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Brèves littéraires
wancyrs : Le p'tit Jésus
 Publié le 10/12/25  -  2 commentaires  -  2687 caractères  -  4 lectures    Autres textes du même auteur

C’est la Noël qui draine les joies et abaisse les comptes en banque…
(Oh ! Québec, la belle province, parfois tu me manques tant : toi et tes contradictions…)


Le p'tit Jésus


Il est né le divin enfant

Jouez hautbois, résonnez musettes

Il est né le divin enfant

Chantons tous son avènement.


Depuis plus de quatre mille ans

Nous le promettaient les prophètes

Depuis plus de quatre mille ans

Nous attendions cet heureux temps.


Il est né le divin enfant

Jouez hautbois, résonnez musettes

Il est né le divin enfant

Chantons tous son avènement.


Une étable est son logement

Un peu de paille est sa couchette

Une étable est son logement

Pour un Dieu quel abaissement.


J’ai connu ce peuple chaleureux qui a déserté les églises ; Dieu merci, il a compris que le Très-Haut n’habite pas des édifices faits de mains d’hommes. Les mâles désabusés ont oublié jusqu’aux clochettes qui, le dimanche, tintaient, embaumant l’air d’une fragrance de sainteté suspecte. Les femmes traumatisées, à coups de rébellions, exorcisent le patriarcat qui essaye à nouveau de prendre forme derrière toute tentative de domination masculine, même dans le milieu du travail.


Ici, les églises sont comme des moulins à vent, sans Don Quichotte pour leur donner la réplique ; seuls quelques vieillards y vont encore en pèlerinage, un peu comme on va au cimetière apporter un bouquet de fleurs sur la tombe d’un être qu’on a aimé. Ici, « les hommes de Dieu » ont pollué l’eau du bassin, tandis que les disciples donnaient le bain à l’enfant sacré. Il n’y a plus eu qu’à jeter le gamin avec l’eau du bain, tellement on voulait sauver sa peau.


Mais arrive un temps de l’année où on se souvient du môme sacré, un enfant qui malgré 2 000 ans d’existence n’a pas vieilli ; « les hommes de Dieu » l’ont voulu ainsi, pour garder captives les âmes d’adultes bienveillants. Alors poussent des arbres, arbustes et maisons, des lumignons qui scintillent telles des lucioles dans un marché de dupes : c’est la Noël qui draine les joies et abaisse les comptes en banque ; « les hommes de Dieu » l’ont voulu ainsi, pour conserver un culte que hait l’enfant en crèche.


Il est né le divin enfant, qui vit un jour dans les cœurs et meurt le reste de l’année, faisant des adultes aux fois d’enfants, qui ne liront pas plus loin que l’abécédaire de leur livre de loi. « Les hommes de Dieu » l’ont voulu ainsi, pour avoir toujours un pigeon à plumer. « Les hommes de Dieu » l’ont voulu ainsi, car tant que le p’tit Jésus demeurera p’tit dans les têtes des hommes, personne ne verra l’adulte Jésus condamner leurs exactions.


Il est né le divin enfant

Jouez hautbois, résonnez musettes

Il est né le divin enfant

Chantons tous son avènement.


Une étable est son logement

Un peu de paille est sa couchette

Une étable est son logement

Pour un Dieu quel abaissement.


 
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   papipoete   
2/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
brèves littéraire
Il est né le divin enfant, et nous attendons son événement, qui ne devrait pas tarder après 2000 ans ?
Pour l'instant, c'est toujours pareil, on le chante et bénit un jour par an, quand la fête de Noël réunit petits et grands autour d'une crèche, un sapin étincelant.
Mais le reste du temps, l'église est vide avec ses vieux assoupis sur une chaise, un banc au dossier plus droit qu'un maître d'école.
C'est au-dehors que se dit la messe, la grand-messe des prédicateurs de tout crin ; des prêtres défroqués ; des oppresseurs de femmes ; des abuseurs d'enfant...
N'est que ce jour où l'on chante " il est né le divin-enfant, que la paix règne " qu'on y croit...
NB si on chantait chaque jour cette rengaine, et se prenait par la main ( i ave a dream ) ce serait formidable, mais cela ne se passerait pas sur la Terre, où déjà sous notre propre toit, la paix ne tient qu'à un fil.
mais de vous avoir lu, cela me donne quand-même envie de chantonner ; cela ne coûte rien, et ne peut pas faire de mal ?
j'ai bien aimé votre réflexion, et la présentation de votre texte est originale.
papipoète

   Donaldo75   
3/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je ne suis d'ordinaire pas client de ce type de texte mais ici, en catégorie des "brèves littéraires" il trouve sa place. Les vers s'insèrent facilement dans l'ensemble et le rendent moins disserté.

C'est intéressant.


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