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Science-fiction
Ombhre : Comme un air de guitare
 Publié le 08/04/21  -  12 commentaires  -  11295 caractères  -  75 lectures    Autres textes du même auteur

Les pandémies frappent le monde, et avenir comme présent sont sombres. Mais il reste la musique…


Comme un air de guitare


Joachim marche d’un pas pressé dans le froid intense de ce mois de février. Le silence dans la rue est impressionnant, malgré la foule qui encombre la vaste avenue. Personne ne parle, chacun plongé dans sa solitude, les yeux vers le sol ou sur l’écran de son téléphone, les écouteurs réglementaires validés par l’AIS – l’Agence Informatique et Santé – dans les oreilles, et cet insupportable masque couvrant la moitié de chaque visage. Les agents des BRS, les Brigades Républicaines de Santé, patrouillent en nombre, par groupes de trois, veillant à ce que chacun observe bien les distances de sécurité d’un mètre cinquante, au cas improbable où leur téléphone ne leur aurait pas donné l’information que quelqu’un se trouve à moins de cette distance, et surtout que personne ne parle, afin de limiter la propagation de la dernière pandémie en date. Mais depuis cinq ans que les épidémies frappent toute la planète, chacun a eu le temps de s’habituer. Le seul point positif est la qualité de l’air : les voitures ont presque disparu, devenues bien trop chères à entretenir en raison d’un chômage exponentiel et de la baisse généralisée – certains conspirationnistes parlent même d’effondrement – du niveau de vie.


Dans ce presque silence où seuls s’entendent les bruits de pas, avancer est chaotique, chacun devant s’arrêter ou changer de trajectoire à chaque fois que son téléphone portable émet un bip : un pour aller en diagonale gauche, deux pour diagonale droite, et trois pour s’arrêter. Un bip plus long permettant ensuite de reprendre son chemin, les yeux baissés et en silence sous le regard omniprésent des drones qui filment tout, en permanence. Joachim sourit sous la barrière de son masque, amusé comme toujours par cette valse dissonante au rythme haché.

Ses pas le portent vers la zone piétonne, anciennement très animée, mais dont la plupart des rideaux de fer sont maintenant baissés et tagués par des slogans très populaires voici quelques années : « Laissez nous vivre », « Nous voulons travailler », « Bas les masques »… Tous ces tags, hâtivement recouverts de blanc ou de noir par les BAF, les Brigades Anti Fake, mises en place par le gouvernement voici quatre ans, semblaient lui faire de l’œil.

En passant devant la Brasserie des Poètes, autrefois son restaurant préféré avec nombre de ses amis, il ne peut s’empêcher de tourner la tête un instant pour effleurer du regard les chaises renversées sur les tables couvertes de poussière, le menu du jour sur la grande ardoise de guingois dont les lettres sont maintenant presque effacées, les deux ou trois verres et assiettes cassés qui traînent toujours au sol suite à la fermeture musclée du restaurant par les ASTP, les Agents de Surveillance de la Tranquillité Publique, quand le propriétaire avait maintenu son établissement ouvert malgré les décrets qui l’en empêchaient. Un sifflement dans ses écouteurs le fait sursauter. Il a trop ralenti le pas, et un drone menaçant vrombit au-dessus de sa tête tandis que son téléphone lui enjoint de reprendre une marche normale, soit entre quatre et cinq kilomètres par heure pour un homme de son âge et de son poids. La voix métallique du drone retentit :


— Merci de respecter les règles de circulation, pour votre propre sécurité.


Les BRS le regardent d’un œil soupçonneux, prêts à le verbaliser « à la volée » avec l’identifiant unique de son téléphone, mais le laissent finalement passer devant eux.

La rage qui soudain monte en lui est telle qu’il a presque envie d’enlever son masque pour hurler vers le ciel, mais, non sans mal, il se contient. Il a d’autres projets que de moisir pendant un mois ou deux dans un Centre de Travail Solidaire, comme il en existe des dizaines autour de la capitale, et de payer une amende qui l’enfoncera encore un peu plus dans la pauvreté. Il a une mission à accomplir, comme tous ses contacts rencontrés sur le Darknet depuis des mois, qui eux aussi doivent en ce moment marcher vers leur destination, et il compte bien la remplir. Il dépasse le cinéma fermé aux murs lépreux, traverse la galerie marchande désaffectée, passe devant le Musée de l’Homme aux portes cadenassées et arrive à la cathédrale. Les murs gris sont un chant de pierre qui monte vers le ciel. Arc-boutés contre les nuages, les murs et contreforts semblent pousser la flèche dans l’air cristallin, tandis que les gargouilles grimaçantes ricanent en silence.

