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Policier/Noir/Thriller
Steph : Les ruines du passé
 Publié le 02/12/08  -  6 commentaires  -  15447 caractères  -  19 lectures    Autres textes du même auteur

Quand l'ambition et le progrès (nécessaire et inéluctable) sont à l'origine de drames familiaux.


Les ruines du passé


Lorsqu'il arrive en haut de la côte de Castellane, l'homme s'arrête un instant. Essoufflé, il jette un regard hostile à la vieille fourgonnette immobilisée deux cents mètres en contrebas. Un mince filet de fumée blanche s'échappe du capot. Puis, comme s'il cherchait un point de repère, il scrute les alentours. Sur sa droite, la route se perd dans les collines. Devant lui, le chemin communal serpente entre les coteaux dont les pentes douces convergent vers le village. Au fond du vallon, les maisons se blottissent frileusement les unes contre les autres. Tandis qu’il les observe, un sourire triste se dessine sur les lèvres du vieil homme.


Rompant le fil de ses pensées, une grosse goutte s'écrase sur son front. « Ça y est ! L’orage va péter. Manquait plus que ça ! » Une espiègle rafale de vent fait voler sa casquette. Il la replace sur son crâne chauve et s'engage dans le chemin. Soudain, un flash gigantesque l'aveugle. Une seconde après, une explosion sèche se répercute d'une combe à l'autre, tandis que des trombes d'eau se déversent brusquement sur la campagne déserte. L'espace d'un instant, il est tenté d'aller s'abriter dans la cabine de la fourgonnette. « Cette côte est décidément trop raide. Et puis, je suis déjà trempé alors… mouillé pour mouillé, autant continuer. Je me sécherai chez René. »


Quand il arrive à l'entrée du village, la nuit est tombée. L'orage s'éloigne. Des odeurs fugaces de terre mouillée flottent dans l'air. Entre deux lambeaux de nuages, la pleine lune éclaire chichement les rues désertes. En levant la tête, il constate : « Tiens ? Pourquoi les lampadaires sont-ils éteints ? Bah, ça doit être l'orage qui a fait disjoncter le transformateur. »


En débouchant sur la place de l'église, il s'immobilise quelques secondes. Un calme inhabituel, oppressant, pèse sur l'esplanade et les ruelles qui s'éparpillent dans l'ombre. Dans ce décor figé, une appréhension trouble s'empare de lui. Il a l'impression de ne pas reconnaître les maisons qui l'entourent. Surtout, il ne se souvient pas qu'il y en eût tant de délabrées.


Une image furtive remonte alors des profondeurs de sa mémoire. Celle du temps où les rues bourdonnaient de mille bruits familiers et de rires d'enfants. Mais petit à petit, le brouhaha s'est estompé et le village s'est endormi doucement après l'hémorragie qui l’a vidé de sa jeunesse. Même Robert, son fils, a succombé à l'attrait du miroir aux alouettes. « Je ne veux pas être comme toi, un esclave de la terre », lui avait-il lancé en annonçant son départ. « Pauvre couillon ! se dit le vieil homme en secouant la tête. Qu'est-ce qu'il croit être aujourd’hui, malgré son beau costume ? Ni plus ni moins qu’un esclave endimanché. N’empêche ! Maintenant je n'ai plus le choix. Si je ne veux pas mourir de faim, je suis bien obligé de tout vendre à ce requin de promoteur. Le travail de la terre demande des bras vigoureux, pas des muscles ramollis comme les miens ; ou ceux des autres. »


Les autres, ce sont les derniers irréductibles qui, pas mieux lotis que lui, s'accrochent à leur village et à leurs champs caillouteux. Avec lui, cela fait sept. Sept à s'acharner pour que leur vallée ne meure pas. Vaine obstination ! D'autant que, comme lui, tous ont vu leurs fils déserter la maison et les champs de lavande ou les oliveraies. Ne reste qu'Antoine, l'aîné d'Eugène. Mais le pauvre a la tête un peu dérangée et, malgré sa force de taureau, ne peut suffire à abattre seul toute la besogne.


