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Sentimental/Romanesque
Iris : Nimis Lepida
 Publié le 07/09/09  -  7 commentaires  -  14354 caractères  -  37 lectures    Autres textes du même auteur

Une femme et un homme, s'aimant, s'aimèrent.


Nimis Lepida


Elle est si belle dans sa robe blanche, étincelante de pureté. Si belle. Si calme. Si froide. À jamais distante de nous, trônant dans son lit d'ébène, elle semble accueillir l'éternité avec joie.


Elle ressemblait à ce soleil de printemps, qui annonce la joie du renouveau, après la mort blanche hivernale. Il émanait d'elle une aura lumineuse, une pureté brute. Je n'ai jamais vraiment cru aux histoires de princes et de princesses, qui s'aiment jusqu'à la fin de leur vie, tout en gardant leur passion primitive intacte. J'avais fait de la luxure et de la dépravation ma religion, et mon culte était fait d'orgies sauvages où les chairs se mêlaient dans le brasier ardent de la volupté.


Ma foi était absolue.

Mais je devais finir par l'abjurer.


Une avalanche grondante, inéluctable, rasant tout sur son passage. Voilà le sentiment qui s'empara de mon cœur lorsque je la vis pour la première fois. Moi qui n'avais jamais aimé, qui avais toujours prôné avec ferveur le libertinage, je n'étais pas habitué à cette douleur mordante et continuelle caractéristique de l'amour inassouvi. J'étais totalement démuni, et je n'en souffrais que plus. Elle était la première à pénétrer dans cet univers sauvagement défendu par une barrière d'indifférence et de cynisme, unis en une matrice égoïste, l'univers de mes nuits. Sans cesse, je tentais d'embrasser ses lèvres si rouges, si fines, si tentantes. Mais toujours elle se dérobait, et disparaissait dans une gerbe d'éclaboussures, comme seules savent disparaître les femmes qui peuplent nos rêves...


Peu à peu, elle envahit mes journées, tout comme elle avait envahi mes nuits, impitoyablement, sans que je ne puisse lutter d'aucune sorte.


J'errais dans les rues de la ville, cette si grande cité peuplée de gens si affairés par des occupations si primordiales, bien trop occupés pour accorder encore la moindre attention au monde qui les entoure. Leurs moindres gestes étaient pour moi comme des gesticulations tragiques, souillures inutiles du néant, preuves irréfutables de cet égoïsme implacable moteur de notre société autodestructrice. La lassitude, la haine et le dégoût tourbillonnaient dans mon esprit comme autant de manèges infernaux qu'il m'était impossible d'arrêter.


Je ne percevais le monde qu'à travers le prisme de ses yeux, du doux parfum que je respirais lorsque je la croisais. Je voyais défiler les visages. Tous avaient le sien. Mais aucun ne dégageait cette sensation indéfinissable qui me transperçait le cœur lorsque j'étais en face d'elle.


Pour la première fois depuis des semaines, quelque chose parvint à me distraire de mon obsession lancinante. Une simple boutique, à l'aspect vieillot, obscure, coincée entre deux splendides magasins de vêtements de mode, apostats de la consommation effrénée et du superficialisme propres à notre civilisation. Elle dégageait une atmosphère ancienne, lourde de mystères, semblable à celle qui entoure les pyramides égyptiennes, ou les temples incas. Un instant, un étrange trouble envahit mon esprit : la boutique se dressait tout à coup devant moi comme une sorte de gardien ancestral, protégeant d'occultes secrets. Mon cœur se mit à battre plus vite, opprimé par une peur irraisonnée. Mais une force étrange s'insinuait dans mon esprit, et m'invitait insidieusement à pénétrer dans la boutique. Une sorte d'appel impérieux.


Certains diraient le Destin.

D'autres la Fatalité.


J'approchais de la vitrine, frêle petit papillon qui ne peut lutter contre l'envie irrésistible de se brûler les ailes. Une fine couche de poussière recouvrait la majeure partie des meubles, et donnait un aspect grisâtre à tout l'intérieur. Des bougies éclairaient la vitrine, où trônait un seul et unique objet, délicatement posé sur un coussin de velours pourpre. Une bague. Un anneau simple, sans fioritures, à peine brillant, dans lequel étaient gravés deux cercles qui s'interpénétraient, ainsi qu'une inscription latine, à l'intérieur : « Nimis Lepida ». L'appel se faisait de plus en plus fort. C'était ce bijou qui m'attirait, qui me hurlait sa volonté. Hypnotisé, j'entrais dans la boutique, docile petit pantin.


