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Réalisme/Historique
karine : Entre le bœuf et l'âne gris (conte de Noël)
 Publié le 23/01/23  -  3 commentaires  -  15194 caractères  -  25 lectures    Autres textes du même auteur

L'histoire (rêvée) de la mise en place de la première crèche vivante au Moyen Âge afin de sauver de la honte un brave prêtre…


Entre le bœuf et l'âne gris (conte de Noël)


Le père Maxence poussa un profond soupir : le grand soir était arrivé. Tout était prêt : le sermon, les missels, les bancs, les tenues des enfants de chœur… Tout avait été restauré, nettoyé, rafraîchi…

C'est que la venue d’Amblard de Thiers dans son église était un grand moment : l'évêque ne faisait pas l'honneur d'assister à la messe de minuit d'un de ses prêtres tous les jours.

Maxence ferma les yeux : c'était ce soir ou jamais qu'il pourrait quitter ce purgatoire pour rejoindre de plus verts pâturages où l'attendaient des brebis autrement plus accueillantes.

Depuis son affectation dans ce village des plus florissants, il avait découvert ce que le mot « épreuves » signifiait : entre la châtelaine qui regrettait son ancien confesseur, le seigneur qui trouvait qu'il n'avait pas l'étoffe d'un ecclésiastique de bon niveau tel que Thibault de Montmirail, son prédécesseur, les enfants qui refusaient d'apprendre les saintes Écritures car ils regrettaient le bon Thibault, les jeunes du village qui n'écoutaient pas ses conseils… Jusqu'aux pauvres qui ne le trouvaient pas assez efficace…

Bien sûr, nul ne le lui aurait avoué ouvertement : on n'insultait pas impunément un homme de Dieu… Mais les chuchotements sur son passage en disaient long…

Rien à voir avec les regards de bonté que lui lançaient les gens de Sainte-Cécile, avec lesquels il avait passé plus de dix ans, au monastère de Saint-Chevreul…

Ce soir, c'était son grand soir… L'évêque adorait les crèches, brillante invention mise à l'ordre du jour des siècles auparavant par le légendaire saint François…

Alors, il avait utilisé l'argent que lui envoyait généreusement son père, le comte de Tristenrenc pour acheter d'immenses statues de bois finement ouvragées, venues tout droit d'Italie.

Son frère, le chevalier Tybalt de Condé, avait éclaté de rire en voyant les magnifiques figures de bois.


– Mon frère est fou ! Père verse des fortunes pour que tu tiennes ton rang, fait des pieds et des mains pour t'obtenir les paroisses les plus prestigieuses… ! Et au lieu de te vêtir correctement, voire d'offrir des banquets aux défavorisés, ce qui te ferait sûrement bien voir, tu achètes des poupées !

– À quoi bon être vêtu de velours si les autres meurent de faim ? À quoi bon donner un banquet si on ne fait rien derrière pour que chacun mange à sa faim toute l'année ? Je veux leur apporter mon aide mais les gens d'ici n'en n'ont pas besoin. Ils regrettent trop le père Thibault et je m'épuise en vain. Je vais émerveiller l'évêque avec le spectacle magique de cette crèche géante et il sera si heureux qu'il se montrera peut-être disposé à écouter mes doléances et à m'envoyer à Sainte-Cécile.

– Es-tu sûr d'avoir donné leur chance aux gens de ce village ?

– Tu vois, ce jeune garçon, là-bas ?

– Le gamin dépenaillé ?

– Il s'appelle Horace. J'ai apporté de la nourriture à sa famille tous les jours pendant six mois…

– Et alors ?

– Il a volé le tronc de l'église ce matin, encore…

– Ce n'est pas une raison…

– La femme revêche, là-bas ? C'est la châtelaine… Elle ne me salue qu'avec mépris et fait courir le bruit dans tout le village que je ne vaux rien comme prêtre et que je devrais retourner au séminaire… Son mari, le seigneur des lieux, dort pendant la messe.

