges. Qui aurait cru que le corps humain contenait autant de sang ?

Je la regardais, impuissant, incapable de crier, tout comme la centaine de badauds amassés derrière mon dos – mais à distance respectable, pour ne pas se faire éclabousser – quoique certains appelaient les secours. Mais je m’en foutais. Dans ma tête, il n’y avait que Karine. La plus belle créature de l’Univers. Depuis une vingtaine de minutes, elle était mon amie et une putain d’expérience scientifique allait me la prendre.


Derrière la cascade de sang sur son visage, je voyais ses yeux. Des yeux remplis d’horreur et qui me regardaient. Je fus la dernière chose qu’elle vit sur la Terre. Sa tête explosa en un jaillissement de sang, de cervelle et de bouts de crâne mélangés. Je fus le plus éclaboussé et je me souviens avoir stupidement pensé que c’était impossible de faire partir du sang des vêtements, qu’ils étaient foutus.


Ne tenant plus, j’éclatai en sanglots. Des sanglots entrecoupés de vomissements car la vue de tout ce sang ne me laissait pas indifférent. Les badauds aussi vomirent, chacun sur son voisin…Je les entendais derrière moi, mais ne les calculais pas. J’étais assis sur les escaliers et j’étreignais le corps sans vie, et désormais sans tête, de Karine Larnier. Puis je m’évanouis.


Monsieur, telle est l’histoire que je vous soumets, celle que m’a raconté David Vochan. Je ne sais pas si elle est vraie, mais toujours est-il que les manchettes de ce matin, à Kerlerquy, sont celles-ci :


LA POLICE RESTE IGNORANTE QUANT AUX MEURTRES DE CINQUANTE MEDECINS, DANS LA MEME NUIT


Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus distingués.



 
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   Ninjavert   
27/5/2007
 a aimé ce texte 
Bien
Je dois avouer que je suis assez partagé sur ce texte. J'aime bien la trame de fond. L'idée du complot gouvernemental est archi-usée, resucée jusqu'à l'os, mais j'aime ici le concept du complot purement dégueulasse et gratuit. Y a pas de machination dictatoriale, d'espionnage ou d'atteinte à la vie privée, c'est juste une expérience sadique digne d'un docteur Joseph Mengele...

Pour le language, tu précises au début que le ton "familier" de l'auteur est voulu, qu'il donne plus de poids aux propos et c'est parfois vrai, mais à certains moments les répliques sonnent un peu bizarre. C'est peut être du à des formules orales, qui retranscrites à l'écrit sont étranges ? Ou c'est peut être moi tout simplement. Ca n'a pas de rapport avec une quelconque vulgarité, c'est juste des fois en portafaux.

Enfin, je trouve qu'il y a un déséquilibre entre la trame de fond très très riche, qui peut mener à plein de choses (l'expérience à-t-elle un autre enjeu que de voir jusqu'où peuvent-ils aller ? Qui la commandite réellement ? Y a-t-il d'autres usages de cette drogue prévue ? etc.) et le quotidien que raconte cette pauvre Karine qui paraît tristement "plat" (à part le viol, sans en minimiser la gravité, on ne sait rien de ce qu'elle a du faire, ni de ce qu'elle serait prête à faire). Il pourrait être intéressant de rentrer plus dans les détails, de décrire les effets du manque de cette drogue (avant la mort, évidemment), de rentrer dans le conflit psychologique de la jeune fille, entre ce qu'elle répugne à faire et contre lequel elle ne peut pourtant pas lutter etc)

Enfin, je trouve qu'en détaillant un peu plus, tu pourrais facilement rendre le récit beaucoup plus riche. Pourquoi les cobayes ne sont-ils pas restés en contact ? Pourquoi personne n'a contacté la presse ? Qui a assassiné les médecins à la fin ? Etc.

Sur le style, c'est fluide et ça fonctionne bien, même si comme je l'ai dit il y selon moi un truc qui accroche sur certains dialogues. Mais le vocabulaire est riche, le ton familier adapté, les descriptions intéressantes...

En un mot, avec quelques fignolements, un peu de détail, tu peux en faire quelque chose de vraiment très bien :)

Bon courage !

   Gatolopez   
28/5/2007
Pour répondre en quelques mots à Ninjavert :

Pour les dialogues, je ne m'en suis jamais caché, ils sont (pour moi) presque tous à mettre à la poubelle. Pourtant, il me paraissait difficile d'écrire cette histoire sans y insérer d'échanges entre les deux protagonistes. La marche que j'ai suivie est assez simple: j'ai écrit le dialogue, puis je l'ai répété sans cesse dans ma tête, ou encore à haute voix. Ça ne "collait" pas, je me disais que personne ne pouvait parler comme j'avais écrit, donc j'ai décidé de modifier le texte, et le faire plus "oral".

Pour les détails, c'est vrai que j'aurais pu en mettre plus, mais encore fallait-il les trouver. En effet, j'avais pour ainsi dire "vu" cette histoire dans ma tête, vu cette fille et ce gars marcher ensemble. Les seules questions que je me suis posé, c'était :
"Qu'ont-ils fait dix minutes avant?"
"Que feront-ils dans 10 minutes?"
J'essayes d'écrire assez visuellement, à savoir que le lecteur ne connaisse pas plus de détails que le personnage principal. Mon but ici n'était pas de raconter l'histoire de Karine, pas plus que l'histoire de David, mais juste raconter UN évènement, la mort de Karine.

Enfin, tu te poses la question "Qui a tué les médecins?" Peut-être n'ai-je pas été assez clair dans mon récit, mais la réponse y est donnée. Les "drogués" sont obligés, désormais, d'ignorer le bien et le mal pour continuer à vivre, par l'intermédiaire du Diamonds. Les médecins ont donc forcé les drogués à les tuer pour avoir leur dose mensuelle.

