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Policier/Noir/Thriller
Nongag : La larme [concours]
 Publié le 03/02/09  -  18 commentaires  -  4515 caractères  -  104 lectures    Autres textes du même auteur

Une larme est parfois suffisante pour dénouer une situation intenable. Mais, on ne peut savoir comment elle se dénouera exactement. Et cela peut être terrible...


La larme [concours]


Ce texte est une participation au concours nº 8 : Les brèves d'eau (informations sur ce concours).



Mais… que lui avais-je dit ?


Son visage se pétrifia. La peur claqua dans son visage. Je vis clairement son épiderme devenir translucide. Une larme se forma. Une seule… Elle se détacha de l’œil gauche, roula lentement sur sa joue sans couleur.


Regarder pleurer la femme que l’on aime est toujours infernal. Mais une seule larme, tranchante comme une accusation muette. L’excrétion d’une émotion, minuscule grain d’eau salée, d’eau amère.


Je regardais cette larme. Je ne voyais plus qu’elle. Elle symbolisait la fin, je le savais, malgré moi. Je sentais trop la douleur qui l’avait fait naître. J’étais fasciné par cette goutte de malheur distillé.


Que lui avais-je dit ?


Elle fit quelques pas dans sa nudité vieillissante. Se laissa choir lentement dans le fauteuil. Et moi, stupidement, je regardais cette larme qui n’en finissait plus de couler, comme gonflée par un tsunami de détresse. Comme gonflée par ma détresse.


Je n’osais rien dire mais je savais… Je savais qu’elle me jugeait… Encore ! Tout, même son impassibilité, même son silence, tout m’accusait. Malgré la douleur qu’il m’en coûtait de la regarder, cette larme, je sentais en moi la colère monter.


Que lui avais-je dit ? Pourquoi m’infligeait-elle ce supplice ?


Je percevais son attitude comme une violence extrême. Et la larme comme un coup de fouet !


Comme elle savait y faire ! Toujours à me montrer ma petitesse. Toujours à m’humilier. Et pourtant, dieu sait comme je l’aimais ! Je ne pensais qu’à elle. Je la protégeais de tout. J’étais son chevalier servant comme dans ces films qu’elle regardait sans cesse et qui m’horripilaient.


Mais voilà ! Il semble bien que la vie ne soit suspendue, parfois, qu’à une toute petite larme, mais, ô combien signifiante !


- Tu me dégoûtes !


Oui, je sais, je n’aurais pas dû dire cela. Mais elle le méritait. Elle restait là, assise sans le moindre regard vers moi, sans la moindre empathie. Ce concept de la violence passive, elle en était passée maître. Depuis combien d’années, et ce malgré toute l’affection dont je la gavais, me torturait-elle, interminablement ? La moindre trace d’autonomie, la moindre initiative de ma part était perçue comme une gifle pour elle.


Je ne sais pas si l’éclat du couteau fut réfléchi par cette immense coulée de traîtrise, mais au moment de l’acte, je perçus un scintillement sur sa joue. Je reculai, presque apeuré devant tant d’agressivité. Extraordinaire ! Elle réussissait même cela ! Elle était machiavélique et moi j’étais fou d’elle. Trop injuste ! Pourquoi les puits d’amour que je lui offrais n’étaient-ils pas suffisants ? Pourquoi était-elle si froide avec moi ?


Je tendis la main, tremblant comme un vieillard, vers sa joue ridée et cueillit l’offrande stérile qu’elle m’offrait. Le froid de sa peau ne m’étonna pas. Je tentai une dernière fois de capter son regard, ce mur opaque, humide et mystérieux, d’où ruisselait cette insoutenable putrescence liquide. Comme brûlé par ce fluide, j’essuyai rapidement ma main sur ma petite culotte, fermai les yeux et lui tranchai la tête.


********


Dans la pièce du psychologue de l’institution carcérale à sécurité maximum de Montréal, je me suis souvenu de ce que je lui avais dit. En ça, il faut remercier les habiletés du professeur Stanislas. Ce dernier fut invité par le thérapeute responsable de mon dossier à qui j’avais donné mon plein accord. Après quatre années complètes d’analyse, le temps était venu de faire face. Le professeur Stanislas m’hypnotisa, l’espoir de retrouver enfin la trace épouvantable des évènements de cette soirée revint.


La transcription est tirée de la vidéo. Plusieurs séances furent nécessaires. Il semble que l’effort fourni par mon subconscient pour enfouir cet épisode de ma vie fut magistral, si on peut dire…


Mais, laissez-moi vous dire, l’écoute de ce film ne m’a pas procuré le soulagement que j’espérais… Et c’est sur cette image de moi, endormi, que je m’entendis crier, le bras tendu vers l’avant, la main tenant d’une manière menaçante un objet invisible :


« Maman, non je ne veux pas, je ne veux plus, tu es vieille et je suis jeune, non je ne veux plus !!! »


Assis devant l’écran de télévision, sur mon visage, déconstruit par tant de souffrance intérieure, une larme coula lentement…



 
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   widjet   
3/2/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Que c'est confus ! Que c'est alambiqué !

