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Poésie libre
Luz : La lune brisée
 Publié le 17/07/22  -  15 commentaires  -  577 caractères  -  219 lectures    Autres textes du même auteur

Charles Trenet aurait pu chanter :
« Le soleil n’a pas rendez-vous avec la lune,
et de toute façon la lune n'est plus là,
le soleil n’attend pas… »


La lune brisée



La profondeur de l’ombre a effacé la lande.

Au cœur de la nuit indigo, la lune éclot —
ronde source de lait dans un berceau brumeux.
Force lente, elle grimpe à l’échelle d’un pin,
puis roule, court, enjambe les ruisseaux d’étoiles.

Tête en l’air et les yeux dans les yeux des nuages,
elle se brise contre une falaise d’aube,
s’éparpille en éclats de lumineux argents,
réveille la rosée sur l’herbe ruisselante.

Le soleil déterré rejoint alors le ciel
qui largue sa grand-voile au mât bleu de l’aurore.


 
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   Eskisse   
1/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé suivre la trajectoire de cet astre lumineux, tout en maternité dans sa naissance, forte dans son ascension, mêlée à la force de l'eau à l'occasion de la belle métaphore" les ruisseaux d'étoiles" jusqu'à sa brisure due à son côté étourdi. Mais on ne peut rien contre une " falaise d'aube".
Dernier vers très beau aussi...
Le tout est évoqué dans une grande simplicité de lexique. Rien ne heurte, tout coule.
Je pense qu'il y a matière à interprétation en terme de symboles....

   Anonyme   
7/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De belles images je trouve, insolites et parlantes, par exemple le soleil déterré, la force lente à l'œuvre dans l'ascension de la Lune, la falaise d'aube. Chaque vers apporte quelque chose, un nouvel angle, une couleur. Je salue donc la richesse, la densité du tableau.
L'ensemble m'apparaît peut-être un peu rapide pour un poème contemplatif, puisqu'on passe en onze dodécasyllabes du cœur de la nuit au mât bleu de l'aurore ; j'ai un peu le même sentiment que devant ces animations en accéléré où en quelques secondes se dévoile le mouvement des étoiles sur la voûte céleste pendant toute une nuit : c'est beau mais guère reposant, cela me fait ressentir une sorte de frénésie que j'accorde mal avec la paix nocturne. Une ambiance particulière et si c'est ce que vous recherchiez, secouer la replète Lune, je me dis que c'est réussi.

Le deuxième quatrain est mon préféré, le moment le plus expressif du poème selon moi. J'aime bien votre choix de ne pas rimer, cela donne à mon avis une souplesse, comme un débraillé à cette Lune qui a la bougeotte ! Idem pour votre choix de ne pas faire commencer systématiquement vos vers par une majuscule, de limiter leur emploi (aux majuscules) aux règles typographiques de la prose.

   Anonyme   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Luz

Une image bucolique et rêveuse de l’astre nocturne et de ses reflets, rien de nouveau sous la lune oserais-je dire. C’est charmant, mais très court et sans rimes, la métrique semble aléatoire, ce qui grève un peu la valeur de l’ensemble.

Merci pour cette vision fugitive de dame Sélène

Anna

   Provencao   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Luz

" Tête en l’air et les yeux dans les yeux des nuages,
elle se brise contre une falaise d’aube,
s’éparpille en éclats de lumineux argents,
réveille la rosée sur l’herbe ruisselante."

J'aime cette lune brisée très poétique, très interiorisée presque secrète.

L’antre poétique se laisse brouiller par l'essence infinie qui s'éclipse avec caresse. Avec ce regard de la lune, vous nous faites découvrir l'éclat de la rosée sur l'herbe.

