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Poésie contemporaine
Aleksirius : Les illusions perdues
 Publié le 28/03/17  -  7 commentaires  -  720 caractères  -  177 lectures    Autres textes du même auteur

Joie simple retrouvée de danser sous la pluie, sans comment ni pourquoi.


Les illusions perdues



J'ai traversé longtemps le marécage obscur
Des meutes de questions courbant ma pauvre tête
Où luttait sans issue la raison inquiète
Contre le cœur ardent ravi dans l'élan pur.

Rêvant l'avènement d'un âge d'or futur,
Comme un homme endormi au milieu d'une fête,
J'inventais les tourments d'une impossible quête
Voilant à l'âme nue son transparent azur.

Car l'illusoire espoir qu'une idée la délivre
N'est que l'ombre portée de l'angoisse de vivre !
Les vérités jetées à la gueule du vent,

Dont le souffle engloutit les vains châteaux de sable,
Nient le chant véritable, et le seul innocent,
Des perles de la pluie sur la chair périssable.


 
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   Anonyme   
28/3/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Commenté en EL
J'ai deux réserves sur ce texte qui chante pourtant les mots avec talent.
En premier lieu le vers du premier tercet introduit par le conjonction "car" de manière un peu disgracieuse et d'autre part la toute dernière image du poème "chair périssable"
J'imagine qu'on peut assez facilement trouver conclusion plus heureuse surtout lorsqu'on prend du plaisir à recevoir les perles de pluie sur soi.

Ceci posé, le texte tel qu'il débute nous emmène chez Bashung avec les "meutes de questions" qui sont une subtile mais transparente transposition d'un vers de "La nuit je mens" où l'on trouve des "montagnes de questions". Ce n'est pas une critique négative de ma part, surtout s'il s'agit d'un hommage muet.

En toute franchise, à défaut des deux réserves ci-dessus j'aurai plaisir à retrouver ce poème en ligne.

   Anonyme   
6/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Le format "sonnet" me paraît approprié pour l'évocation de ce moment-"flash", où le narrateur ou la narratrice tourmenté(e) renoue avec le simple plaisir d'être. Le mouvement est affirmé, le propos net, les rimes assez plan-plan à mon avis, peu inventives et juste suffisantes.

J'aime bien
Les vérités jetées à la gueule du vent
Des perles de la pluie sur la chair périssable
qui à la fois clôt et synthétise fort bien le propos.

J'ai des réserves sur l'âge d'or futur,
le cœur ardent ravi dans l'élan pur
l'âme nue, le transparent azur : trop d'adjectifs attendus, pour moi on est dans le cliché. Je pense qu'il serait intéressant de reprendre ce poème en cherchant une expression plus spontanée, donc plus travaillée... eh oui, c'est le paradoxe !

   papipoete   
28/3/2017
bonjour Aleksirius,
Le sens de votre poème est pour mon esprit, beaucoup trop complexe pour exprimer des " illusions perdues ", mais le lyrisme de vos vers est remarquable !
NB je ne vois pas pourquoi votre texte parait sous la forme " contemporaine " , le 3e vers étant lu en diérèse compte bien 12 pieds, tout comme ses " frères de sonnet néo-classique " ?

   Anonyme   
28/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
" J'ai traversé longtemps le marécage obscur
Des meutes de questions courbant ma pauvre tête ". J'ai apprécié ces deux premiers vers ; mais beaucoup d'images grandiloquentes (à mon goût) pour exprimer des illusions perdues n'ont pas suscité un intérêt sensible pour ce texte.

   jfmoods   
1/4/2017
Ce sonnet en alexandrins est à rimes embrassées, suivies et croisées, suffisantes et riches, majoritairement féminines.

L'armature du poème repose sur un double jeu d'oppositions. Le premier (antithèse assortie d'une diérèse significative : "la raison inquiète" / "le cœur ardent") définit la problématique du combat intérieur ; le second (antithèse : "les vérités" / "le chant véritable") en matérialise la résolution.

La prégnance du conflit se traduit par la présence...

- d'un constat au passé composé avec adverbe de temps ("J'ai traversé longtemps")
- d'animalisations implicites ou explicites ("le marécage obscur", "des meutes de questions", "la gueule du vent / Dont le souffle engloutit")
- d'un participe présent ("courbant ma pauvre tête")
- d'un complément de manière ("sans issue")
- d'un imparfait de l'habitude ("luttait", "inventais")
- d'un groupe nominal élargi ("les tourments d'une impossible quête")

La charge d'utopie est soutenue par les thématiques de l'élévation (groupes nominaux : "l'avènement", "un âge d'or futur", "son transparent azur") et du dépouillement (groupe nominal : "l'élan pur", personnification : "l'âme nue", adjectif qualificatif : "innocent").

La prise de conscience d'un carpe diem salutaire passe par la comparaison ("Comme un homme endormi au milieu d'une fête") et la présence de quelques groupes nominaux à visée relativiste ("l'illusoire espoir", "l'ombre portée de l'angoisse de vivre", "les vains châteaux de sable", "Des perles de la pluie sur la chair périssable").

Merci pour ce partage !

   Anonyme   
13/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Ce texte ne laisse pas apprivoise facilement.

Il faut plusieurs lectures, pour pénétrer ce phrasé un peu théâtral.
Cependant "Les illusions perdues" sont palpables par petites
phrases plus simplement exprimées.

C'est un texte de bonne facture poétiquement, mais j'aurais aimé que l'idée qu'il véhicule, soit plus aisément dite, ainsi ce poème
m'aurait été fluide, plus accessible.

   David   
13/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Aleksirius,

Je trouve les tercets très forts, et le titre joliment mis en valeur par le poème. j'ai aussi ressenti, en l'appelant un petit bonheur, le plaisir de la pluie sur le visage. La pluie qui tourmente ordinairement, c'est une intempérie, un signe particulier sur les cartes des météos télévisés, un cauchemar de vacances ratées. On entend aussi qu'elle peut manquer, qu'elle a un rôle à jouer, que les paysans s'inquiète... Mais ça reste bien loin de la poésie tout ça, alors la trouver là, comme tombée d'une fontaine de jouvence de l'esprit, sujet des loisirs et des nécessités, c'est vivifiant, comme une ondée fraiche après un jour trop chaud :)

La fin sur "chair périssable" aussi est très belle et riche, et clôt parfaitement ce poème. Les quatrains ne sont en reste que dans ma lecture, je vois leur construction très sûr, d'une phrase chacun, pour une belle harmonie, mais c'est la suite qui me les fait résonner ainsi, sinon, ça serait juste de la beauté.

"Car l'illusoire espoir qu'une idée la délivre
N'est que l'ombre portée de l'angoisse de vivre !"

Le poème regrette son illusion mais pourtant le poème fait naitre cet espoir, paradoxe sublime, c'est peut-être bien une délivrance à partager qui se dévoile ici.


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