D'un geste de la main, il chasse ces idées noires, comme on chasse une mouche. Il presse le pas car il commence à avoir froid et la faim le tenaille. Pour se réconforter, il s'imagine déjà attablé devant une savoureuse omelette aux cèpes, préparée par son ami René, le patron de La Taverne du Pêcheur. Ensuite, les pieds offerts aux bûches de chêne flambant dans l’âtre, il dégustera un petit verre de vieux marc en plaisantant avec ses amis.


Comme chaque soir ils seront là, tous les sept, à faire semblant de ne pas avoir peur du lendemain. René, bien sûr, mais aussi le petit Victor, surnommé la fouine car il ne peut s'empêcher de mettre son nez dans les affaires des autres. Il y aura Eugène, surveillant sans cesse Antoine dont la tare transforme en catastrophe la moindre des initiatives. Edmond aussi, sera là. Edmond, l'original qui a vécu trente ans dans les colonies. Il en est revenu avec deux bestioles : un hématozoaire et un mainate. Celui-ci, perché du matin au soir sur l'épaule de son propriétaire, a le don d'exaspérer passablement Gaston. Surtout lorsqu'il siffle sans arrêt les premières notes de la Marseillaise. Gaston, quant à lui, outre son goût immodéré pour les œufs à la coque, est le troubadour du groupe. Il agrémente les soirées en jouant sur un vieux piano droit des mélodies qu'il compose lui-même ; à condition que ce satané volatile exotique veuille bien se taire !


Arrivé devant l'entrée du restaurant de René, il se fige ; pas la moindre lumière ne filtre à travers les lames disjointes de la porte vermoulue. « Ben, ça alors ! s'étonne-t-il, comment ça se fait ? »


Déconcerté, il regarde autour de lui. Aucun signe de vie. Rien. Rien que des maisons sinistres, privées de lumière et qui prennent soudain des allures de châteaux hantés. Il réalise alors qu'il n'a rencontré âme qui vive à des kilomètres à la ronde. Il sent ses mains devenir moites. Pour ne pas céder à la panique, il appelle :


- René ! Oh, René !


Pas de réponse. Il cogne sur le battant et appelle encore :


- René ! Réponds-moi, je sais que tu es là.


Mais ses cris se perdent dans les ténèbres. « Il a dû prendre des somnifères, c'est pas possible autrement. » Sans conviction, il pousse la porte. À sa grande surprise elle s'ouvre sans résistance. Il actionne l'interrupteur, mais la pièce reste plongée dans l'obscurité. Il allume alors son briquet et n'en croit pas ses yeux ; la salle du bar est entièrement vide ! Plus un meuble, plus une table, pas même une chaise. Jusqu'au comptoir qui a disparu ! Ne reste que les murs nus, rongés par le salpêtre. Seules des dizaines d'araignées, dont les pièges en fil d'argent s'accrochent aux angles des cloisons, hantent la pièce abandonnée. Il se précipite dans l'escalier en bois qui craque sous son poids. En haut, le même spectacle désolant s'offre à son regard incrédule. « C'est pas possible ! Il a pas pu partir comme ça, sans rien me dire ! »


Tout à coup, il croit comprendre. « J'y suis ! C'est cette garce de Colette qui l'a fait enfermer à l'hospice. Depuis le temps qu'elle le baratinait pour ne plus avoir à s'en occuper, elle y est enfin arrivée. Ah, les enfants sont bien ingrats ! Quand ce n'est pas le fils qui vous abandonne, c'est la fille qui vous met à l'écart. »


Il a du mal à retenir le sanglot qui lui noue la gorge et se dit qu'il ferait mieux de rentrer chez lui. Mais, depuis le drame, il trouve que sa maison a des relents de tristesse insupportables. « Je vais aller voir Edmond, décide-t-il. En tant que maire, il peut sans doute faire quelque chose pour obtenir le retour de René. Et qui sait ? Peut-être que les autres y sont aussi. »


Hélas, la mairie et l'appartement du maire offrent également le pitoyable spectacle des maisons laissées à l'abandon. Ajoutant au décor affligeant une touche supplémentaire de désolation, la cage démantibulée du mainate gît dans un coin de la cuisine.


