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Poésie néo-classique
Annick : Mais quoi ! [Sélection GL]
 Publié le 01/08/22  -  17 commentaires  -  695 caractères  -  270 lectures    Autres textes du même auteur


Mais quoi ! [Sélection GL]



Écoute son regard qui murmure, charmeur,
Vois son souffle brûlant à la saveur cerise,
Goûte ce chant divin sur sa peau qui s'irise,
Sens cet embrasement qu'exacerbe son cœur.

Sa robe d'organdi virevolte en douceur,
Comme un pétale blanc que soulève la brise,
Le jupon enjôleur se donne, s'électrise,
Enveloppe son corps d'une étrange moiteur.

Mais tu ne la vois pas danser, vibrante et fière,
Tu ne veux pas cueillir la fleur dans la lumière,
Insoumise mutine au mitan de l'été.

Elle n'est déjà plus ! Est-elle déjà morte,
Surprise par le vent turbulent qui l'emporte ?
L'hiver dissipera l'amour désenchanté.


 
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   Vilmon   
21/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Côté structure, un sonnet italien qui semble bien construit avec de belles rimes. Je ne sais pas si le classique exige que toutes les rimes soient riches, mais tout de même, bravo !
Côté récit, je crois comprendre que l’on y décrit l’amour pour une femme qui danse avec passion, mais qui n’est que de courte durée, un feu de paille, si j’ai bien compris. Je n’ai pas trop été charmer par le mélange des sens du premier quatrain. Je comprends que l’intension est d’y donner un autre sens, mais pour moi des yeux ne peuvent pas entendre. J’ai bien apprécié.

   Anonyme   
22/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Un sonnet qui se lit avec plaisir même si je n'ai pas bien compris
le titre et la succession d'une Belle avec le dernier tercet
et son vent turbulent et son hiver.

Je n'aime pas trop non plus le mot mitan dans son contexte, j'aurais
laissé milieu, c'eût été plus simple.

J'espère avoir plus(+) d'explications si le texte est publié.

Hananké en E.L.

   Lebarde   
23/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
« Mais quoi », je perçois un décalage ( ou peut-être une incompréhension de ma part?) entre ce titre et le contenu de ce sonnet bien ficelé qui pourrait s’élever vers le classique si… »Mais quoi » au fait , s’il n’y avait pas ce petit rien que je n’ai pas trouvé, qui pourrait l’en empêcher?
Et puis ces images décalées: « écoute ce regard qui murmure », « goute ce chant divin »…qui me plaisent bien.

Un amour de jeunesse qui jusqu’au « mitan de l’été « ,( on ne « cueille pas une fleur à la lumière » est devenu un souvenir éphémère que l’hiver a fait mourir.
Mon commentaire est bâclé et interrompu par une urgence ..j’y reviendrai plus tard, si mon ébauche ne s’efface!
Mais j’aime bien ce sonnet charmant et élégant dans l’écriture.
En EL
Lebarde

   papipoete   
1/8/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour Annick
Tu es si malhabile que tu ne vois, ne sens pas ce sourire enjôleur, ce parfum enivrant... et même sa robe qui froufroute, ce jupon qui fait des siennes... tu dois être dans la Lune ou plus insensible qu'une pierre ?
NB quiconque lirait ces lignes songerait : " mais qu'est-ce qu'il attend cet imbécile ? que doit-elle faire de plus cette " insoumise mutine ", pour qu'à son corsage il butine ? "
j'ose avouer que longtemps, je fus ce héros de votre poème, et de guerre lasse, la Belle me renvoyait dans mes foyers ! ( elle avait bien raison... ) le temps passant, heureusement pour moi, je changeai...
J'aime bien dans le premier quatrain, ces ( je ne sais pas leur nom ; sont-ce des oxymores ? ) sens contre nature ( écouter un regard ; voir un souffle ; goûter un chant ; sentir un embrasement )
et les 5e et 6e vers sont si jolis !
le premier tercet put m'être collé sur le front !
techniquement, des alexandrins " néo-classiques " peut-être à cause du 9e vers où je crois que " fière " se dit en diérèse ?
Sinon, tout me plaît ; n'est que le titre " mais quoi " qui me fait penser à une parole de Nabilla ! j'aurais choisi une phrase du genre de " que n'ai-je osé "

   GiL   
1/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Mais quoi ? Si c’est une devinette, je donne ma langue au chat… mais j’aurais bien aimé qu’il me la rendît au dernier vers !
Mais quoi ! Si c’est un plaidoyer, je le trouve un peu trop recherché et sibyllin pour mon esprit rationnel.

Quoi qu’il en soit, les vers sont joliment tournés (sauf le 1er hémistiche du v9 qui ne présente pas d’accent tonique ni de césure et qui reprend le mot « vois » déjà vu au v2) ; ils s’enchaînent en douceur, sans surprise formelle (contrairement au fond). Je ne vois pas de raison au classement en néo de ce sonnet, si ce n’est que la plupart des rimes (8 sur 14) ne sont pas des rimes riches.

