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Sentimental/Romanesque
Kaylianne : Chimérique souffrance
 Publié le 14/02/10  -  14 commentaires  -  4105 caractères  -  153 lectures    Autres textes du même auteur

Le désir.


Chimérique souffrance


Le désir. Il prend toutes les formes, des plus viles aux plus rayonnantes. Il vous surprend d’un coup et vous happe de plein fouet. Il s’immisce pernicieusement dans votre tête et y fait inlassablement tourner des scénarios abracadabrants. Il vous laisse haletant, quelque part entre le monde physique et psychique. Le désir passionné est brusque, puissant, mesquin, agressant, meurtrier, obsédant et blessant. Il laisse une trace indélébile en vous. Il ne s’efface pas. Il vous sourit et continue d’étaler ses fantasmes. Il vous fait peur, il vous harcèle, même lorsque vous en avez assez, même lorsque vous voulez vous en débarrasser. Il est sans pitié. Sans pitié pour l’amour, sans pitié pour les émotions. Il vous surcharge d’un flot inhumain, d’une marée haute qui vous accompagne toujours plus loin dans les vices de vos pensées. Il vous envoie des images troublantes. Il ignore les convenances et prêche la luxure. Il repousse les attaches amoureuses et fait miroiter vos corps, vos bouches et vos mains. Le désir, lorsqu’il est inaccessible, est douloureux. Il est toujours à l’affût du moindre geste pour vous tourmenter. Il respire l’air de l’immoral et se nourrit de vos tourments. Il est si fort qu’il vous laisse pantelant, ne sachant que faire pour vous en guérir. Il occupe votre esprit, vos sens et votre tête. Il met le doute, installe l’humiliation et retire toute confiance. Lorsque vous tentez de rebrousser le chemin, il vous poursuit et guide vos pas vers d’autres chimères.


Ce désir, celui qui nous éloigne lentement, toujours plus loin de notre tête, possède notre corps. Il se dissimule en traître dans les recoins lubriques de notre esprit et se jette sur nous subitement, violemment, lorsque nous croisons son regard interdit et fébrile. Il nous impose une volonté que nous ne sommes pas prêts à accepter, mais qui émoustille nos sensations et fait crier notre chair. Il convoite l’intouchable et réclame des mains étrangères sur notre corps. Il nous fait rêver éveillés à ce qui, d’ordinaire, nous apparaît comme étant invraisemblable. Il nous bouleverse, nous angoisse, nous provoque, nous enflamme, nous emporte, nous indigne, nous irrite, nous enrage, nous afflige, nous attriste et nous tue. Il nous tient à sa merci, quelque part sous les ardeurs fantasmatiques de notre imagination. Une imagination qui nous tient si fort qu’elle nous étouffe…


Ce désir m’envahit chaque fois que je la regarde. Il m’empêche de respirer et de penser de manière lucide. Je plonge avec elle parmi les voluptés les plus câlines et j’en ressors essoufflé, brûlé vif. Sa peau m’enivre et j’y goûte avec avidité. Ses caresses, nos caresses, me conduisent toujours plus loin de ce qui a un jour fait de moi un homme honnête. Je me perds dans le laps de temps qui nous unit et j’oublie mon chemin. Je sais qu’elle représente l’inaccessible. Je sais aussi qu’elle ne sera jamais complètement mienne. La violence avec laquelle nos corps s’embrassent me trouble, mais j’y trouve aussi le besoin animal, presque indispensable, de la prendre et de l’entendre gémir. Son souffle contre mon cou et le parfum de ses cheveux me font oublier et je perds la raison…


- Stéphane.


Je suis là, c’est bien moi. Mon corps se refroidit. Je regarde autour de moi : le vide.


- Stéphane ? À quoi pensais-tu ?


Elle s’est évaporée ; son corps et ses mains ne me touchent plus. Ce n’est plus que l’incroyable vide fantasmatique de mes heures perdues à contempler l’ennui et la déception. Son odeur a disparu. Le désir est parti, quelque part entre mon crayon et l’espace nu qui me sépare de ma femme. Ma femme, elle est bel et bien devant moi. Elle me dévisage. Le moment présent est cruel. Mes fantasmes m’ont laissé à bout de souffle. Si je pouvais encore respirer, j’aurais hurlé de désappointement. Je suis lentement du regard, à travers une fenêtre, la jeune femme qui fait naître en moi ce désir souillé. Elle prend l’autobus. Sa jeunesse m’étourdit. Elle disparaît. Je prends ma femme par les épaules. Je m’en veux. Je culpabilise. Tant pis.