Joachim pousse la lourde porte de bois, si sombre qu’il en est presque noir. Elle s’ouvre en grinçant, et il pénètre dans la fraîcheur ombreuse de la cathédrale. Son téléphone signale son arrivée au compteur situé à l’entrée, et l’écran affiche « jauge maximale 31 personnes. Actuellement 27 personnes sont présentes. Portez-vous bien et respectez les mesures de distanciation sociale pour votre propre bien et celui des autres ». La cathédrale, comme la plupart des édifices religieux, ne comportait pas de drone à l’intérieur, l’épaisseur des parois empêchant la transmission des informations. C’était une des raisons pour laquelle, lui comme les autres contacts, pénétraient un peu partout dans le monde dans des lieux similaires. Les nombreuses caméras palliaient toutefois l’absence des drones, tournant vers lui leur œil rouge clignotant. La porte claque bruyamment derrière Joachim, et il avance entre les bancs dont deux sièges sur trois sont condamnés par de gros scotchs jaunes et noirs. Le grand orgue, inutilisé depuis plus de trois ans, quand toute forme de musique, chant et discussion avaient été interdits dans l’espace public, semble se pencher sur son passage, attentif. Par habitude, il suit les détours du marquage au sol pour arriver jusque devant l’autel où l’attend le prêtre.


— Bonjour Joachim. Vos colis sont bien arrivés.

— Merci mon Père.

— Ne me remerciez pas, c’est moi qui devrait vous remercier. Une église sans chants et sans musique, c’est réellement trop triste !

— Comme la vie que nous menons mon Père. Je n’en peux plus de ces messes, sermons et chants diffusés par une clé USB. Être là juste à écouter, ça n’a pas de sens.

— Non aucun… J’ai installé les caisses près de l’autel. Et j’ai vérifié, les caméras sont bien neutralisées.

— Les images de la messe de la semaine dernière ?

— Oui, comme Saul me l’a demandé.


Joachim hoche la tête, certain que la police ne sera pas informée trop rapidement de ce qui se passe dans la cathédrale, et se dirige vers la petite estrade entourée de malles de bois. Il sort rapidement le micro, l’ampli et les haut-parleurs qu’il installe autour de lui. Le prêtre le regarde en souriant, une petite boule au ventre néanmoins.


*****


À l’abri dans un lointain sous-sol, Saul revérifie une fois de plus son matériel. Il a perdu le compte du nombre de fois où il a contrôlé la dizaine d’ordinateurs qui l’encerclent, le bon raccordement du groupe électrogène, le fonctionnement des PC de secours, l’état des VPN, des pare-feux, des multiples logiciels… Mais tellement de choses reposent sur lui. Enfin, pas seulement sur lui. Ils sont sept répartis un peu partout sur la planète, chargés de neutraliser les drones et de prendre le contrôle de la télévision et d’Internet. Et plusieurs milliers d’anonymes en train de marcher vers leur destination. Le plan qu’ils ont mis des années à mettre sur pied est en train de voir le jour.


*****


Joachim sort avec respect et amour la guitare de son étui. Il l’accorde tranquillement, laisse ses doigts courir sur les cordes, glisser sur le manche, effleurer la courbe douce de la caisse de résonance. Les fidèles se sont approchés, surpris, inquiets aussi. De la musique dans un lieu public ? C’est interdit depuis cinq ans, mais les quelques notes qui se sont élevées les attirent irrésistiblement, malgré la peur. Ils font cercle autour du jeune homme, le fixent de leurs yeux qui brillent au-dessus des masques bleus.

Il est midi, la cloche de la cathédrale sonne ses douze coups graves. À midi cinq précis, Joachim commence à jouer. Comme Armando, Svetlana, Jaouad, Jane dans d’autres endroits du monde… Une mélodie lente, apaisante, une pluie d’arpèges qui irrigue les âmes et réveille les rêves. Emplies d’une joie tranquille, les notes s’évadent de ses doigts telles des nuées d’oiseaux, montent et descendent, rebondissent de mur en mur, résonnent au plus profond de chacun.

Un couple âgé se regarde intensément, puis d’un seul geste, ils retirent leurs masques, s’enlacent et commencent à danser lentement, en souriant, rapidement rejoints par d’autres couples. Par la magie des ordinateurs de Saul, la musique de Joachim est maintenant diffusée par les haut-parleurs installés un peu partout dans la ville, par les drones, par les écrans de télévision géants qui, soudain, ne dispensent plus de conseils sanitaires, de listes de morts et de promesses creuses, mais laissent couler une mélodie qui nourrit les âmes. Et tout autour de la planète, la sérénade de chaque artiste est à son tour jouée, semée, entendue, vécue. Savourée.


*****


Dans la rue autour de la cathédrale, sur la grande avenue, un peu partout en ville, les passants s’arrêtent, médusés. Ils lèvent les yeux au ciel où les drones semblent danser. Dans sa cave, Saul sourit de ce petit clin d’œil, tout en pianotant à une vitesse invraisemblable pour contrer les tentatives du gouvernement pour reprendre la main sur les télévisions, les caméras et les drones. Au rythme des accords de guitare, ces derniers valsent dans le ciel.

