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Réflexions/Dissertations
wancyrs : Charge raciale
 Publié le 03/10/22  -  12 commentaires  -  2543 caractères  -  147 lectures    Autres textes du même auteur

La charge mentale est une sollicitation constante des capacités cognitives et émotionnelles d'une personne, liée à la planification, à la gestion et à l'exécution d'une tâche ou d'un ensemble de tâches. Mais la charge raciale c'est quoi ?


Charge raciale


Quand pour éviter les jugements, on modifie constamment son comportement afin de ne pas ressembler au type que les stéréotypes dépeignent : on appelle cela la charge raciale ; vous savez ? Lorsqu’on ne veut pas être l’étiquette qui nous colle à la peau, à cause de notre couleur de peau.

Quand les transferts et les projections deviennent les moyens de prédilection de l’expression d’une crainte qui nous anime, puis enveniment notre existence par l’insistance sur des sentences qui n’ont d’autres tribunaux que les dédales de notre pensée : on est sous l’empire de la charge raciale ; vous savez ? Lorsqu’on se substitue au préjugé par lequel on se croit jugé.

Quand le particulier devient le général, et imprègne de la noirceur de son identité l’identité de tout un groupe, qu’ensuite l’histoire, complice de ce mensonge ostentatoire, loin de l’effacer la perpétue, et tue à petit feu des êtres : ainsi se forme la charge raciale, réductrice autant que destructrice.

La charge raciale est un état où le sujet impliqué doit s’appliquer à construire une stratégie de survie permanente ; c’est une geôle où le faux-semblant, tout en tremblant, préside à la destinée ostracisée des hommes et des femmes qui n’ont pas demandé à naître comme ils ou elles sont.

La charge raciale entraîne l’individu qui la subit dans un univers pas tout à fait vert, où l’hypervigilance lance au mental ses fléchettes de métal ; une espèce de multivers où le mimétisme et le camouflage empêchent le naufrage de l’espèce attaquée, la poussant à s’adapter incessamment aux situations qui se présentent.

Porter un masque, voilà à quoi réduit la charge raciale. Être un soi qui n’est pas soi, mais qui très vite devient un poids pour l’estime de soi, un soir où, fatigué de se contraindre, on consent à s’éteindre, pour laisser la pression de la dépression tuer la confiance en soi.

Puis, entamant une campagne d’autosabotage, on prend en otage sa santé mentale et psychologique, pour une logique à deux sous qui ne se base pas sur les faits pour juger, mais se nourrit plutôt des méfaits d’une réalité gangrenée de métastases de théories surfaites…

Car la charge raciale est aussi et surtout une réaction négative à une approche subjective des personnes qui, parfois sans être mal intentionnées, vont contribuer à véhiculer des évidences sans autres fondements réels que la précarité qui a vu leur conception.

Aucun être n’est indubitablement lié à une quelconque opinion qu’on a de sa race, ni de sa culture, ni du groupement ethnique auquel il appartient.


 
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   Ingles   
19/9/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

La thématique réflexions / dissertations est assez loin des autres thématiques puisqu'elle n'est pas dans la fiction. Vous proposez une réflexion sur la "charge raciale", sujet psychologique, voire sociologique et même politique. Le sujet est intéressant, riche et d'actualité. L'expression semble peu utilisée en France et nous vient, si je ne me trompe d'Amérique du Nord.

Je trouve la réflexion confuse, elle mélange des aspects qui semblent sérieux, presque scientifiques, à des interprétations personnelles. Les images utilisées ne sont claires, qu'est-ce qu'un univers vert ? que signifie " l’hypervigilance lance au mental ses fléchettes de métal" ? De plus vous interpelez deux fois le lecteur ("vous savez") puis après plus rien, si vous souhaitez construire un dialogue avec le lecteur il faudrait le faire plus clairement.

Dans le texte affleure un ressenti personnel, presqu'une colère.

Le texte me semble trop court et inabouti.

Au plaisir de vous lire de nouveau,

Inglès

   Vilmon   
20/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Je suis allé me renseigner sur le terme « charge raciale » pour apprendre qu’il est basé sur des études sociologiques reconnues. Je comprends alors que l’objectif de ce texte est une explication pour faciliter sa compréhension. Je crois que c’est bien rendu, mais peut-être des exemples concrets permettraient d’apporter un éclairage intéressant. Je me questionne à savoir si les lecteurs d’Oniris accepteront ce texte et le sujet dont il traite, il y aura peut-être un silence face à celui-ci.