L'intérieur était sombre, car il était éclairé de la même manière que la vitrine : quelques bougies disséminées à travers la pièce procuraient une lumière avare. L'air était lourd, parfumé à outrance. J'entendis soudain une voix excessivement rauque, semblable à un outil que l'on aurait trop utilisé :


- Ainsi c'est vous qu'elle a choisi... Vous semblez bien jeune pourtant. Ses choix seront toujours un mystère pour moi.


Puis, j'entendis un pas lent et régulier, et le vieil homme à la voix éraillée émergea d'un coin sombre, où l'on pouvait deviner un comptoir. Il alla jusqu'à la vitrine, et s'empara délicatement, presque amoureusement de la bague. Il resta un moment dans cette position, pensif. Puis, comme s'il reprenait soudain conscience de mon existence, il leva la tête brusquement, et s'approcha de moi.


De sa personne suait une atmosphère surnaturelle, dont la compréhension échappait aux simples mortels, une atmosphère semblable à celle qui entoure les géants tristes et solitaires de l'île de Pâques, monolithes érigés pour on ne sait quels Dieux disparus. Une aura ancestrale, occulte. Les ans avaient sculpté sa chair tout comme les éléments sculptent les roches, petit à petit, par assauts répétitifs qu'il est vain de repousser. Des milliers de sillons couraient sur son visage, meurtrissures inguérissables du temps. Ses yeux étaient de la même couleur que le ciel un jour d'orage. Des yeux gris. On y lisait une intelligence hors du commun, un esprit vif, fruit d'une longue expérience. Aucune lassitude ne s'y reflétait, et il semblait avoir préservé le regard innocent et curieux des enfants. Une barbe fournie lui mangeait les joues, une barbe couleur sel, hirsute, qui le faisait ressembler à un de ces hommes dont la première maîtresse est l'Océan. Ce visage dégageait une impression semblable à celle que nous pouvons éprouver en face des statues grecques : une sensation d'éternité, et de sagesse.


Il glissa la bague dans ma main, et les paroles qu'il prononça résonnèrent pour moi comme une prophétie :


- Allez-vous-en maintenant, dit-il sans se départir de son sourire amusé, et profitez. Profitez de la vie que vous vous offrez, jeune homme, car il y aura toujours un misérable pour vous voler ce qui vous est cher...

- Pour la bague ?

- Vous ne me devez rien. Vous me donnez déjà bien assez en la prenant, bien plus que vous n'imaginez.


Puis il retourna à sa pénombre d'un pas boiteux. J'étais seul, de nouveau. Dans ma main, le métal de la bague diffusait une douce tiédeur. Je la glissai dans ma poche, et je sortis de cet étrange endroit, perplexe.


En quelques instants, le visage de la Passion était revenu me hanter, avec plus de force encore qu'auparavant. Chaque seconde que je passais sans la voir était une souffrance atroce, comme si les Dieux avaient inventé un nouveau supplice infernal pour me châtier d'avoir trop aimé. Mon cœur battait, un bourdonnement incessant frappait mes oreilles. La folie me gagnait. L'obsession gagnait tout mon corps, à l'instar d'une terrible gangrène. Je tremblais de Passion. Dans le terrible état dans lequel j'errais, j'aurais pu vendre mon âme sans hésiter une seule seconde, pourvu que cela m'attire un de ses délicieux regards... Je sentais la faible chaleur que diffusait la bague dans ma poche, comme si elle connaissait mes tourments intérieurs, et tentait par sa présence de me rassurer, de me conseiller. Un sentiment semblable à celui qui m'avait pris en face de la boutique s'empara alors de moi. La bague semblait me parler. Elle semblait me dire : « Profite ! Ou tu porteras la masse de tes regrets sur tes épaules pour le restant de tes jours. Crois-moi, ce fardeau-là, bien peu d'hommes peuvent le supporter jusqu'au bout. »


Elle était là, en face de moi. Je sentais son odeur. Je distinguais la couleur de ses yeux. Ils étaient noisettes. Je me mettais à genoux, non pas parce que les circonstances l'exigeaient, mais parce que je ne pouvais plus endurer sa beauté éclatante, brutale, qui éclaboussait violemment tout ce qui l'entourait. Je passai la main dans ma poche, et sortis la bague, à l'aspect si pur, tout comme l'Amour que j'éprouvais. Je ne dis mot. J'en étais incapable. Mais elle vit mes yeux, elle perçut le sentiment passionné qui était né en moi, et toute parole aurait été bien faible à côté de ce que nos regards se disaient. À mon tour, je vis la passion dévorante qu'elle avait conçue pour moi, et nos cœurs s'exaltèrent ensemble dans une première union fulgurante. Elle prit la bague, la passa à son doigt, et sourit.


