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Sentimental/Romanesque
JJSU : Un moment magique
 Publié le 20/09/12  -  9 commentaires  -  11291 caractères  -  166 lectures    Autres textes du même auteur

Récit d'un moment de féerie normale grâce auquel le narrateur, post-adolescent amoureux, va franchir une étape importante dans sa vie…


Un moment magique


Il y avait cette fille dont j’étais amoureux. Deux ans d’amour non partagé. Pour vous dire à quel point j’en étais amoureux, il me semble – maintenant que tout cela est fini – que je ne pensais plus qu’à travers elle, je n’aimais plus que ce que j’imaginais qu’elle aimerait et inversement, je détestais tout ce qu’elle aurait détesté. J’avais comme son ombre en permanence sur moi, qui observait et jugeait tout ce que je faisais. À cette époque charnière de la fin de l’adolescence, j’ai construit une grande part de ma personne par rapport à elle.


Je ne l’aimais pas d’un amour de mâle, comme un conjoint ou comme un amant, je l’aimais comme un enfant, toujours à la guetter du coin de l’œil, toujours à courir derrière la moindre réaction positive de sa part, la moindre parole aimable et le moindre signe d’intérêt, comme le petit garçon qui cherche à attirer l’attention de sa mère et à lui faire plaisir.


Elle me considérait comme un ami, son meilleur ami, son “double” comme elle m’appelait pour souligner à quel point nous étions compatibles et à quel point nos goûts étaient semblables. Toutefois, elle insistait toujours en riant sur le fait que rien ne pourrait se passer entre nous puisqu’elle n’avait pour moi aucune attirance. Elle a toujours été parfaitement claire à ce sujet. De l’amitié à l’état pur.


Elle se confiait à moi quotidiennement, au téléphone ou sur Internet et j’avais droit au récit détaillé des événements de ses journées. Je dois dire que j’attendais toujours avec impatience les récits de ses histoires de femme pour lesquelles je m’étais pris de passion. Avec le recul je suis toujours surpris du travail de sape et d’émasculation progressive que cet amour a eu sur moi, pour réussir à me faire sincèrement aimer et attendre ces interminables récits. J’avais l’impression comme de toucher du doigt la vie en les écoutant, de vivre une situation cinématographique, celle des deux confidents passant des heures à ouvrir leur âme. J’espérais comme dans les films une fin qui respecte les codes, qui récompense le plus méritant, le plus amoureux.


Et puis elle a rencontré quelqu’un et pour conserver notre relation, vouée à l’impasse amoureuse, soupçonné par tous de l’aimer en secret, j’ai continué de me rabaisser toujours plus bas et de renier mes sentiments, par faiblesse. J’ai été le confident de sa découverte de la vie sexuelle, et même si ces longs récits m’étaient plus que douloureux, je continuais de les écouter patiemment et même de les apprécier, comme si je n’avais pas le choix. C’est à ce moment qu’une dimension plus charnelle est venue s’installer sur l’amour “âme sœur” que je lui portais et pour être tout à fait précis, je dirais que je commençais à la désirer. Je visualisais l’acte sexuel qu’elle accomplissait avec lui, j’y pensais le soir en me couchant “est-elle en train de le faire en ce moment ?”, je voulais l’appeler pour le savoir, je pensais au préservatif croisé un jour dans sa poubelle qu’elle a caché rapidement et je me sentais comme dépossédé, moi qui étais si proche d’elle, elle m’avait refermé la barrière de son corps, dernier rempart qui m’aurait permis de la posséder complètement. Demain elle me racontera sa nuit et par la discussion je la retrouverai de nouveau, un peu.


Cet autre, s’il avait pu être le premier à entrer en elle, ne parvenait pas à lui faire connaître l’extase. Par réaction, lorsqu’elle détaillait ce sujet pendant nos conversations, j’ai donc commencé à adopter une posture que je voulais plus virile, me comparant toujours subtilement de façon supérieure à ce petit ami… lui accordant d’un côté des petites qualités humaines et intellectuelles pour rendre mes comparaisons sexuelles plus crédibles, toujours légèrement à mon avantage. Je m’inventais un historique, moi qui n’en avais pas. À tel point que je pense avoir réussi à marquer cette idée dans son esprit, même si elle se refusait toujours à moi.


