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Poésie libre
A2L9 : Les marionnettes
 Publié le 13/09/25  -  7 commentaires  -  1127 caractères  -  125 lectures    Autres textes du même auteur

Ainsi font, font, font…


Les marionnettes



Un homme ne revient pas
Une femme est assise sur un banc

Trois petits tours

Un bateau-voilier répond à la lune
En découpant un cercle noir dans son tissu
Il navigue seul avant de sombrer affamé
Mais elle lui jette un souffle que l’oiseau
Surpris prend sous son aile encre bleue

Et puis s’en vont

Et sur la terre sans terre
Un homme s’accroche
Et la femme se lève


Il ne reviendra pas blanchir
Le siège de son château d’exil
Mais elle arrive le sait-il ?
Vêtue de son plus beau navire

Et les rondeurs pleines et nouvelles
Embrassent le cap oublié
Leurs ventres remplis le sait-elle ?
De l’espoir du Fou qui ocelle
La mer de son ombre bercée



Et elles danseront quand les enfants dormiront


 
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   Cyrill   
13/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Salut Al.

Un poème assez déconcertant mais il m'a plu. Il développe du merveilleux, élucubré à partir d'une comptine, comme par enchantement. Les nombreux «Et» m'évoquent un soliloque d'enfant, qui se raconte sa version des choses, sa logique mystérieuse, agitant les fils de ses marionnettes.
Oui mais l’histoire oscille entre l'espoir et la déconvenue, le tragique et la légèreté.
La partie «Et sur la terre sans terre» jusqu’à la fin est la plus magique, la plus chantante.
J’adore :
«Vêtue de son plus beau navire».
J’aime bien :
«Leurs ventres remplis le sait-elle ?» comme un écho sur la falaise (que j’imagine) de :
«Mais elle arrive le sait-il ?»
J’aime aussi la métaphore de la maternité : «les rondeurs pleine et nouvelle».

Merci pour le partage.

   ALDO   
13/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Il n'est pas revenu.

Alors un souffle nous est jeté,
comme un sort.

Car il y a bien de la magie dans ce qui semble
être ici, un abandon.

Une comptine polyphonique
où le "elle" est lune délaissée,
la mer, le tissu même des marionnettes

et les rondeurs d'une terre sans terre
le ventre maternel.

Un arôme de folie legère plane au dessus de ce texte :

comme quand quelqu'un se force à chanter
alors qu'il ne veut que pleurer.


Bravo

   Provencao   
13/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour A2L9

J'ai beaucoup aimé votre poésie où j'ai très fortement ressenti la trace du couteau sur la toile, ou comme le devoir du poète, le devoir du peintre consiste à traduire tous ses ressentis, sentiments .

J'y ai lu, que la contemplation d'une toile consistait à ressentir ce qui est exprimé. Le médium que vous avez choisi: l'attente, le désir et la désillusion commandent fort bien la spécificité de votre poésie.

Et c'est véritablement cette spécificité du médium qui induit cette belle émotion. Cette émotion spécifiquement poétique.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   papipoete   
13/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour A2L9 ( Al )
L'homme un marin est parti, sa femme l'attend mais devine que sous la Lune, il est en train de sombrer...
Celle qui l'aime, accoure lui jetant une bouée, mais il ne le sait pas, il ne reviendra pas.
La femme est assise sur le banc, pleine de rondeurs dont le naufragé, ne verra pas le fruit.
NB j'ai le mal de mer, alors que le marin aura le mal de mère, quand les enfants sans leur père, dormiront.
" Assis sur le rebord du monde " chanta Francis, je regarde cette scène, et bien que la lisant comme fort poétique, je sombre corps et bien...
Mais je pense que la Lune a un rôle important, dans ce conte... que le poète me dira ?

   EtienneNorvins   
13/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un sourire venu de l'enfance monte aux lèvres - et puis, on réalise qu'il est peut être une politesse du désespoir.

Qui tire les fils sur ce théâtre - du rêve ou de la cruauté, puisque le sommeil des enfants est requis pour que la Scène ait lieu ?

Dans les trois tours des marionnettes, on entend des bateaux qui ont des jambes au clair de la lune... La femme est elle maman - et l'homme, un gros bêta ou un Pierrot qui a laissé sa plume à un oiseau ?

Et voilà que surgit une merveille :
"… l’espoir du Fou qui ocelle
La mer de son ombre bercée"

Quelle magnifique chambre d'échos !

   Volontaire   
13/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

J'apprécie ce texte mais les mots ne me viennent pas facilement pour le commenter. Il a une petite musique à lui, un peu chancelante, dure à résumer. Alors je vais juste dire ce que je vois avec : un parc avec des gens assis et une fontaine où les enfants font nager des voiliers, les femmes qui attendent des hommes dans les films d'Eric Rohmer (l'ethnologue futée de Conte d'été, la banlieusarde éprise d'absolue de Conte d'hiver), les veuves bretonnes des livres d'histoire.

Merci de ce partage :)

Bonne fin de journée,

   Laz   
13/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Parce que quelques mots appellent la petite mélodie de l’enfance et ce qu’elle a de gai, ceux qui échappent à cette mélodie n’en sonnent que plus austères.
Un bateau-voilier : étonnant de poésie simplissime, j’adore.
Vêtue de son plus beau navire : je ne sais pas décortiquer un si beau vers, je sais juste dire qu’il me plaît énormément.
Embrassent le cap oublié : d’habitude, ce que je ne comprends pas ne me plaît pas, et là ça passe nickel.
Il y a plus de la moitié du poème que je n’ai pas comprise et ça ne me gêne pas, en me laissant porter de vers en vers je crois aller vers une fin heureuse.
Merci A2LX (peut-on écrire Al, c’est beaucoup plus simple ?)


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