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Poésie contemporaine
StephTask : Un dromadaire ?
 Publié le 16/07/22  -  15 commentaires  -  680 caractères  -  338 lectures    Autres textes du même auteur

Madère ! Madère ! Mon royaume pour un dromadaire !


Un dromadaire ?



Cette drôle Madère épie mon dromadaire
Sous le tropique aisé d’une chaleur dormante
Et dans Monte Palace où les fleurs et les pierres
Se mirent dans les lacs je prise l’agapanthe.

Mon chameau abreuvé de parfums chaleureux
Sous l’ombre des palmiers blatère sans orgueil
Et l’océan amène un lait bleu sirupeux
Dans ses yeux endormis par le froufrou des feuilles.

Chaloupé mais altier il s’endort en vaisseau
Qui a bien exploré le monde et ses mirages
Pour rêver d’un beau sable éventé par les maux
D’un désert vierge et pur loin de ce brun rivage.

Dors mon chameau fidèle, échoué à Madère !


 
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   Anonyme   
29/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'apprécie le jeu sur les sonorités, le rythme aisé, berceur, les associations insolites et chaudes. Le lait bleu sirupeux de l'océan, pour moi c'est pile ça… Mes vers préférés sont les troisième et quatrième.
Sur un ton diamétralement opposé car humoristique, frôlant le parodique me semble-t-il, j'ai pensé à l'exil évoqué dans les Tableaux parisiens de Baudelaire, le cygne dans la poussière :
« Eau, quand donc pleuvras-tu ? Quand tonneras-tu, foudre ? »
Ici, au contraire, l'exilé rêve d'aridité.

Je salue aussi la manière dont en quelques vers vous campez l'ambiance ! J'ai été immédiatement transportée.

   Vilmon   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
Un chameau ou un dromadaire ?
"Mais non, je suis un dromadaire, je n'ai qu'une bosse. Les chameaux en ont deux, Ah ! c'est agaçant à la fin." le dromadaire dans l'animation Astérix et Cléopâtre
Des rimes parfois pauvres, quelques unes riches.
On dirait une berceuse pour endormir le dromadaire.
Il y a des images intéressantes, d’autres que je ne saisi pas bien.
S’endormir en vaisseau ? Vaisseau du désert + s’endormir ?
Je ne crois pas qu’il y ait de désert à Madère, sans doute pourquoi il rêve des sables. À moins que dromadaire et chameau désigne quelque chose que je n’ai pas compris. Avec dromadaire au lieu de chameau au dernier ver, on aurait pu faire deux vers rimés de six pas.

   Donaldo75   
9/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Eh bien, ça claque, c'est sonore, cubiste. J’aime beaucoup les jeux sur les mots et les sonorités : il y a du pictural dans ce poème dont la lecture est presque musicale. La construction basée sur le son n’empêche pas la fluidité car le thème reste consistant et le poème ne part pas dans moult directions ; c’est aussi ce qui lui confère cette unité poétique et permet à ce cubisme littéraire de ne pas égarer le lecteur ou tourner à l’exercice. Et ça, à mon avis, c’est fort de chez maitrisé.

Bravissimo !

   Anonyme   
16/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

J'aime bien ce poème qui s'appuie sur les jeux de mots Madère-dromadaire et du vaisseau chaloupé puisque le dromadaire
est le vaisseau du désert.

De bien belles images et de bien beaux vers comme ces :

Sous le tropique aisé d’une chaleur dormante
Sous l’ombre des palmiers blatère sans orgueil
Et l’océan amène un lait bleu sirupeux

Oui, une jolie perle que ce texte et ce du début à la fin
ce qui est rare.

   Anonyme   
16/7/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Stephtask

J'ai noté du bon et du moins bon dans votre poésie. J'ai cru aussi déceler des ajouts de conjonctions çà et là pour faire le bon compte de pieds, notamment un vers qui contient deux "et" (difficile d'éviter parfois, c'est vrai) et aussi un hiatus un peu malheureux (échoué à). J'aurais mis une virgule à un certain endroit mais je pense qu'uil s'agit là d'un choix stylistique.

Je crois qu'avec un petit polissage, ce poème qui possède des qualités, pourrait devenir vraiment sympa (peut-être également avec une strophe supplémentaire).

Bonne continuation

Anna

PS : Sous la chaleur, la Drôme adhère...

   Miguel   
16/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai lu ce poème en EL, et il m'a tellement déconcerté que j'ai renoncé à le commenter. Je ne pouvais pas dire qu'il ne me plaisait pas, et je ne pouvais expliquer mon ressenti positif. Éclairé par les autres commentaires, je perçois mieux ses qualités. De beaux vers, en effet, des images une peu surprenantes, et cette part de mystère qui demeure pour moi.