Et puis un jour, elle s’est séparée de lui. Par un hasard du calendrier, elle avait prévu à cette époque un voyage de groupe dont il devait faire partie… une place se libérait donc !


Je n’ai pas eu le loisir de m’imaginer la conquérir durant ces quelques jours, car elle avait déjà un autre homme en tête et c’est d’ailleurs lui qui était la raison de cette séparation. Lui encore, certainement plus beau que moi à ses yeux, possédant cette clé que je n’aurai jamais… Je me consolais en pensant que pour quelques jours, elle serait à moi et même si j’étais absolument persuadé que cela n’aboutirait à rien de ce que j’espérais, cette perspective m’enchantait au plus haut point.


La veille du voyage, comme il fallait partir très tôt, elle m’invita à dormir chez elle. Par manque de place et par souci de simplicité, elle me proposa de partager son lit. Je n’y croyais pas, venant d’elle qui avait toujours été si distante lorsqu’il s’agissait d’un contact physique entre nous, la proposition me désarçonnait complètement. Il se passe parfois dans les agissements des femmes des choses qu’aucun élément tangible n’aurait pu laisser présager. Les jours qui précédèrent, je faisais toutes sortes de scénarios dans ma tête, des plus torrides aux plus navrants, imaginant des tableaux improbables et allant jusqu’à théoriser les différentes issues possibles d’un tel évènement. À aucun moment cependant je n’ai imaginé la tendre magie de ce que j’allais vivre.


La soirée se déroula somme toute de façon classique, et comme à mon habitude, dès que j’étais en sa présence, je redevenais une sorte d’enfant timide, très différente de ma vraie nature. Pour vous dire, même à l’heure actuelle, maintenant que tout cela est bien loin, je ressens toujours cette impression lorsqu’il m’arrive de la voir : quelque chose de fort et inexplicable, une relation de domination complète au sens le plus animal du terme.


C’est donc en position de faiblesse que j’abordais le moment fatidique du coucher, d’autant plus qu’elle semblait nerveuse, agressive. Dans sa façon de se mettre en chemise de nuit et de ranger ses affaires, avec des gestes brutaux, je sentais qu’elle regrettait de m’avoir fait cette proposition et que ce moment d’intimité soudaine lui était pénible. Alors de mon côté je réfléchissais, j’essayais de comprendre pourquoi elle semblait si agacée alors même que l’idée de dormir ensemble venait d’elle. Peut-être que son cœur étant à prendre et attendant désespérément d’être séduite physiquement par moi qui l’avais sur tous les autres plans totalement acquise, espérait-elle que je me montre plus affirmé, plus masculin durant cette soirée ? Peut-être n’était-ce au fond que la manifestation de ce dégoût informulé qu’elle avait pour ma personne physique, une simple répulsion à partager ses draps avec moi et que ma présence lui faisait ressurgir ?


Elle se mit au lit, sans rien dire, vaquant à son rituel du coucher comme si je n’étais pas là. Je me sentais spectateur, presque intrus de cette situation. À sa gauche, totalement raide, je n’osais pas bouger pour lui rendre ma présence moins insupportable. Lorsqu’elle a éteint la lumière, il y eut quelques longues minutes de silence, durant lesquelles je pensais que nous allions tout simplement ne plus parler et nous endormir.

Finalement, elle rompit le silence en me demandant “qu’est-ce que tu penses de Romain ?” Elle m’interrogeait sur ce garçon qui lui plaisait, que je connaissais par ailleurs un peu, elle voulait connaître mon avis et avoir comme mon aval pour se décider. L’échange continua comme ça durant quelques instants mais je dois dire que je n’étais pas à l’aise, totalement gêné et mortifié par l’idée que je puisse la dégoûter, et que ma présence dans ce lit fût contraire à l’ordre naturel des choses. En somme que je ne méritais pas ce privilège. Sentant que je vivais un moment très important dans ma vie, réfléchissant à cent à l’heure, mon corps était dans un état d’excitation aussi bien intellectuelle que physique. Le sang me battait aux tempes et mon bas-ventre était en feu. Voyant mon état troublé, mon manque de relance dans la discussion, elle finit par demander :


– Bah qu’est-ce qui t’arrive, pourquoi tu réponds bizarrement ?


Je tâchais de lui bredouiller en retour :


– C’est que… écoute… je dois t’avouer que c’est la première fois de ma vie que je dors avec une fille. En dehors de ma mère bien sûr.

