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Science-fiction
Tchollos : Némésis et tarte au riz
 Publié le 31/03/09  -  21 commentaires  -  15045 caractères  -  255 lectures    Autres textes du même auteur

« Ce n’est pas la fin. Ce n’est même pas le commencement de la fin. Mais c’est peut-être la fin du commencement.»
Winston Churchill.


Némésis et tarte au riz


Les dinosaures nous ont montré la voie. Les pauvres, ils ne méritaient pas ça.


Pour nous, ce n’est que justice dans le fond. On ne peut pas se comporter comme un gamin gâté pendant des siècles sans s’attendre à recevoir une bonne claque à un moment ou un autre. Il n’existe pas de fête éternelle. Cro-Magnon s’est bien marré, d’accord. Homo Sapiens s’est bien gavé, tant mieux. Et même s’il y a eu des moments un peu pourris, quelques creux exécrables, faut reconnaître qu’on ne s’est pas gêné pour s’éclater. Va falloir ranger un peu maintenant. Fourrer les gobelets en plastique dans la poubelle, vider les cendriers dégueulasses et passer un coup de serpillière. Histoire de faire un peu de place pour les prochains noceurs. Un bon rocher de plusieurs milliards de tonnes sur le coin du crâne, y a rien de mieux pour remettre de l’ordre dans ce fouillis. Plus efficace que la Javel, y a pas photo.


Les historiens, froids et désespérés, estiment que notre présence dans le grand mouvement du temps n’est qu’une anecdote.


Les scientifiques, cyniques et lucides, admettent que notre existence est en grande partie due au hasard.


Les religieux, fiévreux et transis, glorifient le doigt divin qui nous pointe pour cible, nous, pauvres êtres chimériques nés des entrailles du grand bonhomme.


Louis, obsédé et honteux, hurle sans hésitation qu’il n’en a rien à foutre.


Il revoit parfaitement la journaliste en pleurs qui a annoncé notre extinction dans un flash spécial, un mardi vers 21 heures. À un moment, il en est persuadé, elle a gerbé en se planquant derrière un prompteur.

Un astronome polonais, Jaromir Kowalsky, désormais l’homme le plus célèbre de l’histoire - pour un bref moment - avait découvert l’objet céleste en décembre. Des équipes de confrères internationaux avaient procédé à près de 8000 calculs de vérification pendant deux mois. La conclusion sautait malheureusement aux yeux au bout de la vingtième équation. Un rocher essentiellement constitué de fer, de la taille d’un quart de lune, fonçait vers nous à la vitesse d’un obus sidéral, soit environ quarante kilomètres à la seconde. ZUT ! Quelqu’un allait pouvoir écrire « the end » sur la dernière page de l’Encyclopédie Universalis.


C’est dingue comme le chaos peut facilement se mettre en place. Comme s’il couvait, invisible, entre les rues et les âmes. La France s’embrasa littéralement, les USA implosèrent, l’Afrique… non, l’Afrique ne fit rien, ça faisait déjà longtemps qu’on l’avait mise dans la merde, la Chine s’immola, le Japon se hara-kirisa, le Brésil se lambada, la Belgique trembla puis, comme toujours, trouva une solution. On concentra les biens de première nécessité dans des endroits faciles d’accès et connus de tous, puis on instaura une illusoire loi martiale et un couvre- feu à 19 heures. L’armée, la police, les pompiers, quelques fonctionnaires, ainsi que quelques « spécialistes » aux compétences particulières, tous enrôlés volontaires, furent regroupés au sein d’une entité de secours nommée Novam, sous contrôle du centre de crise permanent de Bruxelles, le CCB. Le Novam se chargeait avant tout de la protection et de la distribution des vivres, de l’eau et de l’électricité mais gérait aussi d’autres domaines importants comme la sauvegarde culturelle - département dans lequel Louis traînait désormais ses afflictions.


Dans les huit premiers jours qui avaient suivi l’annonce officielle de notre disparition imminente, 172.816 personnes avaient trouvé la mort entre Ostende et Arlon. Des suicides en grande partie mais beaucoup d’incrédules - ou de cinglés - avaient aussi péri en essayant de voler des lecteurs DVD ou des iPod que des commerçants tout aussi incrédules - ou cinglés - avaient tenté de protéger.

Il faudrait plusieurs milliers de pages pour rendre compte des événements dramatiques et insensés qui se sont déroulés pendant ces jours et ces nuits infernales mais, dans l’ensemble, disons que ça ne s’est pas trop mal passé. Au bout d’une semaine, tout le monde ou presque était épuisé de désespoir. Louis avait résumé ça par une formule griffonnée sur un coin d’annuaire lors d’une de ses nuits d’insomnies alambiquées :


Extinction = plus d’avenir = plus de projets = plus de désir = plus de lois = RIEN.