Dans l'atelier de Gaston, où seules quelques ébauches de mélodies jonchent le sol, l’état de délabrement est encore pire. Non seulement les pièces sont aussi vides que chez les autres, mais, en plus, la moitié de la toiture s'est envolée. À croire qu'une tornade est venue y danser sa ronde endiablée !


Luttant contre le désarroi qui l'étreint, il essaye de se persuader qu'il fait un cauchemar. Il va se réveiller au milieu de ses amis et, ensemble, ils vont bien rire de son délire. Toutefois, une pensée insidieuse le harcèle, malmène son esprit torturé ; et si ses amis l'avaient renié pour le punir de sa conduite ? Et s'ils avaient décidé de l'abandonner à son triste sort ? « Non, se rassure-t-il. Cela fait si longtemps... »


Pour tromper son angoisse grandissante, il se dirige chez Eugène à grandes enjambées. Mais l'épicier et son fils se sont volatilisés, eux aussi. Ne subsiste dans le magasin que le panneau qu'Eugène accrochait parfois dans la vitrine : « VEUILLEZ PATIENTER, JE REVIENS DANS UN INSTANT ». L'ironie de la phrase déclenche en lui un accès de fureur. Les yeux exorbités, il jette le morceau de contreplaqué dans les vitres qui volent en éclats.


Brusquement, son visage convulsé s'éclaire. « La Fouine ! Je l'avais oublié, celui-là. Ils doivent sûrement être chez lui. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis sûr qu'ils sont chez lui et qu'ils ont entreposé leurs meubles dans son hangar. Ah ça, faudra qu'ils m'expliquent le pourquoi de tout ce chambardement ! »


Ragaillardi, il se précipite chez Victor en esquissant des pas de danse maladroits. Le visage fendu d'un large sourire, il ouvre la porte branlante de la cabane. Quand il découvre l'unique pièce dépouillée de son capharnaüm ancestral, sa raison chavire.


Ivre de rage et de désespoir, il part en courant dans les rues désertées. Dans sa fuite imprécise, il ressemble à un animal blessé poursuivi par une meute avide de sang. Il se cogne aux lampadaires, trébuche dans les caniveaux, hurle aux étoiles sa douleur d'être seul dans un monde qui n'est plus le sien. Il entre au hasard dans les maisons vides en suppliant que quelqu'un lui réponde. Mais toutes restent sourdes à ses supplications. Toutes lui renvoient l'écho caverneux de ses cris qui résonnent dans les pièces dépeuplées.


Épuisé, il s'allonge sur un banc à moitié disloqué qui monte la garde devant la fontaine asséchée. « Que se passe-t-il ici ? se lamente-t-il. Pourquoi me laisse-t-on tout seul ? Il y a si longtemps que je suis seul. »


Le regard fiévreux, il interroge la lune qui le nargue en masquant sa face ronde derrière un éventail de nuages.


- Où sont-ils ? Pourquoi m'ont-ils abandonné ? Tu peux me le dire, toi ?


Comme un enfant, il gémit son incompréhension à l'infini en se recroquevillant sur lui-même, avant de sombrer dans un sommeil agité. Sous ses paupières closes, les bouches sévères de ses compagnons crient à l’unisson :


- Tu as vu ce que tu as fait, Robert ? Quel gâchis ! Mais un jour ou l'autre, il faudra bien que tu paies pour tout ça ! Il faudra bien que tu paies !

- Attendez ! Ne partez pas ! Je ne suis pas Robert... Regardez-moi ! Vous ne me reconnaissez pas ? Je suis Anselme, le père de Robert. Je suis Anselme.


Réveillé par ses propres cris, il se redresse d'un bond. De grosses larmes coulent sur ses joues ridées.


- Je suis Anselme, je suis Anselme, gémit-il en jetant des regards éperdus autour de lui.


