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Sentimental/Romanesque
wancyrs : Jacynthe [concours]
 Publié le 23/09/15  -  8 commentaires  -  10678 caractères  -  67 lectures    Autres textes du même auteur

– Qu’est-ce que tu regardes ?
– Je ne regarde pas, j’imagine.
– Et qu’est-ce que tu imagines ?
– Tes yeux dans cette pénombre. Je me demande si le noir de la nuit arrive à diluer le bleu de tes pupilles.


Jacynthe [concours]


Ce texte est une participation au concours n°19 : T'as de beaux yeux, tu sais ! (informations sur ce concours).



Ses yeux alimentent le ciel de leur bleu si pur…


… Ce ciel qui commence à fermer progressivement les paupières lorsque je l’aperçois ; Jacynthe, debout à l’entrée de la grange, seule, regarde dans toutes les directions : perdue au milieu de ce décor peu familier. À l’intérieur du bâtiment la musique résonne, violant la tranquillité des lieux ; pour inaugurer leur ferme, les propriétaires donnent une fête. Je suis l’ultime invité à me pointer, empêché par une affaire de dernière minute. Ma cavalière m’attend avec un soupçon d’inquiétude.


– J’ai cru que tu ne viendrais plus.

– Désolé, cela a été plus long que prévu.

– Pas grave ! Viens, ils ont commencé sans nous.


Jacynthe se trémousse sur un rythme hip-hop et l’appareil photo qu’elle traîne en bandoulière suit son corps svelte dans les arabesques qu’elle trace. À la voir faire, on aurait dit que danser est facile. La musique s’imbrique dans chacun de ses gestes, un peu comme si c’était eux qui en façonnaient les notes. Face à elle, je lui donne la réplique : la cadence, je l’ai dans les gènes. Les autres danseurs autour de nous forment un cercle, battant des mains, et dans ce tourbillon il n’y a plus qu’elle, il n’y a plus que moi…


– Regarde, le ciel est dégagé, les étoiles sont magnifiques !


Essoufflés de danser, nous sommes sortis respirer. Je lève la tête. Elle a raison ; la voûte céleste est sublime. On dirait qu’elle est harnachée d’un tapis d’Orient.


– Viens, me dit-elle, j’ai des choses à te raconter…


Elle me prend par la main et nous nous enfonçons dans les hautes herbes. Quand les lumières de la ferme ne sont plus qu’un point au loin, nous nous couchons sur le dos, côte à côte. Le tapis d’étoiles se rapproche. Alors Jacynthe se met à parler :


– Les enfants du ciel ont pour mission de patrouiller les différentes planètes et rapporter tout ce qu’ils trouvent d’anormal. Jadis, dans la noirceur de l’espace, ils ne retrouvaient pas toujours les entrées de la cité céleste, se perdant à jamais dans l’espace. Même s’ils sont immortels, l’âme de leur immortalité reste dans les cités célestes lorsqu’ils s’en vont, et ne pas pouvoir y retourner coupe ce cordon qui les relie à leur état originel. Quand ils sont prisonniers du ciel, ils se façonnent une carapace afin de se protéger contre les dangers de l’espace, devenant météores, écumant les cieux à la recherche des portes de la cité. Hélas, dans cette coquille ils sont fragiles et n’ont pas toujours le sens de l’orientation ; lorsque leurs trajectoires se croisent, ou qu’ils rentrent dans le champ gravitationnel d’une planète, le choc est fatal pour eux. Afin de réduire ce type d’accident, le Tout-Puissant a parsemé le ciel de lanternes, les étoiles, ainsi les chérubins n’ont qu’à les suivre pour retrouver leur chemin.


D’abord étonné par la légende, je me laisse captiver par le récit ; Jacynthe a une voix de velours, enveloppante, chaleureuse.


– Si le problème a été résolu, pourquoi y a-t-il encore tant de météores dans le ciel ? avançai-je pour qu’elle continuât de parler.