Plus rien ne sert à rien. Connaître la météo ? Pour quoi faire ? Aller au boulot ? Euh ? Mettre des sous sur son livret ? Pardon ? Du plus petit des détails aux choses les plus fondamentales, tout est devenu inutile. La raison a vaincu la folie, terrassée par l’évidence de notre vacuité. Les rues sont désertes, les magasins sont fermés, les portes des théâtres sont scellées, les feux de circulation ne fonctionnent plus, les poubelles s’entassent, les pigeons s’amusent. Chacun reste chez soi, calfeutré, en se regroupant par affinité familiale ou amicale, pour regarder la télévision, prier et discuter de ce qu’on a fait et de ce qu’on ne fera jamais. On ne sort que pour se rendre au centre Novam le plus proche et se réapprovisionner. On attend. Point.

Bien sûr, il y a encore quelques quidams qui vagabondent : une minorité peu fréquentable de psychopathes, de dévots et d’instables qui ne contrôlent plus leurs pulsions et leurs fantasmes, mais au final l’apocalypse a des allures de lendemain de gala.

La route qui emmène Louis vers l’enfer est pourtant pavée d’actes inutiles et incontrôlables. D’envies sournoises qui le grignotent de l’intérieur comme les mandibules d’un insecte. Il ne se rase plus et ne se lave plus les dents. Il préfère éviter son reflet dans le miroir. Il se dégoûte.


***


Louis ralentit à pas d’homme pour profiter de la vue. La place St-Lambert offrait sa désolation sous un soleil pâle d’avril. Le panorama était plus triste qu’effrayant. La plupart des monuments, semblables à des ruines après un bombardement, ne tenaient debout que par un miracle géométrique. Le palais des Princes-Évêques s’était consumé pendant quatre jours. Sa carcasse décharnée, torturée, éventrée, défiait quelque géant d’oser venir l’achever. Les galeries marchandes, autrefois bruyantes et agitées, s’étendaient désormais sans souffle, comme le cadavre oublié d’une vieille matrone. Près de la fontaine, une bande d’adultes formait un cercle autour d’une silhouette allongée au sol dans une marre de sang. Louis jeta un coup d’œil sur le fusil à pompe coincé sur le siège passager mais ne s’arrêta pas.


Il gara la Citroën aux couleurs du Novam au coin de la place St-Paul déserte. Le silence, uniquement perturbé par les gazouillis de quelques oiseaux inconscients du sort des hommes, l’entoura de sa présence envoûtante, comme un linceul maudit. Il prit le sac avec le matériel, réajusta la bandoulière du fusil accroché à son épaule, et claqua le coffre avec force. Le son, pareil à une détonation, résonna en échos multiples bizarrement rassurants. Il se dirigea vers la cathédrale et croisa quelques inconnus aux mines grises qui marchaient d’un pas pressé, les yeux baissés, l’échine courbée par le poids de l’angoisse. Louis se souvenait de ces jours de beau temps qui gonflaient les cœurs des Liégeois. Il en avait passé des heures à flâner dans le piétonnier ou à traîner à la terrasse d’un bistro en regardant les passants, en guettant leurs chuchotements et en s’imaginant leurs vies. Plus personne ne s’attarderait ici pour se délecter du temps qui passe. Nous étions tous déjà morts.

Louis travaillait à la préservation du patrimoine. Plusieurs navettes spatiales chargées de milliards d’informations décolleraient bientôt pour transmettre notre souvenir à d’hypothétiques cousins extraterrestres. Un projet absurde mais romantique qui témoignait de notre candeur et de notre obsession à nous croire importants. Louis se chargeait de rédiger les biographies d’artistes Liégeois anodins et de collecter des photographies haute résolution de leurs œuvres. Son travail, compressé sur de gigantesques disques durs, embarquerait bientôt vers le néant du vide sidéral.


Le « client » du jour, un peintre sans importance, habitait derrière l’ancienne collégiale romane. Louis ne résista pas à l’envie de s’y recueillir un instant. Bien qu’agnostique depuis l’âge de raison, il avait toujours été émerveillé par l’atmosphère des églises. Une complainte mélodieuse l’accueillit comme par magie. Huit dames âgées, debout sous la splendide voûte bigarrée du transept, chantaient la gloire du Sauveur pour une centaine de pénitents songeurs. La douce lumière filtrée par les vitraux multicolores et l’odeur humide du bois et de la pierre parachevait l’ambiance fantasmagorique du moment. Louis s’engagea sous la nef mais n’eut pas le courage de s’approcher. Il ne méritait pas cette beauté et quitta les lieux en tanguant, étourdi par l’expérience.

