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Poésie libre
AnaiS : Enfances perdues [concours]
 Publié le 20/10/08  -  12 commentaires  -  1609 caractères  -  265 lectures    Autres textes du même auteur

L'exploitation des enfants, de l'aube aux ténèbres de la nuit...


Enfances perdues [concours]



Ce texte est une participation au concours nº 7 : Au travail ! (informations sur ce concours).




À la faible lumière de l’aurore,
Des centaines de petits doigts entament une valse endiablée.
Les tapis se dessinent, fil par fil,
À travers les fenêtres ternes de l’usine.
Les reflets d’une vie meilleure dansent sur les carreaux gris,
Et quelques sourires discrets s’esquissent.
Tristement.

Des gouttes d’argent perlent le long des tempes,
Éclaboussant le sol aride d’un inconcevable désir de liberté.
Dos courbé, chancelant, ils effectuent leur tâche.
Silencieux.
Derrière les barreaux de coton, les rêves d’enfant s’effilent,
Et l’avenir, de sa prison aux reflets blancs,
Se résigne sous le soleil de midi.

Des visages cendrés émergent des profondeurs, un par un,
Lentement recrachés des entrailles de la Terre.
Servitude aux couleurs charbon, entraves au goût de misère,
Ils enterrent espoir et insouciance dans la mine.
Fixant l’horizon rouge de leurs yeux éteints,
Ils cherchent une quelconque issue à leur condition.
En vain.

La nuit étire son voile.
Dans les rues mal éclairées, des adolescentes scrutent l’obscurité.
Un corps si frêle, une peau si douce…
Mais les clients s’enchaînent à la lueur passée des étoiles,
Lacérant chaque fois, un peu plus profondément,
Les fragments d’une innocence perdue.
Douloureusement.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
20/10/2008
... si j'avais participé à ce concours, j'aurais traité le même thème. C'est celui qui naturellement avait commencé à faire danser les mots en moi, c'est celui qui me donnait envie de m'exprimer. Mais je n'ai pas participé, alors je suis heureuse de lire sous la plume de quelqu'un d'autre les émotions que j'aurais voulu transmettre, et présentées d'une si belle manière.

Bravo Anaïs. Si bien évidemment on ne peut qu'être touché par le fond, l'expression est également très réussie. Tu as réussi à trouver un ton qui permet de toucher tout en restant sobre, élégant, dans un vocabulaire volontairement retenu. Ca n'est est que plus réussi pour moi.

   belaid63   
20/10/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quel texte Anais
l'exploitation de l'innocence enfantine est terrible et le cauchemar ne fait que grandir sous les yeux d'une humanité vidée de sa substance. tant de misères que tu as si bien traité dans ce travail superbe
j'ai aimé et je dis très bien

   Anonyme   
20/10/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément
Il fallait beaucoup de talent pour écrire une poésie sur le sujet.
Je n'en ai pas assez pour exprimer mon admiration.
Je me contenterai de noter.

   Doumia   
20/10/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je suis admirative, tu as une plume d'une grande sensibilité. Tout cela est dit simplement, sobrement et le message passe.
Bravo Anaïs.

   Flupke   
22/10/2008
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Très joli poème. Exprimer cette tristesse avec une telle beauté dans le style semble augmenter l’intensité de la douleur.
Je ne puis que m’incliner d’autant plus que c’est un thème que j’aimerais pouvoir évoquer dans une nouvelle.
Bravo AnaiS

   David   
22/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour AnaiS,

Le poème est de plus en plus sombre, la vie ouvrière, la mine, la prostitution, ceux-là ne seront pas des enfants affamés aux ventres arrondis pourtant, alors leur donner un travail qui ne soit pas considéré comme dégradant, même s'il est dangereux, est-ce une mauvaise façon...

   Anonyme   
22/10/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Sublime.
Les tapis, la mine, et la prositution.
De plus en plus profond dans la Terre et dans le corps, de plus en plus choquant, de plus en horrible, et, pour ton texte, de plus en plus beau.
C'est vraiment superbe, de très belles images, très triste mais sans sombrer dans des clichés pathétiques, vraiment bravo AnaiS.

Ululo

P.S : Euh, juste, j'ai moins aimé le vers Ils cherchent une quelconque issue à leur condition, je trouve ça trop direct, pas assez poétique. Mais ce n'est qu'un infime détail.

   Anonyme   
2/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Je trouve qu'il y a de très belles choses dans ce poème.
La répétition des adverbes en fin de strophe est une bonne idée qui donne du rythme.
"Effilent", "enterrent", toutes ces métaphores sont bienvenues.
J'aime moins l'image des "gouttes d'argent" qui est un peu tarabiscotée à mon goût.
Quelquefois tu exprimes avec plusieurs phrases une idée semblable, ce qui est peut-être un peu lourd.
J'ai donc une préférence pour la première et la dernière strophe.
Nul doute en tout cas. C'est un poème très intéressant.
Merci

   misspareo   
30/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
tres joli. surtout la fin, les 3 derniers vers.

   Nobello   
18/12/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je n'ai jamais su ce qui fait vraiment l'intérêt d'un texte, hors une évidence. Pris dedans vite et sans effort, j'ai aimé y être jusqu'au bout et ça mérite un merci. Subtil aussi, le contraste entre la fluidité "sonore" des phrases et la rugosité résignée du tableau...

   colibam   
29/4/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Joli poème qui sonne juste et a fait remonté pas mal de souvenirs, en grand bourlingueur que je suis.

Et oui, Anais, l'exploitation, nourrie par la misère, est un métier plein d'avenir...

   Anonyme   
24/7/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Je me suis davantage attardé sur le fond, que sur la forme, car celui-ci ne peut laisser indifférent.

De part ce monde ils sont encore bien trop nombreux ces enfants à être exploités, malgré une prise de conscience de plus en plus importante, pour remédier à ce problème.

Ce texte est parlant mais il reste trop convenu, j'aurais aimé un propos bien plus appuyé.

Tout ce que j'ai lu ici, je l'ai déjà lu ailleurs.


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