– Il est peut-être fatigué…

– Toutes les messes… Le jeune homme là-bas, avec ses amis… Ce sont des fils de riches fermiers des environs. Ils trichent, volent, mentent et alignent péchés sur péchés… Un seul est venu se confesser mais se fiche de mes conseils… La bouchère a eu des problèmes de santé… je l'ai soignée pendant des mois… Elle ne m'a même jamais dit merci ni salué depuis lors… Je veux quitter cet endroit et cette crèche est le moyen d'y parvenir…


Son frère soupira :


– De la mousse et de la paille…

– Quoi ?

– Tu comptes vraiment poser tes statues à même le sol ? Et il te faut du vieux bois pour l'étable…


***


Maxence donna congé à Tybalt avec soulagement ; cette crèche serait une réussite. Il ne restait plus qu'à préparer le décor et à disposer les statues et il pourrait quitter cet endroit inhospitalier.

Pour l'heure, il avait bien mérité de manger un peu du délicieux brouet qu'avait préparé la sœur Marie. Le cœur en paix, il se dirigea vers sa demeure.


***


La lune brillait. Il était 20 heures. Plus que quatre heures et ce serait le début de la messe. Il se dirigea d'un pas allègre vers la remise pour sortir ses statues et son cœur rata un battement. Elles avaient disparu.

La porte avait été forcée : on avait volé ses statues et la dernière chance pour lui de quitter cet endroit. La mousse avait été éventrée. Les bois, brisés.

Le reste de ce carnage brillait tristement sous le clair de lune.

Le pauvre homme s'assit sur le seuil de pierre et éclata en sanglots.


***


Heurtebise Grandjean, le fils du fermier, sortait de la taverne.

Perplexe, la tête encore lourde de vapeurs d'alcool, il regarda un peu stupidement le jeune ecclésiastique donner libre cours à son chagrin.

Encore interloqué, il retourna à la taverne :


– Eh, les gars ! Il y a le père qui pleure !

– Qui, quoi ? demanda le Richard, un peu pompette.

– Il chiale comme une fontaine !


L'aubergiste se gratta la tête.


– Jamais vu ça… Un prêtre, ça pleure pas…


Le Joffre caressa sa barbe embroussaillée, ennuyé :


– Pas bon, ça…


Tout le monde se tut. À la taverne du joyeux sanglier, lorsque le tanneur parlait, on l'écoutait.

C'était le plus sage de tous lorsqu'il n'avait pas beaucoup bu et il avait toujours un sage avis pour trouver une bonne excuse pour que les matrones à la maison ne se déchaînent pas après une nuit de beuverie.


– Pourquoi ça ? demanda le Gaëtan, incertain.


Du haut de ses dix-neuf ans, il agissait vite mais réfléchissait peu et laissait souvent les autres le faire pour lui.


– Quand un prêtre pleure, Dieu pleure avec lui et si Dieu n'est pas content…


Un silence de mort s'abattit sur l'auberge.

Le fermier Gontran demanda, la voix tremblante d'ivresse et d'émotion :


– Vous pensez à… de mauvaises récoltes ?

– Encore une disette ?

– Pire… Une famine ?

– Le retour de la guerre ? On murmure que le roi Louis XI est en désaccord avec le duc de Bourgogne…

– Murmure ? Vous êtes sourd, ma parole ! On le crie sur tous les toits, oui !


La voix de dame Guisarde, femme de l'aubergiste s’éleva :


– Et parmi tous ces pochetrons, pas un pour se poser la vraie question… !

– Silence, femme ! ordonna l'aubergiste.

– Si je me tais, je m'en vais… et tu encaisseras seul les clients, tu feras le service dans toute la salle et tu changeras les lits !


L'homme se démonta un peu :


– Bon… Manière de parler… Pas la peine de s'énerver… C'est quoi, la question ?

– Pourquoi il pleure, le curé ?


Un silence biblique retomba sur la salle.


– Ben oui, pourquoi ? demanda le Gontran.


Le jeune Gaëtan se tortilla, mal à l'aise…


– J'ai entendu le père parler avec son frère…

– J'ai pas vu passer de religieux, remarqua l'aubergiste.