J'aime ce mystère qui devient véritablement "la distance" de votre écrit, et appâte
l'allegorie comme trace du poème.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Cyrill   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Des vers libres sonores et bien rythmés pour une vision fugitive où le mouvement est tout en ombres et lumières.
J'ai trouvé de bien belles images, sensibles ou amusantes comme ce "tête en l'air".
Le dernier vers est une perle mais le poème entier les enfile en un collier miroitant et néanmoins tout à fait équilibré.
J'ai vraiment beaucoup aimé, merci pour ce tableau rêveur, Luz.

   Raoul   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
J'aime beaucoup les images plutôt originales de ce poème, un peu de nouveauté, ça ne fait pas de mal ( comme disait Nerval : Le premier qui a comparé une femme à une rose est un génie, ceux qui l'on fait après lui sont des imbéciles... ) Cela crée une ambiance au fantastique prenant.
Je remarque les particulièrement réussis "Force lente" "falaise d'aube" et "soleil déterré"...
La lecture à voix haute assez fonctionne bien.
Maintenant, dans le détail, des " maladresses" me gênent, j'aurais préféré Au cœur Indigo de la nuit, l'"échelle" me semble très "construite" dans un espace très... naturel. Mais je m'aperçois que mes gros doigts touche à votre poème et à ses équilibres, désolé. D'autant que j'aime l'ensemble.
Un texte naturaliste et contemporain sans être nostalgique, c'est assez rare pour être apprécié sans faire le chafouin.
Merci pour cette lecture matinale bien agréable

   papipoete   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour Luz
La lune est à l'honneur depuis des semaines sur Oniris, et il manquait la touche d'un peintre des mots ; voilà qui est fait à travers ce texte si poétique !
NB tout est coup de pinceau sous la plume de l'auteur ( elle grimpe à l'échelle d'un pin... elle se brise contre une falaise d'aube ) et au final le Roi Soleil daigne se lever quand le " ciel largue la grand-voile au mat... "
Je retrouve ici l'excellence du vers libre, une toile que nous offre notre Maître en la matière !
bravo !

   Cristale   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Luz,

Voici un poème libre, à la métrique régulière en dodécasyllabes et alexandrins, qui se lit avec plaisir. Les finales offrent une variété de sons qui, loin d'être monocordes, jouent une musique vocale riche à la diction. Ici la rime, dont se passent bien ces vers libres, ne rendrait pas cette musicalité propre à l'entièreté de la pièce.
La césure enjambante du vers 4 est utilisée à bon escient :
"puis roule, court, enjambe les ruisseaux d’étoiles."

Une personnification originale de la lune belle en images que nous offre le regard du poète dont le deuxième quatrain a ma préférence, mais l'ensemble est charmant, très poétique.
La mise en forme est plaisante.

Merci Luz.
Cristale

   Miguel   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Il ya de belles choses, mais, si j'ose dire, trop d'images : la source de lait, l'échelle d'un pin, les ruisseaux d'étoiles, la falaise d'aube, le mât de l'aurore, ces constructions récurrentes avec complément du nom finissent par avoir un côté un peu "fabriqué à la chaîne". Cela étant, chacune de ses métaphores a sa valeur en soi. Ce sont de belles trouvailles. Les vers sont dans l'ensemble mélodieux et légers.

   Anonyme   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il faudrait être âme de marbre pour ne rien ressentir à la lecture de ce poème.
Rien que le titre, déjà, m'emporte...
L'image est belle et murmure quelques-uns de ses secrets.
À l'égal de toutes les autres, d'ailleurs.

J'aime beaucoup cette promenade en cascade dans le sillage de la lune.
Tout y est relevé avec grande justesse et poésie, de la couleur indigo de la nuit, à sa grimpette dans l'échelle d'un pin.

J'aime beaucoup tout ce prélude que j'entends entre les lignes, comme une porte secrète qui s'entrouvre au cœur de l'émouvant.