Soudain, par-dessus le toit des maisons, un éclair bleuté traverse la nuit. Un second le suit presque immédiatement. Se faufilant entre les ruines, il se dirige vers la côte de Castellane d'où proviennent ces lueurs qui maintenant fouillent la nuit sans interruption. Quand il aperçoit au loin le fourgon de la gendarmerie qui roule au pas, son cœur s'emballe. « Mon Dieu ! Ils arrivent ! Et s'ils m'avaient tendu un piège pour m’enlever, comme ils ont probablement enlevé les autres ? C'est sûrement ça ! Ils se croient malins, mais ils ne m'auront pas. »


- Vous m’entendez ? hurle-t-il tout à coup dans l'obscurité. Jamais vous ne m’attraperez ! Jamais !


Voyant le fourgon s'éloigner doucement et se fondre dans l'obscurité, il s'imagine avoir remporté une victoire. Il éclate alors d'un rire fou et s'enfonce dans le lacis de ruelles.


À l'autre bout du village, il tombe en arrêt devant une grosse bâtisse : sa maison ! Aussitôt, une chape de plomb pèse sur ses épaules. Du revers de la main, il essuie son front emperlé de sueur. Que va-t-il trouver derrière la porte ? Est-ce que ses meubles sont toujours là ? À moins qu'Ils ne soient déjà venus le dépouiller, lui aussi ? Mais qui, Ils ? Et pourquoi ?


D'un pas mal assuré, il franchit le seuil. Une forte odeur de moisi le saisit à la gorge. La vision fugitive d'une ombre pendue à la grosse poutre du plafond lui traverse l'esprit. Il actionne inutilement l'interrupteur. « Ce doit être l'ampoule qui est grillée », se dit-il. La flamme vacillante de son vieux briquet fait se tordre des ombres informes sur les murs. « Au moins, mon mobilier est toujours là. Mais dans quel état ! La poussière a tout recouvert. »


Il est pris de vertige. Le dossier d'une chaise vient à son secours, mais celle-ci se dérobe en soulevant un nuage de poudre jaunâtre. Il tousse, crache, se frotte les yeux puis inspecte les meubles ; bouffés par la vermine ! « Mais qu'est-ce qui s'est passé pendant mon absence ? Quelle sorte de malédiction est venue frapper le village ? Pourtant, ce matin encore tout semblait normal. Ce matin ou hier ? À moins que ce ne soit avant-hier ? Quel jour sommes-nous ? Lundi ! Nous sommes lundi. Bien sûr, gros bêta, que nous sommes lundi. À preuve, je reviens de chez Robert où j'ai passé le week-end. Oui. Je me souviens maintenant. J'ai bien vu Robert hier et avant-hier. Même que je l'ai trouvé bizarre. D'ailleurs, à bien y réfléchir, ses amis aussi étaient bizarres. Quelle idée ont-ils tous de s'affubler d'une blouse blanche ! »


Exténué, il renonce à démêler l'écheveau de questions qui s'accumulent sous son crâne et finissent par lui donner la migraine. Il décide de se coucher en se disant qu'il y verra plus clair demain. Sans se préoccuper des draps dévorés par les souris ni de la poussière qui les recouvre, il s'endort presque immédiatement.


Le lendemain matin, une forte déflagration le tire de son sommeil. La bâtisse est secouée de vibrations étranges. Il tend l'oreille et perçoit un roulement sourd qui semble se rapprocher à vive allure. Cela lui fait penser au piétinement d'un troupeau de bisons lancés au galop, comme il en a souvent vu dans les westerns. Il adore les westerns. « Peut-être que John Wayne est venu tourner un film chez nous, se dit-il amusé par l'idée de rencontrer son acteur préféré. En tout cas, une chose est certaine : à en juger par les rayons de soleil qui passent à travers les trous du volet, la journée sera belle. »


Après plusieurs essais infructueux, il parvient à débloquer la persienne. Les battants frappent contre la façade avec violence. Mais ce n'est pas ça qui lui glace le sang.

Les yeux agrandis par l'horreur, il fixe le gigantesque raz de marée qui fonce sur lui en grondant comme un monstre en furie.


……………………………………………………………………


À l'heure des informations, le présentateur des actualités télévisées relate l'inondation volontaire du vieux village des Salles-sur-Verdon. Englouti sous des millions de mètres cubes d'eau, il cédera la place à un lac artificiel ; le lac de Sainte-Croix.


