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Poésie classique
Anje : L'heure bleue [Sélection GL]
 Publié le 26/08/20  -  16 commentaires  -  565 caractères  -  443 lectures    Autres textes du même auteur

« C'est une heure incertaine, c'est une heure entre deux
Où le ciel n'est pas gris même quand le ciel pleut »
(Françoise Hardy, « L’heure bleue », 1969)


L'heure bleue [Sélection GL]



Au loin, la chaîne alpine en dentelle chagrin
Et fragrances du soir s'apprête au crépuscule.
C'est l'instant où le ciel, subtilement, bascule
De l'azur lumineux au sombre bleu marin.

Scintillant en silence à l'instar du lampyre,
La ville est un bijou dans un obscur écrin.
Au-dessus, l'univers de souplesse soupire.

La Terre, sans souffrance, enfante alors la nuit
Puis, en éclats disséminés le jour s'enfuit.

Et la lune opaline arbore son sourire.


 
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   Lebarde   
8/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Magnifique description d’un crépuscule sur la montagne: finesse et justesse dans les mots choisis et les images proposées qui relèvent d’une observation précise qui n’a pu être faite que par un grand amoureux de la nature.
Sur ce point, je trouve le premier quatrain superbe et d’une grande force évocatrice avec l’evolution subtile des bleus. « De l’azur lumineux au bleu marin »

Ce poème délicat est sans conteste l’oeuvre d’un(e) auteur(e) possédant une grande maîtrise de la poésie classique: beaux alexandrins fluides et rythmés, belles rimes!

Mais alors pourquoi cet avant dernier vers mal césuré qui gâche un peu un ensemble (presque) parfait!
Vraiment dommage!

J’aurai mis un s à disséminé(s)! Non? Laissons les correcteurs corriger!

Beau travail néanmoins que j’apprécie beaucoup .

En EL

Lebarde

   Anonyme   
8/8/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Une ambiance apaisée dans ce poème dont je trouve quelques vers agréables mais qui m'apparaît sans grand relief et convenu. Est-on obligé, par exemple, de convoquer le mot "fragrances" pour marquer qu'on est dans de la poésie et pas chez les rustres ? Faut-il absolument que l'azur soit lumineux, le bleu marin sombre (là, pour moi, on frise le pléonasme), la lune opaline, la ville un bijou dans un écrin ô surprise obscur ? Outre la tendance au cliché, j'ai par moments l'impression que, faute de matière, vous avez cherché à "remplir" vos alexandrins.

Je trouve l'inversion
l'univers de souplesse soupire
franchement laide et même mal compréhensible.

Je ne pense pas que
Puis, en éclats disséminé le jour s'enfuit
avec sa césure en plein milieu de mot puisse être considéré comme un alexandrin.

J'ai bien aimé le premier vers et la Terre qui enfante la nuit ; l'image me paraît encore une fois peu novatrice mais, contrairement à l'évocation du lampyre, a le mérite de la simplicité.

   Gemini   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Entre chien et loup.

Moment moins fugace que le rayon vert, ce qui permet de prendre le temps de s'en imprégner. On sent la douceur de cet instant un peu magique ; pour moi la sensation passe bien.

S'il y a juste à redire, cela concerne les virgules. J'en aurai mis une devant "à l'instar" (v5) et surtout au distique, pour bien marquer la construction en trimètre du vers 9, j'aurais mis la virgule après "nuit" (vers précédent), et deux entre "disséminé".

Enfin, j'aurais aimé un mot plus poétique que "opaline" au dernier vers. Le mot me semble descriptif, alors qu'un mot comme "ravie" (ou tout autre qui puisse personnifier la lune) aurait plus satisfait mon imaginaire.

Mais cela reste de l'ordre du sentiment.

   Donaldo75   
17/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Rien à dire, le poème est bien travaillé. J’ai senti la plume du spécialiste, avec l’usage de pas mal de vocables propres à la poésie telle qu’on se l’imagine quand on veut en lire sur un site dédié au genre. Pour ma part, je n’en demande pas plus à l’instant. Les images sont finement ciselées, les vers également, la rime ne pèse pas des tonnes et tout va dans la tonalité du titre.

Bravo !

   Vincente   
26/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le ton est juste, l'écriture fine, "l'heure bleue" a trouvé un clair "écrin" dans ce poème.
Le jour qui décline s'accorde aux strophes se diminuant, et les images parent l'évocation d'une lente mais ajustée composition.

Tout ceci s'avère très délicat, bien maîtrisé, peut-être trop, par trop lissé et ajusté ; ce qui m'étonnera ?, que je me satisfasse d'un certain manque d'étonnement !… Comme si l'essentiel, le suffisant donc se trouvait ailleurs, dans la souplesse douce de l'évocation en particulier.
Et puis étant donné que les convenances restent, en tant que telles, très discrètes, la prosodie très "propre" mais aussi très fondue, oublieuse des contraintes qui l'ont orientée, le poème se lit avec plaisir et même plus, j'y ai trouvé un certain bonheur de lecture. Il n'est pas simple de retranscrire un tel événement sans rencontrer le mièvre, la froideur d'un classicisme mal digéré, ou l'emphase d'une allégorie par trop romantique ; non rien de tout cela ici, ce poème est bien "modestement" beau.