Liège lui parut soudain plus ténébreuse encore, comme si tout ce qu’il restait de bon dans la ville avait trouvé refuge entre les briques sombres de la vieille cathédrale, dans le chant de quelques sexagénaires. Au loin, la fontaine de la Vierge à l’Enfant se dissolvait dans une brume sulfureuse. Au fond de son iris, la cité ardente s’évaporait déjà en volutes. Il secoua la tête et reprit sa route.


***


Louis avait épousé une bouteille de Whisky et ne lui était guère fidèle. Il succombait facilement à la tentation d’une bonne chope de bière, d’un pichet de vin ou d’un godet de peket. Il avait dit « oui » à l’alcool, pour le meilleur et pour le pire. Tout le monde ou presque ignorait qu’il était un pochtron de compétition depuis bientôt vingt ans. Les gens disaient qu’il avait une bonne descente, que c’était un sacré fêtard, mais ils ne se doutaient pas que son sang se transformait en confiture de genièvre, que ses globules blancs se dopaient au houblon. Ses amis se souvenaient vaguement du terrible accident de Clio qui l’avait tenu alité pendant plusieurs semaines, mais personne ne savait qu’il avait perdu le contrôle de son véhicule avec 3,3 grammes d’un mélange explosif de bibine dans le sang. Louis était un alcoolo lucide et vergogneux, et dans le fond, il n’en pouvait rien.


Gilbert Destrée ouvrit la porte avec la nervosité mêlée de timidité d’un gamin recevant la visite de St-Nicolas. Sa silhouette squelettique, dessinée sous un tablier centenaire couvert de taches de peinture, lui donnait l’allure d’un laborantin diabolique. Ses cheveux gris, filasse, flottaient autour de son visage anguleux. Sa peau, ratatinée par les décennies, couverte de sillons insondables, s’amalgamait de teintes changeantes, tantôt roses, tantôt jaunes. Louis présenta son badge du Novam mais l’artiste n’y prêta pas d’attention.


- Entrez, entrez, dit le vieil homme. J’ai tout préparé, ajouta-t-il enthousiaste en tendant la main vers une série de tableaux aux couleurs vives.


Louis fit trois pas en titubant, mal à l’aise devant ces œuvres abstraites médiocres qui respiraient la joie de vivre et la naïveté de l’enfance. Il n’avait jamais rien vu d’aussi obscène. À droite, sur un petit guéridon, trônait une tarte au riz. Le comble du luxe en ces temps de disette. Le vieil homme remarqua que la pâtisserie éveillait la curiosité de son hôte.


- J’ai un ami boulanger. Il n’a pas renoncé à donner du plaisir aux gens. Ce sera notre récompense.


Louis acquiesça de la tête.


- Je suis heureux, je suis heureux, ajouta le vieil homme dans un murmure.


Ses longs doigts tordus par l’arthrite invitèrent Louis à se rapprocher de ses toiles.


- Vous êtes heureux ? Demanda Louis.

- Bien sûr.

- Nous allons tous mourir.

- Memento mori, jeune homme. Une jolie Lapalissade.

- Oui, en effet, hésita Louis.

- Mon travail filera bientôt vers le firmament des cieux. Quelle magnifique compensation.

- Je vois.

- Vous ne déballez pas votre matériel ?

- Nous pourrions discuter un peu avant.

- Oh, susurra le vieil homme, déçu, stoppé dans son élan.


Ils prirent place sur deux canapés ancestraux couverts d’un velours verdâtre râpé.


- Nous nous connaissons, affirma Louis.

- Ah bon ? À quelle occasion jeune homme ? demanda Gilbert sans dissimuler son intérêt.

- Avant que vous ne séjourniez en prison, mâchouilla Louis.


Son ton était froid comme la banquise. Le visage du vieil homme se voila.


- Mes parents m’avaient inscrit dans l’association de jeunesse du village. Une excellente idée, a priori. J’étais un enfant turbulent.

- Oui, oui, ronchonna Gilbert.

- Vous vous souvenez ?

- Nous changeons tous, dit le vieil homme en anticipant la suite du récit.

- L’éducateur était un grand gars plein de rêves artistiques, continua Louis, comme s’il récitait un texte mille fois répété. Un salopard de vicelard qui s’est bien amusé avec les gosses. Ça vous dit quelque chose ?


Gilbert ne répondit pas. Sa bouche se tordit, ses yeux minuscules regagnèrent une grotte au fond de son crâne. Louis retrouva enfin les traits du monstre qui avait fait basculer sa vie. Le faciès hideux qu’il tentait désespérément d’effacer de sa mémoire à grand renfort de liqueur et de vinasse. Il se leva et arma son fusil avec un calme effrayant. Le vieil homme enfonça les doigts dans les accoudoirs. Ses phalanges rosirent. Son corps se mit à vibrer comme un robot de cuisine.

Louis visa.

Ses yeux se noyèrent dans ceux de sa victime.