Je sors de mon bureau et je ferme la porte…


 
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   Anonyme   
30/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour

Lu, relu, fait reposé, relu. A la première lecture, ne sachant pas de quel sexe était le narrateur, je me suis dit : c'est pas vraiment comme ça que je dépeindrais le désir.
Arrivée à la fin de la nouvelle, j'ai mieux compris. C'est un homme qui parle et moi je réagis en femme à ses mots.

Quoi qu'il en soit, des mots sont restés gravés bien après la lecture, notamment "pernicieux" = > "le désir s'installe pernicieusement." Je suis allée vérifier la définition : "Dangereux pour la santé, pour la vie." / − MÉD. [Qualifie un subst. désignant une maladie] Dont l'évolution très grave, voire fatale, est due à sa nature même et non aux circonstances ou au terrain."
Nocif également. Le désir est ce qu'il est, mais il n'est à mon sens, pas "pernicieux".

Mais je laisse au narrateur le droit de le penser tel, ça m'intéresse en plus, parce que c'est rare de voir le "désir" retranscrit avec des mots d'homme.

Je n'aime pas non plus "agressant", premier paragraphe. Quitte, j'aurais préféré "agressif".

Deuxième paragraphe : "le désir nous attriste et nous tue." J'aurais aimé quelques mots de plus pour mieux définir "et nous tue". De quelle façon, pourquoi, comment ? etc.

Troisième paragraphe, le noeud du récit pour moi. Il est authentique dans le sens où moi lectrice je me dis que le narrateur pense à l'objet de son désir, qu'il lui appartient, qu'il est à lui. De temps à autre. "Sa peau m'enivre" "les caresses m'entraînent plus loin" etc... ces petites choses qui font que je me dis le désir est consommé, connu, ce n'est plus une vue de l'esprit.
Intervient la femme et je me dis c'est elle, le voilà, l'objet.

Dernier paragraphe : une dizaine de lignes pour dire trop de choses et en même temps pas assez. Pour dessiner l'objet rêvé ? C'est même pas sûr. Il y a cette histoire de peau, d'odeur, d'aller plus loin que soi même, de se perdre, de le savoir... et de revenir ?

Je suis perdue parce que je ne sais pas si le narrateur ne fait que rêver - j'ai l'impression qu'il voudrait que je le croie - ou si vraiment "Ses caresses, nos caresses, me conduisent toujours plus loin de ce qui a un jour fait de moi un homme honnête."
C'est dit, c'est pas dit, c'est réel, c'est irréel, je ne sais pas et ça m'agace parce que comment peut-il savoir, être sûr de ce qu'il avance si le narrateur n'a pas touché à cette réalité ?

Ca me laisse en bouche un manque d'audace, une sensation de pas terminé, une fin qui n'en est pas une, l'impression que l'auteur n'est pas allé au bout de son idée, a louvoyé, ne m'a rien fait partager sinon un fantasme et qu'il joue sur deux tableaux, réalité, non réalité, me laissant en dehors de toute véritable émotion.

Dommage, vraiment dommage mais certainement, à une prochaine fois.

   Anonyme   
2/2/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
D'abord les détails :

L'expression "j'aurai hurlé de désappointement" ne me parait pas idéale. On hurle de rage, de chagrin, pas de désappointement. Enfin, il me semble.

Une question aussi. Le premier paragraphe, est-ce normale que j'ai eu la sensation de lire une définition dans l'encyclopédie ? Est-ce voulu cette énumération froide et un peu sèche ? Parce que, de mon point de vue, le désir est certes brusque mais il n'est pas aussi aseptisé.

