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Myndie
7/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Quelle drôle d'impression j'ai eue en découvrant cette nouvelle ! Une impression de déjà vu/lu. J'ai compris au fur et à mesure de ma lecture la raison de ce ressenti ; c'est que le fameux « poème [...] aussi long que la distance de la Terre à la Lune » je l'ai effectivement déjà lu et, j'avoue, pas trop apprécié. ça, c'est dit.
Cette fois je peux dire que ce texte est une vraie réussite. C'est bluffant ! Comme les deux côtés d'un médaillon yin et yang, l'histoire ne prend sens qu'une fois le récit et le poème réunis. Cette histoire de détention arbitraire, de bras de fer psychologique, de torture, contient à la fois les codes du roman fantastique - c'est angoissant, limite parano, c'est noir, limite glauque (mais il y a aussi cette petite touche d'humour qui relève le tout )- et les apanages de la poésie, notablement dans le poème de Ben (et cette lecture là, cette fois me procure beaucoup d'émotion). Au départ j'ai pensé bien sûr à la monstrueuse entité de Stephen King qui symbolise autant le mal absolu qu'une certaine forme de conscience humaine. C'est un peu la même chose ici ; ÇA emprisonne, torture mais aussi ÇA fait prendre conscience à Ben, l'humain, de la folie sanguinaire, destructrice de tous les siens et ÇA récompense quand le « pardon » est demandé. ÇA s'humanise. Alors bravo pour l'inspiration. C'est orignal, intelligent et palpitant. Au final captivant. |
Provencao
7/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
Sublime écriture. Au fond de Ça: l'élément qui domine toute la nouvelle est bien cette anabase, ce "Au début était l'océan" recueilli, obnubilé , d’un Ça qui résiste et se façonne dans la diversité du glauque, de l'horreur... Je suis frappée par l’une des ses représentations les plus fortes dans le : "Et là, poussèrent dans les plis du monde des deux-pattes le nez en l'air. Leurs queues de poisson et leurs feuilles d'oreilles frétillaient d'innocence. Ils claquaient leurs crocs, leurs os saillaient. C'en était pitié" Un mystère aussi vrai et puissant que: "Le poème est aussi long que la distance de la Terre à la Lune. Sur les petits carreaux du cahier, on peut effacer, dessiner, imaginer, recommencer. Le septième cahier resta vide. ÇA – l’Océan – l’emporta" Merci pour cette communion. |
Robot
7/6/2025
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Enfermé dans l'Océan de sa mémoire, perdu entre son moi et Ça, Ben assume la folie humaine et envisage la destruction de tout ce qu'a été l'humanité. Que le déluge vienne comme un moyen de rédemption.
Voilà ce que m'inspire l'écriture soignée de cette nouvelle de science fiction. Une introspection. Ça en créateur et destructeur de sa création. |
Cyrill
9/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Le récit se pare d’effets de style que j’ai cru apercevoir de l’autre côté, celui de la poésie. Cette entame à tonalité d’évangile et ces mêmes cascades d’attributs. Je note également les petits mots pour retenir son souffle. Puis finalement pas mal de reprises du poèmes. L’est-il entièrement ? Par morceaux ?
Pas de doute que l’auteur nous fait un clin d’œil, il expose les circonstances d’écriture de son poème. C’est malin, mais ça a ses limites. Disons que ça perturbe ma lecture, à chercher des correspondances. Tout le poème semble être là, en prose et en italique. J’ai essayé de me représenter le Ça de l’histoire. Quelque chose comme le déchaînement des éléments. Une sorte d’hydre informe qui intime au protagoniste, devenu pénitent, de raconter l’histoire de la terre et du temps long. Sa petite histoire-tragédie humaine vient s’enrouler à ce récit comme un épisode assez incongru. Il semble que le salut soit dans la contrition, ou la poésie... Très humain tout ça. Bien qu’un peu retourné par un canevas ratissant large, j’ai bien aimé cette fantaisie. |
Perle-Hingaud
9/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Bonjour,
Ce texte n'a pas fonctionné pour moi. J'ai eu l'impression d'un assemblage mal raccordé entre une histoire d'horreur, impression sûrement renforcée par la mention du "ça" très connoté, et un thème mis en scène par un poème. Le mélange entre l'enfermement très réel (clé, ampoule...) et le bourreau "concept" fait se rencontrer deux univers trop opposés. L'écriture n'est pas un souci, j'ai lu d'une traite, mais c'est le fond qui est bancal. Désolée ! |
Charivari
12/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
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Bonjour. Étant donné que c'est un concours, une fois n'est pas coutume, je vais noter, mais c'est difficile. Parce que d'un côté l'écriture m'a parue magistrale, très poétique, d'un autre, le fond, je n'y ai pas compris grand chose, cette écriture symbolique a des limites en prose... Donc pour moi ce n'est pas vraiment abouti, mais c'est très envoûtant, comme plein de petits fragments très suggestifs mis bout à bout sans parvenir à former une histoire ou un embryon d'histoire
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jeanphi
21/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Ce récit s'inscrit dans une veine d'inspiration à l'image de sa syntaxe, aussi libre que pertinente. Malgré le rythme saccadé et la rationalité secouée, la force du propos et la poésie emportent l'intérêt du lecteur. Je ne crois pas que le but de cet écrit soit d'induire une interprétation en particulier, j'aime le côté vrac contenu, prolixe sous contrôle, libertaire et attentiste à la fois, oscillant entre manifeste et allégorie bafouée, à l'image de votre ÇA, dont certianes bribes apparaissent en italique comme autant de bouteilles à la mer. La tristesse ainsi que tou.te.s les autres émotions/sentiments, se situant entre dégoût, colère sourde, frustration, désolation, isolement... percent en filigrane comme la clé de voûte de cet énigmatique rédaction. Il en ressort un contraste très évocateur entre la narration directe, on se représente l'océan animé par une pensée presque enfantine, et la poésie, emprunte de cette espèce de sagesse lacérée de révolte désespérée et de constat de passivité collective tant à l'égard de son existence exprimée comme étant inutile, que de sa destruction. |
Donaldo75
29/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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C’est marrant parce qu’hier j’ai regardé les deux adaptations cinématographiques du roman de Stephen King ; du coup, le titre de cette nouvelle m’a amené à la lire illico. Bon, au final, ça n’a rien à voir mais je tenais à le souligner car je ne pense pas qu’un tel titre rende service à la nouvelle. Sinon, j’avoue que rentrer dans cette écriture m’a donné du fil à retordre. Je reconnais le travail dans la narration mais je me suis tordu les neurones pour des passages que j’ai trouvé alambiqués ou tirés par les cheveux. C’est écrit pour l’originalité stylistique, cela se sent quand même beaucoup. C’est dommage, parce que l’idée de départ est très intéressante mais le traitement ressemble à du fouillis du genre Boronali.
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