À l’appel de la musique, les gens se rapprochent. De jeunes couples, malgré les bip-bip insistants de leurs téléphones portables, se prennent par la main, comme José et Francesca, sur la grande avenue de la capitale où les notes cascadent. Ils se regardent, sourient sous leur masque, et le retirent. Ils s’embrassent, juste devant une brigade de la BRS qui en reste médusée. Comme une traînée de poudre, d’autres passants ôtent à leur tour leurs masques et sourient à leurs voisins, timidement d’abord, puis à visage déployé. Les BRS tentent bien de ramener un peu de raison dans cette folie, mais leurs menaces sonnent creux, car ils sont finalement peu nombreux, et personne ne semble faire attention à eux.

Andréa Lighter a tout juste dix-neuf ans, mais il fait un peu plus âgé dans son uniforme bleu marine. Il voit avec amusement la consternation et la colère dans le regard de son capitaine, et éclate de rire en regardant autour de lui des hommes et des femmes qui se prennent par la main, s’étreignent ou s’embrassent.


— Vous trouvez ça drôle, Lighter ?

— Oui beaucoup. Je ne me rappelais même plus la dernière fois que j’avais vu des gens s’embrasser ou danser.

— Ils sont tous devenus fous ! Avec cette pandémie, ils vont se contaminer à gogo et ils vont tous mourir.

— Au contraire capitaine, répond Lighter en retirant son masque, ils vont vivre.


Le jeune homme avance de quelques pas, regarde une jeune femme qui chantonne en écoutant la musique, les yeux fermés.


— Mademoiselle, excusez-moi…

— Oui ?

— Vous m’accordez cette danse ?


Elle éclate de rire comme se lève le soleil, et lui tend la main. Il lui encercle la taille de son bras et ils commencent à tournoyer lentement sur les pavés en savourant les notes de musique qui rebondissent de cœur en sourire.


 
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   ANIMAL   
20/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Plus que de la science-fiction, je vois cette nouvelle comme une anticipation. Les contemporains de Joachim n'ont pas réagi à temps au grignotement de leurs libertés et se retrouvent sous le joug d'une dictature sanitaire. Telle que décrite dans ce texte, elle est tout bonnement terrifiante. Des humains-robots qui marchent dans les rues, surveillés et commandés par des machines et, pire, des collabos. Encore et toujours, les pouvoirs totalitaires trouvent des séides à foison pour faire régner leur ordre.

Il paraît peu probable que quelques mélodies suffisent à sortir les gens de leur torpeur étant donné le conditionnement qu'ils subissent depuis des années, mais l'idée est jolie. Au moins, la nouvelle s'achève sur une note d'espoir. La réplique du gouvernement sera sans doute sanglante quand il reprendra la main, mais au moins pour un moment les gens revivent.

Une bonne histoire dans l'air du temps. Visionnaire, peut-être.

   cherbiacuespe   
20/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cette insubordination aux latences de révoltes est simplement scandaleuse. Que fait le gouvernement ?

Il se dégage de cette histoire comme une brise d'optimisme, une onde légère de liberté, le tout dans un monde bridé, brisé, soumis, emprisonné. C'est assez simplement construit et conté, pas d'explication en trop, juste ce qu'il faut pour laisser tout son poids au fond du récit, au message d'espoir et ça fait du bien au moral ! Que dire d'autre ? A lire quand le moral est en chute libre !

Cherbi Acuéspè
En EL

   Myo   
8/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Ombhre,

J'ai beaucoup aimé le planté du décor avec ces dérives imaginées d'une société contrôlée à outrance.

L'écriture est fluide, claire et le propos facile à suivre.
L'idée de redonner un peu d'humanité au travers de la musique est bien trouvée aussi.

Par contre je suis un peu déçue par le côté " simpliste" de l'analyse de la situation et de la solution apportée... l'enjeu sanitaire n'étant pas pris en compte. Comme-ci, il suffisait de se "rebeller" pour avoir le droit de vivre. Mais, bien sûr, il s'agit d'une fiction.

Merci du partage

Myo

   dream   
8/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
OMBHRE, bonsoir

L’auteur a traité cette histoire telle une farce moderne cruelle. A travers une fiction drolatique, il nous a offert une vision acide et surréaliste de notre société en mutation, qui fut et qui ne sera peut-être jamais plus comme avant ; déchirements entre passé et présent, souffrances et espoirs mêlés, on assiste d’une façon moqueuse et décalée aux changements d’un monde qui est devenu complètement corseté, face à un pouvoir opposé au peuple ; un monde enfin qui s’est laissé faire sans broncher, passant d’un profond désarroi qui, dans cette lente traversée du désert, a viré en amertume.