   Anonyme   
26/8/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Malheureusement, une accumulation de mots galvaudés dont la poésie classique pense ne pas pouvoir se passer pour exister. Un cocktail détonant : dentelle, chagrin, fragrances, crépuscule, ciel, azur lumineux, bleu…
Je crois qu’un de ces jours la lune va finir aussi par se fâcher d’être opaline.

Je n’ai pas compris « l’univers de souplesse soupire ». De souplesse ??? De plus, doit-on lire que c’est un univers de souplesse qui soupire, ou bien l’inversion d’un univers qui soupire de souplesse, dans le sens d’adaptabilité, de complaisance, de servilité, de soumission ??? Dans les deux cas l’expression me semble bien maladroite et confuse.

Les coupes du distique suivant sont défectueuses :

« La Terre, sans souffrance, enfante alors la nuit
Puis, en éclats disséminés le jour s’enfuit. »


Si vous voulez que le lecteur lise un trimètre au second vers, il ne faut pas accentuer la syllabe PUIS, mais la syllabe éCLATS. De plus, « la nuit puis, », dont vous devez entendre la dissonance vocalique ui/ui, fait se succéder sans ponctuation deux syllabes accentuées (appelées aussi toniques), ce qui est formellement interdit dans la meilleure tradition du classique, à cause de la dissonance induite par l’absence d’une pause de ponctuation. Il faut donc rétablir celle-ci par un placement correct des virgules :

« La Terre, sans souffrance, enfante alors la nuit, /
Puis en éclats, / disséminé, / le jour s’enfuit. »


Et là vous obtenez sans doute les deux plus beaux vers de votre poème.
Bellini

   pieralun   
26/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très beau poème sur le plan esthétique. Le rythme, les images, la tranquillité qui en émane.

Comme un très beau visage:
l’idée de la chaîne montagneuse qui s’apprête au crépuscule, le ciel qui subtilement bascule, l’univers qui de souplesse soupire, la Terre qui enfante la nuit.....

Trop fardé:
dentelles et fragrances, à l’instar du lampyre

Comme un beau corps Souple et longiligne, lourdement habillé de quelques poncifs:
azur lumineux, le jour s’enfuit, la lune opaline

Toutefois, l’ensemble reste esthétique et la poésie s’extirpe de quelques lourdeurs.
Anje, vous gagneriez à ne pas vouloir faire de la poésie à tous prix, car, c’est personnel bien sûr, je vous trouve un vrai talent. Il n’a besoin de rien d’autre que de simplicité.

   Anonyme   
26/8/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonsoir

Un texte qui se veut uniquement esthétique mais qui, selon moi,
manque quelque peu sa cible par une prosodie aléatoire par endroit.

Au vers 4 j'aurais mis au bleu sombre marin pour le rythme plus naturel du vers.
J' n'aime pas trop cet "instar" .
Mais plus grave encore sont les 2 sou de souplesse et soupire,
comme écho on ne peut faire mieux !
Quand je pense que vous reprochiez à mon trimètre de casser
le rythme du vers ( dans Hatchi) que dire du vôtre !

Et le poème se termine par une fadaise.

Doit et peut beaucoup mieux faire.

   papipoete   
26/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Anje
" écoutez ce que voient mes yeux ; " le silence du jour qui se meurt sans un râle, et disparait comme sous une couverture d'or.
La Terre au ventre rond, enfante l'élue nocturne, et le Lune gracieuse nous offre son plus beau sourire...
NB l'auteur a choisi de faire " court ", exercice périlleux s'il en est, et sa plume comme prêtée par un gentil Pierrot, nous écrit de bien jolis mots...la flamme de sa chandelle bientôt va s'éteindre.
4/3/2/1/, je ne trouve plus le nom de cette forme, mais un bien charmant billet-doux que voici !
Bien que l'image du " lampyre " soit bien trouvée, je vois plutôt la ville comme une fourmilière d'éclaireuses...
Classique sans faute !

   Cristale   
26/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
«  « L'heure bleue », muse des photographes de nuit, est le laps de temps qui sépare le jour et la nuit, où le ciel se remplit d’un bleu exceptionnel, plus sombre que le bleu du ciel le jour et qui offre des clichés aux couleurs magiques. Ephémère, sa durée est d’environ 30 minutes. L’automne et le printemps offrent les plus beaux clichés. »
Oui, je me suis renseignée sur ces instants superbes que l’auteur a mis en images poétiques imitant les dégradés des aurores et crépuscules sous la forme d’un Dizain de Lochac : 4-3-2-1

De jolis mots simples et poétiques soulignent la délicatesse de la plume qui les a choisis.
Que de progrès en prosodie en à peine deux années !
Bien sûr il y a quelques détails qui pourraient être améliorés, d’autres les ont évoqués, mais je reconnais surtout les qualités de ce poème dont la description d’effets de lumières évanescentes n’est pas des plus faciles.