- T’iras pas au firmament, salaud.


Il appuya sur la détente.


Louis ne voulait pas seulement que son persécuteur meure, il voulait être l’unique responsable de cette mort. La colère brûlait en lui, indomptable, souveraine, alimentée au charbon de ses douleurs. Il se détestait, conscient de céder aux désirs primitifs et dégoûtants qui sommeillaient au fond de sa sordide nature humaine, mais il ne pouvait lutter contre les tourments de cette volonté horrible, furieuse et aliénée. La vengeance le rongeait comme un poison noir enfoui au plus profond de ses entrailles. Il avait faim de chair, il était assoiffé de sang. La justice n’avait rien à voir là-dedans. Aucun rocher venu du fond des âges n’avait le droit de le priver de ce besoin d’ivresse, de cet appétit pour la mort. Il déglutit bruyamment, lâcha le fusil, et fixa un instant ses mains tremblantes de meurtrier. Il laissa son regard vagabonder une dernière fois sur les toiles joyeuses, flamboyantes, innocentes, puis se saisit d’un morceau de tarte qu’il enfourna en quatre bouchés. Un délice orgasmique ondula à la surface frémissante de sa peau. Il sourit et quitta l’atelier.


Un jeune homme d’une vingtaine d’années l’attendait dans la rue étroite qui longeait le mur du cloître. Ses yeux avaient la couleur de la lave incandescente, au bout de ses doigts brillait un éclat d’onyx. Louis le trouva charmant. Marc Simonis - fils de Jean-Louis et Thérèse Simonis, décédés dans leur voiture en revenant d’un concert, percutés par un chauffard bourré dans une Clio - leva le bras, pointa le pistolet et logea deux balles dans la tête de Louis.


Nous n’étions pas grand-chose et nous ne laisserons rien. Mais de ce rien renaîtra la vie, c’est sûr, sans passé, sans héritage, sans souvenirs. Heureuse, peut-être.



 
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   Anonyme   
31/3/2009
 a aimé ce texte 
Passionnément
Tu m'as manqué mon Tcho...

Alors je suis apparemment le premier commentateur (et je pense la première lectrice du site dans l'absolu puisque j'ai eu la chance de lire ce bijou il y a presqu'un an)...

J'aime les descriptions au début, on s'immerge dans Liège (que je connais très peu mais que je visualise bien à te lire), on a une impression apocalyptique dense et mystérieuse.

Les personnages sont quasi parfaits. On les prend auvif, on aimerait s'attacher mais on se souvient que Nemesis elle est pas sympa et on cherche : qui va mourir et comment?

J'aime cette version cahotique un peu cluedoesque de la fin du monde. En tout cas de la fin de 2 mondes et je suis sure que tu aurais pu continuer les réactions en chaine pour un texte encore plus long... mais ça aurait tué la chute.

Et le titre... hmmm...

Bref, contente de te relire entre ces plages et tu pourais publier un truc que j'ai pas encore lu, non?
;-)

   Nobello   
31/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bon, ben je découvre Tchollos.
Et je me déclare fan absolu de cette écriture-ci.

   Selenim   
31/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une jolie fable sur la bêtise humaine.

Un sens de la phrase maitrisé, de belles descriptions.

J'ai trouvé le rythme assez chaotique. Gros pavé descriptif dans les deux premiers tiers de l'histoire et une succession de dialogues pour conclure.

Il m'a manqué des émotions. Il y a une certaine froideur dans le texte. Même la fin, avec ce double assassinat, n'est pas riche en émotions. Je me suis senti trop à l'écart en tant que lecteur.


Selenim

   Menvussa   
31/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce servir de cet hypothétique compagnon du soleil à moins que ce ne soit de ce météorite du même nom pour faire ressortir la constance et non moins absurdité de certaines réactions humaines est la preuve s'il en est encore besoin d'un esprit torturé par le génie de l'inventivité.

S'ajoute à cela la qualité d'une plume qui n'est plus à démontrer et nous voici en possession d'une œuvre qui, si elle ne mérite pas d'être envoyée dans le vide interstellaire pour une postérité fantomatique, a pour le moins le mérite de nous enchanter. Un récit fantastique qui se veut un petit instant de réflexion sur ce que nous sommes, sur ce qui nous meut (comme dit la vache).

