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Poésie contemporaine
Arielle : Colliers de nouilles
 Publié le 22/05/14  -  18 commentaires  -  636 caractères  -  511 lectures    Autres textes du même auteur

Mères, fêtes et défaites…


Colliers de nouilles



J'ai gardé
autour de mon cou

Choux bijoux poux

colliers de nouilles
la trace dorée à l'or fin
petits matins et gros câlins
de vos enfances

Hiboux joujoux

Petits poucets des cailloux peints
j'ai gardé
fleur de pâte à sel
la couleur de vos ritournelles
et l'arc-en-ciel
de ces dessins
que vous posiez sur mes genoux

Houx hisse et houx
de ma mémoire
l'ogre a gagné dans cette histoire
où tout se brouille
collier de nouilles

La grand'mère dort avec le loup
et sur sa joue
glisse une larme…


 
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   Anonyme   
5/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Au début (il y a quelques jours de cela), je n'ai fait que lire superficiellement votre poème et je me suis dit que j'étais incapable de le commenter. Pas touché, pas coulé.

je vous relis en EL à nouveau, soir tombant, et j'y trouve une toute autre résonance, pudique et espiègle. Votre propre regard sur le regard que vous portait votre grand-mère, vous enfant.

Une manière très fine de décrire ce double souvenir : le vôtre et celui qu'a dû avoir votre grand-mère de vous...
Et puis, ce petit pied de nez final, ambigu car un peu impertinent et totalement nostalgique. Collier de nouilles...

Merci.

   Robot   
7/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Rafraichissant ce poème qui vient nous rappeler que l'amour ne se soupèse pas à la valeur vénale mais aux poids des sentiments et de l'affection.
Ah les colliers de nouilles, les pots à confitures décorés, les cendriers en plâtre pour les fêtes des mères et des pères. J'ai replongé dans ces jours de fêtes ou mes frères et sœurs remettions ces cadeaux emplis d'amour et de joie que nous fabriquions avec l'aide des instits de maternelle et de primaire.
J'espère que ces échanges simples ne sont pas devenus désuets dans nos familles de ce 21ème siècle de froide technologie.

   Anonyme   
22/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Arielle,

Beaucoup de nostalgie que j’ai lue comme une comptine à l’envers de douces images : « les petits matins et gros calins de vos enfances »

Et ma préférée, cette jolie strophe si pleine d’amour :

« la couleur de vos ritournelles
et l'arc-en-ciel
de ces dessins
que vous posiez sur mes genoux »

Un poème de circonstance puisque c’est dimanche que l’on fête les mamans qui deviennent beaucoup trop vite des grand’mères.

Merci pour ce doux moment de lecture

Cat

   Pimpette   
22/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Que c'est bien!
Du Arielle pur sucre!
Et cependant pas de gnangnantises...Juste le ton juste comme souvent chez toi!

ET ces colliers de coquillettes sont chez nous aussi un thème récurent et moi aussi ije les dore, et noue des petits rubans autour qui flottent ,et qui flotte t! Je t'envoie une foto en privé!!!

Je prends le ti' popo...tu permets?

   Anonyme   
22/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arielle,

Lorsque dans une poésie on utilise des mots liés à l'enfance afin d'évoquer un passé que bien souvent l'on se remémore avec nostalgie, mon incompétence en la matière m'interdit de promulguer toute critique négative.

C'est joli, agréable, le vocabulaire est recherché dans le sens où il appartient au champ sémantique correspondant à cet univers dans lequel nous replongeons tous dès que le moment s'y prète.
Votre poésie pénètre là où les blessures sont encore ouvertes et les adoucit avec indolence et tendresse.

Je l'ai même relu en me mettant dans la peau d'un enfant. C'est vous dire jusqu'où j'ai poussé le vice.
Je vous le conseille vivement d'ailleurs. C'est...particulièrement agréable !

Merci pour ce beau moment de lecture et pour le partage !
Olivier

   leni   
22/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Areille
A chacun son enfance à chacun son passé affectif Je n'ai pas connu "les colliers de nouilles"offerts aux grands-mères mais j'ai connu les dessins sur les genoux J'ai du transposer et revoir les moments affectifs que j'ai projetés à la lanterne magique de mes souvenirs Libre j'ai relu ton texte qui est un joli moment de tendresse Simple Et les cailloux...les gros câlins ..l'ogre.. m'ont promené dans la vraie banlieue d'un bout de mon enfance Merci Je viens de rajeunir
Salut cordial
Leni

   troupi   
22/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Chère Arielle,

Quelle délicatesse dans l'évocation de ces souvenirs, encore une fois si peu de mots pour raconter toute une histoire empreinte de douce mélancolie.
Tous les petits poucets devenus adultes peuvent-ils seulement imaginer la nostalgie qui envahit les grands-parents à l'évocation des souvenirs ?
Tu le dis si bien avec tes trois derniers vers.

A bientôt.

   Lulu   
22/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je suis très émue face à ce texte, et pourtant, je ne suis ni mère ni grand-mère... C'est que l'émotion - la vôtre - est là. Elle court tout au long du poème.
Il y a à la fois la nostalgie de vos enfants, de votre propre enfance. Le temps passe, mais que reste-t-il, même si le loup est là : il y a la poésie... C'est en tous cas, bien là, que mènent vos mots.
Merci pour cette lecture que j'ai fortement apprécié.

   Anonyme   
22/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Mélodieuse est ma lecture. Ce ton enfantin est un pur bonheur avec toutes les couleurs de la tendresse. L'impression d'entendre les paroles plutôt que des simples mots.

