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Poésie libre
ALDO : Claire
 Publié le 04/09/25  -  5 commentaires  -  519 caractères  -  111 lectures    Autres textes du même auteur

Mots, s'il vous plaît, laissez-la passer !


Claire



L'été se perd dans la maison
et c’est comme un filet d’eau sous les portes closes.



Il est tard, le soir ne viendra plus

et dans les salles

où se turent les meubles et les voix,

l’eau de mémoire progresse sur les dalles.


« Qu’a-t-on fait du vieux piano de bois ? »


Elle montait les étages
pour le calme des enfants,

mais à travers tant de saisons et tant de chambres

elle cherche encore rivage.


 
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   Volontaire   
23/8/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

"L'été se perd dans la maison
et c'est comme un filet d'eau sous les portes closes"

Les images sont fortes, douces et les sonorités fidèles à cela.

L'image de la maison progressivement inondée par la disparition est saisissante. Une disparition lente, pénétrant la maison par les interstices, comme la lumière qui part ou l'ombre qui progresse. Les meubles ont disparu, les voix aussi, et tout cela va ensemble, les bruits et les objets, tout comme les saisons et les chambres. Est-ce la perception du temps passé (la mémoire?) qui tient tout cela ensemble ? Et à la toute fin, nous voilà dans la maison en pleine mer, à "chercher rivage". La disparition se révèle navigation, long périple. Comme c'est beau.

Merci beaucoup de ce partage,

Bonne fin de journée :)

   Provencao   
4/9/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour ALDO,

Ce poème est un véritable labyrinthe : où il est compliqué de trouver et démêler le fil d'Ariane qui permet d'en sortir... Elle cherche encore rivage...en est -elle sortie? Apprecie-t-elle ses couloirs et recoins de l'ensemble ?

Délicat et si tendre.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Pouet   
4/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Slt,

le côté évanescent des publications de l'auteur ne fait pas défaut ici non plus.

J'aime beaucoup ce genre de texte où les métaphores surréalistes semblent couler de source.

L'eau qui nous ramène à la source, à la source de vie.
Comme ce final qui nous parle de rivage, peut-être des limites de soi-même ou bien son "port d'attache".

Les images sont belles et bien dosées.
Ma lecture fut ma foi fort agréable.

Au plaisir.

   Eskisse   
4/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour ALDO

Très peu de caractérisations...les lieux, objets et personnages restent à l'état d'esquisse, sans contours. ( à part, et c'est notable, le " vieux piano de bois" )

On ignore le pourquoi des choses ( cette montée des eaux) mais le connaît-on toujours ?

Passage du présent à l'imparfait ( même le cadre temporel semble flottant )

Et oui, " cherche encore rivage" , chercher ce qui est beau et accueillant, ce qui se distingue après la tempête, ce sur quoi l'on peut se reposer , ce qui vous sauve enfin . Quête qui semble être longue et d'actualité.

Merci

   A2L9   
4/9/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Lorsque l'été ne s'attache pas au cils de ses yeux, il est partout sans attache, c'est la présence qui donne les volumes, qui attend le soir aimé, silence.
Où est passée cette vie, ce vase qui contenait ?
L'eau est témoin et s'en va chercher une autre mémoire.

Je l'interprète ainsi ce poème ouvert qui aime voguer.

Je pourrais le relire à chaque saison et en sentir autre chose, en faire un livre peut-être. Il serait en première page.

Merci pour ce voyage.


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