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Poésie libre
apierre : Routes
 Publié le 15/07/22  -  14 commentaires  -  504 caractères  -  278 lectures    Autres textes du même auteur

Sur la route encore…


Routes



Pimpante
La Renault quatre L
descend la nationale sept
et remonte le temps

Route ensoleillée
sur l'asphalte meurtri
des mirages écrasés

Apparition
des plumes légères
survolent la chaussée
au goudron frais
et ne s'y collent pas

Échappées belles
gagner les sommets
par les petites routes à lacets
qui s'attachent aux montagnes

Mais les routes comme les arbres
ne montent jamais jusqu'au ciel


 
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   Anonyme   
4/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Une allégorie assez plaisante, me dis-je, de la route comme chemin de vie, avec ses illusoires désirs de sublimation. Les plumes ne s'engluent pas dans le goudron, pour autant nous ne nous arrachons pas à la matière pour monter jusqu'au ciel ; comme les arbres, nous demeurons enracinés.
C'est le début du poème que je préfère, avec ce détail de la 4L comme véhicule, qui m'attendrit par sa désuétude. « On est heureux Nationale 7. »

   Vilmon   
7/7/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
Petit poème d’allégresse de retourner vers ces lieux chéris au sommet des montagnes. Je m’y perds avec l’apparition des plumes sur la route, un oiseau fauché par la Renaud ? Je ne sais pas trop, j’ai l’impression de rester sur ma faim. J’aurais aimer, je crois, un peu plus de ressenti entre ce chemin de retrouvaille et l’auteur. Ce qu’il évoque, ce qu’il rappelle, ce qu’il éveille en lui.

   Lebarde   
7/7/2022
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Ben oui, je fais le troisième mais je n’adhère pas à ce trop peu, dans le sujet et dans l’écriture même si ce texte évoque de très loin la nationale 7 et la route des montagnes d’une époque des vacances déjà bien lointaines.
Désolé il m’en faudra plus pour m’enthousiasmer.
En EL
Lebarde en ce moment à la plage.

   Donaldo75   
9/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J’aime bien la sobriété de ce poème qui par ses images donne une vision presque rêvée d’un passé désormais lointain. Il y a du souvenir dans ces quatrains et ils semblent éthérés par le temps ; les quatrains forment un tableau complet allant dans ce sens. Il y a de la tonalité dans ce poème et elle s’affirme pleinement – à ma surprise d’ailleurs – par les deux derniers vers qui lui font dépasser cette vision et emmènent la poésie un cran plus loin. C’est risqué de tout baser sur les deux vers de fin mais dans le cas présent c’est une réussite qui donne envie de relire le poème et confère à cette seconde lecture une toute autre dimension.

   Anonyme   
15/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai bien aimé cette vision fugace de L'automobile et de l'esprit de liberté lié à la route. D'autre part, je trouve très jolie l'image de la route à lacets qui s'attache à la montagne.

Merci pour cette lecture plaisante

Anna

   Vincent   
15/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour apierre

J'ai bien peur que les plumes ne se collent pas vraiment non plus sur votre texte

moi j'y ai trouvé de la gaieté et je suis monté dans votre R4 L

Ca m'a rappelé de vieux souvenirs à mon premier emploi , chez Saviem-Renault en Normandie ils nous avaient présenté leur nouvelle voiture R3 qui ne s'est jamais vendue elle était sa petite sœur

Bref j'ai fait quelques kilomètres avec vous et ça m'a bien plu

   papipoete   
15/7/2022
 a aimé ce texte 
Pas
bonjour apierre
la première strophe éveille en nous, souvent notre première auto, et les moments merveilleux que la 4 L nous proposa ; puis la seconde strophe avec ces mirages planant au-dessus du goudron bouillant... et puis tel un gouffre profond, nous plongeons dedans en hurlant " au secours ! "
NB s'il s'agit de métaphores, les lignes suivantes apparaissent comme des rébus ( le p'tit train d'interlude à la télé d'avant )
que ceux qui le décryptent, me fassent signe...

   Miguel   
15/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
La 4 L nous met d'emblée dans l'ambiance de ma jeunesse (j'aime, évidemment) ; la N 7 est un petit clin d'oeil sympa à l'ami Trenet. J'adore l'image des mirages écrasés : c'est si vrai ! Mais si les mirages finissent tous écrasés, il y a heureusement des oiseux qui en réchappent. Et, dans cette belle escapade souriante, on découvre, à la fin, des limites, et on passe de la poésie à la philosophie ...

   Annick   
15/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La nationale 7, la route des vacances. Charles Trenet l'a chantée.

Ce poème apparemment guilleret dévoile un côté sombre de cette route. Du moins, c'est comme cela que je le ressens.

