– Quand je serai parti, pour rejoindre les anges sur leurs nuages, tu verras, petit, il sera encore là. – Tu vas avoir froid, là-haut, papy. – Mais non, les anges sont représentés légèrement vêtus, parfois nus, c’est bien la preuve qu’ils n’ont pas froid. – C’est vrai, tu as raison.
Il était en train de me raconter l’histoire de notre figuier lorsqu’il avait dévié sur le plus noir des avenirs. Le sien.
– Comme ça, quand ça arrivera, tu seras le seul de la famille à savoir sur quelle île j’ai accosté. – Tu comptes monter au ciel en bateau ? – À pied, je risque d‘écraser un oiseau. – Papy, tu me fais marcher.
Je me rappelle, quand il me rejoignait dans ma chambre, le soir, pour me lire un chapitre de Cinq semaines en ballon, le roman de Jules Verne. Maman nous apportait un grand verre d’eau, car il avait souvent soif. À table, il ne buvait que du vin.
– Mais, papy, pourquoi tu ne bois pas d’eau à table ? – Parce que le vin, c’est une boisson d’adulte. Et il est loin, le temps de mon enfance, si loin. Ma maman, ton arrière-grand-mère, m’avait appris qu’un enfant bien élevé ne parlait pas à table. – Oui, mais nous, surtout papa, on bavarde, on bavarde, parfois la bouche pleine. – Justement, c’était pour éviter de parler la bouche pleine, et de postillonner. Et puis, on a de belles choses à se dire avec le regard.
Le monde avait bien changé, s’orientant vers un mode de vie moins strict.
Ce soir-là, alors qu’il évoquait l’île des anges, je lui avais demandé pourquoi il se vantait d’avoir planté cet arbre dans le jardin.
– D’abord parce qu’il donne des figues, des fruits succulents, sucrés, et que chacun apprécie en ce bas monde, ensuite parce que c’est la sentinelle de la maison. Je savais qu’il le deviendrait. Il veille sur nous, maintenant, jour et nuit, tant que la foudre l’épargnera quand il y a un orage.
Il m’avait précisé qu’il l’avait acheté chez un pépiniériste. Papa m’en avait touché deux mots, devant maman qui se mouchait en simulant d’avoir un rhume.
– Un jour, il est arrivé à la maison avec un bout de bois terreux roulé dans du papier journal. Tu n’étais pas né, fils, nous venions à peine de nous marier, ta mère et moi. Papy vivait avec nous parce qu’il avait eu une terrible maladie, et qu’il fallait s’en occupait chaque jour, et même la nuit. Mamie était partie avant lui, et ça l’attristait.
C’est le moment qu’elle choisissait pour laisser couler sa peine. Elle se détournait, guidée par la dignité d’une mère qui ne veut pas pleurer devant son fils parce qu’elle doit tout maîtriser. Les hommes, eux, se débarrassent du trop-plein de sodium en pissant partout. Papa avait toujours le mot pour rire. Probablement afin de masquer une sous-jacente inquiétude. Il m’arrivait d’éclater de rire après avoir reniflé, planté devant le vieux figuier, qui ne donnait plus de fruits, mais continuait de veiller sur la maison. Je caressais ses racines affleurant en leur demandant de ne pas m’en vouloir de les comparer à des tentacules.
– C’est de l’humour bête. Les humains sont très doués pour se vautrer dans cet humour-là. Surtout les hommes. Mais vous ne m’en voulez pas, n’est-ce pas ?
Miraculeusement, il me semblait les voir se contorsionner tels des serpents.
– Vous préférez être des boas ?
Elles ne me répondaient jamais.
Le figuier, c’était mon vieux compagnon. J’avais renoncé à fonder une famille pour ne pas avoir à l’abandonner, car la maison aurait été trop petite pour ma femme et mes enfants. Elle l’était déjà, à l’époque, mais de nos jours, il y a tellement plus de place à occuper, avec l’écran plat, l’ordinateur, et tant d’autres « babioles » autrefois inutiles.