Je ne saurais exprimer avec des mots compréhensibles la sensation qui s'empara alors de moi. J'étais accompli. Cette impression d'aboutissement est très étrange, car notre état par nature envieux et insatiable est enfin satisfait, et je n'étais pas habitué à voir mes appétits aussi pleinement comblés. Nous étions heureux, tout simplement, dans le sens le plus pur et le plus simple de ce mot.


Mais ceci ne devait pas durer. J'appris à mes dépens combien les paroles du vieil homme étaient empreintes de vérité. Profitez. Profitez à outrance. Avec excès. Car un jour ou l'autre, quelqu'un vous reprendra ce qui vous est cher. La décadence commença de manière presque insignifiante. Une vilaine toux qu'elle avait attrapée, un jour particulièrement froid d'avril. Mais bien vite, la maladie empira, gagna tout son corps, et finit même par atteindre son esprit. Elle délirait la journée durant, se mettait à proférer des atrocités contre moi, contre les hommes, contre la création toute entière. Son visage perdit peu à peu de son éclat, et devint cireux comme celui d'une morte. Ses cheveux se mirent à tomber, un à un au début, puis par poignées entières, découvrant la peau blafarde et livide de son crâne. Son corps entier se flétrit rapidement, comme une rose qui n'aurait pas reçu sa part d'eau... Des rides profondes lacérèrent son visage, comme si elle vieillissait de plusieurs années en seulement quelques semaines. Le fait le plus particulièrement terrifiant, c'est qu'elle semblait réellement vieillir à une vitesse folle, comme une bougie qui se consumerait par ses deux extrémités. Son esprit se mettait à divaguer, l'Oubli guettait, et parfois s'emparait de tout un pan de sa mémoire, qui s'écroulait sans même avoir tremblé, sans prévenir. Elle grelottait à toute heure du jour, sans aucune raison, et malgré la chaleur torride de l'été. En quelques mois, j'avais une vieille femme aigrie et insupportable en face de moi. Parfois, elle me prenait la main et me disait, les yeux emplis de terreur, semblables à ceux d'un animal traqué :


- C'est la bague ! Elle me ronge ! Elle me brûle ! Elle me vole ! Enlève-la, je t'en supplie, enlève-la avant qu'elle ne me prenne ce qui me reste de vie !


La pauvre. Tout comme la peste met à bas même les géants les plus solides, la folie avait totalement ravagé son esprit, pourtant si rationnel. J'étais un spectateur impuissant qui assistait à la lente agonie de son seul amour. Elle délirait de plus en plus souvent. À présent, elle ne cessait de répéter que la bague la volait, la brûlait, la consumait de l'intérieur. Elle me suppliait de l'aider à l'ôter. J'en eus finalement assez. Sa maladie la rendait exécrable, et je me haïssais de la détester ainsi. J'hésitais à l'abandonner, seule avec sa haine et sa colère. La moindre étincelle de lucidité avait disparu de son regard, pour laisser place à une lueur enflammée, folle, bestiale. Je tentais finalement de lui ôter la bague, espérant par là même faire taire ses incessantes et grotesques jérémiades. Lorsque je m'en emparai, l'anneau était étonnamment chaud, bien plus que la température du corps. J'attribuai cela à la récente fièvre qui l'avait prise quelques jours plus tôt, et qui devait encore sommeiller dans son corps. Mais j'eus beau faire appel à toutes les ruses sournoises d'amant infidèle pour ôter cet anneau maudit, il restait obstinément immobile, et semblait s'amuser de tous mes vains efforts, luisant faiblement dans la demi-obscurité de la chambre.


Finalement elle mourut, un splendide jour d'octobre, alors que les arbres incendiaient le paysage de leurs couleurs flamboyantes. Elle agonisa d'une façon abjecte, dans la décrépitude et la souillure la plus totale, incapable de se mouvoir par elle-même, totalement impotente. La honte et la haine étreignent mon cœur à cette idée, mais au plus profond de moi-même, j'étais soulagé que ce poids allège enfin mes épaules. Je ne sais pas combien de temps j'aurais pu encore la supporter. Très peu, probablement. L'idée d'abréger ses souffrances me traversait de plus en plus souvent l'esprit, et j'aurais sûrement fini par m'exécuter si elle avait trop tardé...