Juste un point qui a perturbé mon attention dans la lecture de cette nouvelle :

Louis ralentit à pas d’homme pour profiter de la vue. La place St-Lambert offrait sa désolation sous un soleil pâle d’avril. Le panorama était plus triste qu’effrayant. La plupart des monuments, semblables à des ruines après un bombardement, ne tenaient debout que par un miracle géométrique. Le palais des Princes-Évêques s’était consumé pendant quatre jours. Sa carcasse décharnée, torturée, éventrée, défiait quelque géant d’oser venir l’achever.

j'ai cru un instant que le caillou avait déjà frappé, me disant que pour, 1 quart de lune, il avait fait bien peu de dégâts.
Hors il n'en est rien et cet état de désolation ce spectacle d'après guerre ne serait donc dû qu'à des manifestations d'humeur, disons, intempestives. Ne les ayant pas vu, clairement , venir, j'ai été un peu dérouté. je n'irai pas jusqu'à flinguer l'auteur pour cela, d'autant que je n'ai plus de cartouche.

À relire le passage précédent, il est vrai que l'on parle de manifestations musclées, mais si je m'attendais à voir de vitrines brisées ma vision de choses n'était tout de même pas si apocalyptique.

   Anonyme   
31/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Tchollos,

C'est froid, déterminé, limite écrit au scalpel. Chaque mot est à sa place et il n'y en a pas un de trop.
L'écriture rapide, galopante, va direct à l'essentiel et je ne vais pas m'en plaindre... sauf qu'après le passage sur l'Afrique et notamment après "dans la merde", j'aurais mis un point. L'état des lieux étant conséquent, ça aurait permis de faire une sorte d'arrêt sur image, avant de reprendre et d'embrayer sur la Chine.

Je comprends bien qu'à l'annonce d'une telle catastrophe il y ait les débordements décrits mais point n'est plus question de cette catastrophe dans la fin de la nouvelle. Aura-t-elle lieu ? je ne sais pas.
Or ce qui se passe ensuite est déterminé par l'éminence de cette catastrophe, j'ai donc été un peu frustrée de ne pas savoir si oui ou non elle aurait lieu et du coup, j'ai trouvé la première partie vaguement hors contexte et, si prétexte à la détermination soudaine de Louis, elle est... il me semble que le détonateur, ou le révélateur est disproportionné.
(je m'explique : si on devait attendre une catastrophe interplanétaire pour se soulager - et se venger - d'une souffrance qui nous a bouffé l'existence... il n'y aurait plus bcp de meurtres à déplorer)

La description et la psychologie des personnages, de Louis en particulier, mais pas seulement, fonctionne à plein. Je les trouve parfaits.
Louis avalant cette part de tarte au riz, tel que tu décris l'instant est bien vu, bien trouvé, bien travaillé et surtout, bien ressenti.
Pour moi, c'est le moment clé de cette nouvelle.

Autre moment clé, la fin, avec ce retournement de situation. Il surprend et est décrit avec une telle concision que cet instant, rapide, devient fulgurant. Comme le destin quand il frappe.

Bravo à l'auteur et merci pour cette lecture.

   victhis0   
31/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
mon auteur préféré sur oniris...Ne me déçoit pas. Histoire originale, ambiance unique, verbe magnifique. Tu fais vraiment chier Tchollos !
Mais un regain d'orgueil déplacé me pousse à relever un truc ; effectivement, il faudrait des millers de pages pour décrire l'apocalypse et, finalement, Tchollos commence un peu, puis s'arête devant l'ampleur de la tâche. J'aurais, dans ce cas, fais une impasse plus large afin d'éviter des début de description qui laissent sur leur faim...

   widjet   
31/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Le retour du « patron ». Ca fait rudement du bien. Des auteurs comme Tchollos, on en a trop peu pour ne pas remarquer l’absence et quand on y a goûté on est forcément très sévère avec les autres artisans (y compris et surtout avec soi-même !).

Revenons à ce nouvel opus qui s’est fait drôlement attendre (8 mois !).

Alors, je te mentirais cher ami si je te disais que ce récit fait partie de tes meilleurs. Néanmoins, j’ai retrouvé un certain nombre de choses qui m’ont séduit et qu’on retrouve dans la plupart de tes histoires.

Tout d’abord, la fluidité de l’écriture. Ca fait plaisir, ça coule tout seul, ça ne recherche pas « à se la raconter ». Mais qu’on ne s’y trompe pas, cette simplicité et cette facilité d’accès ne signifie pas que la forme est sans personnalité. Loin de là. Je pense que l’auteur a volontairement choisi de ne pas faire entrer son texte dans plus et trop de profondeur ou de détails techniques (il l’avait fait avec Le serment de Cronos ). J’en tiens pour preuve le ton résolument léger en dépit du sujet (la fin du monde), les touches d’humour qui sont dispersés ça et là (l’auteur a aussi compris que le trop est l’ennemi du bien, et qu’il est plus agréable pour le lecteur de repérer et de sourire à ces différents traits d’esprit que de bombarder le texte de blagues au risque de lasser).

A l’image de ce titre qui démontre le décalage totalement assumé du texte (et de l’auteur que je sais très, trop modeste).

