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Poésie libre
Arielle : Les chevaux de l'Apocalypse
 Publié le 01/06/15  -  18 commentaires  -  982 caractères  -  305 lectures    Autres textes du même auteur

Face au mystère des chevaux de la grotte Chauvet qu’un artiste représenta il y a plus de 30 000 ans, ne serait-il pas tentant, pour un homme d’aujourd’hui, d’y voir une sorte de prémonition des 4 chevaux de l’Apocalypse, messagers de famines, de guerres, d’épidémies et de mort, fléaux que l'humanité redoute depuis toujours ?


Les chevaux de l'Apocalypse



S’enfoncent dans la grotte en fumant les flambeaux

Le souffle des voix pousse
les lueurs vacillantes
tirant de son sommeil
un monde qui s’enchante

La voûte humide
goutte
sur l’épi des crinières
une oreille se couche
le quadrige s’ébroue

Et le galop s’ébranle au fumet des prières

Sous les yeux médusés des orants
la membrure
d’un troupeau fabuleux
s’arrache de la pierre
devance la clameur fervente des augures
amorçant sur les murs la chasse délirante

***

L’Ardèche a déroulé son fil d’éternité
au pied de la falaise

Glissant au labyrinthe
une lampe frontale
suit la mouvante épure
des ombres
qui perdure

Ce fragile mirage
fait courir un frisson sur la peau du calcaire
et réveille un écho
des frayeurs millénaires
dans l’œil désenvoûté en quête d’un message


 
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   Vincent   
8/5/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
la première partie de votre texte

est consacrée à l’émanation de ce mirage

que vous avez ressenti en regardant les épures de la grotte

je trouve que votre écriture est trop directe

vous vous contentez de décrire ces chevaux qui s'ébranlent

à la la fin vous revenez à la grotte avec ces ombres qui perdurent

vous auriez pu peut être nous emmener dans une chevauchée

j'ai juste bien aimé

   papipoete   
20/5/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
une visite au temps où l'homme vivait sous terre, dans ces cavernes qu'il songea à décorer; non point de papier peint que l'on change au gré des humeurs, mais du bout des doigts trempés aux suies de feu, ou aux ocres trouvées près d'ici. Les scènes d'un troupeau fabuleux, et autres animaux disparus de cet endroit, embuaient déjà les yeux des orants clamant les augures.
Aujourd'hui, lampe frontale allumée, le découvreur glisse dans ce labyrinthe, émerveillé et saisi du même frisson qu'il y a des millénaires, décryptant 5 sur 5 le message toujours vivant des frayeurs millénaires!
Le récit est très visuel pour peu qu'on ferme les yeux, s'imaginant " Chauvet ", preux spéléo!
Un bémol éternel pour moi, en ce qui concerne l'absence de ponctuation, qui ne nuirait pas à la beauté du tableau!

   Marite   
1/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cette envolée imaginaire m'a séduite d'autant plus qu'elle nous est relatée avec beaucoup de poésie. Chaque strophe se lit d'un souffle, mais ce sont celles de la première partie qui m'ont transportée dans ce monde fabuleux dont il ne reste que des représentations sur la roche. Ah ! j'ai aussi enrichi mon vocabulaire avec la recherche des mots "orant" et "quadrige" . Merci Arielle !

   Robot   
1/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La visite, la vision des chevaux de l'apocalypse ressentie par le narrateur traverse ce poème. On est dans ce groupe, comme si nous étions les inventeurs de cette découverte avec le frisson qui emporte l'imagination.

   Condremon   
1/6/2015
Bonjour Arielle

Ah doublement séduit d'abord parce que c'est mon pays, sinon depuis quelques millénaires, au moins depuis quelques siècles - je veux dire mes aîeux, pas moi, pas encore du moins mais j'y travaille :) !
J'étais au pied du pont d'Arc il y a quelques semaines. Je n'ai pas encore visité la grotte (enfin la réplique) mais cela se fera.
Et puis un des premiers poêmes que j'ai appréciés était "les chevaux du temps" de Supervielle
Je pense que par l'emploi du présent vous voulez rendre l'impression de mouvement et la présence qui se dégage de ces peintures millénaires.
J'aime aussi le calligramme en forme de bougeoir pour moi, c'est à dire le feu rappelant à la fois la technique et le caractère sacré.
Merci, belle lecture

   Anonyme   
2/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Arielle... L'art pariétal de la grotte Chauvet au service du Nouveau Testament... ou l'inverse d'ailleurs ! Point commun, le nombre quatre. A mon avis ce n'est qu'une coïncidence mais ça n'enlève rien à la découverte faite en ta compagnie de ces peintures rupestres qui pour l'instant gardent leur secret... et nous interpellent depuis la nuit des temps.