   Provencao   
16/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Steph Task,

"Cette drôle Madère épie mon dromadaire"

J'aime bien cette singularité de l'écriture musicale ainsi à sa manière de "jouer" le vocabulaire sonore, morcelé , pour mettre en commun des sons qui claquent, percutent et pour créer tout à la fois un sens bien particulier .
En ce sens, cette "musicalité " partage une dimension langagière, qui est presque un aveu et une ostentation de l’essence, qui fait écho.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
16/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour StephTsask
" mon beau chameau, oh oh ! " ça va moins bien pour chanter " mon beau dromadaire, aire aire ! " mais ce poème cherche à nous faire sourire, ce qui n'est pas facile, pas la moindre affaire " aire aire ! "
NB pas de récit de guerre, ni abus de femme, alors rien que pour ce thème, sourions et applaudissons la performance !
la 3e strophe me plaît plus particulièrement.
je ne sais sur combien d'orteils marche un dromadaire, mais votre va bien sur ses 12 pieds avec ses assonances

   senglar   
16/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour StephTask,


Beaucoup de drôlerie, de décalage assumé comme le prouve l'esprit de l'incipit.
Le portrait du dromadaire, vaisseau échoué sur une île à l'ombre et sous la brise odorante des palmiers, est tout au long réjouissant (ah ses yeux endormis au bleu sirupeux !). A le sentir débonnaire usant d'un repos mérité, on devine que son maître n'est pas un pirate sévère. Ce sonnet est d'un épicurien où le bonheur est constitué de choses simples et sans excès.

Lucrétien !

   inconnu1   
16/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Si j'aime beaucoup c'est surtout pour les sonorités et de beaux vers qui sonnent bien à l'oreille.
"Sous le tropique aisé d'une chaleur dormante" ou l'ensemble de la 3eme strophe. Il y a beaucoup d'adjectifs et on pourrait vous le reprocher mais Baudelaire en était tant friand et c'est souvent eux qui apportent de la vie

Bien à vous

   Cristale   
16/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour StephTask,

Une poésie contemporaine qui porte bien son appellation où je n’ai pas à critiquer quelques « e » non élidés ou quelques hiatus parfaitement acceptés dans cette catégorie.

Je me promène à dos de ces vers sans chalouper et j’avoue apprécier les mirages que j’aperçois dans le regard de cet animal échoué à Madère. Forcément, il lui manque l’aridité du désert, pas cette gentille canicule estivale entourée d’eaux et plantes généreuses, en plus il y a des feuilles aux palmiers et pas le moindre grain de sable brûlant sous ses pattes.

J’aime bien la danse des alexandrins, l'alternance vigoureuse des rimes quand l’auteur aurait pu, dans cette catégorie, se contenter de dodécasyllabes peu rimés, mais non, je reconnais là le sérieux du travailleur de vers.
J’aime bien au 3ème vers l’emploi par deux fois de la conjonction « et », qui permet de ralentir le rythme, de lui donner un air solennel, de rendre la poésie envoûtante.

Du son, du soin, des images colorées peu banales, un sens de l’humour décalé et attachant.
Un joli poème que nous offre son auteur.

Bravo et merci du partage StephTask.
Cristale

   Ornicar   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour StephTask,

Téméraire, je me lance dans le commentaire de votre drôle de dromadaire alors que je ne suis pas sûr d'en comprendre tout à fait le sens.
Entendons-nous bien : je ne parle pas du sens de vos vers pris séparément, mais du sens global de votre texte dans son ensemble. Faut-il d'ailleurs nécessairement tout comprendre d'un écrit pour en apprécier l'ambiance et les couleurs ? La poésie s'accorde parfaitement d'une part d'ombre et de mystère, fut ce sous le soleil aveuglant du désert ou des tropiques. Voilà mon problème : ça me plaît alors que quelque chose m'échappe et me voici donc un peu déstabilisé.

Tout commence avec ce dromadaire de prime abord et au premier vers qui se transforme en chameau au dernier. Quèsaco ? Avouez que c'est un drôle de pèlerin, votre camélidé ! Joue-t-il les transformistes ? C'est sans compter cet énorme point d'interrogation qui orne votre titre. Rarissime à cet endroit pour mériter de le signaler. On ne voit que lui, comme si l'auteur voulait d'emblée jouer avec notre raison, à la façon de ces mirages qui troublent les sens du voyageur égaré en plein désert. Alors, dromadaire ou chameau, ami lecteur ? Et si tout n'était qu'illusion au bout du compte et ne valait pas mieux que les rêves ? Je sens pointer, à tort peut-être, cette tentation dans la troisième strophe qui voit s'endormir "en vaisseau" votre camélidé fatigué d'avoir "bien exploré le monde et ses mirages". Revenu de tout, en somme.