– Il est chevalier, expliqua le Gaëtan.

– Un templier ? s'étonna l'aubergiste. Encore moins.

– Son vrai frère ! s'emporta Gaëtan. Avec qui ils partagent la même mère…

– C'est pas dans les couvents que les mères dirigent tout ? protesta le Gaultier.

– Il parle de son frère biologique, expliqua calmement le Joffre.

– Bio… quoi ? demanda Gaulthier.

– Continue, dit gentiment le Joffre au jeune homme, affolé.

– Il parlait de la jolie crèche qu'il allait montrer à l’évêque ce soir… Alors, pendant son repas, je suis rentré dans sa remise et j'ai piqué les statues.

– Voler un prêtre ? hurla la femme de l’aubergiste. Vous parlez d'une idée ?! Et la colère de Dieu, qu'est-ce que tu en fais ?

– C'étaient que des statues, protesta mollement Gontran.

– La Vierge noire de Chamonix… Dix fois, elle a disparu de l'église pour retourner sur son rocher ! Une statue d'un curé, c'est pas une statue, c'est un objet…

– Sacré ? avança le Joffre.

– C'est quoi… sacré ? demanda le Gaulthier.

– Mais… Nom d'un cochon ! s'irrita le père Blaise. Pourquoi tu as fait une ânerie pareille, bougre d'andouille… ?


Le jeune homme, au bord des larmes baissa la tête :


– Il a dit qu'il voulait partir… Que cette crèche plairait tellement à l’évêque qu'il l'enverrait ailleurs… et je ne voulais pas qu'il parte.


La femme de l'aubergiste soupira :


– Au lieu de faire ça, tu pouvais pas éviter de ricaner sur son passage ?

– Il a une soutane vraiment ridicule !

– Rien n'est ridicule dans un homme de Dieu…

– T'as pas fait d'efforts démesurés pour le mettre à l'aise, non plus, remarqua l’aubergiste.


Sa femme soupira :


– J'ai toujours été correcte mais je suis toujours mal à l'aise avec les curés… S'ils vous regardent de travers, vous n'avez plus qu'à griller des marrons en enfer…


Le Joffre secoua la tête :


– Inutile de perdre du temps… Allez chercher les statues et rendez-les lui et tout sera oublié…


À ce moment, le petit Terence fit irruption dans la taverne, avec toute l'énergie horrifiée de ses dix ans :


– La remise du père Fourcher vient de brûler ! Un coup de foudre ! Ils ont réussi à éteindre le feu mais il n'en reste rien… !


L'aubergiste pâlit :


– Un signe de Dieu. Il faut rendre les statues…


Gaëtan éclata en sanglots :


– Je les avais rangées là… Les statues…


Il y eut dans la salle un moment de flottement horrifié.


– C'est clair. Dieu est furieux, annonça gravement le Joffre. Il faut aller nous purifier dans la montagne…


La femme de l'aubergiste eut un hoquet d’horreur :


– Nous baigner dans le torrent ? Il fait moins de zéro ?!

– Pour nous racheter, rien n'est trop pénible.


Le Gaulthier secoua la tête :


– C'est bien de se racheter et je vais aller piquer un plongeon… Mais pour le père, on fait quoi ?

– Comment ça ?

– Il va partir, non ?


Le Gaëtan eut un regain d’espoir :


– Non ! puisque l'évêque va lui dire non.

– À sa place, remarqua l'aubergiste, je préférerais quitter la soutane que rester ici.

– Et aller en enfer, compléta lugubrement la femme de l'aubergiste.

– Mais je ne voulais pas ça ! protesta le Gaëtan. Je voulais qu'il reste ! Depuis qu'il est arrivé, il n'est pas aussi doué que le père Thibault et il n’est pas toujours intéressant mais il a toujours été là quand on avait besoin de lui ! Il a appris plein de choses à Gaulthier…

– C'est vrai, remarqua ce dernier.