– Les lanternes ont une durée de vie, ensuite meurent. Si de la Terre on les voit autant rapprochées, dans le ciel elles sont séparées d’années-lumière. En fait, les rayonnements sont calculés tels que les étoiles interagissant entre elles créent un corridor lumineux. La défaillance d’une seule lanterne peut créer un trou noir capable de dérouter les usagers de l’espace.


Pour la première fois depuis qu’on s’est allongés sur le dos, je risque un œil vers elle. Dans la semi-obscurité, ses cheveux châtain clair reflètent la lumière des lanternes célestes.


– Comment as-tu appris tout cela ?

– Mon père. C’est un passionné d’astronomie, de mythologie aussi. Nous passions des heures par des soirées de ciel dégagé à regarder les étoiles. Il avait une légende associée à chaque galaxie, à chaque constellation. C’est fou ce qu’avec lui j’ai appris sur l’espace…


Ses derniers mots résonnent longtemps dans le silence. Ma pensée est en vadrouille, ballottée entre l’imaginaire et le réel, essayant de coller de vraies images à ces contes épiques. Comme si elle lisait dans mes pensées :


– As-tu déjà regardé dans un télescope ? Sinon, figure-toi un coffret de pierres précieuses, à la grandeur du ciel… Regarde, il y a des filantes… fais un vœu !


De temps à autre une traînée lumineuse se fait dans la voûte, disparaissant aussi rapidement qu’elle est apparue. À chaque fois nous faisons un vœu. Je n’y crois pas trop, mais si cela peut lui faire plaisir, pourquoi pas ! Je ne veux surtout pas que la féerie du moment se rompe.


– Pourquoi doit-on faire un vœu lorsqu’il y a des étoiles filantes ? dis-je pour l’inciter à me raconter davantage.

– À la fin de leur existence, les lanternes célestes s’autodétruisent. Elles libèrent une énergie qui les propulse hors du corridor lumineux – pour ne pas en influencer l’équilibre –, puis elles explosent. L’énergie qui découle de leur éclatement polarise les vœux – qui en fait sont des énergies à l’état brut –, à la façon d’un catalyseur, pour qu’ils se réalisent. Seulement, il faut que le vœu soit fait avant l’explosion, et qu’il soit fait avec conviction, sinon rien ne se passe.


Elle a réponse à tout ! Je la contemple, admiratif. C’est d’une femme pareille que j’ai toujours rêvé ; mais elle est déjà prise. Le sort a cette manie d’ironiser qui déstabilise…


La musique au loin s’arrête, le bruit des autos se fait entendre ; je me figure les invités quittant les lieux. Jacynthe est toujours sur le dos, immobile. Appuyé sur un coude, de profil, je la fixe intensément. Sans quitter le ciel des yeux elle dit :


– Qu’est-ce que tu regardes ?

– Je ne regarde pas, j’imagine.

– Et qu’est-ce que tu imagines ?

– Tes yeux dans cette pénombre. Je me demande si le noir de la nuit arrive à diluer le bleu de tes pupilles.


Elle sourit et me fait face.


– Arrête de faire l’idiot, tu sais bien que non !

– Qui sait ! Je crois que c’est le bleu de tes yeux qui donne sa couleur au ciel…

– Ooooh ! Merci, c’est gentil !

– Oui ! Mais du coup je me demande si tes prunelles ne s’assombrissent pas la nuit venue.

– Arrête ! tu sais bien que non…


C’est à mon tour de sourire. Le vent souffle sa brise légère qui courbe l’échine des tiges de dactyles. Jacynthe frissonne, moi aussi.


– Tu es belle ; on doit te l’avoir souvent dit hein ?!

– Oui.


Je l’ai croisée dans un pub, un après-midi de juillet. Elle servait des cocktails et des crêpes-repas à une clientèle qui venait là plus pour ses grâces que pour ses talents culinaires. Les autres serveuses ne devaient pas la porter dans leur cœur, mais nul ne peut développer une rancune contre Jacynthe. Il se dégage d’elle une sérénité déconcertante, et ce sourire ni condescendant, ni moqueur, qui exprime avec force l’empathie qu’elle a pour les autres.