D’ailleurs le texte se scinde en deux parties bien distinctes. L’annonce de l’Apocalypse dans un premier temps et puis on bascule vers la découverte du personnage de Louis, de son passé (succinct, on peut le regretter mais là aussi, l’auteur n’a pas voulu s’appesantir sur la noirceur de son passé) et la double fin, la double vengeance (je n’en dis pas plus). A ce titre, il faut saluer la malice de l’auteur qui a insérer « le mobile » derrière une phrase à priori anodine. Oui, le procédé est assez facile et presque indétectable, mais je me suis laissé cueillir quand même. Celui qui attendait une vraie fin et notamment ce qui allait arriver à la planète menacée pourrait être déçu, mais tel n’est pas mon cas (ce qui me conforte mon idée que la fin du monde est juste la toile de fond du récit et d’ailleurs Tchollos ne dupe pas son lectorat en spéculant sur un suspense foireux du genre – alors fin du monde ou pas – En fait, je pense qu’il s’en fiche !).

Bien sûr, le texte n’est pas parfait, un poil court (j’aurais bien pris 5K caractères de plus sans craindre pour le rythme - avec peut-être un travail plus poussé sur le caractère du personnage, je ne suis pas d’accord avec Estelle, Louis pouvait être beaucoup plus riche humainement parlant), mais je prends le plaisir en l’état et c’est déjà bien assez.

Voilà ce que je peux dire « à chaud » sur cette nouvelle (critique rédigée pendant mes heures de boulot, mais je voulais pas attendre).

Sans atteindre les sommets, grâce à la limpidité du style, son humour (ce texte – encore une fois – est a surtout pour objectif de divertir plus que de faire réfléchir) est le plus agréable que j’ai lu depuis longtemps sur Oniris.

Merci chief

Widjet

PS : Sans être totalement inutile, la dernière phrase me semble pas franchement nécessaire.

   Flupke   
31/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Tchollos,
Excellente nouvelle. Très bien écrite, passionnante, atmosphère très bien décrite. Ironie délicieuse etc. et surtout une chute superbe et innatendue. (Je me suis bien sûr demandé comment allait se terminer la nouvelle et je me bidonnais à l'idée de la tête que feraient les extra terrestres devant les peintures abstraites :-))
Du chipotage :
J’aime bien qu’on me signale mes gallicismes, vu que je vise un public francophone universel, peut-être cela t’intéresse-t-il que je te signale un belgicisme ? Si oui : Il n’en pouvait rien.
Et comme le signale Menvussa, Némésis est le nom proposé pour un MSC (Massive Stellar Companion) pour l’instant indétectable, avec orbite elliptique et qui serait responsable de l’extinction des dinosaures, quand il s’approche du nuage de Oort et qu’il déclenche des douches d’astéroïdes. Mais d’un autre côté le choix du nom est justifié dans ta nouvelle à cause du symbolisme qui y est associé.
J’en redemande !!!
Amicalement,
Flupke

   nico84   
1/4/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bravo tchollosn l'astronomie et la menace des astéroides une de mes plus grandes peurs et passion en même temps.

Le sujet me passioone donc et la forme est géniale tout autant. Je pense que si ça devait arriver, il pourrait se passer deux choses.

La catastrophe reste secrète et le monde continuerait jusqu'au moment venu. La fin se sait et là, la folie humaine apparaitrai, peut être bien au delà de ta nouvelle.

De maitre de l'univers à grain de poussière, la transition serait difficile pour un esprit humain.

J'adore ton écriture, bravo !

   Anonyme   
2/4/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Rien à dire de très constructif. Pas facile de passer après tous ces coms super argumentés.... L'écriture est àgréable. Le texte est prémonitoire?
En été 2012, passera-t-elle à côté de notre bonne vieille Terre, la météorite de la taille de la Belgique? Chuuutttt, c'est Paco Rabane qui m'a rencardé...

   Anonyme   
4/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
On commence par les détails: Encyclopedie/a Universalis... grmphhhhhh
l'Afrique ne fit rien... mwaif... limite... bon la fin de phrase rachète, sacristi j'ai eu peur...

Ostende... mwi... bon mais non ! Oostende... comme London (Londres n'existe pas, Barcelone non plus)

Liégeois donc avec les Ardentes et le palais.. Je visualise bien l'itinéraire... Bien pour la cohérence et la tarte au riz....

Pour l'émotion... j'ai bcp aimé, mais personnellement et parce que je n'aime pas que tout soit dit et qu'au contraire il reste une place au lecteur, je pense que j'aurais arrêté la nouvelle un rien plus tôt: à cette phrase splendide:

- L’éducateur était un grand gars plein de rêves artistiques, continua Louis, comme s’il récitait un texte mille fois répété. Un salopard de vicelard qui s’est bien amusé avec les gosses. Ça vous dit quelque chose ?