Merci pour cette lecture où écouter de la musique se révèle être une occupation aussi importante que de rêver.

dream

   Corto   
9/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La mise en scène de cette situation contrainte est vraiment réussie. La description des humains surveillés de près, guidés jusque dans les détails par des bips, un, deux, trois pour simplement avancer dans l'espace public, l'intervention immédiate des drones pour les "déviants", l'ambiance mortifère des rues et des boutiques, oui tout cela est réussi.
On ressent l'ambiance pénible et on finit par mal respirer faute d'un air de liberté.

La revanche organisée très techniquement à l'abri des murs épais de la cathédrale, grâce aussi au réseau mondial savamment mis en place est bien montrée.
L'apothéose vient avec ce concert qui fait réapparaître la musique dans tous les horizons et provoque le retour des gestes d'amour, de complicité.

Je ne cherche pas trop de message dans cette nouvelle mais j'en apprécie l'originalité, la construction impeccable du récit qui a su retenir mon attention d'un bout à l'autre.

Après le virus, la musique et la gaîté. Belle utopie ? Beau projet.

Bravo.

   placebo   
10/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une anticipation de quelques années. Qui sait, avec de nouvelles pandémies qui se succèdent, comme imaginé dans le texte.
Il y a des petites choses qui m'ont d'abord agacé mais qui en fait sonnent très bien, comme l'usage des sigles. J'ai aimé la construction comme l'écriture.
C'est peut-être l'humeur à l'instant T, mais je n'ai pas été emporté par la fin.

Bonne continuation,
placebo

   Ombhre   
11/4/2021

   Babefaon   
11/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un récit d'anticipation ? Peut-être pas tant que ça !

À l'heure où je le lis, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec cette messe au cours de laquelle des prêtres et des fidèles ne portaient pas de masque, et qui fait polémique actuellement. Votre récit, bien construit prend donc une autre dimension dans ce contexte et résonne particulièrement dans cet espace de liberté de plus en plus restreint.

À l'heure également où l'on parle de passeport vaccinal, de QR codes sur les portables pour pouvoir ou non avoir accès à certains lieux, on n'est peut-être pas si loin dans le temps de cette surveillance à mi-chemin entre fiction et réalité.

Heureusement, certains refusent encore de se soumettre et l'envie de lever les yeux vers le ciel et la vie d'avant reprend le dessus. Peut-être un peu rapidement, mais après tout, les vieux réflexes ne s'oublient pas, n'est-ce pas ?

   hersen   
11/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Il y a un quelque chose naïf dans cette histoire, et c'est je crois ce qui en fait son charme.
Et puis par les temps qui courent, tout ce qu'on veut, c'est s'immerger dans cette musique de rue.
merci de nous en donner l'occasion, l'écriture sert aussi à nourrir des illusions.
merci de la lecture !

   plumette   
17/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
les prémisces de ces nouvelles règles de vie sont en place avec le port du masque, les sens de circulation, la distanciation, les queues à l'entrée des magasins ( lorsqu'ils sont ouverts). Une petite dose suppélementaire de contrainte et de surveillance grâce à tous ces nouveaux outils connectés, et nous arriverons bientôt à cette déshumanisation.
Dans la première partie qui plante le décor, il y a une ambiance de résignation créée par le constat de l'état des lieux et puis à partir de " la rage qui monte en lui..." je me suis sentie en empathie avec Joachim, curieuse de la suite.

Offrir la musique et la danse comme porte de sortie et remède à l'anxiété et l'obéissance est une idée qui m'a séduite,

La lecture de cette histoire fait du bien!

   embellie   
21/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai lu dans le début de cette histoire comme une ode à la désobéissance et mon tempérament libertaire l'a trouvée jubilatoire.
Mais j'ai vu les similitudes entre l'état des lieux décrit et ce que nous commençons à vivre actuellement. Comme personne est capable de nous dire si cette pandémie va durer longtemps, on peut imaginer se retrouver dans cinq ans comme dans le texte, à vivre un simulacre de vie, un portable à la main pour ne manquer aucune des injonctions distillées par les autorités, soumis à moult contraintes, surveillés par des drones, fliqués par les BRS... Du coup cet écrit m'a paru prémonitoire : Brrrrr !!! Il est classé en science-fiction ? Ouf ! Me voilà rassurée.
L'arrivée de la musique, dont tout le monde sait qu'elle adoucit les mœurs, dans ce monde perturbé fait du bien. Et nous avons droit à un happy end bienvenu.
L'écriture est impeccable, le style clair très agréable. Merci pour cette lecture très intéressante.

   Anonyme   
20/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'adore les révolution dystopiques. Si en plus elle finit en musique et en danse, c'est encore meilleur. Sinon j'ai aussi apprécié l'équilibre entre la narration et les dialogues.


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