Merci, Annick, pour cet agréable mais (pour moi) énigmatique poème.

   poldutor   
1/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Annick
Je ressens ce poème comme très érotique,
Le premier quatrain est particulièrement explicite: regard charmeur, souffle brûlant, peau qui s'irise, sens cet embrasement... si ce n'est pas là les marques d'une excitation féminine qui conduit à l'orgasme, je ne m'y connait plus!

Le deuxième quatrain enfonce le clou (si j'ose dire) : la robe qui virevolte, le jupon enjôleur, l'étrange moiteur du corps...nous y sommes presque! Cette femme est à la fois super excitée et super excitante!

Premier tercet , là on a affaire à quelqu'un de (très) timoré, à la limite de la sottise, que lui fait-il de plus comme appel ? C'est presque un manque de respect pour cette femme.

Le deuxième tercet : il a laissé passé sa chance la tentatrice s'en est allée et ne reviendra plus.
L'idiot!
Du point de vue technique ce poème frise le "classique"
Très belle construction, beau thème magnifiquement exprimé.
Bravo et merci pour ce moment "very hot"

   Cristale   
2/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"Surprise par le vent turbulent qui l'emporte "
Je pense à la galerne parfois bienvenue comme ce fut le cas ces dernières semaines dans le sud-ouest.

Je m'étonne de ne pas voir l'image d'une entité féminine mais plutôt un élément de la nature. Une fleur de fuchsia en premier puis ces mots :
"souffle brûlant" "embrasement qu'exacerbe son cœur." et l'ensemble du 2ème quatrain qui me semble composé de métaphores.
Je me suis arrêtée là en pensant répondre au titre par cette question :
"La canicule aurait-elle le pouvoir d'inspirer le poète ?"

Et j'ai peut-être tout faux à cause de mon imagination turbulente ^^

La composition de ce sonnet élégant ne souffre pas de maladresses à part peut-être cet hémistiche fautif situé entre sa préposition et son complément au vers 9.
Attention "enjôleur" à l'hémistiche v7 "moiteur" rime v8, because assonnance en écho.
J'aime beaucoup les rimes "cerise-s'irise-brise-s'électrise.

L'ensemble est charmant, aérien, sur un registre un brin coquin.

Merci Annick.

Cristale
Édit : revenue pour corrections

   Miguel   
1/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je crois comprendre qu'il s'git d'une fleur (une fleur peut danser sous l'effet de la brise), mais une fleur évoquée avec une sensualité qui a quelque choses d'un peu érotique. Des vers très musicaux, où le mot "mitan", avec son côté un peu patoisant, dérange. La fin évoque le caractère éphémère des fleurs, mais l'été n'est-il pas encore loin, au moment de cette fleur,-là pour être évoqué en lien avec elle ?

   senglar   
1/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Annick ;


J'ai cru voir Marilyn qui depuis toujours  m'"électrise''. Merci pour cette « robe d'organdi » qui virevolte en douceur ». Arrêt sur image.
Mais votre Peeping Tom est un bien mauvais chien d'arrêt qui a hésité sur la « moiteur » et encore un bien moins bon chien courant qui n'a pas attrapé sa cible.
J'aurais intitulé ce poème : « D'un dragueur qui a l'esprit de l'escalier »

Ah ! Maintenant que vous m'avez calé sur Marilyn me voici aussi en « moiteur » !

   Annick   
2/8/2022

   jfmoods   
3/8/2022
La sensualité qui baigne le premier quatrain est accentuée par le choix du mode impératif et le jeu des synesthésies. Assimilée à une sirène (vers 1 : "murmure", vers 2 : "souffle brûlant", vers 3 : "chant divin"), la femme se présente comme une redoutable séductrice.

Le second quatrain voit se développer une danse rythmée et aguichante (verbes des vers 5 et 6 : "virevolte", "soulève", métonymie du vers 7 : "Le jupon enjôleur se donne") qui nourrit la perspective d'une apothéose charnelle (groupe nominal du vers 8 : "une étrange moiteur").

Cependant, le carpe diem - préparé par le topos de la femme-fleur (comparaison du vers 6 : "Comme un pétale blanc") - est résolument banni (modalisation du vers 10 : "Tu ne veux pas cueillir"). L'homme ne succombera pas à la tentation (forme négative du vers 9 : "tu ne la vois pas danser").

À peine ébauché, le lexique de la clarté (vers 10 : "dans la lumière", vers 11 : "au mitan de l'été") met en évidence, par effet de contraste, la part d'ombre de l'homme. Cette femme trop provocante (adjectifs qualificatifs du vers 9 : "vibrante et fière", groupe nominal du vers 11 : "Insoumise mutine", allitérations obsédantes et palette de vocaliques du vers 11) n'a aucune chance d'arriver à ses fins (forme exclamative et anaphore du vers 12 : "déjà", question fermée des vers 12/13).