La suite est évidente et tout ce qui suit le coup de feu n'est que justification (et risque d'être perçu comme justification de cette absurdité qu'est la vengeance)...

D'un autre côté, je comprends bien ton intention Tchollos, de montrer que c'est absurde (dans ce monde finissant, nous sommes tous mortels, un peu plus tôt un peu plus tard...)

Une écriture magnifique (on s'y fait)...
Je regrette que tu n'aies pas laissé plus de liberté ou d'espace au lecteur... Une très belle nouvelle cependant...

Joli titre... qui explique l'intro ou du moins renvoie à ces putains de Dinos (j'ai tjs rêvé d'en découvrir un ds mon jardin, mais il est trop petit)
Pour les non-belges, la tarte au riz est (avec les boulets sauce lapin - sans lapin mais au sirop) la grande spécialité de Liège... On cuisine du tonnerre de Zeus dans ce pays! + pour ce titre ...

   macalys   
9/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien
À la première lecture je n'étais pas allée jusqu'à la fin du texte (je t'expliquerai pourquoi), puis je me suis dit quand même, il faut que je finisse cette nouvelle, l'écriture est fluide, précise, captivante. Finalement, ouf, la fin est mieux que ce à quoi je m'attendais.

Alors voilà pourquoi je n'ai pas voulu continuer la première fois : Tu nous plantes un décor somptueux, pré-apocalyptique. Le monde part à la dérive, mais on essaie de sauvegarder un semblant d'ordre avec le Novam. Bon ok. On est bien installé, on s'attend à ce que ça déménage dans la suite des évènements. Lorsque paraît Louis, grandiose parmi les ruines, l'anti-héros des temps post-modernes, on se dit : chouette ! Il va y avoir de l'action !
Puis tout à coup on se retrouve dans un atelier, avec un petit vieux, et une histoire sordide d'abus sexuel et de vengeance... En fait, je crois que tu as engagé des moyens un peu disproportionnés pour arriver à cette fin. C'est comme de recruter 500 figurants, de réserver des monuments romains pour son tournage et au final de mettre en scène une histoire banale d'adultère, certes pendant la période romaine, mais à quoi bon ? Ou alors il manque un maillon dans la chaîne de ton récit qui nous permettrait de passer de l'univers grandiose que tu créés à cette histoire (trop) personnelle.

La fin à mes yeux rattrape un peu le reste : le fait que les vengeances se produisent à la chaîne permet de sortir de la mesquine histoire de Louis.

En bref, ton univers a tout pour faire rêver, ton écriture est prenante, mais le passage avec Louis est trop limité à mon goût pour l'environnement que tu as développé.

PS : Comme Is, je comprends l'idée, mais je trouve que si ton héros avait renoncé à la vengeance, ça aurait été encore plus fort et aurait encore mieux démontré la vanité de ses intentions.

   aldenor   
9/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un début plein de promesses.
J’ai aimé : Le chaos « Comme s’il couvait, invisible… » ; « La raison a vaincu la folie, terrassée par l’évidence de notre vacuité. » et bien d’autres jolies tournures.
Et Louis travaillant à contre-courant, en cette fin du monde, à la préservation du patrimoine est une idée séduisante.
Ensuite je trouve des obscurités : je n’ai plus compris à un moment donné si le cataclysme avait déjà eu lieu ou devait encore se produire, ni pourquoi on bifurquait dans une sordide affaire de mœurs.
En gros, je n’ai pas bien saisi la finalité du texte. Et la morale des dernières phrases ne m’a pas aidé.

   Togna   
18/4/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ça commence par quelques lignes nous expliquant avec humour comment Homo Sapiens s’est gavé depuis sa naissance : un régal. Après, le contraste entre la pensée profonde de Louis et les historiens, les scientifiques, les religieux : surprenant et drôle. S’en suit, en guise d’introduction à l’intrigue, une description des comportements et de la vénalité des actes, grands ou petits, devant l’inéluctable. Et puis vient l’intrigue elle-même, le tout conté, comme d’habitude, avec clarté, précision, variété, et ponctué de métaphores qui me rendent envieux.

J’ai cependant été surpris par les répétitions des verbes être et avoir à l’imparfait et au passé composé dans le premier paragraphe du troisième chapitre (Louis avait épousé etc.). Parce que, justement, tu sais éviter ces monotones litanies que l’on voit trop souvent dans les descriptions. Mais c’est peut-être un bas sentiment de jalousie qui me pousse à tenter de trouver une faille dans cette chouette nouvelle.