De plus, le style me semble incroyablement artificiel (trop d'adjectifs, trop d'adverbe, des phrases inutilement complexifiées qui alourdit le rythme...je sais je commets souvent la même erreur !). Des phrases, bancales, ou très pompeuses devraient être re-écrites : exemples : Malgré la douleur qu’il m’en coûtait de la regarder, cette larme, je sentais en moi la colère monter. ou Je ne sais pas si l’éclat du couteau fut réfléchi par cette immense coulée de traîtrise ou encore Je tentai une dernière fois de capter son regard, ce mur opaque, humide et mystérieux, d’où ruisselait cette insoutenable putrescence liquide .

Et j'en passe...

Que de détours, de chemins tortueux pour dire les choses. Je sais que la cosmétique est nécessaire, on aime sublimer les choses avec des mots bien sentis, nous le faisons tous, mais ici, c'est particlièrement voyant, sans nuance. Et surtout ce n'est vraiment pas esthétique (je lisais les phrases à voix hautes). Au contraire, cela donne un caractère très prétentieux à l'ensemble. Je ne dis pas (et même pas du tout) que c'était ton intention mais ça donnait une impression de "je me la joue écrivain".

Déçu que je suis (j'attendais ta nouvelle après la lecture destabilisante de tes 40 spasmes )

Bonne journée

Widjet

   Anonyme   
3/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
A l'accoutumée je ne suis pas sévère et je ne vais pas l'être aujourd'hui. Pourtant.

Pourtant le thème est traité in extremis à mon sens, c'est limite. Je rejoins Widjet dans ses impressions. L'impression que de nombreux détours sont empruntés pour dire des choses simples, que les phrases sont alourdies par des adjectifs et des adverbes et c'est inutile, que le texte n'est pas en proportions sans doute parce qu'il s'agit du concours et que les caractères sont limités. Il y a un passage abrupt entre la première et la deuxième partie du texte. On a du mal à trouver l'émotion qui coule de la larme et c'est dommage. L'histoire au final se résume en un épisode anecdotique, il manque l'histoire qui aurait mérité un traitement de faveur.

   Ephemere   
3/2/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour, je suis en accord avec ce qui est dit avant. Ce qui m'a le plus choqué : "lui tranchai la tête", avec un couteau c'est quand même un sacré boulot.
orthographe : j'ai l'impression qu'il faut écrire "qui l'avait faite naître" (à vérifier).
Et la fin, je n'ai pas compris, je me doute sans être sûr.
FMR

   Anonyme   
3/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Certes le style est parfois confus, il y a des lourdeurs, "La peur claqua dans son visage" cette phrase en est un des exemples criants. Mais la fin bien qu'un peu tortueuse m'a quand même laissé un gout "agréable" dans la tête.

Je pense que l'eau est trop peu présente, mais si on se référe à cette notion d'hypnose autour de la larme ça se tient.

Berf, un texte un peu "lourd" à lire, mais une fin assez surprenante pour sauver l'ensemble.

   victhis0   
3/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
pas été emballé..Beaucoup trop de phrases qui tournent autour de la même idée sans faire progresser l'intrigue (descriptif de la larme) et beaucoup de manièrisme genre trop littéraire pour emoustiller un peu le chaland.
La trame est bordélique, illogique, imprenable.
Reste quelques belles envolées lyriques par endroit

   Faolan   
3/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Difficile à lire et à comprendre même si l'idée de départ était bonne - pour autant que je l'ai bien saisie -

Puis sur la première moitié du texte, l'on rencontre souvent le mot "larme" (je sais c'est le titre...). D'autres formulations auraient méritées d'être recherchées.

Merci

   marogne   
4/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai revu Psychose ce week-end, et la lecture de cette nouvelle m'y a fait repenser agréablement.....

J'ai beaucoup aimé le début, cette image de la larme uniquen accusatrice, belle, horriblement belle, et ce malgré quelques tournures maladroites ou "laides" (la peur qui claque, excrétion d'une émotion, ...). Bref assez embalé jusqu'au milieu à peu près.

mais après ça dérape, tout devient embrouillé, même si on devine la folie (et même penser à Sidney Bristow ne suffit pas...), et le style n'aide pas à avancer;


Quoi, une belle première partie que j'aurais noté "très bien", une deuxième "très faible"....

   Menvussa   
4/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Perplexe. Je suis perplexe.
Je regarde la catégorie et je me dis que ce n'est pas possible.
Pas possible, à moins que... à moins que par noir, il ne faille voir qu'humour noir.

Pourtant il a annoncé la couleur, avant même le titre qui résonne comme un signal sonore, on n'est pas là pour rigoler, non gag !