– Il a appris à lire aux enfants du village… et il a soigné votre jambe ! lança-t-il au Joffre. Il a guéri votre fils ! lança-t-il à l'aubergiste. Et il t’a marié ! lança-t-il au fermier Geraud.

– Pas la meilleure chose qu'il ait faite, remarqua ce dernier.

– Qui a vraiment envie qu'il parte ?


Un homme au fond de la salle se leva :


– Pas moi, en tout cas. Ma femme a beau gronder après la disparition de son confesseur, cela ne l'empêche pas de se confier à ce pauvre homme dix heures par jour pendant lesquelles j'ai une paix royale… Certes, il n'est pas des plus charismatiques… Mais 22 ans est encore un jeune âge… Laissons-lui le temps de s'améliorer…


L'aubergiste s'inclina :


– Monsieur le comte… Je ne vous avais pas reconnu…

– Je ne prendrais pas la peine de dissimuler mon visage sous une capuche si ce n'était pas le cas… Je pense avoir une idée pour garder ce brave homme parmi nous… Mais j'ai besoin de volontaires…


***


L'évêque de Thiers sourit gentiment à Maxence qui était venu l'accueillir :


– J'ai hâte d'assister à votre messe… Votre père m'a dit que vous aviez préparé une surprise à mon intention…


Maxence baissa les yeux, le cœur déchiré :


– C'est-à-dire, votre Excellence, que…


Il poussa la lourde porte de bois et resta ébahi sur le seuil.

Amblard de Thiers observa un moment de silence avant d'arborer un sourire ravi :


– C'est la première fois que je vois pareille chose ! Quelle plaisante idée ! C'est tellement plus réaliste !


Maxence ne pouvait répondre, la gorge serrée par l'émotion.

Devant lui, il pouvait admirer le plus beau parterre de mousse et de feuillage qu’il n’avait jamais vu, même en pleine forêt. Une étable en bois flotté avait été assemblée avec adresse et, à la douce clarté dorée des cierges, la Sainte Famille se tenait là, entourée de ses adorateurs.

Le prêtre reconnut sur le lit de paille, le petit dernier de la famille Garnier qu'il avait soigné d'une mauvaise angine le mois précédent. Rose et poupin, il observait la plus grande solennité comme s'il comprenait l'importance du moment. À moins qu'il n'ait pas osé broncher sous le regard aimant de sa mère, la Vierge Marie, incarnée par la comtesse qui quittait de temps en temps son air angélique pour vérifier que tout le monde se comportait bien.

Le comte s'était octroyé le rôle de Joseph tandis que Gaëtan, Gaulthier et d'autres jeunes de leur bande campaient des bergers plus vrais que nature avec leurs moutons sur l'épaule.


– Tu me rappelles pourquoi il faut qu'on se trimballe ces bestioles ? glissa Gaulthier à Gaëtan.

– Ça se faisait beaucoup à l'époque.

– Ils savaient pas marcher, leurs moutons ? Ou ils n'avaient pas de pattes ?

– Tu poseras la question au père Maxence. Mais si tu veux en avoir l'occasion, tu te tais, maintenant.


Le vieux Joffre avait troqué ses habits de tanneur contre ceux de meunier.

L'aubergiste et sa femme jouaient le rôle d'un vieux couple passant par là.


– Pourquoi je dois jouer une vieille femme ?

– Il y avait trop de travail pour te faire paraître jeune…

– Ça veut dire quoi, au juste ?

– Rien. Chut.


Le père Blaise était là aussi, veillant d'un œil attentif sur son âne Martin et son plus beau bœuf, prêtés pour l'occasion.


– Mais, avait protesté sa femme, le Martin, tu n'as même pas voulu le prêter pour le mariage de notre fille !

– Tu veux que ton petit-fils apprenne à lire, oui ou non ?

– Évidemment…


Les bancs des fidèles, soigneusement cirés, étaient déserts. Les missels, bien rangés à leur place, n'en bougeraient pas : toute la ville était massée sur les marches qui menaient à l'autel et sur ce dernier.