C’est une situation ambiguë qui nous a mis en contact. Ce jour-là, à la fin de mon repas, elle se pointe et me demande : « C’était à votre goût monsieur ? » Et moi de renchérir, railleur : « Oui, mais de coutume c’est pendant le repas que les serveuses passent entre les tables pour me poser cette question. » Elle s’est sentie attaquée et s’est promis de mieux faire la prochaine fois. L’occasion ne tarda pas. Je revins la semaine suivante, beaucoup plus pour la revoir que pour vérifier si elle me donnerait un service particulier ; et mes attentes furent comblées. Jacynthe ne me lâcha pas d’une semelle ; cela aurait frisé le harcèlement s’il n’y avait pas eu ses manquements de la semaine d’avant. À toutes les trois minutes elle s’emmenait et me demandait : « Tout est à votre goût monsieur ? » À la fin c’était si comique que je l’invitai à s’asseoir un instant à jaser avec moi. Je sus qu’elle venait de Sherbrooke, qu’elle aspirait poursuivre ses études en art thérapie à Tours en France, qu’elle avait un petit ami souvent absent. C’est grâce à elle que nous fûmes invités à cette soirée que nous avons à peine honorée de notre présence…


– Est-ce que je peux te prendre dans mes bras ?

– Non !

– Pourquoi ?

– J’ai un petit ami.

– Je sais, mais je veux quand même te prendre dans mes bras.


Je joins le geste à la parole. Elle ne me repousse pas. Ma grand-sœur me disait que parfois le « non » d’une fille pouvait signifier un « oui ». Tout dépend toujours de sa réaction quand on passe à l’action. Mon visage se rapproche du sien. La Grande Ourse dans ses yeux se profile, et les constellations tout entières s’y mirent ; moi c’est sa bouche que je cherche… Le contact est chaud. Rien à voir avec le bol de café matinal dans lequel on trempe les lèvres. D’abord elle ne les remue pas. Mais peu à peu je sens son corps se ramollir, s’abandonner.


Sa main cherche la mienne. Nos doigts s’entrecroisent. Et même si le vent a cessé de jouer dans la chevelure des dactyles, un frisson parcourt nos corps. Je le connais si bien pour l’avoir souvent ressenti ; nous vibrons en phase ! C’est son corsage qui en premier constitue la base du tas, vite rejoint par ma chemise froissée dans l’empressement. Ses seins minuscules que ne soutient aucun sous-vêtement se frustrent de l’attente, pourtant de courte durée ; déjà mon torse les réchauffe.


Quand sa jupe et mon pantalon vont rejoindre le tas, et que nos sous-vêtements au-dessus du monticule font penser à la crête d’une montagne en hiver, tout s’accélère. La voûte céleste chavire, les étoiles filantes se tamponnent entre elles pour créer des supernovas, le tout allant se noyer dans le bleu de ses yeux que je devine plus que je ne vois, avec l’obscurité complice, ou l’enivrement de l’extase qui nous arrache le cri ultime…


Là-bas au loin le bruit des autos s’est tu, et la musique – qui avait repris – aussi. Les mèches de cheveux en bataille, les yeux entièrement clos, le torse amazone, Jacynthe est à califourchon sur moi. Je la connais depuis peu, mais c’est comme si on avait toujours été ensemble. Peut-être avons-nous traversé d’autres vies côte à côte ? Peut-être avons-nous été des étoiles dans une autre existence ? Elle ouvre lentement les yeux, nos regards s’entrelacent. Dans le cristallin de ses pupilles, la licorne de la constellation des Gémeaux me fixe.


– T’as de beaux yeux, tu sais ?


Elle me sourit.


– Ouais ! Je vais devoir quitter mon chum*, tu sais ?



________________

* Chum : petit ami


 
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   Shepard   
1/9/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour !

J'admets que l'incipit a faillit me faire décrocher d'emblée... Hum je l'ai trouvé un peu trop niais (il revient plus tard dans l'histoire). D'autant que, bien sûr que dans le noir, impossible de voir le bleu des yeux. Où n'importe quel autre couleur... !