La route est ensoleillée, elle fait penser aux vacances, le bonheur de partir vers d'autres horizons :
"Échappées belles
gagner les sommets
par les petites routes à lacets
qui s'attachent aux montagnes".

Et pourtant, à peine le soleil a-t-il brillé dans le premier vers de la seconde strophe que le narrateur évoque :
"l'asphalte meurtri
des mirages écrasés".

Si la RN7 est synonyme de bonheur, elle est aussi le théâtre de bien des drames : les accidents de la route étaient très nombreux à l'époque des trente glorieuses, du temps de la R4L.

"Apparition des plumes légères
Survolent la chaussée"
Ces vers font penser aux ailes des anges, à ces innombrables personnes qui ont perdu la vie.

"Mais les routes comme les arbres
ne montent jamais jusqu'au ciel."
Cette route était bordée d'arbres sur lesquels les voitures venaient s'encastrer.

Ce sujet est très intéressant. Il est traité comme s'il était chuchoté. On dit les choses à demi-mots. A nous de comprendre la terrible réalité sous le soleil.

Merci.

   Cyrill   
15/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Un petit côté vintage à cette poésie, qui n’est pas pour me déplaire. Surtout quand l’image d’Épinal s’entache de ces « mirages écrasés », pauvres petites créatures ailées et victimes non comptabilisées à 2L seulement.
Le poème est visuel surtout dans ses deux dernières strophes, où j’ai l’image d’un route s’échappant de la montagne pour monter encore. Pourtant non, pas jusqu’au ciel nous dit l’auteur. On part en vacances, mais on ne pourra que redescendre.
Voilà ce que m’évoque votre poème : cette sorte de légèreté propre aux temps estivaux, mais faut pas rêver quand même !

   Pouet   
15/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

beaucoup de choses en peu de mots, je trouve. Derrière une certaine forme de lucide constat on ressent de la nostalgie, de la légèreté, de l'espoir, du désenchantement, un peu de tout cela mixé dans le shaker de l'évasion.

Un poème fin qui, tout en concision, est parvenu à me toucher dans son expression.

   StephTask   
15/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J’avoue que ma première impression n’était pas très bonne. Puis, après plusieurs relectures, j’ai été séduit.
Descendre la nationale 7 et remonter le temps est une idée très bien trouvée. Le poème est court mais extrêmement dense et à chaque lecture je saisis et me nourris d’une nouvelle idée, d’une nouvelle impression avant un final qui atteint des sommets alpestres avec le joli « les routes comme les arbres ne montent jamais jusqu’au ciel ».
Pierre après pierre, apierre affirme son style. Un poème à marquer d’une pierre blanche… 😊

   senglar   
15/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour apierre,

Jolis ces lacets qui s'attachent aux montagnes. Les routes sont décidément propices aux réflexions philosophiques : si comme l'a dit quelqu'un les autoroutes donnent une idée de l'infini les routes ici ne montent cependant pas au ciel.
Peut-être parce qu'elles sont gratuites ?

Suite de jolis flashs pour une route mythique qui dépayse mais échoue cependant à faire véritablement rêver, les mirages s'y écrasent malgré les belles échappées. On peut s'interroger sur cet "Echappées belles"... .Curieusement la nationale sept n'est pas une piste de décollage.
Une carte postale peut-être ?

Ohé Trenet !

   jfmoods   
16/7/2022
"Prenons La route fleurie/Qui conduit vers le bonheur !" (Georges Guétary)

L'évocation d'un objet dont le nom à lui seul symbolise la liberté projette le poète vers son passé. Ou dans ce qu'il conviendrait plutôt d'appeler les vestiges de son passé. Car à l'aune de la promesse grandiose qu'affiche une automobile mythique (envol magistral, cap au sud, luminescence absolue), le souvenir, lui, laisse apparaître le champ de ruines de l'intime (métaphores des vers 6 et 7). Et, malgré la dénégation du vers 12, l'expression "Du goudron et des plumes" s'impose insensiblement au lecteur.

Si je détricote le vers 13, je lis (derrière l'image d'une fuite providentielle hors des contraintes du quotidien) que les belles se sont échappées. Les thèmes du lien (vers 15 : "lacets", vers 16 : "s'attachent") et de l'ascension (vers 14 : "sommets", vers 16 : "montagnes") suggèrent les phases de la conquête amoureuse. Cependant, le rêve d'un bonheur à l'échelle d'une vie fut, pour le poète, voué à l'échec, comme le confirment, de manière catégorique, les deux derniers vers.

À la recherche de la seule route imaginable (celle de l'apothéose), sommes-nous donc ainsi voués à bifurquer sans cesse ?

Merci pour ce partage !


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