Bref, cela mis à part, j'ai apprécié la nouvelle à partir de la phrase "ce désir m'envahit chaque fois que je la regarde"...d'où ma déception lorsque je suis arrivé si vite à son terme. A mes yeux, raccourcir le début et approfondir la fin ne nuirait vraiment pas à l'ensemble.

voilà voilà.

Bonne continuation à l'auteur.

   florilange   
3/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
D'après ce que je crois comprendre, il s'agit + d'1 fantasme, en fait. Pourquoi pas, on a bien le droit de rêver. Moi qui croyais que les hommes faisaient surtout ça en privé, avec leur légitime, pour être sûrs de rester à la hauteur... Sinon l'atterrissage risque d'être plutôt brutal. Comme c'est le cas ici.
Texte bien écrit, qui fait le tour de la question. Un tour de force car il évite les répétitions. Au contraire, il accumule les verbes & accentue ainsi le rythme de son style. Court, aisé à lire.
Florilange.

   Selenim   
5/2/2010
 a aimé ce texte 
Pas ↓
C'est tout ?

Au-delà de l'intrigue inexistante, on prend de face une énumération de lieux communs sur le désir.
L'écriture est peu imaginative et ne transfigure en rien le désir.

Ça ressemble à un exercice de style sans le style.

   Leo   
10/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte étrange, qu'on aborde sans idée préconçue, et qui très vite déroute, dérange. C'est au troisième paragraphe qu'on entre dans une réalité, ou dans ce qu'on croit être une réalité.

Puis on redescend, très lentement, par petites étapes, du paroxysme presque orgasmique vers une nouvelle réalité, complètement différente, et dont on comprend à la dernière phrase qu'elle est la seule.

Le texte est construit sur cette ascension et cette descente. Il nous emmène vers un réel imaginaire avant de nous ramener, brutalement, sur un réel triste. Décrire de cette façon le désir, sa montée, sa puissance, sa force irrésistible, et la facilité avec laquelle il peut refluer lorsqu'il est confronté au quotidien, à l'ordinaire, était difficile. Je trouve l'exercice assez réussi. Une phrase ressort, pour moi, qui donne un raccourci à la fois trivial et terrible entre rêve et réalité : "Le désir est parti, quelque part entre mon crayon et l’espace nu qui me sépare de ma femme."

Le texte est bien structuré, il possède une charnière qui amène un basculement progressif vers la chute, le registre de langage est parfaitement adapté. Un bon petit texte.

   widjet   
14/2/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Ce n’est pas mal écrit. Ce qui est dit – ou pensé, plutôt - n’est certes pas original sur le fond (et ça me gêne pas tant que ça), mais franchement terre à terre sur la forme. C'est du désir version "light".

Alors, je comprends bien l’intention bien sympathique et audacieuse, le rythme effréné (succession de verbes attestant des états dans lequel nous laisse le désir), ce côté « manège infernal » que voudrait retranscrire l’auteur, mais finalement au-delà d’un manque de recherche évidente, on est loin d’être happé, de ressentir, d’imaginer ce désir.

J’oserai même dire que pour un texte qui aborde un sujet aussi brûlant que passionnant, « ça bande plutôt mou ». Une fois encore, c’est l’outil – la plume, j’entends –, son traitement convenu et collégial qui n’est pas à la hauteur.

Enfin, le texte se termine en queue de poisson.

Pas de quoi s’exciter, donc.

W

   Anonyme   
14/2/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Écrire le désir est mon obsession primordiale. Comme l'affirme ce cher Spinoza, il est l'essence de l'homme, et pour moi même, au-delà, l'essence de la littérature - et donc c'est déjà s'exposer à une sévérité toute particulière de ma part de centrer un récit quel qu'il soit sur ce thème.

Ensuite, je pense que le désir ne peut pas être "rabaissé" au désir charnel exclusivement, ce qui m'a un peu semblé être le cas ici.
En fait, ce qui me dérange, c'est que j'ai l'impression que l'auteur aborde un thème qu'il ne connait que de surface : désirer le corps et les caresses de la jeune femme, soit, mais pourquoi ?
Je pense qu'il aurait été intéressant de ne pas s'attarder seulement sur les faits 'le désir fait ça et ça' mais de tenter d'expliquer le pourquoi, psychologiser un peu, quoi.