Beaucoup aimé.... L’Ardèche a déroulé son fil d’éternité
au pied de la falaise !

Une visite poétique très intéressante, Merci !

   leni   
1/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Artelle
Tout peut s'interpréter La symbolique du quatre est rare elle pourrait être du sept Qui sait L'important est d'avoir imaginé soi-même Les six premiers sceaux ne prévoient rien de bon Mais quand Jésus reviendra ceux qui sont opposés à l'établissement du royaume de dieu n'ont qu'à bien se tenir
Dans ce contexte tu as écrit à fleur de rêve sur la roche de ton imaginaire Je t'ai suivi sur une grande partie du trajet
TU m'as emmené ailleurs et j'y suis toujours pour l'instant
Merci à Toi
Amitiés Leni

   Pimpette   
1/6/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est un sujet superbe et très poétique puisque né entièrement de ton imaginaire en reliant deux temps historiques, deux épisodes, avec beaucoup de force et de talent.

Je ne tranchouille pas ce texte vigoureux et riche mais je profite de ce com pour dire quelque chose que je pense depuis longtemps...on est toujours certain avec toi de lire un vrai poète! Je garde!

Je note haut

   Francis   
1/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La plume traduit avec talent le ressenti du visiteur. Les décors l'emmènent dans une dimension intemporelle, mystique : " flambeaux, lueur vacillantes, fil d'éternité, quête de message... Peu à peu, la matière prend vie : " le galop s'ébranle, le quadrige s'ébroue, s'arrache de la pierre, fait courir un frisson sur la peau du calcaire..." Le lecteur a l'impression d'être dans la grotte.

   RebeccaVogel   
1/6/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Je ne sais pas vraiment si vos chevaux sont sur roues ou sur pattes, mais j'ai l'impression qu'ils s'engluent et s'engouffrent un peu plus dans la vase de calcaire tout au long de votre texte et cela donne une sensation d'étouffement assez lourde (je suis peut-être un peu chlostrophobe sur les bords, pardonnez-moi). Je trouve cela fort dommage car il ya de beaux vers et cette lourdeur les noie un peu. À part ça, l'idée est assez intéressante et j'aurais aimé pouvoir vous lire avec plus de légerté.

   troupi   
1/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Arielle,

J'attends avec impatience d'aller visiter cette grotte ornée de toute beauté vu que je n'en suis qu'à une quarantaine de kms. Virtuellement j'en ai plusieurs fois fait le tour et ces quatre chevaux ne m'ont jamais fait songer à ceux de l'apocalypse.
On pouvait compter sur toi, ta plume et ton originalité pour en faire un vrai beau poème.
Cette poésie libre coule de source, pas un mot qui accroche, ces séquences de 6 tout au long du poème seulement brisées par un retour à la ligne quand le rythme l'impose.
De ta part ce n'est pas surprenant bien sûr mais encore une fois je suis conquis.

   Anonyme   
2/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Arielle.
On est -dès le premier vers- plongé dans la grandiloquence.
Cette répétition de "F" enclenche le "souffle" et le chuintement des vers suivants avec ses "C", "S" et "CH".
Belle image que "l'épi des crinières"; vous observez et cherchez à évoquer. C'est intéressant et révèle votre démarche.
Puis, vous redonnez vie à ces figures figées :" s'ébroue", "s'ébranle" et vous y placez ce dont vous auriez voulu témoigner si vous aviez été l'auteure de ces peintures : il y a de la prière. L'homme prie à cette époque, suggérez-vous. Orants, ferveur, augures mais aussi fable imaginée - espérée ?- par les hommes (fabuleux)...

***

Retour sur terre, un peu plus prosaïque (lampe frontale), retour à la découverte des peintures, en notre temps.
On quitte l'évocation d'une future chasse délirante pour évoquer un frisson et un écho des frayeurs (mais pourquoi des frayeurs ? les vôtres ?).
Et là, je me pose une question : le choix de cet adjectif "désenvoûté" est-il à comprendre dans son acceptation immédiate de lever un envoûtement, une fascination et/ou une figure de style signifiant "faire sortir de la voûte" ?
C'est en tout cas bien trouvé...