Je repense avec tristesse à ce premier soir sans mon grand-père pour me faire la lecture. La maladie l’avait rattrapé alors qu’il se croyait hors de portée. Un matin, il y avait eu un grand chambardement dans la maison. J’ai immédiatement compris que papy était parti. Il avait réclamé ma présence, sur le quai du port. Pour commencer, j’ai été pressé d’apprendre à lire. Plus tard, j’ai sauté plusieurs classes parce que je devais réussir à tout prix, dans la vie. Je voulais bâtir des bateaux destinés à le rejoindre. Le premier soir sans lui, j’étais résigné. Comment faire autrement ? Mes nounours n’avaient pas son vécu ; de toute façon, depuis la nuit des temps, ils n’avaient pas le droit à la parole. Je me suis endormi et j’ai rêvé que papy me boutait hors du sommeil. J’ai cru que c’était pour me faire la lecture. Il me demanda pardon d’être en retard. « La mort m’a cousu les lèvres. J’ai essayé d’utiliser la télépathie, mais visiblement, ça n’a pas marché. Il te faudra, désormais, apprendre à te passer de Jules Verne, mais surtout à bien travailler à l’école, pour que tu puisses lire tout seul, et le plus souvent possible. Au revoir, petit. Dors bien. » Les yeux fermés, j’ai essayé de me souvenir des premières lignes de Cinq semaines en ballon. J’ai fait chou blanc. Ma mémoire déclinait.
« J’ai la mémoire qui flanche J’me souviens plus très bien Comme il était très musicien Il jouait beaucoup des mains »
*
J’ai collectionné les trous de mémoire, une fois le demi-siècle atteint. J’avais franchi le point de non-retour. Je me suis décidé à consulter mon médecin traitant. La fois précédente, j’y étais allé pour un gros rhume, sans oser lui en toucher deux mots. Il m’avait conseillé – comme s’il avait lu dans mes pensées – de faire des mots croisés, de lire, de fredonner des vieilles chansons en m’efforçant de ne point égarer les mots qui leur donnaient du lustre.
– Et si vous butez sur un vers, n’allez surtout pas vérifier sur Internet ! Passez à autre chose. Vous verrez, la mémoire, c’est comme Henri de Lagardère : si vous n’allez pas à elle, elle viendra à vous. J’ai remis sa tirade au goût du jour. Que Paul Féval père me pardonne si j’ai péché ! – Et si elle ne vient plus à moi ? – Il faudra faire des examens. C’est peut-être une grosse fatigue, un coup de stress, à moins que ça ne vienne du blues, comme dit Johnny.
J’aimais bien sa façon de dédramatiser.
Et j’ai commencé à parler au figuier. Il m’a répondu. Au fil des jours, c’était devenu naturel. Le voisin s’en est inquiété.
– Tu parles tout seul ? – Je ne suis pas seul, il y a le figuier. – Et tu l’appelles VIEILLE BRANCHE ? Tu n’as pas peur de le vexer ? – S’il était susceptible, il me punirait en produisant des figues salées.
Il me comprenait parce que, les autres jours, de l’autre côté du mur mitoyen, je l’entendais qui encourageait ses tomates à rougir sous la caresse du soleil.
– Allez, mes petites, encore un petit effort et je vous cueille. Je n’attendrai pas la fin de l’été. J’ai trop peur que le soleil ne vous transforme en boule de feu.
Et il ricanait. Je me hissais sur la pointe des pieds et je le voyais qui les câlinait, et les embrassait parfois.
– Elle sont à point, Raoul. Tu viens boire l’apéro pour fêter ça ? – Non. C’est à mon tour de t’inviter. – Oui, tu as raison, j’arrive !
Raoul a servi le pastis avec classe, le petit doigt en l’air, comme lorsqu’il travaillait dans un grand hôtel de Nice. Il me tendit une tomate.