D'autres choses qui me dérangent :

"Il prend toutes les formes, des plus viles aux plus rayonnantes." : Ceci sous-entendant que ce qui est vil ne peut pas rayonner.
Je ne suis pas d'accord - il y a souvent un éclat tout particulier dans les choses sales/malsaines.

"Il vous surprend d’un coup et vous happe de plein fouet"
Je ne sais pas, cette description me surprend un peu, on dirait plutôt un coup de foudre - j'pense que le désir serait plutôt une gangrène, qui s'étend, qui ravage, mais progressivement. (Désolée, mais j'ai développé toute une théorie là-dessus )

"Il laisse une trace indélébile en vous. Il ne s’efface pas. Il vous sourit et continue d’étaler ses fantasmes. Il vous fait peur, il vous harcèle, même lorsque vous en avez assez, même lorsque vous voulez vous en débarrasser. Il est sans pitié."

-> un peu étalage de lieux communs ...

"j’aurais hurlé de désappointement." Là pour le coup, c'est franchement drôle. Hurler de désappointement, je n'avais jamais vu.
C'est limite mignon, en fait.

"a jeunesse m’étourdit. Elle disparaît. Je prends ma femme par les épaules. Je m’en veux. Je culpabilise. Tant pis."

Je ne sais pas si l'auteur a cherché à transmettre une atmosphère "tranchée", en hachant ses phrases ainsi, mais pour moi c'est plutôt frustrant qu'autre chose : l'impression qu'il n'y a rien, ni action, ni émotion.

Bref, on l'aura compris, cette nouvelle ne m'a pas plu, je ne l'ai pas trouvée suffisamment haute en couleur pour illustrer un thème aussi grandiose.

Peut-être une prochaine fois ...

PS : Non pour le titre ... ca fait "coeur grenadine"

   ANIMAL   
14/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien l'idée de fond du texte, à savoir que l'on peut être emporté très loin par des émotions que l'on ne maîtrise absolument pas, le désir amoureux/sexuel étant ici le coupable. Mais cela s'applique à bien d'autres formes de désir.

La forme est riche en sensations fortes, les images sont parlantes. Parfois j'ai une impression un peu brouillonne tellement les mots déferlent. Je retiendrais cette phrase très juste, qui mène à bien des excès:
"Le désir, lorsqu’il est inaccessible, est douloureux."

Pour ce qui est du scénario, bien joué, je n'ai pas vu venir la chute. Pourtant j'aurais préféré que le texte s'arrête à :
"Son souffle contre mon cou et le parfum de ses cheveux me font oublier et je perds la raison…"

Mais l'amour-passion si bellement décrit n'était qu'un fantasme.

   guanaco   
14/2/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Trop court ou trop long? Je ne sais pas. Comme certains, j'ai vite passé sur les différentes formulations pour parler du désir qui finalement, à mon sens, n'apportaient rien ou en tout cas, pas assez au texte. Trop lexical, sémantique et on perd du relief pour le fond.
La fin du texte me paraît trop rapide. En ce qui me concerne mais cela n'engage que moi, j'aurais commencé l'histoire pas cette femme qui s'en va et donc je serais parti sur le désir que m'inspire la distance ou l'absence ou l'adultère...
Merci tout de même.
Guanaco

   Anonyme   
15/2/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
AH pour vibrer avec ce texte, il aurait fallu que l'auteur fasse preuve de plus d'humilité par rapport au sujet.

Le premier paragraphe se veut très descriptif, à la fin je devrais ressentir presque dans ma chair je pense les effets du désir (en tout cas ce devrait être le but je pense) au lieu de cela je me dis oui et alors ? Pourtant c'est bien écrit mais cela manque de "chair" vraiment désolée.

Ce désir reste virtuel dans la majeure partie du texte. et puis quelque part cela me gêne de raccrocher la désir à une notion de morale.

Sinon j'ai apprécié la fin : si je comprends bien c'est un fantasme et là je trouve bien.
Je pense qu'il aurait été intéressant de plus personnaliser le début, pour que le lecteur s'approprie le fantasme. Sinon c'est une écriture intéressante.