– Ah ah, et alors, c’est pas si méchant, non ?

– Non mais disons que… ça me fait un drôle d’effet…

– Tu veux dire que… ?


Elle avait bien compris ce qu’il m’arrivait. Il y eut soudain un silence. J’avais l’impression d’avoir franchi une ligne jaune, de mettre en danger une relation savamment construite, moi qui ne m’étais jamais hasardé à lui formuler la moindre avance, persuadé à raison d’essuyer en retour un refus cinglant.


Je n’ai jamais autant qu’à cet instant pris conscience du silence, comme si l’absence de bruit était un son en soi. C’est assez paradoxal que nous fussions condamnés au bruit.


C’est au milieu de cette réflexion que j’entendis le froissement des draps, que je sentis par le mouvement du matelas qu’elle se retournait. C’est alors que doucement, comme un médecin qui touche le front de son malade, elle posa le revers de sa main sur mon sexe.


– Ah oui, quand même ! dit-elle en riant à moitié la main toujours posée sur moi.


Son rire était coquin et gêné à la fois, puissamment excitant.


À ce moment précis, je n’étais plus nulle part, je n’avais conscience de rien et la multiplicité des informations qui circulaient dans ma tête m’empêchait totalement d’en saisir une seule et de m’y raccrocher. Sans dire un mot, elle ouvrit le bouton du caleçon avec un geste d’une incroyable adresse et commença à me masturber avec une douceur infinie. Elle était toute proche de moi, la tête appuyée sur son bras et je sentais la fin de son souffle sur mon épaule. Nous n’entendions plus aucun bruit que celui du va-et-vient de sa main frottant contre le drap. Aucun mot ne fut prononcé. Je me sentais comme comblé, enfin compris et l’amertume de mon cœur semblait pour la première fois depuis de longs mois commencer à s’évaporer. Elle me caressait comme une amie, une tendre et prévenante amie sans autre pensée que celle d’offrir à son confident un petit bonheur qui ne coûte pas cher. Comme si par ce geste elle me récompensait de ma fidélité de tous les jours aux confessions de son cœur, de mon amitié sans faille grâce à laquelle, elle aussi peut-être, avait pu se construire. Chaque mouvement de sa main était un message qui m’allait droit au cœur, me transportant un peu plus loin dans la réconciliation avec moi-même, dans la conquête de ma virilité qu’elle rendait par là possible.


Après un certain temps, sentant monter mon excitation elle se retourna rapidement pour saisir un mouchoir sur sa table de nuit et lorsque je finis par jouir, elle tamponna mon ventre avec la nonchalance d’une infirmière nettoyant la plaie d’un malade. Elle se contenta ensuite de poser le mouchoir à côté d’elle et de se remettre à sa place. Nous ne prononçâmes plus un mot avant que le sommeil nous emporte.


Nous avons continué de nous fréquenter encore longtemps, à se confier l’un à l’autre et nous vécûmes chacun de notre côté d’autres histoires, mais jamais nous n’avons reparlé de cet événement.


 
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   Anonyme   
18/8/2012
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé la manière précise, presque clinique me semble-t-il, dont le narrateur revient sur cet épisode fondateur pour lui. Cette froideur pourrait être décourageante pour le lecteur, mais je trouve que cela fonctionne bien ; l'inconvénient, toutefois, est d'empêcher à mon avis une réelle empathie avec le narrateur. Mais, pour une lectrice comme je suis, sans doute cela aurait-il été assez difficile tant le texte est centré sur une problématique masculine...

Au final, j'ai lu l'histoire avec intérêt malgré son caractère très anecdotique selon moi.

   Anonyme   
28/8/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je voudrais ne réagir que par un mot : lol. À cause de la comparaison médicale et de l’aspect de service rendu de l'acte sexuel. C'est beau l'amitié, et c'est le point fort de ce texte. Au fait, elle aurait pu prévoir le mouchoir plus tôt quand même...

Je qualifierais la première partie de ce texte de synoptique et d’introspective. A priori, je trouvais le style trop explicite, commenté, expliqué : « j’ai construit une grande part de ma personne par rapport à elle ». Mais l’auteur persiste dans cette voie, suggérant ainsi un choix volontaire. Les dialogues, déjà pimentés en eux-mêmes, viennent couper la confession.