Un peu trop grandiloquent à mon goût mais une réelle maîtrise.
Il me manque... juste un peu plus de vous : en quête de quel message ? Le Temps ? le Destin ? La recherche d'un "Très-Haut" ? Le délire ?

   Anonyme   
3/6/2015
Bonjour Arielle

Une fois n'est pas coutume, ton texte m'a déçu.
Non que je n'aime ni les chevaux ni les peintures rupestres. Bien au contraire, je trouve que le sujet était excellent et les images en rapport.

Ce qui, pour moi, a coincé, ce sont les artifices d'écriture. Le découpage (accentué par la mise en page) et surtout l'absence de ponctuation.
Non que je sois systématiquement hostile au procédé. Dans les poèmes impressionnistes, où on mise plus sur le ressenti que sur la compréhension, il est le bienvenu.
Mais dans ce texte, en forçant le lecteur à réfléchir pour reconstituer les phrases, il capte son attention au détriment de la magie poétique qui aurait dû émaner d'un tel sujet.
Seules la simplicité et la fluidité de la prose (versifiée ou non) pouvaient transmettre l'intensité de ton émotion devant ce spectacle.

   Janam   
3/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ambiance : tout de suite je me suis retrouvé happé sous terre quelques millénaires en arrière. Vos mots m'ont entraîné dans le silence et l'humidité de ce sépulcre fascinant.

Je trouve la première partie vraiment réussie, et même envoûtante et à mon avis elle pourrait suffire à ce poème.

Je dois dire cependant en clin d'œil que la "chasse délirante" m'a aussitôt fait penser à une chasse d'eau, mais c'est tout moi, ça !

Je ne trouve pas la deuxième partie indispensable, et je n'y ai pas trop apprécié l'arrivée de rimes que j'entends trop : épure/perdure et calcaire/millénaires.

   jfmoods   
3/6/2015
Les verbes de mouvement, certains articulant une opposition violente, rugueuse (« pousse » / « tirant », « se couche » / « s'ébroue », inversion du sujet : « S'enfoncent... les flambeaux » / « s'arrache de la pierre ») constituent la colonne vertébrale de ce texte, instillant, chez le lecteur, un vague sentiment d'inquiétude. Il se dessine une projection fantasmatique qui culmine dans la synecdoque (« L'Ardèche a déroulé son fil d'éternité / au pied de la falaise »). La tonalité fantastique du propos est portée par l'imagerie de la religion, de l'au-delà comme élément structurant du rapport au monde (champ lexical : « prières », « orants », « augures »), par la vigueur des adjectifs qualificatifs (« médusés », « fabuleux », « fervente », « délirante ») ainsi que par la métaphore (« un frisson sur la peau du calcaire »).

Merci pour ce partage !

   Curwwod   
3/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau poème animé d'un vrai souffle épique, tout de mouvement, de bruit, où l'éternité rejoint le contemporain à travers cette fabuleuse redécouverte traitée avec beaucoup de force et de sensibilité par le biais de métaphores expressives.
J'aime beaucoup et particulièrement la dernière strophe qui lie habilement le spacial et le temporel.

   Pussicat   
9/6/2015
Un poème en deux parties que l'auteur prend soin de séparer de petites étoiles, de signes...

Le premier vers est magnifique. Avec sa construction (inversion ), son rythme, et l'allitération ("S’enfoncent /en fumant /les flambeaux") qu'il propose, le lecteur est dans "la grotte".

Les deux quatrains suivants sont une merveille de musique poétique. Et vient le vers seul ébranler notre lecture découverte, il sort du texte comme il sortirait de la voûte, par la magie de la lecture.

J'accroche moins sur la fin de cette première partie, trop descriptive et moins légère... "Sous les yeux médusés..." fait un peu cliché, et je n'arrive à chevaucher aucune de ces fabuleuses peintures.

Le premier vers de la seconde partie qui doit faire cassure est un peu faible à mes yeux, encore une fois trop descriptif.
La suite ne m'emballe pas plus que cela. C'est bien écrit mais...

Une belle intention qui me laisse sur ma faim, à la lecture du titre.
à bientôt de vous lire,

   Anonyme   
11/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une bonne idée que ces quatre cavaliers de l'Apocalypse dessinés à même la roche, peut-être comme une sorte de prémonition de ce qui pourrait advenir dans un futur plus ou moins proche...

Sacrément visionnaires ces hommes de la préhistoire... en tout cas de beaux artistes peintres !

   Anonyme   
24/10/2015
Commentaire modéré


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