L'interjection - interloquée ? indignée ? - du titre ("Mais quoi !"), qui semble demander justification à cet incompréhensible rejet, trouve sa réponse à la chute du sonnet. Le deuil amoureux rend caduque toute tentative d'approche d'une autre femme. Seul le passage des saisons est en mesure de guérir les blessures du coeur (futur du vers 14 : "L'hiver dissipera l'amour désenchanté").

Merci pour ce partage !

   Anje   
3/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien pourtant il me semble que ce poème me laisse un petit caillou dans la chaussure dont j'ignore la provenance.

Il y a virevolte en douceur. J'aperçois du dynamisme, de l'agitation dans la virevolte que la douceur semble immédiatement étouffer. Mon image se brouille. Si je peux me permettre, sans vouloir prendre la place de l'auteure, j'eus entendu "murmure en douceur" et 'organdi charmeur" mais je ne suis qu'un lecteur qui essaie d'expliquer son ressenti.

J'entends son talon cogner le sol (tac-tac-tac) dans mutine au mitan de l'été et j'en aurais même entendu un de plus au début du vers avec plaisir. Comme indomptable ?...

J'espère ne pas avoir donné l'impression de récrire vos mots. Ils m'ont emporté dans leur charme mais ce caillou dans la chaussure m'a cloué sur ma chaise, m'empêchant de danser.

   Anonyme   
3/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir Annick,

C'est avec un peu de retard que je viens poser quelques mots sur ce joli sonnet dont j'avoue ne pas avoir compris toutes les intentions de son auteure.
Apparemment, malgré tant et tant d'efforts, il ne veut pas "cueillir la fleur" et l'ignore .
Les alexandrins fluides et joliment imagés sont agréables à la lecture .
J'aurais tout de même en savoir un peu plus sur le fond de cette belle poésie.

   StephTask   
3/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un sonnet très visuel qui m’a embarqué mais qui reste cependant très mystérieux, notamment dans sa chute. Est-ce un carpe diem revisité ? Lance-toi et déclare ta flamme semble être le message du poème.
J’aime particulièrement l’image associant la robe d’organdi au pétale blanc. Bravo aussi d’avoir utilisé un mot original comme « mitan » .
Au final, j’aime beaucoup à un détail près : cette fin étrange et brutale.

   Lulu   
4/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Annick,

J'ai bien aimé ce poème que j'ai d'abord lu sans voir qu'il s'agissait d'un sonnet. En effet, je n'ai pas regardé la forme avant de le lire. Mais c'est la fin qui m'a semblé si abrupte qui m'a amenée à le relire en cherchant pourquoi j'avais ressenti cela. Là, j'ai vu qu'il s'agissait d'un sonnet. Entre un quatrain et un tercet, forcément...

Cependant, ce côté "abrupt", comme je l'ai ressenti à la seconde lecture encore, provient bien sûr des changements liés tant au rythme qu'aux propos. Le dernier vers m'a semblé avoir la résonance d'une conclusion à la façon d'une nouvelle. Une chute, en somme.

Cela dit, je dois insister sur ce qui m'a beaucoup plus dans ce poème que j'ai lu avec beaucoup de subjectivité. Il est si bien écrit que j'ai pu visualiser un personnage auquel j'ai su donner des traits qui m'ont émue.

J'ai trouvé que les rimes étaient belles, souvent riches. Les deux quatrains sont vraiment très beaux.

Le premier tercet m'a paru suivre le rythme des quatrains, bien que ces derniers soient portés par une interrogation.

Mais le dernier tercet m'a semblé discordant et cela me parait dommage. Cette discordance correspondrait pour moi à un manque de fluidité d'ensemble alors que chaque vers me semble bon. Puis, le dernier vers semble tomber comme une conclusion détachée du reste.

Ce qui me semble dommage aussi, c'est que le titre s'accorderait particulièrement avec l'issue du poème, cette partie même qui m'a un peu déçue.

Beau sonnet cependant ! Et félicitations pour cette écriture que personnellement je n'aurais pas su faire...

   sigrid   
5/8/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'ai beaucoup aimé ce poème à la fois léger et grave à sa fin. Les rimes sont recherchés (cerise/irise) et le texte n'est pas compliqué à comprendre.

Un seul vers m'a gêné dans sa lecture : le premier de la troisième strophe dont la sonorité était en 8-4 alors que les autres se lisent en 6-6. Enfin, cela n'enlève en rien la beauté du poème que j'applaudis une fois encore.

   LylianR   
11/9/2023
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
J'ai beaucoup aimé lire ce poème au rythme enlevé et à la sensualité suggérée.
Les verbes à l'impératif donnent le rythme du premier quatrain où les sens sont en éveil.

Le deuxième quatrain est étourdissant et nous fait vivre avec réalisme cette danse envoûtante.

Les deux tercets font retomber la tension et offrent la vision désenchantée de la scène.

J'ai apprécié la chute à la fois amère et apaisée.

Un beau poème. Une écriture fluide.


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