Merci Luz, pour ce beau tableau  qui « enjambe des ruisseaux d'étoiles »

   Myndie   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour luz,

Un très joli texte, aussi plaisant à lire qu'à dire.
Je suis totalement séduite par vos trouvailles d'une folle poésie :
«  ronde source de lait dans un berceau brumeux »
« enjambe les ruisseaux d'étoiles »
«  elle se brise contre une falaise d’aube »
« qui largue sa grand-voile au mât bleu de l’aurore. »

Comment mieux qu'ici définir l'émotion poétique ?
Je pense que c'est aussi comme cela qu'on peut définir le rôle du poète :savoir refléter ce qu'il porte en lui de sensibilité par un ensemble d'images en accord avec son état d'âme ET le communiquer au lecteur.
J'ai regardé votre tableau et même si j'y ai apporté mes propres matériaux, j'ai partagé votre émotion, ce sentiment d'admiration devant la beauté de la lune au ciel montant.
Bravo pour ce poème et son aura toute particulière.

   Lebarde   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Allons Lebarde, ignore l’absence de rimes et de majuscule en tête de vers, les e non élidés, oui ignore tout cela, c’est une poésie en libre…. et laisse toi emporter par la douceur du propos, l’originalité des images et la délicatesse du ton auxquelles le rythme impeccable des dodécasyllabes invite le lecteur.
Bien sûr Luz que je suis agréablement séduit par ce superbe poème.
Comment pourrai-je être insensible?
Merci

   Donaldo75   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Hello Luz,

Décidemment, les poètes s’amusent avec les exergues, comme l’a fait GiL sur son dernier poème publié ici. Bon, je ferme la parenthèse. J’ai beaucoup aimé ce poème ; au risque de toujours dire la même chose – je dois radoter avec l’âge – je le trouve pictural et vu que j’adore la peinture c’est un compliment de ma part. Quand je lis ces vers, je me sens transporté ailleurs, pas dans une virtualité du genre Internet mais dans un monde imaginaire que la poésie permet et qui sollicite les deux parties de mon cerveau en privilégiant celle de l’intuition et des songes. Je sais, les spécialistes en neurosciences présents sur ce site vont m’expliquer que ça ne fonctionne pas comme ça une caboche mais c’est tout ce que j’ai en magasin pour expliquer mon impression de lecture.

« Tête en l’air et les yeux dans les yeux des nuages,
elle se brise contre une falaise d’aube,
s’éparpille en éclats de lumineux argents,
réveille la rosée sur l’herbe ruisselante. »

Les deux premiers vers vont dans ce sens de la perception du lecteur – en l’occurrence ma pomme – et les deux suivants dans celui de la peinture. Et la fin confirme ce que je dis – c’est mon impression, pas une vérité première, je tiens à le souligner, et ceci n’est pas un commentaire composé de classe de français – surtout le premier vers dont j’adore l’image.

Bravo !

Donaldo

   senglar   
17/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Luz,


Je ne sais pas mais ça fait très égyptien ton poème, avec le "soleil déterré" qui rejoint le ciel
"qui largue sa grand-voile au mât bleu de l'aurore."

Mais c'est de la lune qu'il est question ici, une "lune brisée", une lune assassinée. Le soleil : sérial killer ?... s'il fait ça toutes les nuits.
Je vais aller voir sur Wiki comment les Egyptiens considéraient la lune dans l'Antiquité...

C'est curieux, tu as choisi : "poésie libre" et j'ai tout à fait l'impression d'une "poésie classique" et quand je me dis "poésie classique" j'ai tout à fait l'impression d'une "prose poétique".

Oh la la ! L'agonie de cette lune est ma propre agonie. Il ne faut pas brouiller Trenet.

   pieralun   
18/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Beaucoup de poésie dans ce texte.

Les vers 3, 4, 5 sont beaux: j’aime la source de lait, l’idée que la Lune roule, sa force lente.

«tête en l’air et les yeux dans les yeux des nuages » magnifique !!!

Je l’ai aimée cette Lune, merci Luz


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