Xrys

   LeopoldPartisan   
16/2/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Le premier et (trop) long paragraphe a bien failli me décourager de poursuivre la lecture. Cette théorie du désir me faisant penser à une dissertation sur le sujet. Je suis très rétif au fait que l'auteur pour qui sans doute le lecteur est un demeuré profond, veuille donner comme préambule à son histoire une explication pseudo intello-psycholo-philosophico-barbante comme s'il s'agissait d'un mode d'emploi.
Pour le reste c'est un peu sommaire comme histoire.
Non sorry mais je n'accorche absolument pas.

   Anonyme   
26/10/2010
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
Oh le périlleux exercice que voilà ! Peut-être le plus difficile.
Vous avez choisi le sujet que nous avons tous, hommes ou femmes, passés un âge où l'on cesse d'imaginer ce que nous ne connaisons pas, vécu comme l'un des plus brûlants qui soient, sans doute le plus brûlant. Rester juste un peu en-dessous et on en est déjà trop loin. Un petit pétard là où il faudrait un embrasement, une fournaise, et c'est le flop. Rationnaliser l'irrationel et c'en devient drôle, comme si l'on tentait de démontrer l'existence ou l'inexistence de Dieu. Y a rien à réfléchir, rien à décrire de front, seulement par la bande, si j'ose dire. Oui, j'ose ! Je crois que désigner, nommer une émotion est toujours une mauvaise idée, comme si l'auteur nous disait "Maintenant, c'est triste" ou "Là, vous devez avoir peur". Ici, vous ne faites quasiment que cela, nommer des émotions.
Exemple: "Le désir passionné est brusque, puissant". Ben oui, je le sais ça ! Je veux des preuves ! Montrez-le moi ! Je veux pas avoir le temps de réfléchir, je veux que ça crève le papier, ou l'écran. Heureusement pour mon portefeuille, mon écran est toujours en parfait état et, après tout, je vous en remercie.

Donc, désolé, mais pour moi c'est le flop.

Je ne veux pas vous accabler. Le sujet est est très difficile.
Si je fais abstraction de cela, il reste une écriture soignée, riche en vocabulaire, une lecture qui coule plutôt agréablement, avec parfois même une certaine musicalité. Ce n'est pas rien !
Mais le vocabulaire n'est pas tout. Lorsque je me surprends à nommer une émotion, je ne peux pas m'empêcher de penser que je suis fatigué, que je ferais mieux de m'aérer et d'écrire une autre fois (ce qui ne m'empêche pas de le faire parfois, je vous rassure). Le lecteur n'accepte pas ces émotions qu'on lui impose. Il faut tricher, le manipuler, le distraire, le prendre par surpise... lui faire monter son désir !

   Anonyme   
20/2/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Kaylianne, il doit exister une façon de rendre poétique ce texte qui n'est pas une nouvelle. En le rendant abstrait, en le proposant sous forme de prose poétique.

Il doit être possible d'écrire "Du désir" dans la partie réflexion/Dissertation.

Le problème ici, c'est que le récit sort du cadre ou n'entre pas dans un cadre proposé par le site. Je ne sais pas bien l'évaluer.

Toutefois, une écriture précise, jolie, bien dosée, un style quoi. Et ça pour moi, c'est la première qualité. Le reste pour faire de la littérature c'est un peu moins important.

J'aurais aimé encore plus loin lire ce regard sur le désir mais sans voyeurisme, sans histoire presque, avec abstraction.

Un auteur qui a des qualités d'écriture. Affaire à suivre !

   Chene   
23/2/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonsoir

Sage, bien trop sage et surtout, c'est le défaut majeur de ce texte, beaucoup trop descriptif du concept même de "désir".

Il n'y a rien de plus immatériel qu'un sentiment, vouloir le qualifier, le cerner, le dépecer, le passer au microscope à balayage a tout pour faire fuir le lecteur... Et j'ai failli le faire.

Ce qui m'a retenu ce sont deux choses : d'abord le style plutôt fluide et le vocabulaire plutôt soutenu et ensuite quand même l'envie de voir comment l'auteur allait s'en tirer pour nous surprendre par une chute fracassante... Là, aussi, c'est un flop superbe.

Désolé,

à une prochaine lecture

Chene


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