– C’est la première. Il faut la déguster. Sinon elle boude et pâlit. Et quand elle boude, elle est fadasse.
J’ai mordu à pleines dents dans la moitié qui avait du mal à s‘immobiliser sur la petite assiette et que j’ai libérée de la houle.
– Elle est sucrée. Tu crois que les racines du pied se faufilent sous le mur et viennent s’accoupler avec celles de mon figuier ? – Les dimensions et la longueur ne sont pas les mêmes. J’ai un engrais spécial et ce sont celles de ton figuier qui creusent un tunnel sous le mur pour venir s’en nourrir. Je parie que tes figues sont plus sucrées que celles qu’on achète au marché.
Les esprits s’échauffaient positivement. On commençait à délirer. Raoul se lança dans un récit impliquant mes parents.
– Je les ai bien connus, tu sais ? Surtout ton père. Il se levait, la nuit, pour parler au figuier. – J’ai tendance à oublier que tu es plus vieux que moi. – Cinq ans de plus. Je me rappelle quand tu as couiné le jour où il a découvert un pivert en train de picorer l’écorce. Il se levait au cœur de la nuit pour vérifier s’il n’était pas revenu. Il avait fait le plein de galets et le lapidait lorsqu’il osait se pointer en plein jour. Ton père est devenu une sentinelle alors que c’est le figuier qui était programmé par ton grand-père pour jouer ce rôle. – Il me manque encore. C’est débile, mais c’est comme ça. – Le mien aussi. Mais lui, il n’était jamais à la maison. Lorsqu’il rentrait de ses voyages à travers le monde, il me ramenait toujours un souvenir. Je les ai tous gardés, dans une malle en osier, au grenier. Je te les montrerai, si tu veux. – Moi, dans la malle en osier, j’ai stocké mes vieux jouets. Je les recompte une fois par mois. J’ai tellement peur que l’un d’eux ne fasse une fugue.
Très près de la fin, nous avions gardé notre âme d’enfant. J’ai regagné mes pénates, bouleversé et chancelant. Les trois verres de pastis ingurgités m’avaient donné faim. Une ratatouille en boîte m’attendait. Le four à micro-ondes bâillait encore, du repas de la veille au soir.
– Tu as encore sommeil, mon ami ?
Par la fenêtre de la cuisine, j’apercevais le figuier dont les branches servaient de perchoirs aux moineaux. Plus je m’approchais de la mort, plus j’aimais la vie.
– Rappelle-toi ce que te disait ton grand-père, gamin. Le figuier sera encore là après que ton papa sera parti, et ne déclinera que lorsque toi-même…
Il y avait une pie sur le rebord de la fenêtre.
– Tu as faim, toi aussi ?
Elle fit non de la tête et s’envola. Je me suis félicité que ce ne fût point un corbeau.
*
Ce soir-là, je me suis couché tôt et j’ai immédiatement rêvé que le figuier avait remplacé le grand phare, au large. Les pêcheurs, à bord de leurs pointus, décontenancés, faisaient demi-tour en hurlant leur colère. Certains donnaient des coups de rame si forts, comme punissant la mer de les avoir trahis, que les mouettes venues aux nouvelles repartaient aussitôt. Ils revenaient, un peu plus tard, armés d’une hache. Je me suis réveillé alors que l’orage éclatait et la foudre frappait le fer brandi. Incapable de me rendormir, je me suis levé et j’ai ouvert la fenêtre, puis entrecroisé les volets. De la rue, le réverbère éclairait le figuier dont l’ombre m’a paru ramper en direction de la terrasse. La lune était ronde et rousse, et des pipistrelles continuaient de fendre l’espace. Il y eut soudain le bruit d’une ampoule qui claque, et la nuit a noyé le jardin. J’ai rentré la tête, et refermé volets et fenêtres. Je suis descendu dans la cuisine et j’ai préparé le café. Quand j’ai vu l’heure, j’ai pris peur. Minuit. Je suis sorti sur la terrasse, et là, j’ai constaté que le réverbère dispensait toujours sa lumière glauque sur le jardin. La pleine lune l’aidait à me permettre de voir le figuier comme en plein jour. Je me suis risqué, craignant de me rompre les os, à descendre les sept marches accédant au jardin. Parvenu à proximité du figuier, j’en ai caressé l’écorce, oubliant que sa sève laiteuse était urticante. La mémoire ne m’a point déserté longtemps.
