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Humour/Détente
Lokki74 : La chaussure
 Publié le 27/10/07  -  7 commentaires  -  5754 caractères  -  29 lectures    Autres textes du même auteur

Pascal arrive dans un hôtel et espère pouvoir trouver le sommeil.


La chaussure


Sa journée au bureau venait de se terminer, mal, une fois de plus. Pascal était encore plus fatigué que le matin en arrivant, car il avait beaucoup de mal à dormir depuis plusieurs mois. Il commençait petit à petit à détester tous ses collègues. S’endormir ne lui posait pas de problèmes majeurs, mais pendant la nuit, le moindre bruit le réveillait facilement. Après, il lui était presque toujours impossible de retourner dans les bras de Morphée. Il avait beau bouger encore et toujours dans son lit, une fois la bonne position trouvée, son réveil sonnait pour l’envoyer au travail. Il n’avait qu’une envie, appeler son patron, lui mentir, et réessayer de dormir. Malheureusement, il n’avait jamais osé le faire et savait qu’il ne le ferait sans doute jamais.


Ce soir là, il devait se rendre à Paris car le lendemain, il avait une réunion avec un fournisseur important. Il n’habitait pas très loin de la capitale mais il préférait se trouver un petit hôtel afin de dormir sur place. Ce n’était sans doute pas la meilleure des idées car il savait pertinemment qu’au mois de juillet, la majorité des hôtels du centre étaient déjà plein de touristes.


Après plusieurs appels téléphoniques infructueux, il décida de s’installer dans une petite chambre située au deuxième étage dans un immeuble délabré. Pas un bar à l’horizon, pas une enseigne lumineuse, c’était parfait pour lui. La personne à l’accueil lui avait assuré que le quartier était assez silencieux durant la nuit et que, mis à part les policiers, personne ne passait en voiture par là. Il avait l’air honnête, et la rue semblait vraiment petite et peu attrayante. Malgré toutes ses belles paroles, il resta quelques minutes dans le hall pour se rendre compte par lui même de la situation de l’établissement.


Il savait qu’il avait besoin de sommeil, il récupéra ses clés, monta les marches en s’assurant à chacun de ses pas qu’aucune d’entre elles ne grinçaient comme dans un vieux manoir. Une fois devant la porte, il tendit l’oreille pour entendre le bruit qu’elle allait faire au moment de l’ouverture et de la fermeture. Il resta deux minutes dans le couloir en faisant des allers retours assez rapides jusqu’aux escaliers et fut heureux de constater que son étage avait l’air assez calme.


Il rentra dans sa chambre avec l’air satisfait, il ne voulait plus qu’une seule chose, se doucher et se reposer. Il avait remarqué en se rendant jusqu’à son lit que le plancher était assez vieux mais qu’il n’avait pas l’air de trop craquer. Sa fenêtre donnait sur une cour qui était vide et sans personne, pas même un chien qui pourrait aboyer. Il avait une baignoire dans sa salle de bain et il voulait la remplir au plus vite. Il n’était pas encore très tard et il voulait prendre le temps de se délasser un peu avant de se coucher. Sa journée avait été pénible et il espérait bien profiter de son bain.


Il était maintenant propre, et les quelques heures de conduite pour venir jusqu’à la capitale lui avaient épuisé les yeux. Il s’assit sur son lit et se rendit compte que malgré la rouille qui rongeait les montants, les ressorts ne faisaient pas le moindre bruit. Il ouvrit son sac, sortit son sandwich et le mangea en peu de temps. Il ne lui restait plus qu’à s’allonger et fermer les yeux afin d’être en forme pour sa réunion. Tout se passait bien, trop bien même. Il continuait à se répéter que quelque chose allait lui arriver, sûrement pendant la nuit. Il était persuadé qu’un bruit viendrait le réveiller et le replonger dans une nuit blanche des plus longues. Malgré tout il décida de se déshabiller, de s’allonger et fermer les yeux avant d’éteindre la lumière.


C’est alors qu’il entendit quelque chose. Il ouvrit un œil rapidement, l’air agacé. Il connaissait ce bruit, il avait déjà entendu le même genre de son auparavant. Il venait de la chambre située au-dessus de la sienne. C’était une chaussure qui venait de tomber sur le sol. Quelque mois avant, il avait déjà vécu cette situation. La personne dans la chambre du dessus avait enlevé une chaussure, Pascal l’avait entendu tomber, puis avait décidé de s’endormir. Une heure après, la personne avait enlevé son autre chaussure qui, en tombant l’avait réveillé. Il n’avait pas réussi à se rendormir et avait donc passé sa nuit éveillé… une fois de plus…


Pas question de revivre cela. Il décida de s’asseoir sur son lit afin d’attendre la chute de la seconde chaussure. La réunion à laquelle il devait participer était très importante, et il ne pouvait se permettre de s’y rendre avec de grosses cernes et le teint pâle. Après une petite vingtaine de minutes, il commença à crier à son voisin du dessus de bien vouloir enlever sa deuxième chaussure. Pas de réponse. Deux minutes plus tard, alors qu’il fouillait ses placards, il trouva un balai. Il recommença à demander la deuxième, cette fois en tapant le plafond à l’aide du manche à balai.