En évoquant les péripéties liées à cette réalisation, le journaliste annonce aux téléspectateurs que l'initiateur du projet, le promoteur Robert Petitjean, s'est évadé de l'hôpital psychiatrique de Pierrefeu, où il était interné depuis cinq ans. Celui-ci, fortement choqué par le suicide de son père, Anselme Petitjean, qui s'est longtemps battu contre son projet, a sombré peu à peu dans la démence. Ces derniers temps, les médecins le traitaient pour un dédoublement de la personnalité.


Activement recherché, il n'a toujours pas été retrouvé.



 
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   Filipo   
3/12/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le sentiment de perte de repères progressive est bien retranscris, ainsi que l'évocation de ces personnages attachés à leur terre en voie d'extinction.

J'ai été intrigué par l'arrivée dans le village, qui rend très bien l'image d'abandon (vraiment angoissant, dérangeant).

Par contre, j'ai assez rapidement pensé à ce qui est révélé dans la chute (un personnage "dérangé"), et ses pensées font un brin "peu naturelles" (même si c'est cohérent avec l'intrigue) ...

Ca se défend, bien sûr, et c'est le parti de l'auteur de nous l'exposer ainsi (j'aurais peut-être insisté sur l'aspect "surnaturel" ou "fantastique", en essayant de donner des réactions plus logiques et réalistes à mon personnage). La scène finale (1 seule phrase sur le "raz de marée") aurait mérité une description plus relevée, dommage !

En tout cas, l'écriture est maitrisée, fluide. On lit avec beaucoup d'intérêt la première partie. Ensuite, on sent un quelque chose... en prévision de la chute ?

C'est cependant une très agréable lecture.
Merci !

   victhis0   
3/12/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
l'histoire est trop vite expédiée à la fin et le malaise, de mon point de vue, pas assez présent.
j'ai trouvé aussi que le style était un brin absent, un peu "oublié" par des phrases descriptives mais sans beaucoup de parti pris stylistique ; c'est dommage car ça aurait pu rendre le propos plus fort, plus personnel que cette succession d'événements qui ne sont pas liés par une signature littéraire personnelle

   Anonyme   
7/12/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé. L'atmosphère est bien rendue. Je ne trouve pas la chute trop abrupte. Le style est bon. L'idée aussi.
Bref une lecture très agréable.
Merci

   Anonyme   
21/2/2009
Je me suis perdue en cours de route, mais c'était voulu, et donc l'histoire fonctionne.
Néanmoins, j'ai achoppé lorsqu'"Anselme" court dans les ruelle et s'y endort avant de courir encore.
Au début je vois un vieux monsieur perclus de rhumatismes et ensuite je le vois "marcher à grandes enjambées" et se " précipiter chez Victor en esquissant des pas de danse maladroits" (aucune raison de danser, il est fou d'inquiétude).
Quoiqu'il en soit, même John Wayne ne m'a pas mise sur la piste d'un dédoublement, bien que je me sois dit que ça faisait longtemps que l'acteur était parti galoper sur les plages irlandaises.
Le début est excellent, la fin... un peu expédiée.
C'est dommage parce que le début est vraiment bon. J'entendais même Ferrat chanter, en arrière fond.

   Menvussa   
29/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien
L'idée est bonne, le fils qui se prend pour le père, qui revient sur le lieu de "son crime" pour payer son infamie. Ça m'a plu. Comment fait-il par contre pour avoir les souvenirs du père, car lors des dernières veillées entre amis, le fils, lui, était déjà parti.

   widjet   
30/4/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J’avais plutôt apprécié le premier texte de Steph et son écriture aussi, simple, mais précise.
Là, en revanche, c’est la déception qui prime : intrigue trop vite montée, tension et suspense pas présent (tout est trop expliqué vers la fin et c’est bien connu, plus on explique plus on risque de décevoir), dialogues qui sonnent faux (le fait que le type soit fou explique peut-être en partie les choses) et surtout une écriture moins travaillée (des adjectifs dispensables – rafale espiègle, flash gigantesque… -

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