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Humour/Détente
pha9 : Aventure pontificale AVEC une histoire de ballon
 Publié le 21/12/10  -  9 commentaires  -  3429 caractères  -  94 lectures    Autres textes du même auteur

L'incroyable aventure de Cotton Jarry.


Aventure pontificale AVEC une histoire de ballon


Son nom est Cotton Jarry. Lorsqu’on le voit, un air de jazz plane et on a envie de se rouler une cigarette. Son nom prononcé, c’est un claquement de doigts d’un Afro-Américain. Il fume des cigares… en passant. Chaque fois que la fumée est expirée par sa bouche, il se forme un nuage méticuleux qui rappelle aux plus téméraires une balade en radeau de bois sur le Mississippi.

Ouais, Cotton Jarry… c’est vraiment un air de musique de la Nouvelle-Orléans.

Et plus : c’est un super détective, un professeur en théologie/symboles/agroalimentation à une université plutôt balèze.

(Vous comprenez que je parle avec la voix rauque et profonde d’un noir Américain… c’est très important !)

Cotton Jarry marche dans la rue : hip et hip et twisty shout… il salut le jupon d’une fille, dégage sa fumée et sourit. Quel mec ce Cotton Jarry.

Bon… voici l’élément déclencheur : le pape est mort. Il y a une bible de St-Pierre à côté, une peinture de Van Gogh et une missive datant de la 2e guerre mondiale. Tout cela à côté du pape mort.

Une sale affaire, je vous dis.

Cotton Jarry arrive sur la scène du crime. Il est cool, détendu. Ses souliers noirs cirés sont classes et claquent parfaitement sur le dallage de la salle : bip bap diboudibou dibadaba. Il tourne, exhale sa fumée : ça sent la Nouvelle-Orléans au Vatican. Ça sent le Sud des États-Unis… et la sale affaire.

Il est dans un club. Le sax roule et la percussion vibre. C’est suave, comme la fumée qui sort de la bouche de Cotton. Il pense à tout cela. Une chance, c’est un super détective et la clef de l’énigme est proche. Même je dirais… dans la poche.

Voilà, mes frères, la clef de tout :


- Le tableau de Van Gogh : l’assassin est hispanique et aime turbuliner. Beaucoup.

- La bible de St-Pierre : Jésus n’a jamais existé. C’est logique.

- La missive de la 2e guerre mondiale : le pape tuait des juifs pendant la 2e guerre mondiale. Ça… c’est pas juste logique : c’est rationnel.


Allez… on fait plaisir à Vian et on s’envoie un coup de Duke Ellington pour fêter ça… oh ouais…

Cotton Jarry, la classe en humain, quitte le club, marche dans la rue comme un instrument à corde, et va porter le dossier à la police : affaire classée.

Ouais…

Ah… c’est un homme fier, ce gars. Alors zip zoup bidou wam et hop il s’envoie en l’air avec une gonzesse et en avant la zizique il embarque dans un ballon pour trouver un scarabée sur la Lune. Ouais… c’est grotesque et fantastique… C’est le jazz de la vie de Cotton Jarry.

Cotton Jarry se demande pourquoi, en si haute altitude dans son ballon, la Terre semble concave et non pas convexe. Pauvre mec… s’il avait lu Poe avant de mourir… il saurait (et Cotton va bientôt crever comme un pauvre type… alors jamais il ne le saura).

Le revoilà sur Terre. Il va voir sa mère. Il continue d’exhaler sa fumée… sa fumée… encore, toujours, encore… sa fumée.

Sa mère qui l’a aimé, élevé, qui ne le reconnaît plus. Trop cool, le Cotton, pour sa mère. Il va mourir…

Et toujours cette fumée… qu’il crache de plus en plus, comme une guitare dont une corde se casse, comme un morceau sans rythme, sans vie, sans âme qui tristement finit en silence.

Cotton crève d’un cancer du poumon. Ben ouais… il fumait toujours… pauvre type.

C’était un homme bien, ce Cotton Jarry. Un homme cool. Il a vécu une aventure pontificale et une histoire de ballon avant de mourir. Et ça, c’est plutôt moderne, dans le sens nouveau et ancien…

Non ?


 
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   jaimme   
9/12/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Excellent!
Musical, visuel et délirant (ou pas)!
J'aime que ce soit court et... je déteste que ce soit aussi court!
D'autres, vivement!
Un détail: pourquoi "en" si haute altitude?

   Anonyme   
9/12/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Un texte bien trop étrange pour pouvoir le "critiquer". Je trouve qu'il y a un rythme plaisant, une sorte de jazz dedans, mais c'est tellement éclaté, dépouillé, que je suis assez dubitatif...

Bref, trop complexe.

   philippe   
10/12/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
texte vraiment court, mais qui tient une bonne idée. le rythme est bien balancé, l'humour est maitrisé jusque dans la chute.
un texte d'humour noir, mais on ne le sait qu'à la fin, et c'est là tout le sel.

   bulle   
16/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Complètement déjanté, mais alors quel rythme !