Il ne savait pas ce que cette personne était en train de faire et il ne voulait pas vraiment le savoir, la seule chose qui l’intéressait était de ne pas revivre une expérience pareille. Il voulait dormir sans être réveillé bêtement. C’est pourquoi il se leva de son lit s’habilla et sortit de sa chambre. En montant les escaliers, il se disait qu’il ne devait pas être trop virulent car il ne savait pas sur qui il allait tomber. Il avait déjà en tête toute une explication concernant ses problèmes de sommeil à fournir car il ne voulait pas passer pour un fou ou pour quelqu’un de trop pénible. Une fois devant la porte, il frappa le plus faiblement possible afin de ne pas déranger tout l’étage. Il entendit des pas, un peu étranges, se rapprocher. Et sa surprise fut de taille.


La porte s’ouvrit et l’homme qui apparut devant lui était unijambiste…



 
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   Ninjavert   
29/10/2007
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je connaissais une blague comme ça (seule la chute différait)...
L'idée est sympa, mais ça m'a semblé un peu trop long pour ce que c'est.

Trop long pour être une simple histoire drôle : la profussion de détails et la relative longueur du texte sont disproportionnés par rapport à la chute. L'histoire pourrait très bien se contenter des deux derniers paragraphes, elle n'en serait que plus percutante.

Si elle a l'envie d'être plus qu'une simple blague, la chute manque un peu de substance.

Personnellement j'ai été déçu. Je suis rentré à fond dans la vie et dans la tête de ce pauvre homme. J'ai visualisé toute sa vie, son célibat (probable), son boulot en province ou en banlieue lointaine, sa vie stressante, sa solitude probable... Et juste quand l'identification était à son paroxysme, quand j'étais vraiment entré dans l'histoire : la chute.

Et là je n'ai pas pu m'empêcher de me dire "tout ça pour ça" ?

La fin m'a arraché un sourire mais franchement, j'attendais mieux au vu du développement que tu amènes jusque là.

L'écriture est agréable malgré quelques maladresses, et les descriptions m'ont vraiment fait rentrer dans l'histoire. Mais je pense qu'il faut choisir ton camp : Concis et sobre, pour être vraiment drôle, ou narratif et riche, avec une chute digne de ce nom...

Tout ça n'engage que moi bien sur :)

Ninj'

PS : La fin de l'histoire que je connaissais était la suivante : Le voisin du dessus (non unijambiste), habitué à laisser tomber lourdement ses chaussures sur le sol balance sa godasse par terre et, se rappelant subitement la promesse de faire moins de bruit faite récemment à son voisin du dessous (le héros de ton histoire), il dépose délicatement la seconde chaussure sur le sol et se couche. Il est réveillé une heure plus tard par le voisin du dessous, le visage ravagé par l'attente, qui lui demande en suppliant sur le pas de la porte : "Mais merde... Vous allez la laisser tomber votre deuxième chaussure ?!"

   macalys   
30/10/2007
 a aimé ce texte 
Un peu
Je suis globalement d'acord avec ce qu'a dit Ninjavert... Ce serait un bon sujet pour une nouvelle éclair, mais là, on reste un peu penaud devant la fin. Et moi qui ne connaissait pas la blague des chaussures, je suis restée un peu perplexe au milieu du texte quand le héros se rappelle d'une situation semblable à celle qu'il vit où il avait entendu quelqu'un enlever ses chaussures bruyamment. Et que cela l'empêche à ce point de dormir... Cela n'arrive pas si souvent dans la vie courante, si ? Enfin, de mon point de vue en tout cas, ce passage manque de crédibilité.

Sinon, le style est assez fluide, mais je trouve que tout le début de ton récit manque de détails précis qui nous permettent de mieux cerner le personnage et le décor. Cela m'a empêché de m'identifier au héros et de m'immerger dans sa triste vie. En même temps cet anonymat est peut-être voulu... Mais s'il avait des traits de caractère plus affirmés (comme des TOC ou une tendance à la violence), peut-être que cela donnerait plus de force au passage des chaussures.

   Anonyme   
30/10/2007
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Moi j'accroche avec le style. Pendant tout le texte on répète qu'il a du mal à dormir, que le moindre bruit le réveille, à mon avis beaucoup trop de préparatifs pour amener la chute et ça en devient lassant. L'histoire de la deuxième chaussure qui ne tombe pas est si connue que l' on y pense tout de suite. La fin est un peu différente. On reste quand même dans l'ordinaire

   Anonyme   
1/11/2007
 a aimé ce texte 
Un peu
Une certaine accroche certes et un style correct.
Mais au delà il y a l'intention, le ton qui plaisant, soutient le récit.

Texte agréable à lire., mais qui pourrait mieux donner avec un style autrement plus travaillé.

   victhis0   
6/11/2007
mouuuaif. Bof. Je ne suis pas accro du style, sans style. C'te bonne blague n'eut de toute manière pas mérité mieux, de mon point de vue. Bref : j'ai pas aimé. Navré.
Peut sûrement mieux faire !

   baptiste   
14/11/2007
le texte n'est pas mal, l'idée est bonne , mais la chute finale est prévisible dans les dernières lignes...

   Btakan   
19/12/2007
Je suis exactement du même avis que victhis0: je n'ai pas du tout accroché.

Le début m'a paru très long bien que la chute m'ait tout de même surpris.
Je trouve que, quelques fois, la construction des phrases aurait pu être améliorée.


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