   Donaldo75   
25/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La catégorie « Réflexions / Dissertations » n’est pas des plus simples mais je la trouve flexible ; on n’est plus à l’école, au lycée à rentrer dans le cadre pédagogique de la réflexion en mouvement et découpée selon des règles enseignées depuis des décennies. Ici, le terme de charge raciale est bien expliqué et le raisonnement de ce texte le dépasse, exprime une véritable opinion et ne laisse pas indifférent. Je trouve qu’il y a de la conviction dans cette réflexion, de la sobriété dans son argumentaire et des images intelligentes pour exposer l’ensemble.

Bravo !

   Robot   
25/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas retrouvé dans cette rédaction technique la force du slam sur le même thème proposé en poésie. Même si je partage le sens exprimé par cette réflexion je ne retrouve pas vraiment une écriture littéraire à ce qui m'apparaît comme un exposé qui manque d'âme.
Mon bien pour le fond, pas pour la rédaction.

   hersen   
25/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je trouve ce texte très bon, qui tape dans le dur.
Un texte complètement déshabillé, nu, qui fait s'interroger le lecteur.
C'est cette sécheresse d'écriture qui mène à ça.
Un texte qui semble avoir été écrit spontanément, sans recherche particulière pour se tracasser du lecteur. Mais certainement qu'une plume aguerrie peut se permettre ça.

   Cyrill   
3/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Wancris,

Une réflexion qui ne se contente pas d’exposer des convictions, elle le fait avec l’élégance et l’énergie d’une prose sonore. Bon nombre d’allitérations émaillent le texte. On en trouve certaines dont le sens se répond comme en miroir ou se font écho. Dans le désordre :
« au type que les stéréotypes », «le sujet impliqué doit s’appliquer »,  « l’hypervigilance lance », « autosabotage ... otage », « psychologique ... logique », «  la pression de la dépression ».
« existence par l’insistance sur des sentences » : ici la forme épouse parfaitement le fond, insiste dessus.
Cela contribue à donner de la force à l’exposition des idées, que je verraient tout à fait exposées à l’oral, pour convaincre, tant elles sont éloquentes. Mieux que de simples arguments, le texte joue sur les sonorités de la langue.
Peut-être y aurait-il eu moyen par moment d’éviter des redondances, mais finalement, elles sont aussi là pour donner du poids à votre pensée, la rendre persuasive.
Merci pour la lecture.

   Anonyme   
3/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le texte n'est pas à charge contre les Blancs dominants mais décrit une psychopathologisation du racialisé dominé, persécuté par les étiquettes : autosabotage, soi qui n'est plus soi. La réponse à la réduction à un cliché est une sorte d'excès contraire, il faut se positionner par rapport à ce qu'on croit de soi. Le racialisé symbolise une problématique humaine : comment se repositionner quand on vous donne déjà une position. C'est à devenir fou. Le texte, monothématique, borné, ne donne aucune solution et n'en sort que plus fort.


***
J'ajoute que mon premier commentaire a disparu, ceci est le deuxième, du réchauffé.

   JohanSchneider   
3/10/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Pas facile de venir, après W.E.B. Du Bois, Richard Wright, Frantz Fanon, Eddy L. Harris, John Edgar Wideman, nous présenter ce genre de thème. Aussi ardu que vouloir disserter sur la Shoah après Primo Levi et Claude Lanzmann...

L'aspect didactique de l'entreprise est réussi, c'est déjà ça.

Je suis par contre moins emballé par le style sermon-du-dimanche-au-temple-adventiste.

   Corto   
3/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce texte aborde avec précision le sentiment d'être vu de façon biaisée, la couleur de la peau s'imposant comme une composante importante de cette perception. Cette couleur ouvrant une multitude de préjugés sans un quelconque recul, avec pour nœud la différence avec ses ambiguïtés ou ses préjugés négatifs. Ainsi l'auteur nous emmène-t-il dans le concept de "charge raciale".

Ce qui me frappe c'est que ce concept peut s'appliquer à bien d'autres situations, où les préjugés n'ont pas besoin de la différence de couleur pour être aussi pernicieux. Ainsi vouloir vivre dans une région éloignée de ses origines, suppose de multiples adaptations qui ne suffiront pas toujours à permettre de gommer les différences soit culturelles, soit d'habitudes de vie, soit même à travers le simple accent du langage.
Il n'y a pourtant pas de "charge raciale" comme expliquée ici mais difficulté d'intégration, d'acceptation. Dans ce cas aussi "l’hypervigilance/ le mimétisme et le camouflage/ Porter un masque" etc. deviennent des moyens de se faire reconnaître et accepter.

Ce texte a raison de souligner cette importance de "charge raciale... à cause de notre couleur de peau".
Mais sans cette "charge raciale" l'acceptation de l'autre quand il est porteur de différences reste un enjeu relationnel important à ne pas minimiser.