J’aime bien la « dentelle chagrin » de « la chaîne alpine » « sombre bleu marin » « obscur écrin » les allitérations appuyées en S-L-R (solaire!) tout au long du dizain ainsi que les assonances « an » « in » "u" exprimant la lenteur, la légèreté, la douceur.
Lenteur, légèreté, douceur me semblent qualifier justement cette heure bleue éphémère.

Concernant le distique, je suis assez d’accord avec Bellini pour la refonte suggérée.

Le travail sur les rimes est soigné, l’auteur a parfaitement joué le jeu de l’alternance, du mélange des genres et respecté le schéma propre aux règles du dizain de Lochac : abba cac dd c

« Et la lune opaline arbore son sourire. »

C’est le cas cette nuit encore bien qu’elle cache la moitié de son visage.

Bravo et merci Anje.
Cristale

   Anje   
27/8/2020

   poldutor   
27/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Anje
Magnifique description du crépuscule sur la Terre,
En termes poétiques Anje magnifie le coucher d Soleil et le lever de la Lune.
Vue du haut de la montagne, les lumières de la ville du fait des turbulences atmosphériques, palpitent et clignotent tels en effet, des vers luisants
de très beaux vers :
« c’est l’instant où le ciel subtilement bascule
de l’azur lumineux au sombre bleu marin »
et encore :
« la terre sans souffrance enfante alors la nuit »
magnifique, mon préféré...
dommage l césure du 9ème vers
Merci Angie pour ce moment de grâce poétique.
Cordialement
poldutor

   Anonyme   
27/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Vocabulaire recherché sans être technique ou de provenance exhaustive, encore que j'aie cherché "lampyre" dans le dictionnaire. Beaucoup d'allitérations, en tout cas, magnifique musicalité. Je vous encouragerais à faire de ce poème un sonnet en 4 3 3 4, en ajoutant donc un quatrain, probablement pour décrire la nuit ; je ne saurais dire exactement pourquoi ; la force de l'habitude sans doute et surtout ma foi remise dans les mains d'une tradition et d'une postérité qui savent mieux que nous ce qu'elle ont décidé. Surtout il n'y a guère de raison que ce poème trop beau soit découpé en 4 3 2 1. C'est vraiment trop bizarre à mon goût, même si on peut imaginer qu'une telle structure évoque la fermeture du ciel ou quelque chose de ce type.

Opaline... à chaque fois que je lis cet adjectif je pense à *Alice in Wonderland* de Disney, au poème que la chenille récite. Quand au sourire lunaire, c'est on dirait celui du Chat du Cheshire !

Arsinor.

   Myo   
29/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une ambiance finement rendue de ce laps de temps aux couleurs si particulières.
C'est doux, apaisant, un peu magique...

Comme d'autre je n'ai pas accroché avec "la souplesse de l'univers",
je le perçois dans le sens de "rondeur" mais je ne sais si c'est ce qu'à voulu dire l'auteur.

J'ai lu l'intention de rupture voulue dans l'avant dernier vers, mais le déséquilibre me semble trop marqué.

Merci du partage.

Myo

   LeMat   
1/9/2020
Bonjour Anje !
Voilà un texte d'une platitude construit à l'aide d'une carte postale. Vous vous êtes fait le secrétaire, la dactylo d'une photo touristique en kaléidoscope montrant des sites d'une région quelconque. Et vous avez choisi la nuit.
Même le dernier vers ne relève en rien l'ensemble de votre texte et du titre. Finaliser avec la lune est une erreur de construction dans ce poème et met votre texte hors sujet du thème proposé : l'heure bleue. Il est dommage que vous n'ayez pas inséré dans ce texte une dimension psychologique et/ou émotionnelle. ( La terre, en souffrance aurait dû enfanter la nuit. ) Vous en aviez tout le loisir... de vous étendre sur l'heure, de vous pencher sur le bleu. Traduire et intérioriser le moment.
Vous voyez, l'exergue que vous avez pris aux paroles de Françoise Hardy, est bien plus poétique que vos mots. ( ... quand le ciel pleut. ) On y sent une densité psychologique qu'on ne retrouve pas dans ce qui aurait dû faire suite. Je suis assez mécontent parce que vous avez soustrait à mes yeux, aux yeux des lecteurs-trices une oeuvre qui aurait pu être magnifique.
Merci du partage et à bientôt !

   Lariviere   
3/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

J'ai bien aimé la construction calme, crépusculaire de ce poème. Je trouve que c'est bien raccord entre fond et forme.

Les images sont évocatrices, on sent l'atmosphère de cet entre deux jours qui empreigne la chaine alpine et ses environs.

Le rythme est bon.

"La Terre, sans souffrance, enfante alors la nuit
Puis, en éclats disséminés le jour s'enfuit.

Et la lune opaline arbore son sourire."

Le final, bien préparé, est très bon aussi...

Merci encore pour ce bon moment de lecture


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