Heureusement, l'auteur n'abuse ensuite pas trop de ce type de formulations. Enfin, il y a quand même la première phrase, mais ce n'est pas tant la phrase en elle même, mais le fait qu'il fasse nuit (de ce que j'ai compris par la suite). Donc le ciel n'est pas bleu à ce moment là, et j'ai trouvé la phrase en décalage.

Bon ensuite, je vais faire le rabat-joie...

"lorsque leurs trajectoires se croisent, ou qu’ils rentrent dans le champ gravitationnel d’une planète, le choc est fatal pour eux. Afin de réduire ce type d’accident, le Tout-puissant a parsemé le ciel de lanternes, les étoiles, ainsi les chérubins n’ont qu’à les suivre pour retrouver leur chemin."

J'ai eu un peu du mal avec cette théorie, bien que je comprends qu'elle soit fantasque, ce n'est pas l'aspect mythologique qui me dérange mais plutôt l'absence de consistance interne. Je veux dire, les étoiles (lanternes) ont un champ gravitationnel bien plus puissant que celui des planètes donc ça ne résout pas vraiment le problème...!

Après, depuis l'espace, on voit des milliers d'étoiles, l'aspect 'corridor', bon... D'ailleurs la phrase "la noirceur de l'espace" m'a faite sourire. D'accord, je rationalise trop ?

La suite se passe, j'ai bien aimé l'histoire du pub. Elle est crédible. Et elle ne tombe pas dans le niais comme le dialogue d'avant (à mon goût).

Bon finalement elle lâche son mec sans trop sourciller. J'ai trouvé l'opposition "bol de café" et baiser amusante, oui en effet ça n'a rien à voir...

"Dans le cristallin de ses pupilles, la licorne de la constellation des gémeaux me fixe." -> Une dernière image sympathique. Avec celle-ci je trouve que le 't'as de beaux yeux' est peut-être en trop. Je sais que c'est le thème mais je trouve que l'image que se suffit a elle-même.

Je suis assez partagé... Il y a des traits d'humour sympas mais quelques répliques un peu forcée dans le romantisme (un peu plus de simplicité ne m'aurait pas dérangé). Bon au moins on a évité le "tes yeux sont des étoiles tombées du ciel" ou je ne sais quoi...

   Anonyme   
8/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien
C'est étonnant comme le thème du concours a développé beaucoup de textes romantiques. Remarquez, c'est un peu logique ! Le vôtre est plaisant, bien écrit, les passages sur les interprétations des étoiles peut-être un tantinet trop longs. Pas grand chose à dire de plus sur cette histoire loin d'être transcendantale mais certes pas désagréable.
(Chez moi, mon "petit copain" on dit mon "keum").

   carbona   
23/9/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je commence par vous présenter les remarques au fil de ma deuxième lecture.

- "on aurait dit que danser est facile." < on dirait que

- "la voûte céleste est sublime. On dirait qu'elle est harnachée d'un tapis d'orient." < ouch, voûte céleste, super cliché, super lourd, tapis d'orient, pareil, le tout donne un passage dur à avaler

- "Quand les lumières de la ferme ne sont plus qu'un point au loin," < j'aime, simple, imagé, efficace et sans chichi !

- " Le tapis d'étoiles se rapproche" < bof, même chose que voûte céleste, "les étoiles suffiraient ou un autre mot mais le "tapis" est en trop

-Jacynthe a peut-être une voix de velours mais elle n'a pas l'art de raconter des histoires. Sa légende sur les étoiles est imbuvable, on dirait un copier-coller d'une encyclopédie ou en tout cas d'une trace écrite, rien qui ne se laisse entendre à l'oral.

- Et le mec qui en redemande, c'est un supplice. Je comprends qu'il essaie de "coller de vraies images à ces contes épiques", et je le soutiens car c'est pas chose facile.

- "Pourquoi doit-on faire un vœu lorsqu’il y a des étoiles filantes ? dis-je pour l’inciter à me raconter davantage." < il en redemande encore, visiblement ça lui plaît beaucoup, je m'incline

- C’est d’une femme pareille que j’ai toujours rêvé < dont, non ?

