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Réflexions/Dissertations
ristretto : Autour de l'o
 Publié le 20/05/08  -  14 commentaires  -  2699 caractères  -  37 lectures    Autres textes du même auteur

Trois textes ayant l'eau pour thème.


Autour de l'o


Le fleuve


Sur le pont menant au bourg, les promeneurs s’arrêtent souvent pour regarder l'eau verte et tumultueuse. Descendant de la montagne, le courant est fort, des remous se forment sous les arches. Le spectacle semble les happer. Les enfants comme les adultes restent là, bouche bée.

Beaucoup d'entre eux demeurent longtemps à contempler les eaux sans prononcer un mot. Seul le vent glacé les pousse à rentrer dans le bar au bout de la rue. Les cafés et chocolats les réchauffent.

Et alors les paroles retenues tout ce temps sortent en flots. C'est peut-être l'âme du fleuve que leurs yeux ont captée. Fougueuse, elle refuse l'enfermement. Le barrage cède, alors elle se déverse comme une vague.


Les lacs


Aujourd'hui, il sort son sac à dos, tout l'attirail sous son poncho. Partir, pour trois jours, il faut un minimum, mais pas trop lourd. Il connaît un circuit ardu, mais qui va droit au but. Tant pis s'il doit souffrir. Au final, il jouira du panorama divin. Du piton blanc, il pourra voir trois lacs d'un coup. Diamants à l'abri, trop loin du parcours d'un touring-car, ils sont purs.

Il gravit pas à pas un raidillon, il sait qu'il a raison, là-haut luit un bijou chatoyant. Fourbu, lâchant son barda, il s'accroupit dos au roc. Il a fini, il n'y voit plus clair, tant il a contraint son corps. Puis, calmant son pouls, il rit. Jamais il n'a vu plus parfait, la part du roi pour lui


La pluie


Depuis hier, les pluies se déversent sur les collines. Le ciel noir, lourd et si proche semble vouloir enfermer tout le bourg en son sein. Impossible de croire que ce déluge puisse cesser. Le jour n'existe plus, peut-il revenir ?

Ce triste temps suspend les heures. L'ennui nous ronge, et les minutes s'écoulent bien moins vite que les rus qui se forment sur les prés voisins. Nous sommes emprisonnés, en nos demeures cloués, les yeux rivés sur ces cumulus sinistres. Comment pourrions-nous être sereins.

Ici, tout le monde se souvient du mois précédent. Les rivières en crues firent des nombreuses victimes. En moins de cinq heures, les environs devinrent des zones sinistrées. Les émissions météo ne purent rien prévoir. Les jours qui suivirent, elles présentèrent des excuses bien inutiles. Personne n'est devin.

Toutefois, en ce jour, nos peurs remplissent les moindres interstices. Plus de voiture, plus de téléphone non plus, l'électricité fonctionne encore, pour combien de temps ?

Petits, nous sommes petits, infimes fourmis surprises d'être si peu de choses. Nous les donneurs de leçons, les intelligences suprêmes, les êtres supérieurs. Les éléments dévoilent notre supercherie.


Décembre 2007


 
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   widjet   
20/5/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
Petitesse de l'homme face à l'élément. Lorsque la Nature (Dieu par extension ?) se déchaine, nous sommes impuissants et subissons sa loi. Plutot correctement écrit et d'actualité hélas.

W

   Anonyme   
20/5/2008
Ton histoire d'o coule aussi avec autant de souplesse et de mélodie que l'élément qu'elle décrit.
Je reste juste un peu sur ma faim (ma soif ?), car vu la fluidité (décidément !) de l'écriture et une capacité apparemment assez bonne à dépeindre et à suggérer à notre imagination de belles images, j'aurais préféré que cela continue un peu plus longtemps :-)

Pour moi, un agréable moment.

   strega   
20/5/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Oui, j'ai lu ce texte vers 2 heures ce matin, mais n'ai pas eu le courages de commenter...

Sur le coup j'ai pensé plus à de la poésie mais bon. Effectivement, exercice de style, réussi pour moi.

Un peu court je trouve, ce qui me donne l'impression d'avoir un peu baclé les paragraphes. Un peu facile par moment, mais innover avec des métaphores au sujet de l'eau, pas facile j'en conviens.