Il faut le noter ce rythme qui impulse les passages, c'est lui qui donne du punch à l'ensemble.

Et au milieu, ces phrases-bateaux en décalage, les déductions tout autant décalées ou pinçantes (le rationnel ! argh !)

Un très bon moment pour moi, avec un bon dosage d'humour et une chute bien en place.

Un plus pour le nom du personnage.^^

   Anonyme   
21/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte amusant mais qui reste en surface de ce qu'il pourrait donner. Une écriture inexploitée qui ne donne pas toute ses qualités, c'est dommage. J'ai pensé à du private joke, à une sorte de rigolade littéraire entre potes, mais moi, la fille, je reste un peu en dehors de cela. Ceci dit je reconnais les qualités possibles d'une plume qui gagnera à se donner un peu plus. J'en lirai volontiers un autre du même auteur.

   alifanfaron   
22/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Pour l'originalité, je plussoie.

Néanmoins quelques formules allégées auraient rendu ce texte encore plus rythmé:
- "c’est un claquement de doigts d’un Afro-Américain" : j'aurais préféré: c’est un claquement de doigts Afro-Américain, c'est plus rythmé!
- "en radeau de bois": dans l'imaginaire collectif et peut-être dans les faits, je crois que le radeau est toujours en bois (le bois permettant de faire flotter l'embarcation...)
- "Même je dirais… dans la poche." ça sonne bizarre, non?
- "la classe en humain": pareillement.
- "qu’il crache de plus en plus, comme une guitare dont une corde se casse"???


Quelques formulations géniales dont celle-ci notamment: "Il tourne, exhale sa fumée : ça sent la Nouvelle-Orléans au Vatican."

C'est rafraichissant.

   widjet   
22/12/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Ce qui me gêne dans les textes dits "décalés", c'est que l'on pourrait sous entendre que cela autorise tout et qu'il faille nécessairement ne pas être trop regardant ou trop cartésien car justement être décalé implique justement ce côté un peu "foutraque". Ce n'est pas nécessairement mon avis. Etre décalé ou écrire du décalé ne donne pas une sorte d'imunité à l'auteur ni à son texte. Autoriser tout, peut-être mais, pas n'importe quoi non plus et y mettre un peu de rigueur et cohésion n'est pas incompatible avec le caractère "en marge" dudit texte ou de la volonté afichée de faire du surréaliste.

Alors, il est possible que je n'ai pas perçu toutes les subtilités (auquel cas, mon commentaire ne vaut rien et l'auteur peut clairement s'en passer), mais dans cet opus, j'ai la sensation qu'on essaie de gaver le récit de toutes sortes de choses sans volonté réelle de les faire tenir par un lien même infime. On passe du coq à l'âne, on parachute des mots inventés ("turlubiner" ??? Besoin qu'on m'explique svp) on fait des traits d'esprits incongrus (une fumée suave ?) mais derrière toute cette mixture, il n'y a pas de construction (même chaotique) ou une infinitésimale logique. Bref, le jeu m'a semble être de de caser dans un faible nombre de caractère pleins de sous intrigues (la vie du detective, une enquête policière, la mère du détective, une affaire de ballon) le tout dans une atmosphère jazzy. Le texte eut été plus long et mieux construit, le sentiment de "gavage" m'aurait moins sauté au yeux.

L'écriture est sans prétention, une certaine nonchalance voulue qui colle plutot bien au personnage principal. Je pense que là aussi, ça manque de (re)travail malgré tout.

Il y a un coté aussi très "Dirty Tracy" et donc très cartoonesque dans cet opus (à ce titre, beaucoup de bruitages...perso je ne suis pas fan, mais je reconnais que là aussi ça sied à la volonté de l'auteur de musicaliser son récit).

Difficile de dire si l'auteur apprécie son héros - personnage qui se la pète, mais finalement fait assez pathétique - car j'ai souvent eu l'impression qu'au contraire il se foutait de sa gueule (répétition de "pauvre type") même si il le trouve "bien" ou "cool". D'ailleurs il le fait crever en deux lignes, ce n'est pas innocent je pense !

W
(auteur en décalage donc)

   emi   
21/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien
D'un texte placé sous le patronage de Jarry et Vian, on peut attendre un joyeux délire et on n'est pas déçu dans ce domaine.
Le rythme sert bien le dessein de l'auteur.
J'ai l'impression de deux éléments (le Vatican et le voyage en ballon) réunis artificiellement.
Malgré cela,j'ai bien aimé ce texte tonique.

   carbona   
16/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'aime bien votre écriture et j'aime le rythme que vous donnez à votre texte. Le fond me laisse un peu perplexe mais je prends quand-même. Le tout rend bien même si on n'a pas affaire à une nouvelle, je dirais une histoire courte (sans histoire) ?

Merci pour votre texte.


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