-"Je crois que c’est le bleu de tes yeux qui donne sa couleur au ciel…" < j'aime bien, c'est mimi

- "Le vent souffle sa brise légère qui courbe l’échine des tiges de dactyles" < courbe l'échine, pas très approprié je trouve

- "ses talents culinaires" < Jacynthe est serveuse ou cuistot ? Peut-être les deux, mais ce n'est pas très clair

- "qui exprime avec force l’empathie qu’elle a pour les autres. " < enlever le "qui", "qu'elle a pour les autres", maladroit

- "C’est une situation ambigüe qui nous a mis en contact" < qui nous a mis en contact, pas très joli

- "elle se pointe" < pas joli non plus

- " À toutes les trois minutes elle s’emmenait " < s'emmenait ?

- "jaser" < je ne connaissais ce verbe que dans le sens de "médire, raconter des potins"

- "elle aspirait poursuivre ses études " < aspirait à, non ?

- "Ma grand-sœur me disait que parfois le « non » d’une fille pouvait signifier un « oui » < j'aime !

- "Rien à voir avec le bol de café matinal dans lequel on trempe les lèvres." < pour le coup, la comparaison manque de poésie

- "je sens son corps se ramollir" < pas très joli ramollir

- "la chevelure des dactyles," < chevelure, too much la personnification des dactyles

- "nous vibrons en phase ", bof, ça nous sort de l'instant

- "C’est son corsage qui en premier constitue la base du tas" < le tas, pas joli

- "Quand sa jupe et mon pantalon vont rejoindre le tas" < répétition de tas, toujours pas joli

- "et que nos sous-vêtements au dessus du monticule font penser à la crête d’une montagne en hiver," < comprends pas trop l'intervention de cette soudaine et étrange comparaison

- "La voute céleste chavire" < encore elle, fichue voûte

- "pour créer des supernovas," < souvenir douloureux de la leçon d'astronomie de Jacynthe quelques minutes plus tôt.

- "ou l’enivrement de l’extase qui nous arrache le cri ultime…" < un peu excessif ce passage

En conclusion, un texte à l'écriture irrégulière, tantôt de grandes envolées poétiques (ou plutôt clichés) et tantôt un langage beaucoup plus relâché, pas très adéquat. Et entre tout ça, des passages à l'écriture belle et simple également.

Cette scène sympathique de la grange a pour moi été gâchée par le discours de Jacynthe qui sonne faux et qui n'est pas propice à un dialogue qui se voudrait plus vif et spontané. Le romantisme en a pris un coup. Le court passage de la montée en force du plaisir lors de la partie de grimpette est aussi à retravailler selon moi.

Merci pour cette lecture.

   AlexC   
15/9/2015
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,

Tout d’abord, je trouve que le thème du concours n’est présent que de manière superficielle dans le texte. Or la consigne était : "Les yeux doivent être un élément déterminant de l'histoire et pas un simple détail de l’intrigue.”

D’autre part en ce qui concerne la nouvelle en elle-même, je ne suis pas un grand fan. L’intrigue étant ultra simpliste et banale, il s’agissait d’intégrer la dimension astronomique (et mythologique) pour pimenter la rencontre. La rendre unique et poétique. Or, en partie à cause du manque de poésie de l’écriture et en partie à cause du manque de profondeur et d’inspiration du propos, je ne suis pas parvenu à m'en émouvoir.

Quelques remarques :
- Le premier passage de légendes n’est pas très fluide, ni très clair.
- Utiliser le subjonctif quand c’est nécessaire.
- “C’est une femme pareille que j’ai toujours rêvé” dont j’ai toujours rêvée : mais surtout pourquoi ? expliquez nous mieux qu’est-ce qui la rend si unique aux yeux du narrateur ?
- “tu sais bien que non” la réponse manque de mordant, c’est banal et sans saveur, rigide et surprenant pour une fille qui tire la main d’un garçon pour regarder les étoiles et lui raconter des histoires extraordinaires alors qu’elle a un copain
- Au pub, si elle sert, elle ne cuisine pas : “plus pour ses grâces que pour ses talents culinaires”
- le “tas” ne m’inspire rien, désolé
- “chum” pourquoi ne pas employer un mot que tout le monde connait ? mec, copain, petit-copain...