   Anonyme   
20/5/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Texte bien écrit.
Mais je n'ai pas accroché.

Un peu trop court à mon gout...
j'aurais aimé plus de profondeur dans cette histoire d'o... un océan au lieu d'un lac?

Merci néanmoins, car l'exercice n'est pas évident et le texte bien pondu.

   clementine   
20/5/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
De jolies phrases mais un goût de pas assez, dommage.
Comme un ouvrage inachevé.

   Anonyme   
21/5/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai lu ton forum, effectivement, pas de "i" dans le premier puis pas de "e" et pas de "a"... Le titre me paraît moins banal ainsi.
Tu parles d'exercice de style, oui c'est un peu ça. Comme un commentateur l'a fait remarquer les images et les adjectifs pour qualifier l'eau manquent d'originalité, de folie... Rapport aux éléments, petitesse de l'humain, rien de bien nouveau..
Toutefois l'écriture est assez agréable.

Edit j'ai dit la même chose que widjet, désolé j'avais pas lu....

   Cyberalx   
23/5/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
C'est drôlement bien écrit, je trouve.
Au delà de l'exercice de style (réussi au passage) j'ai perçu une véritable ambiance, un peu comme dans un court métrage où il ne faut pas forcement s'attendre à une histoire mais à un ressenti.

C'est court, c'est vrai mais c'est je crois la taille idéale pour ce genre de texte, tout comme le ristretto est la seule façon convenable de faire un expresso : Concentré et puissant.

   Fattorius   
9/6/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Sportif le lipogramme! Et c'est fluide, ce qui n'a rien d'évident. Je ne l'avais pas vu venir... Des lectures reposantes, ce qui est chouette - avec trois aspects très divers de l'eau.

   Anonyme   
12/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Beau texte. A mon humble avis il aurait peut-être fallu réunir les trois textes en un seul, les lier, mais je ne sais pas comment.
Très beau texte, on le ressent tel une vague qui nous engloutit. On ne peut rien y faire. L'eau est plus forte, elle nous attire nous repousse et nous tue.

Edit. : Et merde j'avais pas remarqué l'absence de voyelles dans les textes ! Désolé… En tous cas bravo pour cet exercice difficile, je te réhausse ta note pour cet aspect-là de ton texte !

   dara   
12/10/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
Réflexion inconditionnelle d'un homme face à lui-même
Et quoi?
et rien, l'expression du plaisir et c'est tout.
certains s'en contenteront, mais je suis gourmand, j'aurais aimé plus.

   Flupke   
14/1/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Très osé: Ristretto, triste terroriste très rétro, tire et sort. En fait j'ai écrit çà juste pour voir, mais c'est pas très facile de pondre une phrase avec une contrainte oulipienne drastique. Because le titre, j'avais juste remarqué qu'il y avait beaucoup de lettres o dans le texte. Je n'avais pas vraiment remarqué la lipposuction des autres voyelles à la première lecture. J'avais juste entouré au stylo barda et émissions météo. On sent quand même la contrainte même si j'admire l'exercice. Le fleuve est le zakouski le plus réussi me semble-t-il.

   Nongag   
19/2/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Simple. Mince mais il y a un propos. Le texte sur la pluie est le plus intéressant. Bien écrit.

Un peu plus d'étoffe aurait pu enrichir cette réflexion sur la place de l'eau dans nos vies.

   marogne   
19/7/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Bon, je crois que l’auteur aurait pu éviter la dernière phrase, tellement banale et incongrue à côté des aperçus de beauté qu’il nous avait fait partager dans ses textes (surtout les deux premiers). Je ne voudrais pas m’exprimer sur le fond – bien que j’ai une allergie profonde pour l’expression naïve de bons sentiments et d’assertions bien pensantes propres à attirer la sympathie– mais sur la forme, et puisque l’on est dans une partie « réflexion/dissertation » il me semble que cela manque singulièrement d’analyse et de réflexion (si je prends comme hypothèse que la phrase finale était ce à quoi il fallait arriver). « Supercherie » ?

Sur les deux premiers textes j’ai apprécié les images suscitées malgré une écriture par trop scolaire, on pourrait presque en faire des moments poétiques.

   Anonyme   
4/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
OOOOH ! Les beaux petits récits. Pour la pluie j'ai sorti le paraplOui.
Merci pour ces ballades aux bord'O.


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