Et puis... il y a l'exergue. Accrocheur en diable avec son jeu sur les sonorités : " Madère ! Madère ! Mon royaume pour un dromadaire !
Trois points d'exclamation, s'il vous plaît ! Excusez du peu, je ne vous en ferai nul reproche, au contraire ! - tant ça m'intrigue et m'interpelle. Faut-il y voir un hymne au nomadisme que symbolise le dromadaire par opposition au royaume matérialisant la vie dorée, certes, mais pesante et sédentaire avec son lot d'obligations, de protocoles ? Quand je prononce " Madère ! Madère !", je ne peux m'empêcher d'entendre in petto : " Misère ! Misère !"
M'incite à penser de la sorte, le contraste entre ce décor pradisiaque à la végétation luxuriante où le dromadaire se sent en exil et le désert aride aux sables brûlants mais "vierge et pur" qui peuple ses rêves.

Et puis... arrive ce premier vers, comique au possible, proche du calembours et qui claque comme un camouflet avec la personnification de l'île : " Cette drôle Madère épie mon dromadaire". La fantaisie est clairement revendiquée mais recèle à mon avis plus de profondeur qu'il n'y paraît en première lecture. C'est là, pour moi, la part d'ombre de votre poème.

Pour les lumières, au vers 2 j'apprécie particulièrement l'association inhabituelle et surprenante "tropique" et "aisé". De même le vers 7 avec cet "océan (qui) amène un lait bleu sirupeux". Aussi, le vers 8 avec ce "froufrou des feuilles". Tout concourt à recréer visuellement un décor de rève et à rendre palpable dans le même temps la sensation physique d'une étrange langueur, comme si, sous ces tropiques, toute volonté s'amenuisait, s'anesthésiait et finissait par s'engluer dans une sorte de miel. ( "sirupeux" ).
J'apprécie également le jeux de mots et le glissement progressif du sens au vers 9 qui s'opère mentalement entre le premier et dernier terme : "chaloupé" ( tel le pas du dromadaire) => chaloupe => "vaisseau"

Au chapitre des récriminations (un bien gros mot à ce stade, j'en conviens), deux ou trois choses qui n'entacheront pas ma notation.
Je remarque deux ou trois facilités d'écriture qui auraient pu être évitées à la troisième strophe, affaiblissant quelque peu votre texte.
- vers 10 : "bien"
- vers 11 : "beau". D'autant plus que çela crée une rime intérieure avec la rime finale "maux."
- vers 12 : "pour". En poésie, mieux vaut éviter d'être dans l'explication.
- enfin, vers 5 pas une faute, non. Plutôt une question de préférence personnelle compte tenu de ce que j'ai compris et ressenti à la lecture de votre poème, et en supposant que je ne sois pas dans l'erreur d'interprétation. J'aurais volontiers remplacé "chaleureux" par "capiteux" qui me semble rimer également par le sens ( et pour nos sens ) avec "sirupeux".

Ornicar

   GiL   
18/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Mais qu’est-ce que c’est que ce drôle de machin super bien balancé ? Y a-t-il un deuxième degré qui me dépasse ? Peut-être qu’il n’y en a pas, finalement.
En tous cas j’adore : le baroque, les surprises, l’humour, le rythme chaloupé, la beauté des images (vers7&8). Je regrette un peu les bien et beau des vers 10 et 11.
Bravo !

   chVlu   
20/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte joueur, qui pour moi parle
-de confusion commune sur la différence entre chameau et dromadaire
-des parcs animaliers qui donnent à voir des animaux dans un cadre incongru pour eux.

J'ai bien aimé le jeux de son du premier vers, comme une répétition approximative.

Le mélange de l'ambiance exotique, et site touristique totalement artificialisé est parfaitement brossée. La 2éme strophe est pour moi ma plus aboutie en terme d'images.
Le vers final aurait pu claquer comme une pirouette finale si la confusion dromadaire chameau n'avait été préalablement éventé.

J'ai du mal avec deux vers pour lesquels je n'arrive pas à me construire d'images ni natures mortes, ni sensibles et du coup ils restent pour moi un collier de mots éclectiques :

"Sous le tropique aisé d’une chaleur dormante"

"Pour rêver d’un beau sable éventé par les maux"

Je bloque sur les 2 participes passés...

Le sujet est original et traité avec légèreté, c'est frais ! J'ai envie de te dire lâche toi ! pousse à fond ! dans le style du premier vers et/ou de la deuxième strophe,
mais bon ça ce n'est que mon envie de lecteur ;)

   StephTask   
20/7/2022


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