Je tique :
- “l’ultime invité à me pointer”
- "Jacinthe se trémousse sur un rythme Hip-hop et l'appareil photo qu'elle traîne en bandoulière suit son corps svelte dans les arabesques qu'elle trace.”
- "La musique s'imbrique dans chacun de ses gestes, un peu comme si c'était eux qui en façonnaient les notes.”
- “Les lanternes ont une durée de vie, ensuite meurent.”
- "Si de la terre on les voit autant rapprochées, dans le ciel elles sont séparées d’années-lumière.”
- "Le sort a cette manie d’ironiser qui déstabilise…”
- "cela aurait frisé le harcèlement s’il n’y avait pas eu ses manquements de la semaine d’avant.”
- "À toutes les trois minutes elle s’emmenait et me demandait”
- "qu’elle aspirait poursuivre”
- “l’enivrement de l’extase”
la licorne de la constellation des gémeaux me fixe.” un adjectif pour finir ici peut être…

Bonne continuation

   Bidis   
23/9/2015
Quand Jacynthe dit : "Viens j'ai à te parler" me voilà, lectrice prosaïque et curieuse, très intéressée par ce qui va suivre. Je ne doute pas que ce que raconte Jacynthe est très beau, très poétique, mais voilà : je ne suis pas à la hauteur d'une telle envolée lyrique, et les légendes m'excitent moyen. Quand on en sort enfin, on entre dans une histoire sentimentale qui ne me passionne pas non plus, même quand cela revêt un petit côté charnel.
En définitive et pour tout dire, je me suis un peu ennuyée. J'en suis vraiment désolée.

   hersen   
23/9/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Des copains qui font une fête dans une grange, de la musique, c'est l'été et une super nana (ah bon, vous trouvez ? ) et un super beau mec (oh ben si, quand même ! ) tout ce qu'il faut pour faire une petite histoire sympa.
Il est dommage que les explications du monde stellaire ait été un peu longues. Le gars a été patient, mais je le soupçonne d'avoir eu autre chose en tête tout au long de la leçon.
Mais je les aime bien tous les deux. J'ai une petite pensée émue pour le chum qui n'est encore au courant de rien, mais c'est la vie, n'est-ce pas ?

Un style plus simple aurait sans doute été mieux indiqué et certainement plus parlant. Cette impression de lourdeur efface un peu ce côté fraîcheur que j'aime.

Et puis, bon, autant l'avouer tout de suite : un texte émaillé de québécismes m'est tout de suite sympathique.

Mais je jase, je jase...

Merci.

   Anonyme   
23/9/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

Je n'ai pas du tout accroché, car le style est trop à l'eau de rose et il ne se passe rien... ou si peu.

J'aurais souhaité quelque chose de plus inventif, car ici il n'y a aucune surprise. Cette scène a été jouée mille et une fois et il n'y a pas grand-chose qu'on ne sache déjà.

Désolé pour ce commentaire un peu dur.

Wall-E

   Pascal31   
4/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une nouvelle assez sympathique, peut-être un chouïa longue (l'ennui frise, parfois). Quelques tournures de phrase et choix de mots m'ont gêné ("À la voir faire, on aurait dit que danser est facile", "ses cheveux châtain clair reflètent la lumière des lanternes célestes", "C’est son corsage qui en premier constitue la base du tas", etc.) mais d'autres passages sont quasi poétiques ("On dirait qu’elle est harnachée d’un tapis d’Orient", "Et même si le vent a cessé de jouer dans la chevelure des dactyles", etc.)
J'ai trouvé l'histoire en elle-même plutôt gentillette, le passage dans le pub étant le plus abouti à mon goût. La phrase de conclusion, elle, me laisse pantois...
En résumé, un récit assez bien écrit qui ne m'a que moyennement convaincu.


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