Je vais essayer de la reprendre pour mieux laisser passe les dialogues ;)

   Pat   
28/5/2007
 a aimé ce texte 
Bien
Je suis assez d'accord avec les critiques de Ninjavert. Toutefois, le complot fomenté par ces médecins me paraît peu crédible. Sans doute parce que ça manque de nuances. Moi non plus je n'avais pas compris qui avait tué les médecins. Et pourquoi meurt-elle finalement? Parce qu'elle n'arrive pas à avoir sa dose à temps ?. Ce que j'aime, par contre, c'est le début (surtout) : les passages dans lesquels David décrit son environnement, fait des commentaires... Beaucoup d'auto dérision, ce qui fait de lui un personnage attachant (un peu looser, comme je les aime (dans la fiction surtout!)).

   oxoyoz   
29/5/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je trouve aussi les critiques de Ninj' justifiées. Mais en ce qui me concerne, j'ai bien compris l'histoire et la chute. Je trouve le complot cohérent et original : une grande expérience "au nom de la science" (à petite échelle on a déjà fait pire). Je pense qu'on imagine facilement que tout contact avec la presse a été interdit aux cobayes (sinon pas de dose, haha).

La lettre à l'éditeur qui rapporte le récit d'un tièr donne de l'authentissité au tout. Mais c'est vrai que si tu parts de l'unique rencontre entre David et Karine, tu ne peux pas vraiment approfondir l'intrigue. Dommge car elle est vraiment riche.

Ce que j'ai pas trouvé très plausible - du moins dans la manière dont c'est présentée - c'est que David croie totalement Karine (passe encore) et se mette à pleurer avec elle. Le récit de la fille est certe dur mais il ne semble pas tirer des larmes, (plutot de la rage, une envie de se venger peu être). Personnellement, j'aurai fait adhérer David à l'histoire une voit qu'il aurait vu la mort affreusement choquant de son amie.

Cette mort d'ailleurs, elle est bien gore. Je pense que c'est elle entre autre que tu redouté d'être refusé. Ben c'est dur, mais ca passe ^^

Un dernier truc, si tu veux répondre aux critiques, c'est beaucoup plus adapté de la faire en MP ou sur le forum.

   Ten   
29/5/2007
J'ai trouvé l'idée du "Diamonds" plutôt originale, mais pas très bien expliquée. Elle aurait méritée plus de détails, car l'explication de Karine ne me semble plus vraiment dramatique, vu sa rapidité. J'avais également compris le coup du meurtre des médecins, ce qui m'a semblé être la juste continuation du récit.
Cependant, le mort de Karine me laisse un peu perplexe. Je trouve qu'elle frôle le ridicule tant elle est exagérée. Je pense que c'est surtout le fait de ne pas connaître les personnages en profondeur qui m'a donné cette impression. Je crois qu'une mort plus dramatique, et sans forcément des morceaux de cervelle partout, serait la bienvenue.
Enfin, je trouve que le ton un peu familier est plutôt bien adapté et rentre dans l'originalité du récit.
En somme, un bon moment :)

   Fattorius   
30/5/2007
 a aimé ce texte 
Bien
Comme promis, j'ai pris un moment pour lire ce texte - une saine lecture, bien amenée, avec un style qui me va... l'histoire du complot étatique me renvoie plutôt à des oeuvres comme "Charlie" de Stephen King - l'avez-vous lu?

Effectivement, il m'a manqué un ou deux éléments de dramatisation pour tout à fait comprendre que l'histoire de Karine ait fait pleurer le narrateur - des raisons aux pratiques des médecins, une image du chantage, quelques horreurs vécues, etc. - donner de l'épaisseur aux personnages, afin - ce serait l'idéal - de faire partager (avec finesse, toujours) les sentiments du texte avec le lecteur.

Bonne chance, et merci!

   Apho_Goth   
23/6/2007
J'aime l'histoire, la fin d'une vie, détruit par la drogue. Mais la seule résponsable c'est elle et non pas les medecins. Fin pour ma part je ne peux pas encadrer les drogués. Mais l'histoire est vraiment bien, le seul truc qui me tracasse c'est qu'elle se dévoile assez vite pour le viol, mais bon faut dire que pour une drogué qui est au fond du gouffre... Ah oui aussi la beauté décrite par David, je n'arrive pas à m'imaginer une fille droguée combiner avec la beauté, mais je le répete, la drogue pour moi c'est de la merde et de plus les personnes qui en consommes n'on le droit de se plaindre ( et je le répète c'est mon avis ). En tout cas histoire de parler, je suis un fan de "Christiane F, 13ans droguée Prostituée" J'ai vraiment adoré ce livre, fin jusqu'a ce que je vois le film. Je trouve les personnages vraiment mal choisi, et surtout beaucoup de "détail" fort important pour la trame son passé sous silence, je trouve cela dommage, mais bon.... sinon je n'ai jamais lu "Charli" de Stephen K et je crois ne jamais en avoir entendu parlé :o :o :o

   Maëlle   
23/7/2007
C'est à mon avis pas tout à fait fini. L'idée du double narrateur n'est pas trés interressante traité telle qu'elle (un journaliste ou un policier aurait été plus convaincant). Mais à part ça, c'est plutôt prenant.

   Anonyme   
3/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai été très agréablement surpris de voir que cette nouvelle se passe dans la ville de Kerlerquy. Je me suis dit "Ah encore une de ses bonnes histoires" et effectivement je n'ai pas été déçu. C'est une très bonne histoire.


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