Plusieurs formulations mériteraient une amélioration : la phrase précitée, « Un travail de sape que cet amour a eu sur moi », « elle m'avait refermé la barrière de son corps, dernier rempart », et la pire : « Il se passe parfois dans les agissements des femmes des choses qu’aucun élément tangible n’aurait pu laisser présager. » (Un morceau de comique involontaire !)

Vous écrivez : « Une place se libérait donc » puis « elle avait déjà un autre homme en tête et c’est d’ailleurs lui qui était la raison de cette séparation », il y a je pense une incohérence car le narrateur sachant qu’il y avait déjà un autre homme ne pouvait pas considérer qu’une place se libérait.

En espérant que ce commentaire puisse être utile ou agréable.

   Charivari   
10/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour. Je suis assez mitigé sur ce texte.
Le début est longuet, plat, sans saveur. Même si les sentiments décrits sonnent assez juste, on ne ressent aucune empathie pour le narrateur, et le texte ressemble plus à un extrait de journal intime adolescent plutôt qu'à un vrai texte littéraire. Ensuite, l'acte sexuel décrit de cette même manière, clinique, voire médicale, est tout à fait concluant. C'est même très bien écrit, et on comprend mieux ce début... N'empêche que ce début reste là, et que j'ai failli décrocher. Peut-être qu'en réécrivant la 1ère partie, de manière plus "lyrique", on obtiendrait un bon contraste entre l'amour rêvé et l'amour réel, beaucoup plus glauque, et le texte gagnerait en efficacité

   AntoineJ   
13/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
bien écrit, calme et semi-sensuel
plaisant moment d'intimité, de confession

manque (de mon point de vue) pour en faire une "nouvelle" une sorte de chute (en fait, ce n'était pas la main de la fille mais ...) ou de mise en relief (parallèle avec d'autres possibilités),un début (il est comment dehors de cette fille, il fait quoi ? ) ou une fin (il devient quoi après, en quoi cela a-t-il modelé sa vie ?)

bref, passer d'une écriture (très bien par ailleurs) pour raconter une sensation à une écriture pour donner envie de lire la suite à chaque paragraphe ...

   Anonyme   
20/9/2012
Bonjour JJSU,

Bon, je vais être un peu dur, vous m'en excuserez... J'ai pensé tout d'abord ne rien écrire, me disant que finalement, autobiographique ou non, tout sujet méritait d'être raconté... Et puis à la réflexion, je me suis dit que non, un texte doit être mûrement réfléchi par l'auteur avant d'être publié.

Sur la forme :

rien à dire, une écriture assurée qui pousse à lire.

Sur le fond :

une histoire classique (oui, classique) à raconter à son meilleur pote dans un moment d'intimité (pas dans la cour d'un lycée parce que là, on se ferait casser pour l'éternité)... une histoire qu'aurait pu raconter le grand duduche à la belle époque, sauf que voilà, tout le monde se serait marré !

Je ne pense pas que ce texte soit impudique au sens pudeur, on a vu nettement pire, mais à partir de quand croit-on à ce que l'on écrit, et devient-on ridicule sans s'en rendre compte... (oui, c'est un peu dur, mais trop long à expliquer ici, si vous le souhaitez par PM)

Allez, j'enfonce le clou (lol) : peut-être que la prochaine fois, on aura le droit au touche-pipi avec la cousine...


Mais bien sûr, tout cela se discute...

   brabant   
20/9/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour JJSU,


ce récit d'un amour platonique parce que non consommé m'a laissé songeur pour ne pas dire désarçonné. Le non-acteur principal aura pu constater qu'il ne dégoûtait pas sa belle, il est ce que j'appellerais une bonne pâte et, c'est heureux, peu précoce. Il eût à mon avis fait un bon amant.

Bon, du moins la belle aura-t-elle pu tester la qualité de la marchandise et saura-t-elle ce qu'elle a perdu. C'était pourtant le moment de tenter de savoir ce qu'est un orgasme avant de s'accoquiner avec Romain. Son excès de méthode semble ici avoir été pris en défaut, qui dénote un détachement trop grand qui correspond peut-être chez elle à une certaine forme de frigidité.
A trop discourir, elle a peut-être gaspillé des cartes.


- pas toujours très adroit... mais se lit ; et puis les pensées du saint gars sont bien analysées dans leur progression. Ni lui ni elle ne sont nommés, ça facilite le fait qu'ils se soient ratés, et aussi qu'on soit dans le souvenir, ce qui n'est finalement pas maladroit de la part de l'auteur.

