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Salima
5/8/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Une nouvelle bien noire, bien policière, qui coche toutes les cases du genre. Je ne sais pas bien comment formuler mon commentaire. Je dirais ça : j'y trouve beaucoup de bons éléments, comme l'écriture qui est très "policiere", les personnages, l'atmosphère, en fait il y a beaucoup de ces clichés policiers qu'on retrouve toujours avec plaisir, inspecteur à la dérive, bars glauques, etc.
En même temps, il me semble qu'il y a un problème de structure, au niveau du récit à la première personne. Il paraît comme un témoignage, un récit. Mais comment serait-il parvenu au lecteur ? Quand j'apprends que Duval est mort au bout de son histoire, je ne vois pas comment il peut avoir laissé une trace de son aventure. Mettons, si le récit de Duval était au présent, on comprendrait qu'on est dans sa tête, qu'on le suit dans ses tribulations, puis quand on passe à la troisième personne, on penserait que la focalisation a changé. Pour m'attarder un instant sur l'écriture, voici quelques remarques : Mes yeux ne voyaient rien : les yeux voyaient. mes oreilles ne discernaient aucun bruit : oreilles /bruit le plic ploc lointain d’un robinet mal fermé : plic ploc/ robinet mal fermé de lourdes tentures foncées masquaient les fenêtres, occultant la lumière du jour : fenêtres masquées/ lumière du jour occultée Une odeur de poussière flottait dans l’air confiné : poussière/air confiné Il y a dans de nombreuses phrases une redondance des idées. On sait que les yeux voient. On sait que les oreilles entendent. On sait que des lourdes tentures devant les fenêtres occultent la lumière du jour. Ici, l'écriture est très fonctionnelle et insiste sur les idées, sans se préoccuper de l'élégance et la finesse du langage. mes pupilles se dilatèrent : description d'un phénomène physiologique qui me dérange, parce que le narrateur ne peut pas voir ses propres pupilles se dilater. Donc soit la scène perd en crédibilité, soit je m'interroge sur cette curiose auto analyse de narrateur du parle de dilatation de pupille, au lieu d'exprimer ce que l'on ressent en cette circonstance : les yeux s'accoutument à l'obscurité. Il faut dire que j’avais un physique tout à fait quelconque, une calvitie naissante, aucun signe extérieur de richesse, un air de chien battu un peu dépressif : l'air de chien battu dépressif s'observe de l'extérieur, mais c'est plus délicat de dire ça de soi-même. On s'attendrait à " je me sentais comme un chien battu dépressif". C'est une nouvelle que je lis volontiers une fois, mais qui manque de profondeur, de nouveauté, d'éléments de surprise, tant dans l'information que dans l'écriture. Pour expliquer mon appréciation : j'aime bien à première lecture, mais ce ne serait qu'une appréciation de première lecture decouverte. |
cherbiacuespe
17/7/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
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Si le choix du sujet est judicieux et bien ciblé, son traitement ne m'a pas emballé. Cela se gâte après le troisième volet, soit à partir de "deux semaines plus tard". On tombe du roman noir qui met en éveil et l'eau à la bouche, à un style journalistique sans caractère. J'ai eu l'impression d'être devant ma télé au journal de 20 h 00, avec le sourire aux lèvre du présentateur ou de la présentatrice qui ânonne un texte décortiqué sur un prompteur. Plus d'émotion, alors on attend le sujet suivant, un peu lassé. Je peux paraître sévère mais en l’occurrence, je suis vraiment passé d'une lecture habitée par le suspense à une sorte de léthargie pénible, presque soulagé d'en finir. Vraiment désolé.
Cherbi Acuéspè En EL |
toc-art
18/7/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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J'ai toujours du mal quand le narrateur est mort, je trouve (mais c'est personnel) que ça rend l'approche maladroite et peu crédible. Sur le scenario lui-même, je trouve votre flic bien naïf quand même, d'autant plus s'il était censé enquêter sur la série de disparitions inquiétantes dans le quartier. Je veux bien que la dépression l'ait rendu moins vigilant mais tout de même, sans parler de cette soudaine passion pour une femme qu'il connait à peine (ça n'est plus un ado)... tout cela mériterait à mon sens d'être retravaillé.
L'écriture est quant à elle tout à fait correcte. Elle manque sans doute juste un peu "d'accroche", surtout dans cette rubrique. Bonne continuation |
Donaldo75
27/7/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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La première fois que j'ai lu cette nouvelle, je me suis dit que c'était une bonne histoire bien racontée. Le démarrage bénéficie d'un style suffisamment porteur pour attirer l'intérêt du lecteur et laisser à la trame dramatique le temps de s'installer. Le format est intéressant, parce qu'il est finalement court, la partie racontée par le narrateur mort faisant juste un peu plus de la moitié de l'ensemble. Ensuite, le passage à une autre exposition de l'histoire est assez réussi, tenant compte de la difficulté d'expliquer de la sorte le pourquoi du comment. Et c'est là que l'histoire en tant que telle est importante. Si elle ne tenait pas la route, si elle souffrait d'incohérences majeures - je sais que certains de mes petits camarades oniriens traquent les écarts à la moyenne - alors elle ne supporterait pas cette forme narrative quelque part ambitieuse.
Donc, bravo ! |
Provencao
28/7/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Bonjour Yakamoz,
L'appât à mon sens aurait pu revêtir un temps succint et acéré de l'effet surprise , un temps d'apprivoisement, de l'absence des repères...il se retrouve amplifié, soufflé, impalpable ... Au plaisir de vous lire, Cordialement |