Mais rien à faire, je ne peux garder mon sérieux en lisant ce texte, tout est fait pour rendre absurde le comportement du personnage.

Et c'est finalement assez réussi.

   Bidis   
5/2/2009
Heu...
"Je reculai, presque apeuré devant tant d’agressivité". Parler de l'agressivité de l'autre et de sa peur de lui un couteau à la main...
Et la fin ne colle pas. Il y a deux mobiles qui se télescopent sans se compléter : le pétage de plomb parce que l'autre joue les martyres et le traumatisme d'une enfance abusée.
Pas convaincue du tout du tout...

   melonels   
5/2/2009
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Pourquoi cette larme au creux de l'oeil de la mère, l'a-t-il tué, l'a-t-elle violée, beaucoup de questions pour un texte si court. Le texte en effet est lourd mais l'histoire est incompréhensible. Désolé.

   guanaco   
7/2/2009
Incontestablement, c'est le style qui porte préjudice à ce texte parce que l'idée, en ce qui me concerne, je la trouve intéressante.
Ce genre de texte réclame plus d'espace pour un meilleur développement des différents portraits psy et des histoires individuelles qui ont conduit au drame.
Merci.
Guanaco

   estelane   
8/2/2009
difficile de poser un commentaire quand on est apprentie ! je vais quand même m'y risquer.
le flou, la lourdeur, le déroulé de l'histoire, font, effectivement, penser à l'inceste.
c'est poignant quand on va au-delà du style, qu'on oublie l'écriture.
on peut imaginer qu'il ne doit pas être facile de raconter une telle histoire; je pense que l'auteur a chercher, dans sa façon d'écrire, à rendre cela.

   dude   
9/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
La chute est décevante par rapport à ce qui précède. Elle n'est pas vraiment utile, je trouve, ça n'apporte pas grand chose.
En définitive, j'ai apprécié, malgré quelques lourdeurs de style et certains passages un peu confus. Toutefois, le texte est rattaché assez faiblement au thème de l'eau, à mon goût.

   David   
12/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Nongag,

Je crois que le sexe de la personne interné n'est pas précisé, un fils, une fille et sa mère, cette larme représente quelque chose de difficile ou d'impossible à prononcer, pour ça c'est assez clair. Il manque des morceaux j'ai l'impression, des petits détails pour empêcher de se poser des questions qui n'ont rien à voir avec l'intrigue, ou le thème (comme celle du début je crois).

   Anonyme   
21/2/2009
Difficile de commenter ce texte.
J'ai lu les commentaires des Oniriens, ils ont relevé les points faibles, comme les points forts concernant l'ensemble.
Tout a été dit. J'ai lu cette nouvelle il y a quelques jours, y suis revenue plusieurs fois. Toujours le même malaise à la fin de la lecture.
Le malaise nait en moi parce que le thème à peine esquissé ne fait que suggérer l'inceste. Mais s'agit-il bien d'inceste ? Je n'en suis pas certaine et pourtant...
Le thème est fort, il aurait mérité autre chose que d'être filigrané. Ca le fait paraître inabouti, avorté. Comme si l'oeil de l'auteur s'était contenté de se poser sur le trou de la serrure. De ne pas aller plus loin parce que le sujet en lui-même, par essence, est casse-gueule.
Je suis désolée... à tous points de vue.

   Ariumette   
22/2/2009
D'abord félicitation d'avoir relevé le défi de ce concours !
Mon avis : Je n'ai pas trop aimé l'épilogue. C'est conventionnel l'assassin qui est psy et qui finalement se rend compte que c'est pas tout à fait sa faute s'il est comme ça! En revanche j'aime le style d'écriture que tu as utilisé. Un avis mitigé donc. Au plaisir de te lire à nouveau !

Pas de note cause concours

   NICOLE   
27/6/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
L'idée de base est interessante, et aurait mérité d'étre développée davantage.
La psychologie des deux protagonistes m'échappe un peu. C'est trop effleuré pour moi, je n'ai pas vraiment réussi à embarquer....Je suis désolée.

   monlokiana   
10/8/2011
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
Au début, ça m’a entrainé. C’était romantiquement décrit cette larme. C’était fascinant. Mais une fois la deuxième partie entamé…c’est la catastrophe… J’ai l’impression qu’on a pris deux bouts de textes complètement différents et qu’on les a collés ensemble. Ça manque de concordance. C’est fluide, même si c’est lourd parfois (je ne citerais pas, c’est déjà fait.)
Sincèrement, c’était bien parti cette petite histoire même si il y a beaucoup de choses qu’on ne sait pas trop. On est trop en dehors du texte.
En fait, cette nouvelle, elle n’a été qu’écrit. Elle n’éclaire pas, pour moi, elle n’a aucun intérêt.
L’auteur a trop voulu montrer qu’il s’avait écrire, du coup, je n’ai rien compris à ce qu’il à écrit…
Très désolée et mes excuses.


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