   Anonyme   
20/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Cette nouvelle me fait penser à un texte d’apprentissage, celui d’un ado confronté aux émois de la relation amoureuse.
JJSU, J’ai hésité à commenter votre texte, et puis finalement je lui trouve une fraîcheur sympathique. Mais franchement j’ai du mal à le commenter en étant sérieux.
Alors pardonnez-moi d’avance si l’angle choisi est celui de l’humour. Par contre n’y voyez aucune ironie. J’ai éprouvé ça moi aussi, et j’ai plus souvent gaspillé des mouchoirs à pleurer qu’à autre chose.

Au début, quand vous dites « je l’aimais comme un enfant », grammaticalement je comprends plutôt que l’enfant c’est elle. Impression confortée par les mots qui suivent : « toujours à la guetter du coin de l’œil ». Et puis bizarrement, à la fin de la phrase vous parlez d’un « petit garçon qui cherche à attirer l’attention de sa mère ». Vous avez le droit de changer d’avis, remarquez. L’expression en tout cas est assez confuse.

« Elle m’avait refermé la barrière de son corps, dernier rempart qui m’aurait permis de la posséder complètement. »
Ça c’est du Katherine Pancol, et la place est déjà prise.

« La veille du voyage, comme il fallait partir très tôt, elle m’invita à dormir chez elle. Par manque de place et par souci de simplicité, elle me proposa de partager son lit. »
Ben voyons, pourquoi imaginer autre chose, c’est tellement simple !

« Il se passe parfois dans les agissements des femmes des choses qu’aucun élément tangible n’aurait pu laisser présager. »
Si vous n’êtes pas plus drôle que ça, je vous envoie le MLF.

« Dès que j’étais en sa présence, je redevenais une sorte d’enfant timide, très différente de ma vraie nature. »
Vous êtes un homme ou une femme ? Bi, tri, trans ?

« Sans dire un mot, elle ouvrit le bouton du caleçon avec un geste d’une incroyable adresse et commença à me masturber avec une douceur infinie. »
J’ai plutôt l’impression que la braguette avait pété depuis longtemps.

« Elle me caressait comme une amie, une tendre et prévenante amie sans autre pensée que celle d’offrir à son confident un petit bonheur qui ne coûte pas cher. »
Dorénavant je ne veux que des amies comme ça.

« Chaque mouvement de sa main était un message qui m’allait droit au cœur »
Et bien dites-moi, compliments pour la taille.

« Lorsque je finis par jouir, elle tamponna mon ventre avec la nonchalance d’une infirmière nettoyant la plaie d’un malade. »
On est quand même redescendu un peu sur terre.

« Nous vécûmes chacun de notre côté d’autres histoires »
Vous avez dû vous ruiner en Kleenex ?

Cordialement
Ludi

   macaron   
21/9/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un récit intimiste classique, bien écrit et agréable à lire. Le thème des troubles de l'adolescence est toujours intéressant de par la diversité des expériences. Je trouve votre introspection réussie avec ses états d'attachement, de dépendance à l'être chéri. La deuxième partie est évoqué sans pudibonderie, avec une franchise nécessaire à ce genre, une sincèrité qui fait que ce texte fonctionne.
L'écriture est tout à fait dans le ton de ce type de récit. Un genre qui me plait aussi.

   matcauth   
24/9/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour JJSU,

D'où vient l'opinion mitigée qui ressort de la lecture de ce texte ?

C'est assez difficile à dire, tant l'écriture est agréable, l'histoire solide, réaliste, le rythme constant.

à lire les autres commentaires, il ressort une opinion assez constante : le manque d'empathie. Peut-être l'écriture est-elle trop sérieuse, l'ouvrage trop consciencieux.

De plus, je dirais qu'il manque du relief : par exemple, il n'y a pas de chute à l'histoire, celle-ci est très très classique et l'introspection ne nous permet pas, finalement, d'en savoir beaucoup sur ce personnage qui paraît être un peu trop dans la norme (au lu de cette histoire en tout cas. Rien ne dit que ce soit la réalité).

Mais le tout se lit bien, on a envie de savoir comment tout ça va se terminer, même si on ressent un tout petit malaise à entrer dans cette intimité trop... intime.

à suivre, donc.


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