Elle mourut en face de la fenêtre où nous aimions nous reposer, avant sa terrible maladie. Je me souviens encore des longues discussions que nous avions, sur des sujets aussi variés qu'il existe de couleurs dans le monde. Nous pouvions parler des heures entières, en face de la ville endormie, animée seulement par quelques aboiements de chiens. Elle gisait là, dans ce fauteuil si confortable qu'elle adorait, un verre à la main. Elle était enfin calme, son visage était enfin apaisé, les spasmes qui l'agitaient constamment ayant été chassés à tout jamais par la main glacée de la mort. Elle était belle, immobile dans la lumière mourante du crépuscule, ses cheveux tendrement agités par une douce bise d'automne. Juste en dessous de sa main qui pendait mollement le long d'un des accoudoirs du fauteuil, la bague avait enfin quitté son doigt...


Le prêtre qui dirige l'enterrement ressemble à un enfant. Il a le visage imberbe et la peau douce, aussi lumineuse que celle de ma bien-aimée avant que sa terrible malédiction ne la frappe. Ce prêtre me fait une drôle d'impression, car son apparence juvénile contredit formellement ce que l'on peut lire au fond de ses yeux. On y perçoit la même lumière que dans ceux des vieillards en fin de vie, quand ils disent connaître la profondeur de la souffrance humaine, du chagrin et de la mort. Des yeux de la même couleur que le ciel un jour d'orage. Des yeux gris.



Le 29 février 2009.



 
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   jaimme   
7/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
"Trop délicieuse" (Plaute...).

Il y quelques passages bien écrits. L'auteur a parfois une aisance agréable.
Je passerai rapidement sur la forme avec un exemple:
"Leurs moindres gestes étaient pour moi comme des gesticulations tragiques, souillures inutiles du néant, preuves irréfutables de cet égoïsme implacable moteur de notre société autodestructrice."
Ce genre de phrase est pénible à lire et apporte peu au récit.
Un détail: le mot "Passion" avec une majuscule désigne la Passion du Christ.

Je préfère m'attarder sur le fond:
un homme fait une magnifique rencontre, il achète une bague maudite avec la leçon épicurienne attachée et sa compagne vieillit à une allure surnaturelle.
Puis rencontre finale avec un prêtre bien curieux.

Il me semble qu'il faut enrichir le scénario de cette nouvelle. S'attacher à la psychologie des personnages, autant pour l'homme que pour la femme, sinon on passe à côté de l'horreur du récit. Là on reste au niveau de la constatation des faits, sans rien éprouver.
D'où vient cette bague: au moins quelques indices?
Que ressent la femme en dehors de l'attaque physique?
L'homme ne se décide à essayer d'enlever la bague qu'au bout de plusieurs jours... Pourquoi?
Et puis cet amour merveilleux qui a l'air de disparaître très vite devant le dégout , voire l'indifférence de l'homme.
Bonne continuation.

   Anonyme   
7/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Un joli texte. Il y a des phrases réellement bien construite. Par contre, comme le dit Jaimme il y a des lacunes au niveau du scénario, à mon humble avis.
Quelques clichés : la bague, le vieux marchand...
Quand la femme s'aperçoit que la bague la ronge, j'imaginai que tu ferais un lien entre l'amour et la possessivité. En fin de compte, la femme de ton récit commence à décliner dès qu'elle est "possédée" par les liens du mariage, ce dont le narrateur aurait pu se rendre compte. Il se serait alors senti coupable d'avoir été la cause de sa décrépitude.
Enfin bon, c'est juste une idée comme ça. A part ça, le récit est bien construit et se lit sans peine.