– Tu ne vas pas me faire de mal, n’est-ce pas ? Pas à moi. – Pas de danger, petit maître, je suis arrivé au bout du chemin. Je ne le montre pas, mais je crois bien que, très bientôt, je vais me dessécher et mourir. C’est à cause du cambrioleur que j’ai chassé, l’autre nuit.
J’ai été partagé entre m’étonner et m’inquiéter. Je devais surtout me demander si je ne perdais pas la tête. Il a continué de me parler, et j’ai accepté cette soudaine particularité avec un naturel confondant.
– Il te faut lutter contre Alzheimer, parce que si tu perds la mémoire, je vais devenir invisible, et tu ne pourras pas me tronçonner pour garder, à tes côtés, des mètres cubes de ma volonté de vivre jusqu’au bout du bout. Je suis si fier d’avoir fourni toute ta famille en fruits juteux et mûrs. Et vous vous êtes si bien occupés de moi… Raconte-moi une histoire, petit maître, ou je vais partir, cette nuit, comme ton grand-père, autrefois. Il a si longtemps vécu grâce à sa mission… – Sa mission ? – Les grands-pères durent afin que leurs petits-enfants deviennent adultes dans les meilleures conditions.
Un bruit de pas, de l’autre côté du mur.
– À qui parles-tu, Franck ? C’est plus de minuit, es-tu devenu somnambule ? – Si je l’étais, je serais dans l’impossibilité de te répondre, Raoul. J’ai entendu du bruit dans le jardin, alors j’interroge le figuier… – Et qu’a-t-il vu ? – Une étoile filante lui a murmuré des mots d’amour, perchée sur sa plus haute branche. Elle était pressée, mais elle lui a promis de revenir.
J’ai senti une caresse dans les cheveux qui me restaient.
– Le vent se lève, dit mon voisin. Il va faire frais, allez, je rentre ! Et je te conseille d’en faire autant. À demain, peut-être, si notre planète tourne encore en rond autour du soleil. – Pourquoi voudrais-tu qu’elle ne tourne plus ? – Elle peut avoir été détournée de son orbite par le souffle de l’étoile filante. – Tu vois tout en noir. – Tiens, justement, l’ampoule du réverbère a claqué. C’est ça qui m’a réveillé et je t’ai accusé à tort. Désolé, mon voisin. Nous prenons un bain de ténèbres. Il faut rentrer. Fissa.
J’ai levé les yeux au ciel. La lune avait accouché. Un croissant crochait maintenant le ciel qui se couvrait dangereusement d’un noir linceul. Je suis rentré avec l’idée que, demain, ne serait pas un autre jour. Il a commencé à pleuvoir et le tonnerre a grondé, au loin, au-delà du grand phare.
– Nous sommes demain, petit maître. Et le café a refroidi. – Oui, oui.
De retour dans la cuisine, je me suis ébroué. Dans un état second, j’ai palpé les objets, le four à micro-ondes, imitant un aveugle. J’ai failli me couper à la lame d’un couteau que j’avais omis de ranger avec ses frères de découpe. Je venais de tomber dans un trou de mémoire. J’avais oublié ce que je faisais dans le jardin à plus d’une heure du matin. Comme un imbécile, j’ai bu le café froid, ébauchant une vilaine grimace que le miroir accroché, au-dessus de la télé, me renvoya effrontément. J’avais fait une dizaine de pas pour me rendre dans le salon comme dans un rêve dont on garde la preuve, au saut du lit, mais qui refuse de se dévoiler. La foudre a déchiré le ciel et a frappé la mer. Je n’ai pas voulu savoir où – le grand phare, peut-être. Je suis monté me recoucher en survolant les marches. Je ne mens pas, je les aurais entendues craquer si j’y avais posé les pieds.