J'aime beaucoup le rythme de la 5ème strophe, je ne sais pas ce que cela m'évoque, c'est vraiment cette impression d'entendre parler une personne qu'est en mouvement.

les phrases en "oux" pétilles.

Un poème plein d'émois, LA grand'mère au lieu de MA grand'mère n'enlève pas cette affection que je ressens tout le long de votre poème.

   Sansonnet   
22/5/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Parce que bon, il faut de tout pour faire un monde. Et je ne me voyais pas ne pas laisser de note quant à mon ressenti, pour que le panel soit plus complet.

Au fond, le vouvoiement est tellement distant (vis à vis de la personne engagée), surtout quand ça se veut être émotionnel. Après, ce n'est que mon avis.
Sinon, à propos de ma lecture, quelques accrocs, et les vers des noms en "oux" dont je ne vois malheureusement pas l'intérêt. Sauf un référence personnel, mais dans ces cas là, c'est mal retranscrit à mon gout.

Bonne continuation.

   chVlu   
23/5/2014
j'ai vraiment trouvé l'idée subtile et intéressante, enfin celle que j'ai cru deviner. Mais je trouve que dans le passage à l'acte il y a des ratés, j'ai, bien sûr, imaginé qu'ils étaient volontaires pour bien représenter les imperfections de ces colliers de nouilles pourtant si plein de bonnes intentions. Malgré cette hypothèse je regrette, ce qui, pour moi, sont des entorses au fil du texte. Peut être du au format court, qui ne laissait pas assez de place pour mettre en place a la fois le concept et ses imperfections, cette sensation ?

Je m'explique sur les petits passés à coté (selon moi) :


- le petit refrain comme des perles du colliers démarre la litanie des
pluriels OUX et à la fin un singulier en OUX

-dans le petit refrain il manque les cailloux et les genoux qui se retrouvent dans le remplissage du collier entre les perles


J'ai bien aimé les clins d’œil aux comptines et la nostalgie bien présente.

Un beau dessein pour moi, mais qui a un peu piocher durant le chantier, une construction qui aurait à mon goût du plus coller au concept du designer.


bonus : j'ai accroché sur l'image de la grand-mère au lit avec le loup j'en ai ri, c'était agréable, mais un peu extraterrestre dans le texte..... "elle a vu le loup ..."

   Anonyme   
23/5/2014
Bonjour Arielle

Apparemment, ce poème est une comptine, ponctuée de pluriels en houx et qui comme un collier de nouilles arrive à point nommé pour célébrer la fête des mères.
J'aime bien cette forme allègre et poétique, qu'il y soit question de petit cochon pendu au plafond ou de vache qui pisse dans un tonneau.

Mais ici la gaieté est fortement teintée de mélancolie. Ce n'est pas une maman qui parle, c'est une grand-mère et la comptine tourne court.

« de ma mémoire
l'ogre a gagné dans cette histoire
où tout se brouille 

La grand'mère dort avec le loup
et sur sa joue 
glisse une larme »

Ces vers, déchirants, laissent entendre (mémoire, tout se brouille) que la narratrice ressent les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer

Merci Arielle et bravo

   Anonyme   
23/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème qui convient à merveille à cette période de "fête des mères".
Outre la sonorité "ou" qui dégage une douceur incomparable, les mots oscillent entre tendresse et nostalgie et beaucoup d'éléments nous ramenant à l'enfance, la nôtre, celle de nos enfants, sont délicatement évoqués.
Sensibilité à fleur de mémoire qui s'effeuille légèrement me semble-t-il.

   Condremon   
23/5/2014
Ben non, encore une fois, ma lecture est différente et tout à fait tragique
Dire sans dire tout en disant pour ceux qui veulent bien lire entre les lignes

   Anonyme   
24/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ouf ! Je trouve ce poème glaçant. Il commence tout mignonnement, dans une ambiance sucrée (superbe, "la trace dorée à l'or fin" !) ; on peut avoir la puce à l'oreille avec ce son "ou" insistant, celui du cri "pour faire peur" aux petits enfants, mais en même temps c'est un son de diminutif, "mon chou", "petitou", etc.

Pour moi, le poème commence à virer avec ce "Houx hisse et houx", décalé, qui apporte soudain l'idée d'un effort, d'une peine alors que tout était jusqu'à présent si facile. L'ogre qui se pointe n'arrange rien, et déjà il a gagné. J'aime beaucoup la soudaineté de cette victoire, qui marque la fugacité du bonheur.
Selon moi,
"La grand'mère dort avec le loup"
clorait admirablement le poème, la joue et la larme sont déjà de trop, ils appuient inutilement. Bien sûr, c'est à toi de voir ; question de dosage personnel.

   Arielle   
25/5/2014

   Coline-Dé   
29/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une jolie comptine, empreinte de cette "douçamertume" qui est comme une signature et nous remue délicatement...
J'ai eu la sensation que les souvenirs évoqués appartenaient tantôt à la génération de la grand ère tantôt à celle de(s) l'enfant (s), voire des petits-enfants, dans un embrassement instinctif et indistinct
(chuis pas sûre d'être claire ... ?)
J'aime cette façon subtile de dire son amour autant aux générations passées qu'à celles qui suivent.
Les deux derniers vers sont inutiles.

   RebeccaVogel   
10/3/2015
Commentaire modéré

   embellie   
7/2/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arielle
Évocation fine et poétique à souhait.
Pour moi, ce poème transpire, en même temps, la nostalgie du temps passé, et la cruauté des souvenirs doux et déchirants "où tout se brouille". Comme je comprends ce que ressent cette grand-mère sur la joue de laquelle "glisse une larme"!


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