Merci Maître, je me prosterne devant vous…

   minouchat   
12/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
j'ai adoré! Même pas envie d'y mettre mon grain de sel... trop envie de rester dans mon plaisir... Merci... Je vais relire... à bientôt

   florilange   
19/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime le titre, j'aime l'histoire, le style et le ton, surtout, de la voix impersonnelle dans un documentaire cinématographique. Une nouvelle que j'aimerais avoir écrite. Zut! Trop tard...
Merci Tchollos!
Florilange.

   colibam   
10/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte intelligent, froid, sans concession mais finalement plein d'espoir... pour d'autres que nous.
Quel camp faut-il choisir ? Celui de la lucidité ou de la désespérance ? Un peu comme Louis, la majorité galopante hurle en silence qu'elle n'en a rien à foutre. La piste de danse ne cesse de se remplir, chacun rampe à la sueur de son hypocrisie vers la scène située tout près du DJ. Mais l'essentiel n'est il pas dans la musique ? C'est elle qui fait danser les corps sur un tempo choisi, consenti.
La Bête couve, un sourire orgasmique aux lèvres. Miam-miam, régalons-nous dans un ultime festin.
Gilbert, Louis, Marc : on est tous des salauds pour quelqu'un.

Bon, j'ai compris qu'il fallait réserver un ticket pour la Belgique, c'est ça hein ?

Bravo pour ce beau texte à l'écriture parfaitement maîtrisée.

   Arnaud   
25/6/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Belle nouvelle, sèche et percutante, mais comme par nature je suis un chipoteur, j'ai quelques remarques...

Premier paragraphe: "on ne s'est pas gêné"... Moi je mettrais un "s" à "gênés". Car "on" est utilisé ici dans le sens de "nous".

Bon là ça se discute, mais quelques lignes plus bas, au lieu de dire de Louis "qu'il n'en a rien à foutre", moi je supprimerais le "n'"... Ca serait plus cohérent avec le style "parlé" du premier paragraphe.

J'ai aussi des doutes sur l'emploi du mot "sidéral". Sidéral signifie "relatif aux astres". Vu le contexte, au lieu de dire "obus sidéral", et plus loin "vide sidéral", je pense que le bon mot est plutôt "intersidéral"...

Je pense aussi qu'il aurait fallu mettre des majuscules à Centre de Crise Permanent de Bruxelles.

Il y a un problème dans l'expression "qui se sont déroulés pendant ces jours et ces nuits infernales". Jours étant masculin, la grammaire voudrait qu'on écrive "infernaux" !... Mais bon, forcément, ça fait moche. Il faudrait donc formuler la phrase différemment.

J'avoue être un poil dérangé par le passage soudain d'une narration au présent à une narration au passé, juste après les "***". Ca n'est pas forcément désagréable, mais... ça fait un peu bizarre. Est-ce volontaire ?

L'expression "il n'en pouvait rien" est-elle spécifiquement belge ?... En France ou dirait plutôt "il n'y pouvait rien", si j'ai bien compris le sens.

Dans la dernière partie, j'ai un doute sur l'emploi du verbe "s'amalgamer". Normalement ça veut dire se mélanger, s'unir. Et on ne peut pas s'amalgamer "de" quelquechose... Mais bon... on a de la place pour un peu de créativité.

En revanche, et sauf si c'est différent en Belgique, un peu plus loin il ne faudrait pas dire "il n'y prêta pas d'attention", mais "il n'y prêta pas attention"... sans le "d'"

   Anonyme   
24/7/2009
 a aimé ce texte 
Passionnément
ah la la, cette nouvelle est un vrai ascenseur emotionnel, au début on rigole (et y a de quoi!) et a la fin on se sent troublé (j'était triste voir degoutée par la bétise humaine magnifiquement bien décrite ici). franchement seconde nouvelle que je lis depuis mon inscription et je suis tombé encore sur un truc de professionnel lol, vous mettez grave la pression!
je ne m'attendais pas du tout a cette chute aussi spéctaculaire qu'une météorite au coin de la geuele ! bon bref BRAVO !

   Anonyme   
15/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci pour cette description d'une Liège désertée de vie, pour ce portrait de l'âme humaine dans ce qu'elle a de plus désespérée et de plus noire.
L'homme n'a pas besoin d'un rocher immense pour sombrer dans l'abîme, le file de la civilisation qui le sépare de la barbarie est fragile et si facile à trancher.

Ce fut la une agréable lecture, avec l'étincelle de lumière, peut-être, à la fin. Je ne demandais rien de plus.

Merci.

   jaimme   
25/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien
D'accord avec Malacys, un début planté avec humour et sauvagerie, de la SF ok, puis une histoire qui ressortit de la veine sentimentale ou noire (pourquoi pas?) mais il manque un maillon de taille entre les deux. Une vengeance personnelle, un zoom. Bizarre. Ou alors il aurait fallu une fin qui dé-zoome et replace cette histoire perso dans l'ensemble. Les deux "histoires" me plaisent mais indépendamment l'une de l'autre.
Belle écriture, c'est certain.


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