Merci wancyrs pour ce texte de réflexion.

   Vincente   
4/10/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Ce texte se présentant dans la catégorie Réflexion/Dissertation, le lecteur peut donc en attendre une certaine rigueur ; j'y reviendrai. Son approche socio-philo-psychologique s'empare d'une notion difficile à saisir dans les termes et pourtant très parlante par empathie, de fait implicite. Ici l'auteur a tenté d'en éclaircir les circonstances, les causes comme les conséquences pour l'individu affecté par ce phénomène.

Sous ce regard, la première phrase m'a semblé maladroite, même si je partage ce que j'en devine, je veux signaler ainsi que "la charge raciale" n'est pas "le fait de modifier son comportement… /pour éviter les jugements, etc…" mais le processus psychologique qui amène à cela.
Les paragraphes suivants ne tomberont pas dans ce piège sémantique.

Je relève un autre passage étonnant : "…la destinée ostracisée des hommes et des femmes qui n’ont pas demandé à naître comme ils ou elles sont.". Ah bon, il y a des gens qui ont demandé à naître où ils sont ?

Le passage évoquant l'effet "masque" ou dédoublement, un paragraphe plus loin, me paraît redondant, était-il nécessaire pour apporter des arguments de reprendre les précédents ? Il avait déjà été bien évoqué, et plutôt bien démontré.

Je n'ai pas été non plus convaincu par l'épilogue à volonté aphoristique. Et ceci pour deux raisons complémentaires bien que paradoxales : d'abord parce qu'on peut y voir une évidence que n'ont cessé de démontrer les phrases précédentes (si elles étaient convaincantes, alors à quoi bon en rajouter encore, pourquoi ne pas étendre le propos, au sens de l'ouvrir plutôt que de le faire tourner sur lui-même ?). D'autant que la pertinence même de cette assertion est discutable dans la mesure où justement toute la démonstration qui la précède ne se dédouane pas du fait que l'apparence, le contexte, la culture, les filiations, les attachements sociologiques sont "indubitablement" existants. Même si rien ne devrait interdire de s'en défaire, de s'y soustraire ou de s'y accepter.
La difficulté se révèlerait plutôt dans la résultante entre la façon que chacun a de "vivre" ses différences et la manière dont l'autre les prend en compte, dans un mix entre positivités et négativités.

Plus globalement, ou plus foncièrement, ce qui m'a dérangé dans l'approche de ce thème (dont j'apprécie et partage le souci de la question qu'il pose), c'est le mode hésitant de la posture de l'expression, malgré son ton affirmatif. Le traitement se veut démonstratif, mais l'écriture emprunte une expression émotive plein d'empathie pour l'ostracisé ; la question est pourtant plus complexe. La volonté est d'établir un état des lieux axé essentiellement sur le racisme alors que ses développements et évocations concernent aussi les confrontations auxquels tous les individus différents doivent faire face (surdoués/sousdoués – handicapés/valides – étrangers/autochtones – riches/pauvres - etc…) ; ce qui n'enlève d'ailleurs rien à la lourdeur de cette charge, mais n'en fait pas une spécificité. Il aurait été plus judicieux, il me semble, de mieux isoler ce qui il y a de spécifique à cette "charge" du point de vue "racial". Alors qu'en s'appuyant sur un phénomène général pour démontrer un fait particulier, la proposition s'est délayée dans un tout oubliant la souffrance particulière dont il est question.

   Anonyme   
4/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte pour faire réfléchir et qui touche par empathie. Je le commente en le fusionnant avec le poème, comme dit dans votre forum.

Malheureusement c'est du prêche en l'air pour ceux qui manqueront éternellement et cruellement, et quoi que l'on fasse, d'éducation et de tolérance envers leurs frères humains. La couleur de peau n'étant pas la seule différence à prêter le flanc à la mal traitance et aux idées préconçues !

Dans le martèlement de ce texte il ressort très fort la profonde blessure très certainement vécue au quotidien, qu'on ne peut que déplorer (dixit votre poème Monsieur)

Ce que vous soulevez dans le quatrième paragraphe, me semble être une réalité valable pour toutes les différences et pas seulement dans la charge raciale. Des innocents paieront toujours pour des coupables juste parce qu'ils ont un profil facilement assimilable.

   Anonyme   
3/11/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai été un peu déstabilisé par cette nouvelle par ce que j'ai trouvé que ce n'en était pas une du moins telle que l'entends mais plutôt un sorte d'essai un peu philosophique sur la racisme auquel on ne peut qu'adhérer mais qui pour moi me semble en dehors d'un véritable exercice de nouvelle qui doit amener une histoire. Bravo !


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