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| Cyrill
21/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je ne peux pas dire que j’ai compris ce poème, mais j’ai ressenti quelque chose de fort à sa lecture. La syntaxe bien déstructurée parle direct à l’émotion, sans forcément passer par la case cerveau, dont un collègue prétend qu’il se partage entre droite et gauche. Soit, puisqu’aussi bien on a des neurones dans les viscères, je suppose que les mots assemblés ici dans le secret du chaudron poétique ont eu un certain pouvoir sur moi. À commencer par le titre qui me fait l’effet d’un piétinement. Ou comment ‘ne grandir pas à pas’ dans un monde violent. Je pense à Oskar, l’enfant du film Le Tambour de Volker Schlöndorf, qui refuse de grandir sous le régime nazi. Je pense aussi aux enfants des camps de réfugiés, ou à ceux des cités : « sous la fenêtre des cloisons en papier ». À des enfants imitateurs d’adultes inconséquents, à des enfants victimes ou des enfants bourreaux. Il leur en faut du courage pour « recréer à contre cœur » quand la violence est donnée à voir et à vivre, ‘pour de vrai’ ou par l’écran : « entre images et objets».
Merci pour la lecture et bravo ! Voilà un peu ce que m’évoque ce texte, à défaut d’une analyse rationnelle. Mais la poésie n’est pas rationnelle. |
| Bodelere
27/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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C'est un poème très fort, sombre, qui utilise un langage cru pour dénoncer la manière dont la violence et les mensonges du monde adulte dévorent l'innocence de l'enfance. Il est à la fois un cri de douleur et une tentative désespérée de sauver ce qui peut l'être (la poupée-chiffon), même si le ton général reste profondément pessimiste. La juxtaposition des scènes de jeu, de guerre urbaine, de rêve social raté, et de la figure de la poupée cassée, donne au texte une texture complexe et mémorable.
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| ANIMAL
27/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Un poème coup de poing qu'on lit d'un souffle.
Jouer à des jeux de mort, parce que ce sont ceux que l'on vous apprend, et si ce ne sont pas les parents ce sont les copains, les médias, les vitrines des magasins... Pas moyen d'y échapper. Des mots pour le dire, en vrac organisé, des mots-couteaux et des mots justes. "Mais je ramasserai la poupée-chiffon À qui il manque un œil et une jambe Pour la réparer, pour qu’elle ne meure jamais" L'émotion est là. Très beau texte. |
| papipoete
27/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Ali
Alors que leurs aieux jouaient à leur âge, à la poupée, aux petites autos, aux billes sur un terrain neutre, les enfants de notre temps...voient ce qu'ils ne devraient pas voir à la télé, sur leur iphone - des scènes de violence, de la pornographie, sous leur toit - les parents qui s'engueulent, se déchirent, claquent la porte... Aussi, est-ce pour eux banalité, réaction normale et ordinaire. Alors, loin des bacs à sable, des tobogans, ne les voit-on pas se comporter en Grands ; bagarres, cartable garni d'un couteau, fille à violenter... NB c'est ce que je vois à travers vos lignes, dit d'une certaine façon, puisque face à leurs yeux innocents, on inflige des scènes dont ils ne savent pas voir si on leur ment... " ta poupée attend dans son coin, que tout contre toi, tu l'enlaces..." Le passage " j'ai trouvé, enterrés, les petits pieds et les petites bottes..." est mon préféré dans ce texte " aux petites têtes mourues " |