*
J’avais trente ans de moins. Le figuier refleurissait, chaque été. Mes parents étaient partis, à quelques mois d’intervalle. J’en avais marre de compter… de compter les jours. J’ai déchiré le calendrier accroché au mur de la cuisine. J’ignore quel jour j’ai fait la connaissance de Miranda, je sais juste que le figuier a été jaloux au point de se laisser mourir, refusant de me fournir ses délicieux fruits en forme de larme. Ils sont tombés alors qu’ils étaient verts. J’ai dû me séparer de Miranda pour les beaux yeux d’un… Je les ai vus, oui, les yeux du figuier, une nuit, alors qu’il m’avait appelé à son secours. Un chat se faisait les griffes sur son tronc. Je l’ai arrosé d’eau de vaisselle – le chat.
– Et je t’aurais arrosé d’huile bouillante si mon ami d’enfance n’avait pas été si près, sale matou !
Miranda a rappelé, je n’ai pas répondu. J’ai enlacé mon figuier sans piper mot. Ce silence valait une fortune. Je crois bien qu’il a soupiré.
– Plutôt rester vieux garçon que te perdre.
La foudre m’a éjecté de ce rêve délirant, comme si elle avait visé, visé juste, le toit de la maison. J’ai pris la lampe torche et je me suis précipité vers la fenêtre, avant d’ouvrir les volets en les faisant claquer contre le mur. J’ai braqué le faisceau lumineux sur le figuier. Sa portée n’était point assez longue, mais suffisante pour… Mon ami l’arbre fumait. C’était lui, la cible. J’ai joué au pompier, une grande partie de la nuit, en compagnie de Raoul qui a utilisé son tuyau d’arrosage, par-dessus le mur.
Les jours suivants, il est venu me soutenir moralement. Ce n’était pas nécessaire, j’avais tout oublié. J’ai entassé, tel un robot, les branches sciées autour du tronc coupé à hauteur de la naissance des racines.
– Garde la souche, Franck, elle peut servir !
Franck ? Je ne l’avais même pas écouté. Je l’ai arrachée, la pelle faisant levier, à la terre nourricière avec une force dont, si j’avais eu toute ma tête, je ne me serais pas cru capable. Ma tête était ailleurs… si loin. Et je souriais, je souriais tout le temps. Raoul s’est occupé de moi jusqu’à ce que je revienne sur la même planète que la sienne. C’était un voisin appréciable, c’est devenu un ami.
J’ai guéri, par je ne sais quel miracle. Au début, le retour de mes souvenirs a motivé des maux de tête. L’embouteillage, probablement. Les pots d’échappement fumaient tel papy lorsqu’il se la pétait, pipe au bec. Mon médecin traitant avait immédiatement écarté l’hypothèse de la maladie d’Alzheimer, diagnostiquant un choc émotionnel. Un psychologue m’a remis la tête à l’endroit.
– ÉPILOGUE –
J’ai planté un jeune figuier, déniché au marché d’un village de l’arrière-pays, sous les yeux de Raoul, ému aux larmes. Il avait grimpé sur un tabouret et j’avais vu sa tête apparaître, comme un bourgeon, au sommet du mur.
– Tu sais, tu peux rester là toute la nuit. Ça va effrayer les chats et attirer la foudre. – Mais quel salaud ! Dis, c’est à ton tour d’inviter pour l’apéro… je me trompe ? – Je ne sais pas, je n’ai plus de calendrier.
Cette nuit-là, j’ai été réveillé par des murmures qui provenaient du jardin. Le fantôme du figuier de papy était en train de briefer le jeunot.
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