   Anonyme   
7/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

je crois pour ma part que tu étais toi-même fascinée par cette bague et le pouvoir qu'elle avait de redonner sa jeunesse au vieil homme. Et tu en as tout simplement oublié la femme dont on ne sait pratiquement rien, et la passion qui finalement n'est explorée que très superficiellement et, j'ai presque envie de dire, très artificiellement. Il n'y a aucune sensualité, aucune véritable passion dans cette relation. ça manque de chair je trouve.
On a du mal à compatir au sort de cette femme, car elle ne nous est pas familière.
De la même façon, la déchéance me semble assez mal relatée. Le narrateur semble bien naïf, son manque de réaction laisse songeur (ou alors, il aurait fallu expliquer mieux pourquoi il ne réagissait pas plus que cette sorte d'irritation égoïste qu'on a du mal à comprendre), il y a une rapidité trop grande dans le changement d'état de la femme et dans le changement des relations au sein du couple. Le surnaturel n'est jamais tant fascinant que lorsqu'il prend les traits d'une histoire crédible, ce n'est pas le cas ici.
Même le regard du vieillard, qui pourtant est un indice capital pour saisir la chute du récit, est décrit d'une façon incohérente. Alors qu'il devrait être inchangé, il passe d'un éclat de jeunesse "avait préservé le regard innocent et curieux des enfants"(quand l'homme est vieux) à un puits de sagesse sur la douleur du monde quand l'homme redevient jeune. Seule la couleur ne change pas. C'est un peu mince je trouve pour reconnaître le bonhomme. Les lueurs du regard auraient dû à mon sens rester identiques.
C'est dommage, car l'écriture est aisée et agréable à suivre, mais je pense qu'il faudrait revoir la construction, développer la relation entre les amants pour lui donner une réelle consistance qui rendrait la déchéance de la femme plus poignante, modifier un peu à mon sens le caractère du jeune homme qui manque singulièrement de sentiments envers une femme dont il se dit pourtant éperdumment amoureux...
Du travail en perspective donc, à mon sens.
Bonne continuation.

   NICOLE   
7/9/2009
 a aimé ce texte 
Pas
J'ai trouvé beaucoup de lourdeurs, et de formules toutes faites : "preuves irréfutables de cet égoïsme implacable moteur de notre société autodestructrice. La lassitude, la haine et le dégoût tourbillonnaient dans mon esprit comme autant de manèges infernaux qu'il m'était impossible d'arrêter".
Si le propos est de peindre une passion, alors toutes ces phrases saturées d'adjectifs redondants nuisent au but que vous vous étes fixé. Ce ne sont pas là les pensées d'un amoureux.

"De sa personne suait une atmosphére surnaturelle" : là j'ai souri, les oignons suent, pas la tessiture de l'air !
Sinon, j'ai été génée par des répétitions continuelles : "La folie me gagnait. L'obsession gagnait tout mon corps", mais aussi "s'emparer", qui revient réguliérement, et d'autres encore.

Pour moi, il faudrait élaguer tout ça, aller à l'essentiel, revenir à des émotions moins intellectuelles, ressentir au lieu d'intellectualiser....peut être une autre fois.

   ANIMAL   
10/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte qui me laisse perplexe.

Tout d'abord, je l'aurai vu dans la catégorie fantastique car il y a là les ingrédients du genre (la boutique qui attire le héros malgré lui, la bague, la décrépitude de la femme).

Le début m'a bien plu, ce côté inexorable du destin qu'on imagine dû à la sorcellerie, et puis l'histoire bascule : d'après les paroles du vieux boutiquier, c'est la bague qui a choisi cet homme... pour faire mourir une femme de façon horrible. Pourquoi ? La logique m'échappe, je l'avoue.

Donc pour le fond de l'histoire, je reste mitigée même après ma seconde lecture.

La forme ne me pose pas de problème particulier si l'on excepte quelques lourdeurs dans les descriptions des personnages, un peu trop appuyées.

Un texte pas inintéressant, donc, mais dont le scénario devrait à mon sens être un peu clarifié.

   florilange   
10/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Moi non +, la forme ne me pose pas de problème particulier, sauf quelques imparfait que je transformerais bien en passé simple.
C'est le style qui m'en pose, en s'attardant parfois lourdement sur des points inutiles à l'histoire, dont certains ont été cités dans les précédents commentaires.
Aussi : comment fait-il pour décrire en détail le vieil homme, dans 1 endroit dont il vient de nous dire qu'il est avare d'éclairage?
La morte a des cheveux quand on nous a expliqué qu'elle les avait tous perdus. Alors, elle est redevenue belle? Manque des explications. Je voudrais aussi savoir ce que veut dire le titre?
Sur le fond, j'ai bien compris que la bague a pris la jeunesse de la femme pour la donner au vieux marchand, qui se change en jeune prêtre. Bon.
Mais, moi non +, je n'ai pas senti comment l'homme vivait sa passion. Il en parle beaucoup mais on ne le voit pas la vivre. Et ce drôle d'amour en paroles devient trop vite exaspération & haine devant la décrépitude. Quelque chose, dans le déroulement de l'histoire, n'est pas équilibré.
Pas désagréable à lire, donc, ce texte ne me paraît pas assez travaillé sur le plan de la construction.
Florilange.

   Coline-Dé   
19/9/2009
J'ai des difficultés avec les textes qui accumulent les clichés, et j'avoue que commencer avec la "pureté étincelante "me décourage de continuer... Désolée !
J'ai été intriguée par le titre, dont je ne comprends pas la signification, mais qui est attirant.


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