Maxence, les larmes aux yeux, les reconnaissait tous : pas un ne manquait à l'appel.

Amblard de Thiers sourit :


– Je vois que je ne me suis pas trompé en vous envoyant ici. Je savais que vous y feriez un excellent travail. De toute évidence, tout le monde vous aime beaucoup, ici. Mais votre père m'avait parlé d'une requête ? Quelle est-elle ? Je pense qu'après un tel spectacle, je ne pourrai rien vous refuser sous peine d'avoir l'air bien ingrat.


Maxence regarda ses fidèles qui lui jetaient de petits sourires discrets en essayant de garder la pose. Jusqu'à la comtesse qui l'enveloppa d'une œillade approbatrice.


– Accepteriez-vous de vous joindre à nous pour le repas, après la messe ?


Amblard de Thiers approuva.


– Avec plaisir. Allez donc nous régaler de votre sermon, bien que je pense que vos fidèles vont vous écouter dans des positions bien inhabituelles.


Maxence monta en chaire et récita son texte mille fois répété, le cœur léger.

Il était sûr à présent de devenir le prêtre le plus aimé de toute l'histoire de la petite ville de Castel-Ondon. L'avenir devait lui donner raison.


 
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   Tadiou   
19/11/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Lu et commenté en EL

Cette nouvelle m'a évoqué certains contes de noël d'Alphonse Daudet, (les trois messes basses, le curé de Cucugnan)mais sans leur charme. Ici j'ai l'impression d'un survol, d'un éparpillement; ça me fait penser à des confettis.

Il y a de trop nombreux personnages qui apparaissent le temps d'un coucou et puis s'en vont; pas d'approfondissement.
Le fond du récit, une crèche pour une mutation : ça me semble tiré par les cheveux.

Je trouve qu'il y a une grosse contradiction entre la liste des attitudes hostiles au prêtre, décrites par celui-ci, et les louanges qui lui sont adressées par ceux qui sont à l'auberge. Qui croire ? ça fait vraiment un grand écart.

Enfin, le vol des statues , puis leur destruction dans l'incendie de la grange : cette accumulation me semble artificielle.

La fin m'était prévisible, dès les premières paroles du comte, qui aurait besoin de volontaires.

La base du récit me semble tout à fait intéressante, mais il faudrait un grand travail d'affinement et d'approfondissement.

A vous relire

Tadiou

   Corto   
22/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce texte est surprenant et séduisant.
La première partie qui met chacun dans son rôle est plutôt convenue mais il faut bien planter le décor.
L'ambiance, les ambitions, les rôles sont bien campés.
Comme de logique la partie centrale se déroulant après "Eh, les gars ! Il y a le père qui pleure!" est la plus dynamique, les dialogues sont vivants, les rôles bien décrits. Les caractères sont révélés et créent une ambiance pittoresque de village.

Dès l'arrivée de l'évêque on rentre dans le plus traditionnel même si les protestations et les impatiences des acteurs sont amusantes. La "scène vivante" est bien sûr traditionnaliste et le mécréant que je suis poserait bien un casque à cornes sur la tête de chaque notable...

Au total une histoire bien menée, dynamique, sur un thème archaïque et donc plutôt casse-pipe...
Bravo

   JohanSchneider   
24/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Même en tenant compte de l'intention purement fictionnelle, j'ai été gêné par le fort décalage entre la façon de parler, très "XXIème" des personnages et le contexte qui se veut, à en croire l'exergue, moyenâgeux.
D'ailleurs si vous repoussez Saint Françoise d'Assise (XII/XIIIème siècle) "des siècles auparavant" cela signifie qu'on n'y est plus, au Moyen Âge...
On trouve au fil du récit plusieurs exemples d'invraisemblances criantes (le "frère biologique", notion certainement inconnue à cette époque et dans ce milieu, "il était 20 heures" - le comptage du temps par période de 24 heures ne s'est imposé qu'au siècle dernier...)
Détails que tout cela me direz-vous, oui mais justement, le diable est dans les détails...


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