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Poésie classique
Anje : Comme une feuille
 Publié le 27/03/21  -  10 commentaires  -  443 caractères  -  282 lectures    Autres textes du même auteur

À Gégé…


Comme une feuille



Recroquevillé, sec, comme feuille de chêne
Quand naissent les frimas, vulnérable et caduc,
Tu écoutes la bise étirer son bolduc.
La dernière sera peut-être la prochaine.

Le silence est brutal. Dans le souffle d'après,
Un appel dans ta gorge aussitôt coagule.
Arrivant au galop d'un cheval calabrais,
Le vent de mars t'emporte à l'ombre des cyprès,
Comme feuille arrachée au frêle pédoncule.


 
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   Anonyme   
15/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Parle-t-on d'un SDF vaincu par le froid ? Cette interprétation me convient, j'imagine l'homme transi sur le trottoir, la tête dans les épaules, crispé sur lui-même pour conserver un peu de chaleur, et l'image de la feuille morte tentant vainement de s'accrocher à sa vie, au tronc nourricier, me paraît très bien vue. J'aime bien la recherche des rimes, le rythme assuré. Un bémol sur les élisions d'article (
comme feuille de chêne
Comme feuille arrachée
) qui à mon avis apportent une touche de préciosité malvenue si le sujet est celui que je pense.

   Lebarde   
17/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très émouvant poème classique sans faille, sur la disparition brutale de ce "Gégé", être cher sans aucun doute, que "Le vent de mars (t')emporte à l'ombre des cyprès",

C'est superbement écrit avec beaucoup de délicatesse et d'émotion.
C'est court, c'est simple, c'est touchant, c'est poétiquement beau et réussi.
Que dire de: "Tu écoutes la bise étirer son bolduc" pour signifier l'attente de la mort et de "Dans le souffle d'après,
Un appel dans ta gorge aussitôt coagule." pour annoncer qu'elle est là, sinon que c'est magnifique de réalisme .

Bravo du très beau travail

En EL
Lebarde admiratif

   Anonyme   
18/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Un petit texte sympa prenant les feuilles comme métaphore pour
un hommage au disparu, le fameux Gégé, je pense.
J'aime la bise qui étire son bolduc et le cheval au galop
mais je déplore l'élision des articles devant les 2 mots feuille,
c'est dommage, ça fait langage "petit nègre".

Une petite élégie.

   Cristale   
27/3/2021
Anje que c'est dommage :

"Tu_écoutes"

un muzain qui plus est, aïe aïe aïe...

   papipoete   
27/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Anje
Comme la feuille d'un arbre qui fut, qui bientôt recroquevillée, au sol tombera... je te vois mon ami.
La nuit a sonné ta dernière page, qui de son livre s'est comme à mon coeur, arrachée...
NB la première strophe me touche particulièrement, car l'image de la " feuille recroquevillée " est celle que je pus coller sur Lisette, ma voisine si chère, que deux hommes en complet emportèrent sur une civière...
Les deux derniers vers emportent ma préférence.
Techniquement, le choix de parler à l'autre en tutoyant, expose " en classique " aux hiatus ; ( quand j'écrivis " je t'aimais " à mon amie disparue, j'eus grand mal à éviter " tu es " )... aussi, au 3e vers le piège a fonctionné ! ( tu/écoutes )

   Lulu   
27/3/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Anje,

Ce poème court n'a pas réussi à me toucher.

Il y a bien les mots mis en amont, en exergue, pour qui semble être écrit ce poème, mais le texte lui-même ne parvient pas à susciter la moindre émotion chez moi.

La comparaison "comme feuille de chêne" après l'adjectif "sec" m'a paru étrange, renvoyant au pronom "Tu" au troisième vers que je ne saisis pas.

Ensuite, le nom "caduc" sonne fortement et la rime "bolduc" que je ne comprends pas (il me faudra le dictionnaire, mais je serai heureuse d'apprendre) me font presque mal aux oreilles. C'est très subjectif, mais poétiquement, je trouve ce texte loin des belles rimes.

J'ai bien aimé la courte phrase, et le vers qui la construit ici :
"La dernière sera peut-être la prochaine."
Ici, le vers ne semble pas forcé et le sens qu'il émet est clair, sans détour, comme efficace.

Je n'ai pas saisi "Le silence est brutal." Absolument pas saisi le sens de cette phrase dans le poème.

Je n'ai pas du tout été sensible au verbe "coagule" à la rime. Là aussi, c'est bien subjectif. Le mot pédoncule semble aussi forcé pour répondre au verbe précité.

J'ai préféré, ce vers isolé, dans la seconde strophe :
"Le vent de mars t'emporte à l'ombre des cyprès,"
Comme pour le dernier vers de la première strophe, c'est simple, clair et aussi facile à se représenter que de l'eau qui coule.

Cependant, ce poème a le mérite de respecter les règles du classique et, à ce titre, je vous en félicite. Je trouve juste dommage que ce texte soit trop court pour n'avoir pas permis une évocation plus transparente, notamment aux premières lectures.

Bonne continuation.

   Miguel   
28/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien
"Comme feuille" deux fois, ce n'est point tant la répétition qui me gêne, car les deux sont éloignés, que l'absence d'article qui a quelque chose d'artificiel. Un malheureux hiatus qui ne me dérange pas sous le rapport de l'euphonie, car des hiatus, camouflés par l'orthographe, on en plein en poésie classique, mais celui-ci est tout nu et bien visible. En classique, un hiatus peut s'entendre, mais pas se lire ... c'est ainsi. Sinon ce poème ne laisse pas d'être émouvant dans sa simplicité (je pense d'ailleurs que trop d'emphase n'aurait pas convenu au sujet ; le thème est traité sur le ton qu'il faut).

   Myo   
29/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une feuille, une vie qui soudain s'assèche, se fragilise avant de succomber sous une légère brise.
Ni révolte, ni colère, mais le silence est brutal, l'arrachement douloureux.

Quelques vers qui portent le poids de cette absence qui se dessine.
Les 2 derniers vers sont mes préférés.

Myo

   Ioledane   
1/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
"Comme feuille de chêne", "Comme feuille arrachée" : outre ma réticence pour cette forme sans article bien désuète, je trouve dommage d'avoir repris l'image avec le même mot, dans un texte aussi court. Cela m'aurait beaucoup moins gênée s'il y avait eu plus d'espace entre les deux.
Le bolduc, pourquoi pas, bien que je ne trouve pas ce mot spontanément très poétique.
"La dernière sera peut-être la prochaine" : c'est le vers que je préfère, il dit beaucoup, tout en simplicité.
L'appel qui coagule, je n'accroche pas.
Le cheval calabrais semble surtout là pour servir la rime, mais après tout, cela apporte une touche d'élégance.
Bon désolée c'est un peu en vrac, mais c'est à l'image de mon ressenti, un peu épars. Je n'ai pas réussi à rentrer pleinement dans ce poème, dont j'aurais aimé ressentir davantage l'émotion. J'ai bien aimé quand même me laisser porter par le rythme fluide de ces alexandrins.

   Anonyme   
4/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Anje,

Un quatrain et un cinquain (un quintil? à mon sens non, "calabrais" est assonance mais pas rime riche), pas plus. Une forme peu habituelle, pour moi.
J'ai beaucoup aimé la rime "caduc/bolduc" improbable et originale, mais aussi le choix des rimes.

Le vocabulaire se marrie bien au tableau de ce mourant.
Bel adieu à "Gégé", aussi remarquable sans doute que l'ait ce poème.

Merci du partage,
Éclaircie


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